Un autre film avec Kaneshiro Takeshi le même mois ? Heureusement, il joue bien dans celui là. Il n’avait pas le droit à l’erreur, son rôle est important : il joue Kongming, mon personnage préféré dans « Les 3 Royaumes », aka « Dynasty Warriors le film » ou « Sangokushi » ou encore « Sangoku Musô ». Comme tu veux. L’ultimate récit mythique des chinois qui se tapent sur la gueule, qui adapte aussi bien le roman que l’histoire de Chine et les jeux vidéo. Aux manettes, un revenant : John Woo. Petite frayeur : vers le début des années 90, il m’avait perdu. Trop de ralentis inutiles, de colombes dans des églises, de gunfights à bout portant ad nauseam, puis reralenti sur Nick Cage ou Cruise. Pffiiit, balayé. On retrouve toute sa patte, tout ses clichés par pack de six mais c’est comme si, pour une fois, tout allait dans le bon sens, que le puzzle de son style reprenait pour la première fois sa place. Un ralenti sur une lance, un oiseau qui s’envole, un mouvement d’éventail qui fait vibrer le ciel, un général qui part à l’assaut, seul face à une nuée de soldats, tous bien comprimés dans un petit espace compact, John Woo a trouvé sa voie, le western-péplum. Il donne à la guerre des 3 Royaumes la dimension immense et over-the-top qu’elle mérite, dans cette version occidentale 2h30 qui file à toute berzingue. La meilleure adaptation d’un jeu vidéo adaptant un roman, aidé par un casting top notch dans un film grandeur nature pour fanboys.