Tout a déjà été dit sur La jeune Fille et l’eau. Nanar cosmique, ridicule filmé avec aplomb, suicide artistique, tout. Des mots cruels qui font qu’inévitablement, 2 ou 3 poseurs le trouveront même sympathique voire même brillant, soit par nullité, soit par panache démesuré dans le Grand-Guignol. N.M.S. va au bout de son délirium installé par ses précédents films, une espèce d’autisme illogique qui ne rime plus à rien cinématographiquement. Mais plus que la stupidité de sa croute, ce qui rend triste, c’est la certitude. Oui, le film suinte de ce contentement de soi, un peu comme quand Lelouch vous parle du génie de ses dernières merdes, un cinéma « certes trop touffu, et qui nécessite d’être vu plusieurs fois »,(je le cite). La certitude artistique, c’est admirable quand elle croise la courbe du génie. N.M.S, on a la certitude sans rien avoir derrière, il développe son petit système habituels, ses effets entendus, et là, il va jusqu’au bout, en se donnant même le rôle de sauveur de l’humanité. Rien que ça. Tragique.

A défaut de trouver un sujet à dessiner, j’ai choisis de rendre hommage à mon camarade de banquette ciné, qui, effaré devant autant de conneries, se cachait sous son pull. Ses mots ont été “peut-être le pire que j’ai vu au ciné de ma vie”.