Kamui
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Fantastic Four
Aug 4th
Gloups un film de super héros. Celui-là est appliqué. Y’a pas vraiment de pic d’ailleurs, il est plutôt plat. Ne parlons pas de fidélité à la BD: dès le début, FF annonce la couleur. Victor Von Doom n’est pas un souverain d’un pays obscur d’Europe de l’Est mais un Jean Marie Messier à la tête d’une multinationale type Vivendi technology. Reed Richards est intelligent mais idiot, puisqu’il vient quémander de l’aide à Doom. Mmm aie ça fait mal.
Et en même temps, pas mal de petits détails de l’univers sont conservés. Les Fantastic Four héros new-yorkais, le Baxter Building, deux trois quotes connues etc. Mais le problème est que l’on tombe dans l’excès inverse du Batman de Burton. Le joker était tellement “trop” qu’on en oubliait Keaton/Batman. Là, Doom, pourtant le super vilain le plus classe de l’univers Marvel est une espèce de Magneto du pauvre, doublé d’un margoulin de la finance qui se fait rafler son affaire comme le premier Marionnaud ou Adidas venu. Bref, sur les bords, c’est respectueux, mais l’essence même fait défaut. Le reste, l’emballage, est réalisé de manière plan plan, soigné, mais sans risque, comme si le réalisateur était téléguidé par le script “fixé” par Hollywood. Ca ne reste que ça, un petit entertainement. Ce n’est peut-être pas si mal en fin de compte.
En fait ce qui aurait bien marché avec ce film, c’est de ne pas faire Doom. Faire les origines des FF normales, leur retour sur Terre, la découverte de leur pouvoir, un ennemi qui s’interpose, puis à la fin, un gros nemesis qui débarque, type Mole Man. Malheureusement ce film a été fait 1 an plus tôt, c’est The Incredibles, sans doute le meilleur rip off d’un comics Marvel à ce jour.
(Bonus track: ma 4ème mise en couleur, sur mon propre pencils+ink…)
Poussin, Watteau, Chardin, David… Peintures françaises dans les collections allemandes
Aug 1st
(XVIIe – XVIIIe siècles) Voila une expo qui sentait bon le rococo et les petits anges. C’est assez marrant de voir que c’est en priorité ces peintures-là qui formaient le gros des collections boches de l’époque. A vrai dire, malgré le talent de Poussin et de ses condisciples, j’ai vraiment du mal avec cette période pré néoromantique. On est toujours à la limite de l’art pompier, souvent au-delà. Et pourtant, cette expo avait quelques pièces vraiment marquantes. Des Watteau un peu mineurs par rapport au reste de sa carrière mais si harmonieux… et surtout Fragonard. Raah Fragonard. Une telle intelligence de la peinture, une vigueur dans la palette, en deux tableaux, il vous cloue une expo. Ah oui, d’ailleurs, elle est passée, désolé.
Martin Parr
Jul 25th
Une bonne expo vue y’a un certain temps, mais encore ouverte :
Martin Parr: un mec dézingué, des photos super marrantes, une vraie critique de la société derrière un œil gentil. Foncez voir sa rétrospective à la maison européenne de la Photo. Une espèce de rage normalisée, une fascination angoissée de l’ordinaire… l’œuvre de Parr est avant tout drôle, cynique et un chouia subversif. Formidable !
son site http://www.martinparr.com/
Charlie & The Chocolate Factory
Jul 23rd
Après son triste Planet of Apes, Burton revient avec ce qu’il est courant de dire: “un sujet taillé sur mesure pour lui”, Charlie & the chocolate factory. le kids’ book ultime de Roald Dahl, qu’on a tous rangé depuis longtemps sur l’étagère des bouquins pour mioches au côté de Tom Sawyer, et des Blyton, Tolkien et de, parait-il, Harry Potter. Bon, j’ai du lire ça quand j’avais 9 ans et en anglais. Et puis à cet âge là, ma came c’était Dumas. Du coup, Willy Wonka m’est passé un peu à côté. Mais dans mes souvenirs, Wonka était malicieux, déluré, mais pas psychotique comme le joue (pas mal) Depp. Burton lui colle donc une origine avec son père le Lord Sith Christopher Lee pour le rendre un peu plus “pingouin” comme dans son deuxième film de Batman. Pourquoi faut-il toujours qu’il farfouille dans les origines de ses personnages pour leur rajouter des parents dégueux, ça je ne sais pas. Avec son Neverland, il est vraiment Michael Jacksonisé. Ah oui, Danny Elfmann est toute voile dehors, en plein délire musical, le super point fort du film. Bref, Charlie & la Chocolaterie est le film parfait pour les ch’tiots, remplaçant habillement les Harry Potter ou les Lord of the Rings pour le petit neveu. Ni plus, ni moins.
(Crobar: Aujourd’hui, un essai à l’encre de chine que je n’ai plus touché depuis un paquet de temps. La plume était un peu vieille, faudrait que je pense à la changer. )
Millions
Jul 19th
Oh un Dany Boyle.
En général on peut s’attendre à du brûlot crypto anar planqué derrière une tranche de bonne humeur, un tantinet subversif. Et bien oui et non. Millions est un film qui a carrément du charme si l’on accepte son pitch mensonger: 2 mômes récupèrent un sac de pognon monstrueux, et doivent l’écouler au plus vite avant que l’Angleterre passe à l’Euro. Déjà passons sur l’idée de l’Uk rejoignant l’union monétaire européenne, vu comment l’Europe avance désormais à reculons depuis qu’un président brillant a eu l’idée de faire un référendum ratifiant un texte incompréhensible pour 98% des français… Mais les gamins sont forcés de claquer la thune parce qu’après c’est fini… Ce qui est faux, la banque de France échange encore les francs, plusieurs années après la mutation. Une fois ce pitch délirant accepté, le film est un plaisir de bout en bout. De manière formelle déjà, c’est vraiment ultra bien réalisé. L’intro avec la construction de la maison est soufflante alors que ça a déjà été fait des millions (gag) de fois. Le film suit cette même voie, entre rêveries d’enfants, mélancolie, délires gentillets et bons sentiments. D’un sujet peu crédible et minimaliste, Boyle sort un vrai bon film, familial mais aussi qui sonne très juste (les mioches jouent parfaitement), plein d’humanités, à milles lieux de 28 jours plus tard. (En plus, film de Boyle oblige, la bande son est tout simplement géniale.)
note: c’est la première fois que je colorise informatiquement mes pencils + ink. A vrai dire, c’est quasiment la première fois que je colorise à l’ordi, voici d’ailleurs mon premier et mon deuxième essai datant du même jour (originaux respectivement signé Akiman et Byrne). J’avais en tête ici d’obtenir un effet plus marqué “franco-belge”, idée qui découle de la lecture d’un art book de BD f-belge justement. Mais du coup, je comprends pourquoi personne dans la BD ne le fait lui-même. Ca prend un temps fou^^ !
La pègre
Jul 14th
Crypto sortie (une seule salle à Paris, il y’a de cela quelques temps) pour le dernier film d’Im Kwon-taek, réalisateur du sublime Ivre de Femmes et de Peinture. Une sortie qui aurait sans doute au moins mérité les centaines de copies de House of Wax ou de Brice de Nice. Enfin chaque film a le droit de vivre en théorie… La pègre est une saga qui nous s’étend de la fondation des deux corées jusqu’aux années 70. Tae-woong est un jeune loubard du lycée. Le film retrace son ascension, son parcous du lycée jusq’au hautes sphères de la corruption. Mais quel que soit son métier ou le poste qu’il occupe, peu importe le milieu dans lequel il se trouve, il garde ses petites manies de racailles. Il tabasse, cogne et sans doute ne comprend pas très bien le monde qui l’entoure. Le film passe très vite d’une époque à l’autre, à l’image des affiches du cinéma de quartier. La pègre est assurèment un film fort, qui n’hésite pas à aborder les épineux problèmes de corruption liée à la presence américaine (quelques scènes hilarantes d’ailleurs !). Les acteurs sont convaincants, imprimant bien la pélicule avec le poids des années qui défilent à toute berzingue. Une critique de ciné calibré type, on écrirait un truc du genre « un film coup de poing ». Ah décidément les sagas historiques, je suis bon client.
Com-Robot