Attention, histoire vraie, ce qui signifie que la fin du film se fera sur un rapide texte un peu nul nous racontant l’épilogue. Eastwood propose un récit dans la lignée d’Iwo Jima (déjà teeeeeellement moins bon que Flags of our fathers), d’une linéarité inouïe, une marche en avant inébranlable et surtout quasiment aucun échappatoire narratif à Angelina Jolie qui pleure. Ce qu’elle fait plutôt bien, mais c’est son unique palette de jeu (avec, variante, la colère en larme). On notera un peu de Time Dropping ça et là, mais sans doute nécessaire pour un vrai film d’époque (“oh chéri, allons voir ce film de Chaplin qui est sortie en 1938″). Clint n’a plus rien à prouver, il fait les histoires qu’il veut faire, son cinéma adulte, balance quelques scènes incroyable (l’arrivée dans la grange glauque, et bon sang, dieu seul sait qu’on en a vu, des granges glauques au ciné), mais évapore cette tension longue durée à la fin dans une malheureuse soupe manichéenne, que l’on doit à son scénariste JMS, aka the the Straz. Le combo démocrate+républicain se fera un peu pontifiant, beaucoup de « qu’est ce que j’aurai fait si », le tout adoubé par une scène d’exécution assez suspecte. Ouais mais, là.

Notons l’acteur qui fait le capitaine Jones, absolument extra.