Un film sans aucun rebondissement, à l’image de Darroussin, comme une espèce de bruit de rivière qui coule au loin. Darous’ en a raz le bol de sa vie confortable dans un chouette quartier de Paris, alors il décide de prendre le métro, 30 mn, jusqu’à un quartier un chouia plus prolo mais rien d’un coupe-gorge non plus. Un parisien vous dirait que de toute manière, vu le prix de l’immobilier en expansion dans l’ensemble de la capitale, ça ne change pas des masses, mais quand même, parfois des gens pissent dans la rue là-bas, faut pas croire. Le pressentiment est un film entièrement centré sur son acteur / réalisateur et son angoisse métaphisique. Il réussit bien son coup, le bougre, transmettant une mélancolie assoupissante.

2006 bientôt bouclé.