Archive for June, 2012
Amazing Spider-Man
Jun 29th
C’est à n’y rien comprendre. Pourquoi, avec du bon matériel d’origine comme des super-héros qui ont déjà maintenant 50 ans d’expérience et plus, des persos qui ont fait leur preuve, pourquoi diable en faire n’importe quoi… Prends Magneto, le terroriste fou par excellence. Qu’est-ce qui lui prend de faire un bidule qui transformerait tous les humains aux alentours en mutants, du matos de terreur globale digne de n’importe méchant de James Bond ? 10 après le film de X-Men, voici The Lizard, le méchant du jour. Rien de très compliqué: bien avant Venom, c’est l’antithèse de Spider-Man, un mec dépassé par le sérum animal qui lui coule entre les veines et qui devient sauvage. Dans les comics les plus récents (lecture conseillé), il devient si incontrolable qu’il en tue des enfants (effroi). Alors quel lézard l’a mordu aujourd’hui pour qu’il se dise à la fin du film qu’il va mettre au point un bidule terroriste qui va lézardifier tous les habitants de Manhattan, comme le premier méchant de James Bond venu. Faut dire qu’entre deux scènes, l’animal a pris le temps de se fabriquer un labo dans les égouts on ne sait trop comment. Je crois qu’il y a ici un schémas hollywoodien qui a besoin de voir le némésis se transformer en über risque humanitaire, en dépit de toute la logique des personnages.
Personne ne voulait vraiment d’un nouveau Spider-Man flick. Pas si tôt. Et sûrement pas le public qui a encore les films de Sam Raimi en mémoire. Ni les cinéphiles qui idolatrent le dyptique 1&2 sous prétexte qu’ils chroniquent la puberté et l’adolescence d’une manière assez unique et élégante. Le pire, c’est que même les studios n’en voulaient pas vraiment, vu qu’il est de notorieté publique que ce reboot a été tourné pour que Sony n’ait pas à rétrocéder les droits à Marvel Studio. Mal-aimé dès sa génèse, Amazing Spider-Man marquera à tout jamais un moment clef du monde du blockbuster, où les studios ont arrêté de proposer ce qu’ils imaginaient être la demande du public. Ce moment où ils se sont contenté à produire quelque chose qu’ils espéraient que le public supporterait.
Au jeu des mini-différences, Spider-Man 2012 ne s’en sort même pas si mal. Emma Stone (hautement classée dans le top des bonnes actrices bonnes) ressemble vraiment à Gwen Stacy là où Kirsten Dunst ne valait pas un iota en Mary Jane, même avec tétons apparents en tee mouillé. Martin Sheen estun très bon Uncle Ben. Même Andrew Garfield, pourtant un peu trop beau pour être un geek mal dans sa peau n’est pas un mauvais choix en Parker dans la veine du célèbre Spider-Man XXX. Il est juste trop choupi pour le rôle. Rhys Ifans s’en sort pas mal en Curt Connors. Mais bon dieu, c’est dès l’écriture que tout part en vrille. Tout prend l’eau.
Et ce bien avant que retentisse la soundtrack de Question pour un champion, la musique officielle du film…
Parker, pourtant présenté comme le génie qu’il est dans la bédé, est… le second de sa classe, derrière Gwen Stacy, devenue ingénieur on ne sait pourquoi. Où est passé Jonah Jameson, personnage clef de l’univers de Parker, qui est existe pour montrer que la majorité des citoyens de NYC considèrent Spider-Man comme une menace ? Peter Parker est un personnage très fort, animé par la cupabilité de la mort de son oncle. Dans le comics, cette culpabilité est même doublé puisque, idée géniale des années 60 et 70, sa vieille tante crèverait de peine si elle apprennait que son neveu est le criminel que tout le monde recherche. Amazing Spider-Man est coulé dans un autre moule, celui de la recherche de la vérité sur la disparition de son père. La quête du père est un pitch radicalement différent du personnage qu’il a toujours été. Et qui du même coup affablit énormément Ben et May Parker. Quand je dis qu’Amazing Spider-Man prend toutes les mauvaises décisions narratives, je n’éxagère pas. Les vagues bonnes idées sont aussitôt anhillé par autre chose, encore pire. Comme si on avait-on vraiment besoin de revoir des origines que tout le monde connait, là où un rapide montage aurait suffit.
Je ne sais pas par quel miracle s’est retrouvé Marc Webb, le gus responsable de l’horripilant (500) days of summer, un film Gordon-Levitt et Zooey Deschanel jouaient le bonheur en écoutant du Carla Bruni sur fond d’habillage faussement retro, à la tête d’un si gros projet. Car la différence avec un mec comme Raimi qui comprend ce qu’est une histoire en 3 actes entrecoupée par des scènes d’action est frappante. Certes, la technique est nettement meilleure qu’en 2002. On simule mieux, avec plus de précision, la physique d’un corps qui se balance sur un fil. Les coups de poing ont l’air plus percutant sur un homme lézard qui doit sans doute être en vrai un mec avec des diodes sur fond vert. Mais bon dieu, le reste, dès qu’il s’agit de laisser parler la caméra…
En comics, avant que Marvel ne décide de rebooter le mariage de Parker via le Diable en personne, il y avait, sans blaguer, 5 à 6 comics Spider-Man par mois. Sans parler de ses appartions chez les Avengers dont il est membre, sans les mini-séries. Un diable qui claque des doigts et on est passé à un Parker célibataire dans un seul titre, plus ou moins hebdo. Dicté par le marketing, le cinéma fait le contraire, planifiant les suites pour espérer vendre plus de jouets et de goods.
Et si seulement c’était pour des spider-copters aussi cool…
Un blockbuster très embarrassant, pour l’équipe qui l’a réalisé comme pour le spectateur qui devine qu’un gros coup financier s’est joué, là, caché par des lunettes 3D. Et malgré toutes les bonnes intentions des acteurs, et quelques épisodiques réussites, on se demande s’il ne valait pas mieux envoyer tout ce pognon à des villages d’Afrique.
Abraham Lincoln Vampire Hunter
Jun 27th
On oublie souvent la puissance d’un titre. De l’impact qu’il a sur nos attentes. J’évoque souvent le nom d’un film porno trouvé dans le programme TV: “Je me suis fait enculer dans la forêt“. Comment peut-on ne pas décevoir après un titre aussi radical, aussi fou ?
Abraham Lincoln Vampire Hunter ne pouvait que décevoir, ou tout du moins autant que Lionel Jospin Ninja Assassin. Et pourtant, raconter ce qui s’y passe est assez cool quand même. Après la mort de sa mère tuée par un vampire, Young Abe décide de rosser tous les vampires hors de son pays. Son arme, une hache à lame d’argent qu’il fait virevolter crânement comme dans un film de kung fu. Son chasseur-mentor (Dominic Cooper) va se la jouer crypto-gay comme Sherlock Holmes A Game of Shadow, et lui répéter que le mariage tue le dévouement, va le rendre faible etc. Il épouse quand même Mary Elizabeth Winstead, tranquille. Une fois président, il va découvrir la vérité que nous cache même Wikipedia. Tous les Confédérés sont des vampires. Si la guerre de Sécession éclate, c’est à cause de ces maudits suceurs de sang. Et aussi un peu à cause de Stéphenie Meyer. Et à la fin, il meurt, hors champs. True story
Dans l’absolu, Abraham Lincoln Vampire Hunter devrait être le meilleur film sur le sujet, mais avec toutes les éventuelles parodies porno (on y revient toujours), on ne peut même pas lui garantir ça.
Bien évidemment, le film est moins bien que ce qu’il raconte. Est-ce la faute de Timur Bekmambetov, le mec de Wanted, la kalach’ que Hollywood appelle pour faire des films de vampires, soit la même chose que ce qu’il faisait avant en Russie ? Acoquiné avec Burton, il avait produit un petit miracle de coolitude, à refaire un Spider-Man avec des Volga volantes sur la Place Rouge. Mais là, il fait le minimum, en néo-yesman dont le filtre 3D anesthésie un peu lus les effets et les nuages de chauve-souris. Autre suspect, Seth Grahame-Smith qui adapte son propre bouquin au succès un peu cynique (c’est à lui que l’on doit Orgueil & Préjudice & Zombies). C’est un peu à cause de cette morale historique un peu étrange qui sous-entend que tout l’esclavage n’est finalement que l’œuvre des vampires. MALAYZE.
En fait, le truc à voir dans ce blockbuster de seconde catégorie, c’est la prestation de Benjamin Walker, Abe jeune et vieux. Je me souviens de cette image de Daniel Day Lewis grimé en Abraham Lincoln pour son prochain biopic réalisé par Spielberg aux ambitions oscarisantes. Google image et tu verras, Daniel Day, concentré jusqu’au bout des poils de barbe alors qu’il est toujours en jean pendant que refroidit son omelette. Benjamin Walker offre une prestation totalement inverse, si cristalline, si dénuée d’esbrouffe et de prétention qu’il donne l’impression de jouer dans un autre film. Même quand il fait tournoyer sa machette en tuant des vampires. Comme si la meilleure des manières pour réussir un film au pitch si high concept était de se la jouer simple. Bon, où j’ai foutu mon fichier François_Mitterrand_Warrior_of_Doom.doc ?
Article Steel Battalion (Kinect)
Jun 26th
Dommage que mon instant le plus Airwolf se trouve dans Steel Battalion sur X360 + Kinect, qui est aussi le jeu le moins jouable de l’année.
Article: Fire Emblem Awakening
Jun 25th
Oh j’oubliais de dire que j’ai écrit un test de Fire Emblem Awakening il y a pile un mois. C’est mon Fire Emblem préféré depuis les années 90, hé ouais.
J’essaye de rester bref mais bon, faut bien faire repartir la machine.
Com-Robot