Hollywood a tendance à choisir les acteurs pour de vagues ressemblances (du genre Professor Xavier = Jean Luc Picard, parce que c’est simplement le chauve du moment, un peu comme Youl Brunner dans les années 60). En fait, on les choisit surtout pour une histoire de brouzoufs et de disponibilité de calendar’. Récemment, on a constaté une tendance au respect de l’original (non, pas Spider-Man 3!), avec un casting d’Iron Man qui ressemble tellement au comics que ça en devient suspect.
Voici donc un premier casting call sur un hypothétique film de Metal Gear Solid. Une seule règle: sans machine à remonter dans le temps, sans entourloupe. Pas de “Sean Connery à la trentaine”.
Solid Snake
Eric Bana (pleins de films dont Hulk, Troy, Munich, un machin sur le poker etc). Il a le bon âge (mid 30’s), le front large, la silhouette élancé, il est omega bogosse,et il peut être un major badass’ quand il veut. Et pour preuve,
Alors que toute l’Asie centrale mouille sa culotte devant Achilles ”Pitt” qui a causé à lui tout seul un nettoyage ethnique, Bana-Hector est le seul à s’avancer. Tel un militant PS de bon sens qui savait que Ségolène allait se fracasser comme un insecte sur un pare-brise, il marche. Tout le monde sait qu’il sera transformé en steak tartare, soit par simple logique (Brad mourant à mi-film ? allons, allons), soit parce qu’ils ont une vague connaissance d’Homère. Quoiqu’il en soit, cette scène de baston a tout ce qu’il faut, des acteurs bien dans le coup, une chorégraphie bien menée, sans parler des bons cadrages. Résultat, cette scène vaut à elle toute seule ce film assez pourri. Y’a bon, Bana !
Otacon
Logiquement, on rentre dans le rôle du sidekick, ce qui en général, est le rôle du noir dans les films made in Hollywood. Mais Otacon est aussi caucasien que Jean-Claude est belge.
Michael Shanks, de Stargate, est un gars fait pour le rôle. Me suis jamais vraiment interessé par cette saga sans réelle cohérence, bourrée de fillers à ne plus savoir qu’en faire, et pourtant, Michael remplit le contrat du geek à lunettes sympa, un peu flippé sur les bords, le sidekick non-héroïque du héros bourru de l’armée. Bien sûr, son rôle est une reprise, et James Spader est un bien meilleur acteur que Shanks, mais après avoir googlé comment il a vieilli.. mmf non. Faut voir sa tête d’avant…
Meryl Silverburgh est un autre problème.
Il faut à la fois une fille ultra canon (faut se lever tôt pour intéresser Snake), mais en même temps, une nana qui sache manier des guns de manière crédible, une femme forte. Après avoir pensé à la “up & Coming” Linda Headey (”Grimm Bros”. mais aussi ”300” où elle n’a pas réussie à me gâcher le film malgré son rôle amplifié, histoire de « tridimentionnaliser » un personnage creux), il faut prendre Charlize Theron qu’on aura teinte en semi-rouquine. En plus d’être canon et super actrice, elle sait manier les armes depuis Aeon Flux, film à chier malgré elle, souffrant du syndrome du réalisateur artiste arrivé sur un projet mal choisi pour lui, à la manière dont Lynch s’est retrouvé sur Dune, alors que bon, tout le monde sait que Lynch est plus à l’aise avec des lesbiennes dans un couloir kafkaien, des nains qui parlent à l’envers, et surtout des canards.
Quoiqu’il en soit, Charlize est la femme qu’il faut. Et celui qui dira le contraire est gay. Ou Ségolèniste.
Colonel Cambell Voilà un problème épineux. A priori, l’original, c’est le mythique Colonel Trautmann que Rambo sauve. Ce rôle là est épineux, et d’ailleurs, c’est l’acteur qui m’est venu en dernier.
Michael York est un super acteur extrêmement sous-estimé. Il a l’avantage d’être un de ces jeunes qui ont bien vieilli, se chopant au passage une aura particulière (pas celle qu’on a pu voir dans Austin Powers, hein).
Raiden
Notre gaillard copycat de Snake dans MGS2 est assez compliqué car il faut un acteur “larger than life”. Pas forcement qui sâche jouer, après tout, il lui suffira d’imiter Bana. Non, il faut un gars qui puisse placer des roues sans les mains au dessus du vide, sauter deux fois sa taille pour mettre des high kicks etc. Où trouver cet acteur ? Dans Banlieue 13, pardi ! Oh je te vois sourire, cinéphile, blahblah Europa Corp, tout ça, Luc Besson. Et pourtant, David Belle est l’homme de la situation. Il a le muscle tonique (et pas gonflé), des aptitudes athlétiques criantes et le visage fin de Raiden. Donc, avec une perruque blonde, il fait l’affaire.
Pas convaincu ?
Banlieue 13, scénar ridicule et démago, a quand même plusieurs des scènes d’actions les plus sous-estimés du cinéma d’action. Oké, c’est du recrutement en masse de Yamakazi survivants des rivières pourpres 2 (attention, navet déjà culte) mais David a, en plus d’avoir le feeling “Jacky Chan”, une bonne présence à l’écran plus un côté Marc Dacascos, l’indien qui descend de son cheval dans le Gévaudan pour faire du kung-fu. Il le fait, sans se poser la question. David, c’est le même, 10 ans plus tard. Alors, après l’acting, on s’en fiche, car comme dit Lord Jean-Marc: “putain, mais faut que ça blaste!”.
MeiLing
Problème: je déteste les “mémoires de Geïsha”ries qui collent des actrices chinoises en lieu et place de japonaises, en leur faisant apprendre leur textes sur dictée magique. A priori, j’étais assez emballé par Asaka Seto (vue dans Soredemo boku wa yattenai) mais tant qu’à faire un casting dans un relatif respect ethnique, il FAUT prendre Zhang Ziyi.
Emma Emerich
Rôle difficile à choisir. Quand on demande à un pote une jeune actrice pour Emma, il vous sort « euuu la cheerleader dans Heroes avec une moumoute ? ». Alors on fait l’erreur d’aller sur Missteen USA pour voir à quoi ressemble une teen qui correspondrait… et euuu en fait non. Donc, à priori, la recherche se fait, à la Beverly Hills / Jumpstreet sur des actrices qui ont l’air jeune mais qui pourraient passer à la rigueur si elles n’étaient pas maquillée Kawaï. Et là, boom. La révélation vient encore une fois des robots, avec la bande annonce de Transformers, et la jeune (mais totalement légale) Megan Fox. CHECK !
La meuf de Raiden
(Rosemary), qu’on est presque pas obligé de foutre dans le film en fait. Du coup, la beauté transparente de Keira fera l’affaire pour ce qui est le rôle on ne peut plus cliché.
Liquid Snake
Le gros problème de MGS, c’est tous ces méchants qui ont un lien de parenté plus ou moins lointain avec Snake. Trouver des idées de scénarios une fois qu’on a épuisé les classiques “versants obscurs” du gentil est en général laborieux. Je n’ai jamais vraiment aimé Liquid Snake, méchant mal brainstormé qu’on essaye de recoller à l’histoire à chaque fois par des méthodes plus ou moins convaincante. Enfin, sans lui, pas de MGS, donc ce sera…
Josh Holloway Oh que je n’aime pas les evil brother plot, mais bon ça continue avec :
Solidus Snake
Même problème que Liquid Snake… Tout ces clones, doppelgänger à la con, c’est un peu le choix de la facilité. Mais Solidus est un Snake qui a vieilli à cause de la dégénérescence accélérée de ses cellules mais aussi parce qu’il ne mangeait pas 7 fruits et légumes par jour. Donc selon la règle du “no time travelling”, on optera pour Kurt Russel d’aujourd’hui à la mâchoire carrée et cassée, qui jusqu’à 6 mois (ces lignes ont été écrites avant la sortie de Death Proof) était encore accessible. Paradoxalement, c’est lui qui a servi d’inspiration au personnage de Solid Snake. La boucle est bouclée.
Revolver Ocelot tombe comme une évidence.
Ce sera Bill Moselley, le papa psychopathe de Devil’s Reject. Bill is THE shit.
Olga Gurlukovich
Bon, après avoir épluché des tonnes de FHM & littératures du même acabit en russe, il a fallut se rabattre sur Milla Jovovich. Elle a le petit côté “de l’est” mais tout en sachant tenir un flingue. D’ailleurs, dans sa filmo, elle fait un peu que ça. Ou alors des high kicks dans des chiens. Mais si vous avez des propositions d’actrices russes qui savent bouger à l’écran, n’hésitez pas, ça fera des économies de coco.
Fatman
Oh des “gros” du cinéma, y’en a des paquets. Mais qui d’autres que Francois Hadji-Lazaro aura la fantaisie suffisante pour jouer le plastiqueur… Mais sait-il seulement faire du roller ?
En plus, il pourra faire la b.o !
Fortune
Tawny Cypress s’est imposé de fait, après sa participation remarquée dans Heroes.
Vamp est un peu spécial. Il serait parfait pour un sujet de Confessions Intimes, vu qu’il est vampire et bisexuel à la fois. Et roumain (idée pour le Droite de Savoir, ça). Le genre qui fout les jetons.
Ceux qui ont vu Robert Knepper dans Prison Break savent qu’il sait jouer les maniaques, les déséquilibrés. Il est si abominable qu’il en est devenu populaire, trop haïssable pour que la production s’en sépare. En plus, il a ce petit toc, à se lécher les babines.
Bonus track:
Et pour le Ninja… La CG suffira. Et qu’on ne me propose pas de Ben Affleck en armure métallique, merci !
(Je remercie Chazu & Cobed et leurs idées au bon moment.)
Il y a 15 ans sortait Street Fighter II sur Super Famicom.
15 ans après, nos gonz ont continué de vivre plus ou moins pépèrement. Ken, en pleine crise existentielle, a décidé de servir la collectivité en s’engageant dans la police. E.Honda est devenu un chef réputé mondialement pour ses plats typiquement japonais repensé à la mode “nouvelle cuisine”. Chun Li s’est engagé dans les forces spéciales chinoises et fait assassiner les opposants du régime chinois, très remonté depuis la guerre sino-indienne (instrumentalisé dans les coulisses par Vega). Dhalsim s’est retranché dans les montagnes. Recherché par les uns, considéré comme le messie par les autres, ses pouvoirs ont été démultiplié. Comme tout bon sportif entré dans la politique (n’oubliez pas qu’il dansait avec Gorbatchev), Zangieff est devenu le Président des Nouvelles Fédérations de Russie (regroupant tous les ex-pays de l’Est. Guile, qui avait pris la tête de la coalition Américano-russe en poste dans la Corée Unifiée a perdu la main, arrachée par un obus. Ryu, lassé de voyager dans le simple but de se battre, a pris sous son aile Blanka, dont la rage bestiale est enfin apaisée depuis qu’il a donné naissance à toute une portée de petits blankas.
Sunshine a une qualité essentielle, celle d’avoir un capitaine japonais à bord interprété par Hiroyuki Sanada (qui devrait sauver Rush Hour 3). Sérieusement, ce mec transperce la péloche et ses scènes fleurent bons cet héroïsme samuraiesque que lui seul maîtrise. Ah oui, le film… Bon c’est un Dany Boyle, qui a de bonnes idées et qui foire en route, sauf peut-être le précédent que quasi personne n’a vu. Sunshine est un film de SF bancal. La Terre étant devenue un mister freeze géant, un groupe de zigotos sont envoyés vers le soleil avec pour mission de lui balancer une charge nucléaire, pour le rebooter, comme Windows. Les mecs sont entraînés, mais sont seulement spécialisés dans un domaine. Un seul peut activer la bombe, un seul peut gérer la flore qui génère de l’oxygène dans le navire, bref, c’est con, d’être si peu prévisible pour un si long voyage. Puis, peu à peu, après le pic du film (dans sa première demi-heure), Sunshine se dégonfle comme une baudruche. Pas assez sérieux pour être crédible, pas assez déconneur pour être marrant, il donnera même dans le méta-débile post-junkie et même dans le zombie qui court en faisant beuuuuuar, sans doute un rescapé de 28 jours plus tard. Rien ne nous est épargné pour alourdir le récit. Un cosmo ratage, malgré des bons acteurs qui ont l’air un peu perdu à faire les camés sans came. Dans la veine de “The Beach”.
Daniel Andreyev se destinait à devenir oligarque ou fin politologue jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de Goldorak et de Supercopter.
Depuis, obsédé plus qu'il ne devrait, il cherche à expliquer dans ses articles les vertus de la Route N°7 en politique et du bouclier fiscal anti-missiles.
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