Kamui
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Posts by Kamui
Aquarelle – arbre de cour intérieure
Jun 27th
Aquarelle d’échauffement. Le format est un peu batard ce qui me fait ronger les coins du scan.
Temporary Hiatus
Jun 20th
Vidange pour les industries robotiques, fermeture temporaire pour quelques jours.
Les Poupées Russes
Jun 19th
Précision, je fais partie des gens séduits par l”’Auberge Espagnole”, ce film léger et nostalgique qui m’avait pris par surprise à sa sortie. Qui visait juste, qui faisait appel à quelque chose d’enfoui en moi, et visiblement en nous, aussi agaçant que cela peut être à écrire.
Peut-être que, du coup, j’attendais trop de cette suite qui n’atteint pas cette espèce de légèreté un peu fellinienne (mais oui !). Les ”poupées russes” reprends quelques années plus tard, Xavier galère pour s’imposer comme auteur, son ex chiante a eu un mouflet et est devenue au passage une caricature de petite gauchiste altermondialiste. Les autres sont un peu éparpillés. L’histoire est axée sur Xavier. C’est peut–être là le problème. L”’auberge espagnole” avait un thème, les P.R n’en a pas vraiment, c’est un peu le scénario de la roue libre de la vie. D’ailleurs, à titre perso, j’ai du mal à me sentir concerné par un mec qui se lamente sur ses déboires amoureux alors qu’il ne fait que lever des tops tout le long du film. Des filles moulées pour l’amour, et lui, larmoie. Les problèmes d’argent (dit de “galère”) ne sont prétextes qu’à une ou deux lignes de dialogue, et sont oubliés aussi vite. En gros, on a beau être parisien, c’est un peu “elseworld”. De plus il y’a un gros soucis de casting avec “Celia’ qui aurait mérité d’être 15 ou 20 fois plus canon pour rendre l’histoire cohérente. Par contre, celle que j’appellerai “l’anglaise” a fait un monumental power-up en beauté. C’est assez hallucinant, on se demande presque si c’est la même fille. Mais que reste-t-il de cette suite qui déroule son histoire avec de multiples répétitions et quelques passages un peu chiants…
Eh bien l’intelligence de Klapisch est là. Il y’a quelques scènes d’une simplicité incroyable et pourtant rudement efficace… Quand Romain Duris traverse Londres en bus avec sa camarade, le tout sans parole, sans cette voix off qui énerve un peu ce coup ci… Et bien là on tient d’authentique moment touchant, poignant, une espèce d’énergie amoureuse contenue. Cette description de cette main tendue à cette fille, séquence ô combien convenue de nos relations humaines diront certains cyniques marche à merveille, touche là où il faut.
Les Poupées Russes n’est pas aussi limpide que l’auberge espagnole, moins drôle aussi, mais parvient à toucher à sa manière, axant plus son propos sur les relations amoureuses des trentenaires. Et le pire, c’est que, malgré tout, on arrive à s’identifier. Klapisch, sale bestiole, t’es bon tu sais, même quand c’est mou du genou.
Batman Begins
Jun 16th
Autant le dire tout de suite, les deux films de Burton ont toujours été à mes yeux de piètres films de Batman. De très bons “super vilains featuring Batman”, ça d’accord. Mais ils sont toujours passés à côté du héros. Mais voilà, depuis des mois, on voit défiler les teasers de ce nouveau Batman, largement inspiré sur Batman Year One de Miller / Mazuchelli (si vous ne l’avez pas lu, foncez l’acheter, sans doute une des meilleures histoires jamais imprimée sur papier avec l’homme chauve-souris), alors on y croit. Le point de départ est d’imaginer (comme le propose la continuité classique moderne) un Bruce Wayne qui part à travers le monde, tel Zorro, pour s’initier à la criminologie ainsi qu’à de multiples sports de combat. Perdu dans sa soif d’apprendre, il se retrouvera en Asie où s’initiera aux arts suprêmes chez Ra’s Al Ghul, celui qui dans la bédé deviendra son arch-nemesis, un magna du crime international, félon comme Lex Luthor. Enfin ici, il est joué par Ken Watanabe qui ressemble à Yul Brunner dans Anna & le Roi, avec ses 3 minutes en temps total on screen. Toute l’organisation criminelle devient une ligue de ninjas qui veut faire le bien par le mal… enfin c’est super flou, mais au final, ils sont montrés comme des dingues façon méchants de James Bond et bombe mégalo.
Retour à Wayne. Après son super entraînement de ninja avec son maître jedi, Bruce revient à Gotham et se confectionne son identité de Batman. C’est à peu près le sujet du film : comment il se bricole son identité avec la fortune que lui a légué son paternel, qu’il se taille ses batrangs, jusqu’au plus petit détail. Intervient, en plus du majordome Alfred, celui dont j’ai oublié le nom, mais qu’on appellera Danny The Dog car c’est Morgan Freeman qui delivers encore une fois, dans ce qu’il fait le mieux, le vieux noir charismatique. Inégalable. Il n’y a pas vraiment de “nemesis” au sens classique du terme, et finalement ce n’est pas plus mal. Au moins le film est centré sur Batman (et pas sur le Joker ou le Pingouin). Visuellement, c’est calibré, y’a du savoir faire, et on sent que Chris Nolan s’est donné du mal, sans que cela sente le CG partout. Maintenant, un truc chiffonne le fan que je suis…. On sent même que c’est trop appliqué, dans le sens où les origines de Wayne ont été “spidermanisé”. Bruce se sent coupable de la tragédie qui l’a laissé orphelin… comme Parker pour son oncle Ben. Ce sentiment de culpabilité est renforcé par une phrase répété comme un motus vivendi, tel “Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités”. On peut ne pas adhérer également à l’armure de combat urbaine. L’arme principale de Batman est la peur. Peu importe qu’il se fasse toucher ou pas, il fera toujours peur. Le foutre en armure le réduit un peu à ça… juste un mec en armure. Un mec cognable, loin de l’être mythique qui hante les rues de Gotham.
D’autres bons points…. Et bien, Bruce Wayne est excellent. Hautain, snob, arrogant play-boy de la jet set, il est comme il faut. L’humour n’est pas en reste, avec des catchline vraiment très marrante. Oui, les gens ont tendance à oublier, depuis Dark Knight Returns de Miller, qu’avant de devenir la caricature d’un psychopathe justicier, Batman prends plaisir à ce qu’il fait. Très bien senti. Même avec ses 20 minutes de Bat-ninja, malgré sa musique signé les écuries Hans Zimmer (on a l’impression que Gladiator va nous tomber sur la gueule avec des valkyries, Ja ja!), Batman Begins s’impose de fait comme la meilleure adaptation du caped crusader, loin devant les univers esthètes de Burton et des délires techno-gay de Schumacher. Même la fin est pas mal. Autant de bonnes intentions méritent un satisfecit appuyé. C’est parti pour deux suites encore…
Imposture
Jun 14th
Note: à partir des reviews de Last Days et d’Imposture, plutôt que de mettre la très officielle affiche du film, j’essayerai de faire un crobar ou quelque chose…
Bouchitey, avec l’age, a les traits de plus en plus anguleux, inquiétants. Il foutait déjà les jetons dans Les Démons de Jésus. C’est donc d’un pas certain qu’on peut aller voir Imposture, l’histoire d’un prof et critique qui kidnappe une de ses élèves pour lui faucher son bouquin, brillant. Il la séquestre, et, toujours en mal d’inspiration, lui en fait écrire un autre. Ce Misery, un peu moins thriller, un peu plus drame, est au final assez intelligent, très regardable, avec un Bouchitey en grande forme. Bonne prestation aussi de la jolie Laetitia Chardonnet. Clin d’œil, les amateurs de vie littéraire françaises (autant dire parisienne) apprécieront quelques caméo marrants à la fin.
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