Simulé ou pas ? Dans Lust Cauchonne (comme dit Pujadas) l’intensité du cul montré est à la mesure des promesses du titre, comme une spirale qui monte ou comme quand Robocop choppe le réacteur pour voler dans Robocop 3. Un vrai bon moment de cinéma. Ang Lee, son truc, c’est les relations normalisées mais totalement impossibles. Au fond, les deux cowboys homos de Brokeback Mountain ressemblent à Tony Leung et à Tang Wei. Mais dans L.C, l’histoire est volontairement sexy et violement cul. C’est étonnant de voir comment le maniérisme d’Ang Lee a complètement basculé entre les deux propositions tout en gardant son éloquence et son doux académisme. Des histoires de résistants et de collabos, de séduction dans le camp ennemi, on en a déjà vu ouate mille en France et même ailleurs, sous des angles d’attaques bien différents. Sans réaliser un miracle aussi important que la désacralisation du mythe cowboy, le style sobre et assez académique d’Ang Lee réussit un autre exploit et pas un des plus minces : rendre le cul troublant.