Archive for November, 2005
Broken Flowers
Nov 24th
Jim Jarmush tue. Jim est rock’n roll. Jim fait les films qu’il a envie de voir et ça se sent. Et là, il avait envie de faire un film avec/autour de Bill Murray. Bill, du haut de sa nonchalance, sait maintenant jouer la lassitude et l’ennui comme personne. Jim fait donc un film sur mesure pour son pote Bill qui avait déjà tourné avec lui dans le génial Coffee and Cigarettes. Bill traîne donc ses guêtres d’un coin à l’autre des USA, avec comme objectif, de retrouver un fils qu’il aurait eu avec une de ses ex. La lettre l’informant de l’existence du môme ne donne aucun détail.
Classieux, Broken Flowers l’est. Jim filme l’ennui et le dépit de son copain Bill comme pas deux, avec sensibilité et délicatesse. Certes, il ne se passe pas grand-chose… Ce n’est même pas aussi époustouflant que Coffee & C… Mais ce qu’il s’y passe est vraiment très bien senti. L’apogée reste la fin, brillante. Un combo Jim/Bill de très bon cru. Finalement, un bon film de potes.
The Longest Yard (au delà du cliché)
Nov 17th
Parfois, tout semble annoncer un film pourri. The Longest Yard avait déjà une longueur d’avance vu le pitch. Adam Sandler (que je ne connais que modérément) joue le rôle d’un champion de foot américain qui se retrouve en taule et qui doit remettre en selle l’équipe de prisonniers pour affronter celle des matons. Urgh un film sur l’univers carcéral… De plus, c’est un remake d’un film de Burt Reynolds qui joue, ici aussi, le rôle du coach roublard (plus assez jeune pour être Quaterback^^)… Je continue. Il y a Chris Rock et ses habituelles mimiques (qui bizarrement ne gène en rien ici)… Il y a Nelly, la “star” du R’n’b que l’on doit remercier pour la dissolution des Destiny’s Child (il a en effet fourni un tube clef en main à Kelly Rowland *et peu importe l’orthographe de son nom*, du coup entre chanteuses mégalos, ce fut la guerre, un album, un best of avec 2-3 inédits et basta. Fini. Merci Nelly. Et il y a même Bob Sapp! Oui Bob Sapp! Le combattant de K-1. Le tout était vu dans l’avion. Tout semblait donc indiquer nanarland puissance 10. Et bien bizarrement, ce fut vraiment amusant, léger, sans prétention. Cousu de fil blanc (un film autour du sport est TOUJOURS un film cliché depuis Rocky 1), on y sent comme une espèce de sincérité touchante. Les mecs jouent bien, c’est tourné efficacement et Burt Reynolds, beau gosse grisonnant, joue avec simplicité et justesse. Pourquoi en parler maintenant ? Et bien, il sort la semaine prochaine en France sous le titre “Mi-temps au mitard“. Ne vous laissez pas avoir par ce titre à la con, laissez-lui donc sa chance.
(bon ce coup ci, dessin fait en parlant au téléphone^^ Un exercice amusant )
Le Feu sous les cendres, de Picasso à Basquiat
Nov 9th
Une expo au thème assez incompréhensible: Le Feu sous les cendres, de Picasso à Basquiat au Musée Maillol. Sur le papelard, c’est du tout bon, j’idolâtre le premier et le second. Au final, je ne comprends pas trop pourquoi ils sont réunis là-bas, si ce n’est qu’ils appartiennent un peu tous à la même personne / entité. Grosso modo le pitch tel que je l’ai trouvé sur culture.fr donne:
“Cette exposition réunit une filiation de peintres et sculpteurs dont l’oeuvre est traversée par cette “nécessité intérieure” qu’évoquait Kandinsky: chercher en soi ou dans les formes de la vie les traces de l’humain. Sont présentées des oeuvres de Bacon, Basquiat, Dubuffet…, ainsi que celle d’une génération d’artistes contemporains comme G.Asse, R.Iseli, M.Haas…” Riight.
Au final, bonne expo, où l’on trouve un Giacometti, un seul, mais absolument flamboyant et un bon paquet de Basquiat pour ceux qui ont loupé son expo majeure il y a 2 ans environ.
H2G2 The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy
Nov 8th
La bande annonce était exceptionnelle, le résultat final est un peu étrange mais reste amusant. Le principe de ce film basé sur les roman du même nom (que je n’ai pas lu, donc ils pourraient faire de l’über out-of-character, ça passerait comme une lettre à la poste) est qu’il est entièrement “commenté” par une voix-off qui analyse et dégoupille toutes les situations. Bien entendu, le commentateur est distancié, tendance After Eight / So British. Le tout doit être décalé tel le robot dépressif ou les situations farfelues. Marrant au début, le film se mord un peu la queue vers son milieu. Notons quand même une discrète prestation du fantastique Alan Rickman que j’adore (revu 5 mn du faiblichon Robin Hood avec Kevin Costner… He stole the show!)
La X-Cast 360
Nov 7th
Bon, je me suis un peu interessé à la machine la semaine dernière.
Pile la taille d’un avant-bras. (faute de mieux, photo d’un portable)
Le pad est vraiment très agréable, pas de surprise par rapport à ce qu’on a pu toucher précédement. Par contre le bouton “croix”(?) est placé en facade de chaque manette. Oubliez tout Décathlete là dessus. Les boutons L et R sont assez malins, l’un en SFC classique, l’autre plus en gachette façon DC. Le menu par contre m’a paru assez atroce, mais peut-être qu’il faut se faire la main là-dessus.
En fait, même si elle est quand même assez lourde, tout ce qui faisait le côté “costaud” de la Xbox a été foutu dans le transfo. Un vrai parpin qui consomme autant qu’un petit PC (plus de 200W!) I kid you not ! On peut réellement tuer quelqun avec ! Si la X360 était moins coûteuse, son transfo servirait de projectile en banlieue chaude !
Les jeux… Kameo est vraiment joli. Ce n’est sans doute pas le jeu que je jouerai spontanément (traumatisme post Starfox Adventure) mais c’est beau comme du PC overclocké (j’y reviendrai)
PGR3: impression bizarre sur celui là. L’intérêt n’est pas la question, c’est toujours aussi riche blablabla. Le truc, c’est que visuellement, il donne l’impression d’avoir été assemblé de bric et de broc, sans réel soin. En fait, il m’a fait penser à Sega Rallye sur Dreamcast.
DOA4: Alors là, c’est un peu la cata. La série continue sur sa lancée des persos “lissés”, why not, mais là on frise l’épure. C’est plein de poligones, c’est lisse, ca bouge vite, mais c’est assez vide. Pis, certains détails, pour un jeu qui visiblement cherche à aller dans le réalisme, m’ont chiffoné. Un peu comme… Virtua Fighter 3 sur DC.
En fait voilà le problème, je ne sais pas pourquoi, mais cette bécane me rappelle la DC. Sortie trop tot, avec quelques jeux sympas, mais sans réel killer aps (même pas Sonic Adv 1), elle rejoint à peu de chose près ce qu’on voit dans le monde du PC. Une PS2 avec une carte 3D, tout comme la DC faisait PS1 avec carte 3D. Bref, quand la concurence sera là, ça commencera déjà à sentir le sapin pour elle au Japon, à moins de super jeux… (aux USA, on se fait pas trop de soucis, y’aura bien du blockbuster façon Halo).
Bref, achat pas envisagé pour l’instant.
Be with me
Nov 1st
Film sans parole, Be Wtih Me pourrait passer pour un film poseur, entremêlant le destin de quelques êtres sur fond de Singapour stylisé et muet. Mais le film d’Eric Khoo va plus loin. Les cadrages, les acteurs, les choix narratifs, basculant en fonction des histoires de ses quelques vies, tout est fait avec finesse. La vie de ses personnages, elle est faite d’amour, de dépression, de joie et de peine. Pas besoin de trop parler (le film est quasi muet), tout ce qu’il faut savoir défile sous nos yeux. A ces destins vient se greffer l’histoire vraie d’une femme, bonne samaritaine, mais sourde et aveugle, qui s’est quand même donné le mal d’apprendre l’anglais. Wow. Mais on pourrait se dire: “oula mais où on va?”. Be With Me règle très vite tous les doutes qu’on pouvait avoir sur les biopics ou les docu fictions. On est au dessus, très au dessus des Ron Howarderies, de ces films “Rise&Fall” avec violons en fond.
Be With Me va plus loin, plus profondément, il touche à l’humanité de ses personnages, avec une grâce incroyable. L’histoire du vieux, complètement déprimé et déboussolé prend aux tripes. Je n’ai pas souvenir d’avoir autant été bouleversé par un film dans un passé proche… Même lointain. Un film fabuleux, tout simplement. Exceptionnel et je pèse mes mots.
Com-Robot