Le buzz persiste: le Roi était à Paris pour un showcase spécial. Alors là, normalement, je devrais faire un article plaçant quelques unes de ses quotes cultissimes et ses interjections flamboyantes, mais pour une fois, je m’en sens ni la force ni le courage. Depuis 4 ans, le créateur du rap rive sud de Montréal est devenue une légende larger than life. Véritable pavé dans la mare du rap mondial, mélangeant cocaïno crack musique et non-flow créatif, je lui dois de très nombreux inters, si ce n’est des titres d’articles. Il est mon inspiration et là, à quelques pas, il mouille sa chemise et balance ses lyrics implacables avec pas mal d’inédits.

Sait-il rapper ? A-t-il assuré le show ? En tout cas, tout défoncé qu’il était, il a quand même réussi à suivre ses instrus, retombant sur ses pattes et détruisant tour à tour Roda-Gil, Aznavour et Michaël Jackson. Une vraie ode au doping. A ses côtés, Ugoboss, l’auteur de la “maladie mangeuse de chââir” encourageait avec son flow si personnel à l’achat de l’album du roi, histoire de payer sa caution. Roi Heenok a fait vivre à ses fans déchainés comme lors d’un blind test anarchiste ponctué de “braaaa” buraaaa” “burrraaa“, une apothéose bien méritée après 4 ans de fanboyisme. La soirée que tu veux mettre sur ton ipod, t’entends. Ah merde, je craque à la fin. Merci le roi.