2 hits combo. Avis de temps gris, Hong Sang-soo arrive un peu comme un pacha dans cette année radine en ciné coréen (un tiers de Joon-Ho Bong, wtf comme on dit). On va faire ça en un morceau car finalement, les deux se ressemblent pas mal. Dans la continuité du méga-décompressé (et un chouia expérimental) « La femme est l’avenir de l’homme », le mec est systématiquement mal dans ses pompes, gauche, lâche et souvent assez moche, toujours pris dans un triangle amoureux mollasson, entre la femme défaitiste et l’hystéro, mais sans énorme enjeu. Tout est dans ces gueules piteuses, dans ces situations rohmerriennes où les personnages truandent la galère et le mal de vivre sur un ton à-priori badin. Night and Day se déroule à Paris, mais ce n’est un gadget (qui sent d’ailleurs le tourné à l’arrache). Mon préféré reste Woman on the beach, avec sa station balnéo sud-coréenne, sans doute un des décors les plus urbano-dépressifs jamais tournés, avec une ironie peut-être non-voulue mais totalement Martin Parr (qui sort un lourd bouquin de ses cartes postales miteuses, bonne idée pour fêtes de fin d’année). Attirant comme un papier peint moche.