Commencer avec un bête gimmick de réalisateurs pour finir en apothéose de bonheur cinéphilique, c’est tout le programme de ce film-cadavre exquis où chaque metteur en scène élabore sa tambouille de son côté. Le best of de l’avant-garde historique des réa HK s’est réunie autour d’un pitch prétexte. Trois gus un peu paumés de la vie, trois pures non-gueules de HK, le moral dans les chaussettes récupèrent les plans pour chopper un trésor. Sauront-ils se faire confiance sans se trucider les uns les autres, c’est un des enjeux des aventures de ces pieds niquelés noichis. Ca commence sur les chapeaux de roue avec Tsui Hark d’amour. Même dans l’anecdotique, il sait se faire exceptionnel. Après avoir ouvert la voie du film d’action artsy (Time & Tide, sans doute un des meilleurs ever HK), il pose les bases du récit, mais qui défile à tout à l’heure. Même ultra simple, on risque à tout moment de se perdre au premier plan-cut ou sur une fausse piste. C’est tellement bien fait qu’on peut parler de « meilleur tier de film du cinéma asiatique » ever². Ses compères Ringo Laam et Johnny To n’ont plus qu’à dérouler le tapis subtilement placé en haut de la montagne. Laam insistera donc plus sur le drama humain tandis que To va amuser la galerie avec ses jeux de clair-obscur et ces héros qui tiennent maximum 10 secondes en place sans suer à grosses goutes. Triangle n’est pas un omnibus bricolé à partir d’une gadget rigolo, c’est un vrai film d’action frais et totalement futile dans le fond, qui exalte une pure joie cinéphilique. Ebouriffant !

Une note logique de ((wordpress/wp-content/uploads/dotclear/airwolf5.jpg)) , oui 5 motherfuckn’ Airwolf sur 5. The real thing.

Poum
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