Archive for March, 2012
Actarus: la der des ders
Mar 30th
Actarus…
repense au moment où tout a commencé…
100 semaines passées à commenter les courbes du chômage…
tout en restant beau gosse, encore plus que Fassbender…
même en s’achetant la chemise la plus moche chez Uniqlo
même en se faisant des couleurs audacieuses…
même en se faisant désaper dans la rue…
deux années passées à briller dans le yeux des garçons…
et des filles…
tout en restant un vrai bonhomme…
à donner des coups de pied sautés comme il se doit…
et à pousser ses petits fétiches, jusque dans son poste de pilotage…
au fond, il n’avait envie que de revoir un printemps…
et c’est non sans émotion…
qu’Actarus vous dit “à bientôt”.
(l’intégrale, dispo ici)
Article: Theatrhythm Final Fantasy
Mar 29th
Bon dieu, que je déteste ce titre. À chaque fois que je l’ai tappé, je le maudissais de tout mon spellcheker. Et pourtant Square Enix réussit là un très beau jeu “hommage”.
(cliquez pour l’article)
Autre article: mes meilleures musiques de Final Fantasy
Drawsome Robotics (1)
Mar 25th
Nouveau piège à la productivité: mon nouvealaïpad, ce qui signifie que je peux enfin mettre en chantier ces longues séries de comics que j’avais laissé en plan. Et lire chaque comics X-Men et Wonder Woman par ordre chronologique, ça prend un temps fou. Mais le piège, c’est Drawsome, en gros un Pictionnary sur iPhone. Et puis ça fait longtemps que je n’avais pas publié des doodles ici (oui, chaque nouvelle technologie est l’occasion de s’amuser un peu). Merci aux loulous qui attendent parfois 5mn que se forment ces gribouillis.
Demain, j’achète un stylet iPad, pour voir.
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Mar 16th
Double actu Saint Seiya. Tout d’abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j’avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu’on aime, c’est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm… Si t’as pas connu ça, mec… fais quelque chose !
Et si on “castait” les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d’aujourd’hui. Interdiction d’utiliser une machine à remonter dans le temps pour prendre un “Marlon Brando jeune”, le Brad Pitt de ’94 ou encore Patrick Swayze période Road House. Les plus adéquats d’aujourd’hui.
Honneur aux chevaliers de bronze, étape délicate où les héros devront avoir l’air héroïque mais aussi assez jeune. Dans le manga, ils ont tous entre 15 et 17 ans. Il sera difficile de faire aussi jeune mais on va essayer. De plus, je préfère prendre des acteurs relativement inconnus pour les rôles titres, histoire de placer de vrais bons acteurs pour les némésis. Allez, on se lance et on brûle son cosmos.
Seiya de Pégase / Logan Lerman
C’est le rôle le plus difficile à tenir. Car Seiya a toujours été à la fois le héros, celui qui est au centre de la photo, la tête à claque. Il prend tout l’espace. S’il était dans un groupe de rock, ça serait ce connard de chanteur qui répond aux interviews en oubliant les autres gus. Il lui faut beaucoup d’arrogance car en plus, peu de gens aimaient vraiment SeiyaR. C’est pourquoi Logan Lerman (les 3 mousquetaires 3D, Percy Jackson) sera parfait pour le rôle: il m’énerve déjà ! Le meilleur Seiya du monde !
Shiryu du Dragon / Nie Yuan
Mon personnage préféré quand j’étais ado. Mais toutes la difficulté du rôle, c’est de trouver un martialiste suffisament bon, charismatique ET jeune. Puis, le choc, j’ai vu The Lost Bladesman où il joue un petit rôle puis dans Three Kingdoms où il incarne Zhao Yun. Forcément, toujours en mode cheveux longs. J’avais mon Shiryu. Also, Google Image me dit qu’il est bien bâti, torse poil, ce qui n’est pas un mal vu que le chevalier du Dragon finit toujours à oilpé, sans son armure. Bon point.
Hyoga du Cygne / Jamie Bell
Les mecs de la team Shiryu n’ont jamais vraiment aimé Hyoga et vice versa. Pour notre blondinet, c’était toujours une question de grâce, en remuant les ailes comme une ballerine. Du coup, c’est Jamie Bell qui s’est imposé. Certes il n’est plus aussi blond qu’avant mais un peu de teinture fera l’affaire (on est dans Saint Seiya où les cheveux sont parfois verts, après tout). Et la grâce, de Billy Elliot à l’Aigle de la 9ème légion, il a ça en stock.
Shun d’Andromède / Dane Dehaan
Il fallait déjà choisir deux acteurs totalement différents pour Ikki et Shun car on a rarement vu des frères aussi peu ressemblants dans la vie. Sans déconner, Ikki aurait tout aussi bien pu être le frère de Seiya…
Shun, personne ne l’aime sauf les mecs qui aiment les cheveux verts et les filles qui dessinent des parodies yaoi (tu googles imageras sans moi !). Mon premier choix était Josh Hutcherson avant de voir des photos récentes avec le menton carré post-ado. Puis soudain, je me suis souvenu de Dane Dehaan, l’ado gay d’In Treatment saison 3 et le “Tetsuo” larmoyant de Chronicle. Bon acteur (le meilleur du lot, sans problème), il est aussi le comédien que j’ai vu le plus pleurer à l’écran de ma vie. Engagé !
Ikki du Phénix / Aidan Turner
Aidan Turner n’est pas encore très connu et c’est tant mieux. Je préfère prendre des jeunes en devenir pour les héros et laisser les mecs au charisme confirmé pour les méchants. Mais des jeunes charismatiques au regard bien zehef, c’est vraiment pas évident à trouver. Son rôle de vampire pour une série obscure, ok, on s’en tape. Mais bientôt, tout le monde aura vu Aidan puisqu’il joue Kili dans The Hobbit de Peter Jackson. Bonus hype, tu pourras dire “han mais je le connais déjà, ce mec”.
Saori Kidô / Emilia Clarke
Au début, je pensais prendre une japonaise pour ce rôle. Mais va en trouver qui soit à la fois bonne actrice, un peu girly / victime mais aussi bien autoritaire quand il faut. Toutes ces qualités, on les retrouve chez Emilia Clarke qui te flip-flop le gros barbare dans Game of Thrones.
Les chevaliers d’Or
Choisir les chevaliers d’Or était plus simple. Il y a plus d’acteurs intéressants autour des 35 ans et globalement, plus de beaux gars. On quitte le secteur des twinks pour celui du bégé avec du poil au menton.
Mû du Bélier / Orlando Bloom
Au début, je voulais un bon acteur pour jouer Mû. Ed Norton et son jeu maniéré (son Bruce Banner introverti me vient à l’esprit) était mon favori. J’ai décidé d’opter pour Orlando Bloom dont l’allure elfique photoshopé collera à merveille avec le chevalier d’or du Bélier, un tibétain réparateur d’armures qui passe son temps à côté du corps inerte de Saori sans bouger le petit doigt. Useful guy.
Aldébaran du Taureau / Vinnie Jones
“I’m Aldébaran, bitch” dirait Vinnie Jones, résultat évident d’un google image sur “Gros acteur badass”. Aldébaran n’a jamais eu beaucoup de charisme, je suis persuadé qu’il en gagnerait à être incarné par un mec qui a empoigné les couilles de Paul Gascoigne durant sa carrière de footeux. Le choix du cœur.
Saga du Gémeaux / Daniel Day Lewis
Qui mieux que Daniel Day Lewis pourrait jouer le mieux la schizophrénie du plus dramatique des chevaliers d’or ? Qui mieux que cet acteur “grand spectacle” spécialiste des grandes fresques pour incarner ce rôle double, sans doute le plus intéressant à jouer de tout Saint Seiya ? Le meilleur comédien pour le némésis, Daniel Day Lewis est donc né pour ce rôle.
Masque de Mort du Cancer / Vincent Cassel
Personne n’aime le chevalier du Cancer, à commencer par tous les mecs nés entre juin et juillet. Déjà, découvrir durant la récré que ton chevalier est “un méchant” mais qu’en plus, c’est une véritable crapule…
Le moment clef de Masque de Mort (un nom facile à trouver dans l’annuaire et sur Facebook…), c’est son combat contre Shiryu où il n’hésite pas à employer tous les coups bas, le regard plein de folie… Et qui maîtrise le mieux le registre de la folie sinon… Vincent Cassel ! La folie, sa marque de fabrique, du Pacte des Loups à Sa Majesté Minor en passant par Eastern Promises ou Black Swan, son registre principal… Je suis persuadé qu’il saura incarner Masque de Mort à la perfection et j’imagine déjà les yeux de maboule qu’il aura quand il tapera Shiryu au sol, bien lâchement.
Aiolia & Aiolos du Lion & Sagittaire / les frères Hemsworth
Le cas des frères chevaliers d’or est un peu particulier. Ils sont les rares personnages réellement grecs de la série. Mais surtout, contrairement à Shun et à Ikki, ce sont des frangins qui se ressemblent vraiment. Donc il faut des frères de la vie vraie, et pas simplement deux bogosses qui ont en point commun la barbe de trois jours.
Je jette mon dévolu sur les frères Hemsworth. Pour le Sagittaire, Chris peut paraître un peu paradoxal, lui qui s’est rendu célèbre en incarnant un dieu asgardien. Sorti des adapts des films de Marvel, sa musculature est totalement raccord pour incarner le valeureux Aiolos. Son petit frère Liam fera très bien l’affaire pour le chevalier du Lion.
Une pensée à toutes les coquines qui voudraient se taper les deux en même temps, Kamui Robotics pense aussi à tes fantasmes à toi.
Cassios, chevalier de rien / Mark Strong
Il faut un Cassios, fusible indispensable dans le combat Seiya VS Aiolia. Et je veux Mark Strong. Le go-to english pour les méchants du ciné US (Kick Ass, the 9th Legion, Sherlock Holmes, John Carter), c’est déjà un pro de la motion-capture (Sinestro dans Green Lantern). Et pour incarner un Grec noir qui fait 4 mètres, il faut un mec avec du charisme. Donc Mark Strong.
Shaka de la Vierge / Alexander Skarsgård
Difficile de trouver un blond aussi charismatique que Shaka, qui est quand même sensé être un indien, réincarnation du Bouddha vivant en Grèce. Tu parles d’un background compliqué. Et là, on m’a parlé d’Alexander Skarsgård venu de True Blood. Tu peux pas test, c’est le blond aux cheveux longs le plus classe de cette décennie.
Dôko de la Balance / Sir Ian McKellen
On parle voice acting d’un vieux flegmatique, là, et Ian McKellen, 72 ans, le fera très bien. Et ça le changera des rôles où il balance des éclairs avec les mains.
Milo du Scorpion / Luke Evans
“En vieillissant bien, Luke Evans a le potentiel d’un Viggo Mortensen”. Je crois que ma buddy ne voulait pas parler du talent d’acteur mais de son physique. Celui qui a joué un Aramis over-the-top dans les 3 Mousquetaires 3D (et de Zeus dans le très gay les Immortels) conviendra parfaitement à ce chevalier d’or, pas suffisamment puissant pour être considéré comme un grand combattant, toujours en bas de tableau des favoris en compagnie du Taureau.
Sagittaire / voir Lion
Shura du Capricone / Cillian Murphy
Lors de la première diffusion des épisodes du sanctuaire, je devais avoir treize ans et je me demandais quelle était la gueule du chevalier du Capricorne. Il faut se replacer dans le contexte… A cette époque où Internet n’existait pas et où le téléphone mobile était un vague délire S.F, nous n’avions que la diffusion du mercredi après-midi du Club Dorothée comme fix de Saint Seiya. Le manga n’existait pas en France, les scans et les fansubs non plus. Le seul moyen de se spoiler un tout petit peu la gueule, c’était de regarder le dos des boîtes de jouets pour essayer de deviner ce qui allait se passer. Je me souviens avec précision du moment où j’ai regardé la boîte de l’armure des Gémeaux en me disant “wow trop fort, il va faire des trous noirs“, des combats que je me suis ensuite imaginé avant de les voir à la télé. Mais avec le Capricorne, le jouet n’était pas encore en vente, on l’a découvert à la télé. Et quelle déception…
Après des moments cultes comme Shaka ou la maison de la Balance, on pouvait s’attendre à ce que les trois derniers chevaliers fussent classes. Puis apparut Shura du Capricorne, avec son casque débile et ses attaques chiquées. Comment diable le Capricorne avait-il récupéré Excalibur. En plus, j’avais l’impression qu’il louchait tout le temps, avec ses petits yeux cruels. Tout, du design au background, me paraissait un peu débile. Déjà, à 13 ans. D’ailleurs, ces combats sont balancés en deux temps, trois mouvements, deux épisodes et puis s’en vont… Il n’y avait que sa voix française, toujours le divin Henry Djanik (qui fait quasiment tous les méchants), que je trouvais cool. Je n’étais pas au bout de mes déceptions car je ne connaissais pas encore le chevalier du Poisson…
Mais pour ce qui est du Capricorne, je verrais bien Cillian Murphy,
Camus du Verseau / Michael Fassbender
J’aime Michael Fassbender too fucking much pour ne pas lui donner un rôle dans ce casting call. Le chevalier d’or du Verseau est toujours à un point d’équilibre un peu bâtard. Il a une classe indéniable mais en même temps, c’est le maître du maître ce qui fait de lui… pas grand chose dans la vie de Hyoga. Anyway, une certitude: il sait jouer le mec glacial qui pleure (Shame) et, on l’a déjà constaté, il peut survivre aux cheveux longs. Pour toi, Fassy, c’est cœur avec des glaçons.
Aphrodite du Poisson / Jonathan Rhys Meyers
Je ne sais pas si beaucoup de gens aiment Jonathan Rhys Meyers mais en tout cas PERSONNE n’aime Aphrodite, le chevalier du poisson. C’est le rôle le plus difficile. Dans le dernier combat avant le Grand Pope, il est là pour donner un peu d’importance à Shun, l’autre perso à la noix de la série, tellement à la noix qu’ils ont en commun d’avoir été doublé par des femmes en français. Au début, je pensais le refourguer à Ryan Gosling tout mimi qu’il est avec des chiots mais ce genre de photos a scellé mon choix. “Jonathan, tu es chat-bite.”
Mais rien ne remplacera le trait de Shingo Araki. Et puis dans 10 ans, faudra caster des autres acteurs (adieu mon Casting Call de Metal Gear Solid périmé) Je remercie Neokenji pour son soutien ainsi que les expertes en testostérones Deedo & Virgo pour l’expertise en virilité.
En bonus, le mini-trailer de Saint Seiya Omega:
Surviving is Fun, Partie 2: The Grey
Mar 14th
Jamais trailer n’a été aussi menteur que celui de The Grey (“le territoire des loups” en français). Car, bon sang, ces deux minutes me vendaient du rêve. Liam Neeson, survivant d’un crash, piégé dans la montagne, se fait un poing américain avec des tessons de bouteille pour aller boxer des bâtards de loup. De la testostérone toute trouvée pour Liam Neeson, l’action-movie star polymorphe, le mec qui te joue Hannibal dans A-Team aussi bien que Zeus dans Clash of the Titans en passant par Ra’s al Ghul et “random loqueteux Jedi de l’espace”. Tu parles. Dans la manière dont il est markété, à savoir comme un supermarché badass des années 80, The Grey est une belle escroquerie.
Mais le petit oiseau dans le noir au générique, une production Ridley Scott, soit le signe rassurant concernant la réalisation et surtout la direction photo se charge de faire démentir tout ce qu’on pouvait s’imaginer. Stan Lee, my man, conseillait toujours avec malice “de ne pas donner au public ce qu’il croit vouloir”. Et je n’ai rien contre à ce qu’on me mente si c’est pour deliver d’un autre manière. C’est précisément ce que fait The Grey en dégoupillant toutes possibilités d’un film de série B. Au lieu de voir un “7 salopards font du ski”, ce sont des loups assoiffés de sang qui vont croquer un à un les survivants… et ainsi provoquer une profonde méditation sur la mort. Tu m’étonnes, surtout quand tu vois comme les loups sont surnaturellement hargneux et intelligents comme des corbeaux japonais. Ils avaient l’air beaucoup plus choupi avec Hélène Grimaud…
A la frontière avec le survival pur, ses antihéros déjouent les clichés car ces gueules cassées ne sont finalement que des métaphores. L’histoire elle-même n’est qu’une parabole, dirigée par un chasseur qui n’a pas eu le cran d’en finir avec la vie et qui se donne l’illusion de la prolonger un peu. En cela, The Grey trouve sa majesté, en devenant dans sa neige hostile un des meilleurs films de “samouraï moderne” (think Ghost Dog), une éloge au bushidô au sens propre, celui de l’accomplissement dans la mort.
Et puis pour le fix du Liam militaro-badass que l’on connait, rendez-vous cet été pour Battleship.
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Mar 13th
Bienvenue dans cette série d’articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l’instant me passionne.
On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela’s Survival : Shadows of Katmai. L’histoire simple d’un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n’arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l’avoir fait chier, bordel de merde.
Mais avec un nom qui sent la testostérone comme “Logan James”, on ne peut être qu’un beau gosse. Depuis les décombres fumants de son avion écrasé en pleine montagne, notre héros au look de Josh Brolin des plus belles années va devoir relever le plus grand défi de sa vie: survivre au cœur des forêts d’Alaska. “Une contrée hostile” serait un euphémisme pour décrire cette nature littéralement assoiffée de sang. Les loups, les ours, même les animaux d’habitude si mignons dans les reportages animaliers nocturnes, ont décidé de rajouter Logan à leurs chaînes alimentaires. À se demander si même les canards n’en voudraient pas un peu lui arracher sa glotte. Mais ce que les animaux ne le savent pas encore, c’est qu’en fait, ce sont eux qui sont piégés avec Logan.
Trêve de plaisanteries, ce dernier Cabela’s propose un programme beaucoup trop alléchant pour ce qu’il est vraiment. En fait, j’aime l’idée même de “survivre” dans un jeu vidéo, une obsession que j’essaye constamment de me l’expliquer. Est-ce à cause de l’éducation que j’ai reçue de ma grand-mère, de ces atrocités qu’elle a dû surmonter, la mort à chaque coin de rue, quand les racines deviennent le seul moyen faire fonctionner des corps affamés. Ou est-ce cette idée de débrouillardise transmise par ceux qui ont choisi de fuir l’Union Soviétique… Surviving is a big deal. Toujours est-il que SOS Final Escape est une de mes séries préférées et que Resident Evil ne me plait que quand il est vraiment “survival” dans l’horreur. Un de mes livres de chevet n’est autre que “Construire un feu” de Jack London et Denis Brogniart est mon dieu vivant. Un jour, je le sais, je participerais à Koh Lanta. Et attendant, Cabela’s est devenue un palliatif entre chaque saison de Survivor. Et puis comme ça, je n’ai pas à refaire les présentations dans le prochain article.
Il serait facile de ranger les Cabela’s dans la case du Duck Hunt next gen populo pour amateurs de guns en plastique qu’on ne sait plus où ranger. Effectivement, Cabela’s, c’est une certaine idée du jeu à l’américaine, un peu plouc, du bon gros massacre d’écosystèmes abscons, avec une faune qui passe de gauche à droite le temps de se faire aligner. Ça, c’est les bonus. Le cœur d’un Cabela’s est, je ne plaisante pas, son scénario. En général. Le précédent, Cabela’s Dangerous Hunts 2011 était l’une des plus touchantes histoires de famille du jeu vidéo, avec un père qui cherche à se racheter auprès de son fils, et un gamin qui, au fond, aimerait tant devenir cet héritier tant souhaité. Et en jeu, cela nous donnait une partie de chasse sauvage qui tourne au cauchemar, un père balafré par la vie et un môme qui, tant bien que mal, se décide de s’en faire pousser une paire. Un malaise familial digne de Red Dead Redemption. S’il n’y avait qu’un jeu à faire de la série, c’est Dangerous Hunts 2011.
Forcément, avec un pitch de vainqueur tel que “Logan, MAN vs Wild”, on ne pouvait qu’être déçu. Tout d’abord parce que l’histoire ne sait pas comment enchaîner ses moments de tension entre l’escalade à mains nues. Elle ne sait même pas décoller. Et ce Cabela’s a eu la mauvaise idée de tuer la routine reprenant en grande partie la mécanique délicate dite de la “corniche” d’Uncharted. Et ce savoir-faire, c’est comme le saxo, quand on en joue mal, ça devient atroce. Dans ce face à face mortel avec les éléments, Logan ne pourra compter que son instinct de survie et sur l’approximation des contrôles. Manette, gun ou même le Move (l’espèce de mini-gode lumineux), tout semble avoir été conçu comme un obstacle. C’est peut-être pour simuler la lourdeur de la neige ? Le plus ridicule, c’est que Sully, qui se téléportait presque derrière chaque pas de Nate Drake malgré ses soixante et quelques balais dans Uncharted 3, est ici remplacé par un chien qui vous suit à la trace. Même si tu le laisses en bas d’une montagne, il t’attend en haut. Comme s’il avait une queue-hélicoptère, à la Tails.
Tel un politicien, Cabela’s Survival : Shadows of Katmai fait trop de promesse à la fois, des promesses qu’on sait pertinemment qu’il ne tiendra pas. Abandonner les rails d’un shooter au profit d’une mécanique à la Uncharted mais en remplaçant les milliers de pirates par des loups et des ours avait tout d’une bonne idée. Mais c’est tellement laid… Tout le temps. Du coup, le seul truc plus ou moins cool, c’est les dialogues un peu badass, très péquenaud d’un hillbilly, perdus dans les décors enneigés. Et puis, il y a ces animaux si peu réalistes, hostiles tendance “un couteau entre les dents”. Le jeu de chasse bien couillu mérite mieux que ça. Hell, le monde de la survie au couteau mérite mieux que ça. Jack London attend toujours son grand jeu.
Com-Robot