Archive for June, 2010
Dr Michaël & Mr Youn
Jun 25th
J’ai souvent dit du mal du cinéma comique français pour laisser passer l’occasion de parler des exploits de Michaël Youn. Deux pour le prix d’un. Syndrome Domenech, il se retrouve toujours un peu seul contre tous. En plus, il ne défend pas toujours très bien (remember sa lettre nulle aux critiques au moment de la sortie du mythique “Incontrôlable“). Tu googleras toi- même si t’es curieux. Et forcément, je le prends un peu en pitié, un peu comme Raymond (sauf que ce dernier m’a fait gagner de l’argent, lui).
Premier film, Coursier. Rarement un film n’a eu autant la gueule d’un film du dimanche soir que celui-là. Ceux qui ont repris ce créneau tant envié du film d’apparence inoffensif, c’est Europacorp qui produit cette Yamakazerie en scooter. Attention, on nous a sorti le scénario N°2 sur les quatre disponible en stock. A partir de ce moment, tous les passages clefs seront en italique. A toi de remettre le film Europa à sa place.
Michael Youn est un coursier qui se faufile à toute vitesse à travers la ville. Un jour, au mauvais moment, au mauvais endroit, il se retrouve obligé de transporter un colis qu’il n’aurait pas dû choper. Il se fait alors poursuivre par des mafieux. Le chaos. Sa petite amie jalouse ne lui lâche pas la grappe, ce qui créera des situations cocasses quand il se retrouvera face à face avec la superbe pépé-agent secret, séquence quiproquo à la Labiche. Et à un moment, la police se fait humilier. Et puis à la fin, méga morale et tout rentre dans l’ordre, le couple est sauvé.
Dans Coursier, Youn est en mode Acteur robotique. Attention, ce n’est pas un mal, ça veut dire qu’il fait son taf, avec presque (et j’ai du mal à croire que je vais écrire ces mots) de la neutralité dans son jeu. Jimmy Jean-Louis -the Haitian from Heroes’ fame- en fait beaucoup plus alors que, comme dans Heroes, il ne dit pas grand chose.
Cachetonnage sur son moment de célébrité, tranquilou. Et y’a pas que lui, celle qui joue la meuf de Youn (vue dans tout ce qui brille, un film qui a reçu le label Zemmour) et surtout ce vietnamien non-identifié qui joue comme José Garçia. Après une enquête de police, il semblerait que le vietnamien susnommé soit issu du Djamel Comedy Club, ce qui donne un peu une idée du ton général.
L’embarcation, fragile, arrive tout juste à surnager au dessus du seul Airwolf que je lui octroie. En fait, sans être trop ambitieuse, il lui manque ce qui fait le charme des Taxis 1234, cette bêtise un peu crasse doublée d’un bon sens poujadiste façon JJBourdin du LoL. Produit de commande, note ad hoc.
Passons plutôt à Fatal, le 8 Mile version Ali G dont la paternité dans le spectacle total est évidente. Et quand tu as été un jour réveillé à 7h50 par le Morning Live par ces 3 hurluberlus, tu sais de quoi je parle. De la caricature de rap grande époque Skyrock, celle bien débile du début des années 2000. C’était rustique, mais y’avait du Know how dans l’entreprise, et une énergie folle. Sa meilleure période diront certains. Tu rigoles, mais quand on étudiera ces sketchs à la cinémathèque française ou au Centre Pompidou dans 40 ans, faudra pas faire l’étonné.
Mais tu me vois défendre ce film qui contient quand même 2 acteurs venus du fiasco Astérix aux Jeux Olympiques, Stéphane Rousseau et Jérôme le Banner, qui s’en sortent d’ailleurs pas mal tout les deux. C’est d’ailleurs la réussite du film : il soigne les rôles secondaires, ce que font les bonnes comédies US et brit. On ne tient pas encore l’Apatow français, hein, restons calme. Michael Youn s’applique, en particulier dans sa caricature du monde de la musique avec des parodies à pisser de rire de cagoles R’n’b marseillaises ou encore de Gaëtan, fusion improbable de plusieurs nouveaux chanteurs français.
Mais Fatal se permet 3 coups de génie que Kamui Robotics se devait de souligner. Dans la toute première minute du film, Fatal arrive à bord… d’une copie de Super Copter.
Oui, Airwolf ! Le genre détail qui a déjà sauvé des films nuls comme celui-là.
Inattaquable. Ensuite, il se permet de citer Terrence Mallick, “undemeilleursréalisateursaumonde” pour une séquence de… 3 secondes. De pleine communion avec la nature. 3 secondes, hé, c’est mieux que rien. Enfin, et (presque) aussi fort qu’Airwolf, Fatal balance des quotes de Rocky IV, le chef d’œuvre anti-communiste des années 80 dont il reprend de toute manière point par point la construction Rise and Fall. Avec un tel modèle, you can’t go wrong.
Priceless VF is priceless :
Même si tu ne parles pas la langue, normalement, tu dois pouvoir te rendre compte que le russe n’est pas une langue aussi synthétique que ça. Ecoute comment le mec abrège. D’ailleurs, j’adore le passage où il dit que c’est mieux que 20 millions de mecs, et le russe dit distinctement “c’est mieux que 20 millions de dollars”. J’imagine la barre de rire durant le tournage.
Voilà, pour la première fois, une note globale pour deux films.
Soit 1/5 + 2/5+Selection comme on dit dans la presse. Do the maths.
Dans les dents 7, King Size !
Jun 23rd
Toujours se méfier de Batman quand on s’apprêtait justement à faire les carreaux.
Ce Dans les dents se devait d’être publié Mercredi, puisque cette fois ci, j’vais causer de Wednesday Comics. Attention, c’est un comics spécial, le genre d’idée cadeau cool à faire même à un gars qui n’en lit pas. Genre Asterios Polyp, Dans les dents 5, toi même tu sais.
Wednesday Comics est en fait le résultat de 12 semaines de prépublication sur formats tabloïd. 12 bédés différente, une page chaque semaine. Le hard cover relié et tout beau fait selon mon 44,5 cm sur 28,5, un format un peu gueu-din pour du comic book mais pourquoi pas. Mais du coup, ça devient un bel objet mais peu maniable. Après de nombreuses séries de pompes et de tractions, des longueurs de piscine chaque matin et une préparation d’une semaine au camp de Clairefontaine avec Malouda et Ribery, j’ai réussi à le soulever pour l’amener jusqu’à mon PC pour en parler.
Alors ouais, espère pas de joooolis scans ce coup-ci, c’est vraiment le Hadopi de la bédé, tu ne peux vraiment en profiter qu’en volume relié et certainement pas en scan. Mais le format tabloid de 12 pages, le papier était tellement à chier que Direct Matin est sur le coup pour imprimer ses exemplaires dans la même usine. Tu prendras donc le gros machin, t’assumera comme un bonhomme, quitte à te le faire livrer en VPC. Evite les frais de port comme la peste. Mind you, ton facteur ne montera pas les 6 étages te l’amener.
En attendant j’ai trouvé d’autres utilités à ce machin.
Dans Wednesday Comics, y’a à boire et à manger. La crème des crèmes des auteurs du moment qui nous donnent une vision bien à eux des personnages DC parfois mineurs. Glissons sur le Superman d’Arcudi/Bermejo, vraiment nul et ennuyeux, ainsi que sur Batman d’Azzarello et Risso. Ce dernier sait dessiner, c’est évident, c’est même le choix de l’illustration “Dans les dents”, mais je n’ai jamais vraiment accroché à Azzarello aux commandes de Batman. Et là, on est face à une histoire noire classique, avec juste Batman pour la sortir du banal. Fair enough, mais le pire, c’est que Risso n’utilise pas vraiment tout l’espace qu’il a sur la page pour produire quelque chose d’original. A quoi ça rime d’avoir un support si gros pour ne pas tenter autre chose. Dommage. Le Wonder Woman est joli mais assez bordélique. Dommage bis.
Là où Wednesday cartonne, c’est sur quasiment tous les autres titres. Regardez donc cette page folle de Metamorpho signée Neil Gaiman et et Mike Allred. Pire encore, ce n’est que la moitié d’un double spread, un véritable trip à lire. D’ailleurs, je me ressers de la vodka au moment où j’écris ces lignes.
Adam Strange, signé Paul Pope est une relecture wacky du héros qui passe son temps à se bastonner contre des streums scientifico-schtarb’.
Et il a un jet pack ! Génial !
Bon évidemment, Sergent Rock par Joe Kubert (et écrit par son fils) n’apporte rien. Le vieux, tu lui files une page aussi énorme, bah il te fait du Sergent Rock, la case attendue. Une histoire comme il y en a eu beaucoup, simplement en grand format.
Wonder Woman est assez incompréhensible, alors mais DC pense à toi, public féminin. Il y a même Supergirl par l’inusable Amanda Conner (et Palmiotti, son keum, à l’histoire). J’adore Conner. Mais tout ce qu’il y a à retenir ici, c’est qu’il y a beaucoup de super-chats.
Et aussi de super-chiens.
Une histoire pour les super-amis des animaux.
Dans un tout autre genre, Hawkman par Kyle Baker tente, avec son mélange de classe et de photoshop, de nous vendre une des meilleures idées au monde : Hawkman, armé de sa masse de combat, affronte un dinosaure. Et à un moment, un super-requin intervient aussi. Music to my ears.
Kamandi par Dave Gibbons et le trop rare Ryan Sook adaptent Kamandi en mode “Prince Vaillant”. Ce qui nous donne le dernier garçon sur Terre aidé de ses amis les hommes-tigres pour battre des gorilles armés de bazookas. Le meilleur pitch au monde et le meilleur travail de Sook de sa vie. Bim !
Et Flash par Kerschl et Fletcher est fantastique, mais mon scanner rame un peu, donc on va se calmer.
Bon tu as compris, ta prochaine commande, tu prends Wednesday Comics. Ou tu demandes à un pote bien baraqué de te le ramener.
Plus léger mais abusif, cette semaine a vu la sortie de 4 titres Spider-Man. Un peu fort de café quand on pense qu’Amazing, la série phare, est passée en mode Hebdo, un comics par semaine. Depuis 2007, Peter Parker a été magiquement rebooté, après un pacte avec Mephisto. Oké, c’est stupide, mais c’est un plot device artificiel pour revenir au statut quo que tout le monde aime : Parker en looser newyorkais, en galérien du bitume et pas marié à Mary-Jane. Tout le monde a oublié sa véritable identité, pratique. Il galère pour les filles, comme on aime.
Après 3 ans, cela nous a permis d’avoir des petits morceaux de classe balancés par Waid, Stern ou encore Jeff Parker, en équipes tournantes régulières.
Depuis quelques semaines, Spider-Man affronte sa galerie de vilains tous revampés. Electro devient une Besancenot ultra-gauchiste en plus d’être hyper-conducteur. Vulture a enfin pris sa retraite à 126 ans, pour être remplacé par un nouveau, plus inquiétant. La famille de Kraven le chasseur a pris la relève. Juggernaut chope les pouvoirs de Captain Universe. No shit. Aujourd’hui, il affronte un Lizard vraiment cool et creepy, magnifiquement mis en scène par Bachalo. Mise en page, typo, tout est parfait pour ressentir la lutte interne de Curt Connors. Gore et sensible à la fois, un des meilleurs arc de Spider-Man en dix ans, et un des meilleurs jobs de Bachalo depuis longtemps.
Juste après, on passe à Grim Hunt. Dessinée par Michael Lark (from Daredevil’s fame), les membres de la Spider Communauté (tous les connards du type Kaine, Araña, Ezekiel) se font prendre en chasse par la descendance Kravinoff. Je n’arrive pas à m’emballer pour l’idée de base et ces personnages… Kaine, vraiment ? Tous ces rejets des années Spider-clone… Mais Lark travaille bien, tout en gris et noir. Au moins, Marvel a le sens du casting niveau dessinateur.
Faut bien que je jette un mot sur The New Avengers N°1 dont le dessin semble avoir été bâclé par Immonen, accumulant les erreurs de persos sur une même page.
A sa décharge, c’est en gros le même départ qu’Avengers tout court (commenté ici). Des mecs qui causent et un leader qui compose son équipe quand soudain déboule un ennemi alors qu’ils finissaient tout juste le brownie du gouter. En tant que concept, c’est West Coast Avengers, mais sur la East Coast, et avec un noir leader. J’adore Luke Cage, okay, mais il est déjà chef et coach de Thunderbolt. En fait, la moitié du cast de cette équipe dont l’utilité n’est pas encore admise est utilisée dans l’autre équipe. Wolverine. Spider-Man, Hawkeye, Thing… Encore les mêmes ? Tout le concept n’est pas très original et donne l’impression d’une garantie salariale pour Bendis qui cachetonne un peu ici.
Enfin, j’aimerai finir sur une note positive : DC Universe Legacies est toujours aussi bien (je parlais du 1 ici). Andy Kubert et son père fonctionnent toujours aussi bien et en cadeau, une awesome page de l’histoire backup consacrée aux Seven Soldier of Victory.
Grosse semaine à venir. Même bat-chaine, ça c’est sûr.
The A-Team
Jun 22nd
On aborde A Team comme il se doit, avec le même détachement que pour GI Joe. Sans engin surpuissant ni voiture qui parle, A- Team se situe sur l’échiquier du culte des années 80 entre Riptide et Tonnerre Mécanique, avec un zeste de MacGyverisme qui ponctuait chaque épisode. Des persos clairement identifiables, un générique, mais toujours aux prises avec des petits défis locaux un peu relou. Comme Mickaël Knight qui utilisait sa méga-voiture surpuissante qui devait bien couter l’équivalent du PIB de la Suisse pour arrêter le Sheriff véreux d’un comté perdu du Minnesota, l’Agence Tous Risques se contentait du petit némésis peu naze qui finissait toujours par s’incliner. Rien n’était plus fort que Barracuda et ses potes armé d’un van customisé au chalumeau et à la scie à métaux. Stephen J. Cannell, toute une époque, du Pimp my ride avant l’heure.
Pour un reboot correct au cinéma, il faut deux choses. D’abord, mettre à jour le background. Des vieux roublards du ‘Nam rejeté à la Rambo, on passe à une version “Green Zone”, avec un Hannibal qui donne des leçons de guerre aux sympathiques militaires irakiens, un début de film au goût néocolonial d’un OSS 117. Beau comme une pub Herta. Mais pareil, lui et ses trois partenaires vont se faire pécho pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Deuxio, et c’est le plus important, il faut passer en mode Michael Bay. Il faut Bruckeheimer l’action. La bande annonce et son tank en chute libre qui joue du canon pour détruire les ennemis volants, c’est bien, mais elle oublie de nous préciser que le tank va utiliser son canon pour se diriger dans les airs. Un peu comme Iron Man, mais en plus lourd.
Parler des failles de scénario d’A-Team en revient à parler de réalisme balistique chez John Woo. On est sur deux planètes complètement différentes, qui ne s’approcheront jamais, comme en témoigne le tank susmentionné.
Il y’a vraiment quelques idées de trop comme le personnage de mercenaire en costard Lynch (qui est en fait le co-auteur d’A-Team le film, normal qu’il veuille croquer) et surtout l’absence d’un némesis fort, indispensable à tout bon actionneur qui se respecte. John Malco’ n’était pas dispo, Dennis Hopper R.I.P, Gad Elmaleh injoignable, A-Team a donc récupéré un mec un peu inconnu, le bureaucrate type à la gueule lambda de Benabar. Okaaaay. Heureusement, c’est la force de cette version, le casting est génial et rompt avec la malédiction dite de “Liam Neeson” qui vient saccager ton film d’action (coucou Clash of Titans, Star Wars et tant d’autres). Mieux, on a le néo-John Cleese sud-africain, Sharlto Copley dans le rôle de Looping; oui, le même qui crie “Feu à volonté” dans District 9. Script réussi + bons acteurs, c’est la recette qui avait bien marché dans Iron Man premier du nom.
Il ne manquait qu’Airwolf (qui a pourtant fait le guest dans un épisode de la série) pour que la fête soit réussie. C’est donc un surprenant…
La bonne surprise blockb’ de l’été 2010. Mais en même temps, c’est produit par Ridley Scott, toujours dans les bons coups.
Ip Man
Jun 16th
Saison encore morose du Blockbuster de l’été, oui je sais. Iron Man 2, Kick-Ass, Robin Hood qui est plus un film manifeste de l’allongement de l’âge de la retraite qu’un film d’action manifestement Airwolf. Mais là il nous faut du bien. Du bon. Du puissant. Donc on va prendre du chinois.
Au nom du pouvoir “Blockbuster antidote“, j’invoque IP MAN !
Aux manettes, Donnie Yen et Wilson Hip. C’est la fabuleuse équipe de Flashpoint. Un film où les coups sont portés “à 70%” pour donner plus d’intensité aux combats. Et à l’écran, ça donne.
En plus, dans Flashpoint, il y a une de mes scènes de cinéma préférées de tous les temps. Une projection sur rambarde métalique. Regardez, c’est de la poésie :
Le méchant parle au téléphone. Quand soudain, Donnie le soulève casuellement et le propulse sur cette rambarde. Ça, tu vois, ça, ce petit moment de violence -à relativiser avec l’intensité d’agressivité contenue dans la file d’attente de ton bureau de poste à 18h45 quand tout le monde est prêt à s’ouvrir les veines pour en sortir-, cette frappe d’une fluidité quasi normalisée vaut presque l’harmonie du double coup de pied tombé sur boue d’un Song Kang-ho bedonnant dans Memories of Murder. Merci Donnie pour une des scènes les plus sublimes du cinéma d’action.
Mais revenons à Ip Man dont la direction chorégraphique est assuré par Sammo Hung. On peut difficilement faire mieux en street cred’ de Shanghai. Mais Ip Man est aussi le membre d’un genre assez rare, le biopic de combat. On s’y castagne à tout va, avec élégance, grâce et parfois même du désespoir. Biopic, il l’est car il raconte la vie d’Ip Man, le maitre de Win Chung qui s’opposa aux forces d’invasion japonaise durant la seconde guerre mondiale. Et qui fut le maitre de Bruce Lee.
Je vois déjà les Zemmour japonais s’offusquer devant la vague des films qu’il qualifierait de repentance. “En plus, il n’est même pas certain qu’Ip Man ait vraiment battu dix karatékas en même temps. C’est encore un mensonge monté en épingle par les soixante-huitards et quelques bobos du marais qui se racontent encore des histoires.” Ouais, personnage mythique donc situation un chouia surréaliste, genre Ip Man qui donne un cours collectif à une usine entière, avec mise en appli des mouvements. Pour avoir fait du Kung Fu tout un septennat, ça me parait chaudard. Par chance, Zemmour n’est payé que pour aller voir des films français. Sinon il s’rait allé voir “Le grand chef“, version coréenne et culinaire de l’esprit de résistance face à l’invasion sauvage japonaise. Mais les duels de cuistots, c’est un genre aujourd’hui presque spécifiquement japonais (ciné ou télévision). Pas de Wun Tun Soup ici, Ip Man reste d’une intégrité martiale sans faille. Donnie Yen balance les coups avec une fluidité inouïe, un impact démesuré et surtout… il est bon acteur. Mais oui. La quarantaine approchant, ses scènes d’acting laissent tous ces collègues derrière, de Jacky Chan à Jet Li. Oké, ce n’est pas une prestation à la Sean Penn/Milk, mais dans le genre Biopic de combat, c’est vraiment ce qu’il se fait de mieux. Oui, mieux que Dragon. Ip Man n’est pas sorti en salle en France, alors pour Ip Man 2, j’vous raconte pas.
Com-Robot