Cinématographe
The King’s Speech
Mar 3rd
Ce qui est bien en Angleterre, c’est qu’ils ont des comédiens anglais. Sans rire, ça fait toute la différence avec… genre la France. Colin Firth, que j’ai aimé déjà très fort l’année dernière, qui joue le roi bègue, il s’en sort avec élégance, sans même être aussi émouvant que quand il perce l’oreille de Scarlett Johanson (et je peux t’assurer, gredin, que c’est un des moments les plus érotiques de cette dernière décennie de ciné). Ils ont aussi des vieux qui jouent bien (Geoffrey Rush) et même la meuf Burton qui est vraiment douée quand elle n’est pas dirigée par son Tim, généralement grimée en personnage débile-freaky. Soyons honnête : avec un sujet similaire, l’équivalent français nous infligerait un roi joué par Clovis Cornillac qui serait coaché par Kad Merad. “Enfin dans un rôle sérieux” dira Denisot, “après des milliers d’entrées” avant de lancer “la météo, la pub, le SAV”.
Ce qui est bien en Angleterre, c’est qu’ils ont un vrai sens de l’historicité, comme dans les bouquins de Churchill où l’Histoire t’est un peu raconté un peu comme dans les chevaliers du zodiaque. D’ailleurs, ce n’est pas un mystère mais le film a décidé de ne pas faire attention à lui. Les discours d’un roi, tout le monde savait bien à l’époque qu’ils avaient pas autant d’importance que ceux de Churchill. Mais il fallait un héros au film.
Ce qui est vraiment bien avec l’Angleterre, c’est qu’en triturant un peu l’histoire, ils font d’un roi noob, un véritable héros de cinéma. Plus vrai que nature. Alors que le mec, le seul mal qu’il se soit donné dans la vie, c’est d’aller chez l’orthophoniste (Et probablement d’apprendre à jouer au polo). “Héros” est désormais utilisé et associé à tout bout de champs, au moins autant qu’aventure, devenu le mot le plus approprié pour définir quelques semaines real tv ou une rencontre Meetic. C’est vrai, en quelques plans un peu nostalgiques (faut voir que le film est regardé en Angleterre comme “les Choristes”, “la douce époque de notre jeunesse”, , le discours d’un roi te pose efficacement le malaise du roi. Mais c’est le malaise d’un mec qui doit faire son taf, et on te le vend comme de l’héroïsme. Quelque part, c’est à se demander si le film palpitant, en zones d’ombre, ne se situait pas dans l’histoire du frère ainé (Guy Pearce, superbe), l’abdiquant, celui de “l’entente trouble avec les nazis”, et puis surtout celui qui choisit la nana plutôt que le trône.
Mais les Biopics, surtout les plus académiques, préfèrent les “héros”.
Tron : Legacy
Feb 22nd
Une fois qu’il est passé devant le notaire, Tron Jr doit se rendre compte qu’il n’y a plus grand chose dans l’héritage. Une quête du père lambda à la portée du premier Indy IV venu. Là où Tron était singulier par son cyber design avant-gardiste bricolé à partir d’effets spéciaux rustiques et de loupiotes qui clignotent comme dans le cockpit de l’Enterprise, Tron 2 nous assomme de sa CG archi déjà vue et siphonnée par 10 ans de SF, sans parler de sa thématique post-Ghost in the Shell et de sa zénitude Ron Hubbardesque de Matrix.
Il y a quand même un intérêt dans ce n’importe quoi électro-maboul réalisé de manière plan-plan (comment foirer une scène de motos du futur ? Les mecs, quoi ! Tant qu’à copier, essayez de voir du côté d’Akira).
Ce n’est pas nécessairement ces passages un peu ridicules où l’on quand même voit un jeune Jeff Bridges (le même que celui qui a pécho l’academy award l’année dernière) bidouillé aux CG. Ce qui lui donne la gueule de Kurt Russel, en fait. Non, ce noyau d’intérêt dans Tron : Legacy, c’est Olivia Wilde dont la rotation de tête m’envoutait de Trailer en Trailer. Sans trucages.
Un peu d’espoir dans la noirceur d’une combi qui galbe entièrement ses jolies jambes. Et ce hochement de tête magique qu’on voit plus longuement dans le trailer que dans le film lui-même. Un procédé bien connu par nos services et récemment utilisé par Luc Besson et la paire de seins de Louise Bourgoin dans Adèle Blanc&sec. Mais désolé, je ne suis pas du genre à me laisser traumatiser jusqu’au gif animé…
Quoique…
Finalement, Olivia n’est qu’un plot device un peu nul mais qui lui permet de faire quelques saltos dans une boite de nuit tenue par un clone de Ziggy Stardust, aux platines des clones de Daft Punk. Mais avec elle, on se raccroche aux branches de l’intérêt de Tron fils.
D’ailleurs, Olivia qui, de Nono à Pibolo, joue finalement la version live et sexy du robot naïf cliché, se paye aussi le luxe d’un shot (j’insiste sur ce mot) final évocateur d’anthologie qui n’a rien de virtuel.
La succession est close.
Thundercats trailer
Feb 13th 09:53
Rien à déclarer
Feb 12th
Il y a un bon bout de temps, Robotics évoquait cette truanderie que fut “Les Ch’tits“, nous faisant passer un buddy movie (avec un début en mode “farce sociale”) pour une comédie. Il y a deux ans, les ch’tits n’étaient pas tout à fait drôles mais accordons-nous pour dire que l’aspect “buddy” fonctionnait. Quand ils se bourraient la gueule pendant la tournée du facteur, t’y croyais un peu. Y’avait une alchimie à défaut d’une grosse poilade.
Rien à déclarer, c’est le point de non-retour. Un cas d’école comme on en avait pas vu depuis 15 ans: le syndrome “Les visiteurs 2″. Un mec qui se retrouve avec un cosmo-succès surprise en salles et qui va devoir affronter son propre succès. Les boules. Ce qui va se passer est classique, la scène va se rejouer des dizaines de fois dans sa tête : il va essayer de refaire la même chose. Boon, Poiré, même combat. Même sortie EN EXCLU dans le nord, même plateaux TV amicaux (“des millions d’entrées” dira Denisot entre la pub et la météo), Boon a reproduit le même pas de danse médiatique.
Mais à vrai dire, le succès, on s’en tape. Rien à déclarer est calamiteux depuis le script (une histoire entre garde-frontières au moment où Maastricht nous débarrassait des douaniers frontaliers. Poelvoorde a l’air d’être sorti de sa dépression alcoolique post-Astérix 3, mais alors, dans un quel état, mes amis… L’ombre de lui-même. Pourtant, l’idée de le voir en douanier raciste n’était pas si mauvaise… Mais chaque ligne de dialogue ne fonctionne pas. Et il faut les voir, les comédiens, en train de se téléphoner hors forfait leurs répliques nulles. La comédie à la française n’est plus un problème en soit. OSS ou encore le nom des gens nous ont montré des pistes, une alternative possible.
Mais “Rien à déclarer” ne se contente pas de sa zère-mi, il tente l’audace d’avoir un personnage principal raciste.
Du racisme caricatural, ça passe quand c’est dans Machete qui partage, sans rire, la plupart des thèmes de “Rien à Déclarer”. La frontière comme ghetto, les garde-frontières racistes, le trafic de drogue etc. Boon et Rodriguez, même combat ? On pourrait évidemment reprocher au film de Dany Le Boon de ne pas aller au fond de la rigolade, de se retenir de montrer des gens qui se découpent à la machette, du fusil à pompe à bout portant, de crucifixion dans une église, d’actrices nues (que ce soit vrai ou pas) et surtout de descente en rappel à l’aide de boyaux. Le genre de trucs qu’on aimerait voir plus régulièrement dans le monde des douanes qui bloquent nos colis de jeux et de dvd pour les taxer. Mais le racisme de Rien à Déclarer, tu devrais tendre l’oreille car on parle en ton nom.
Allez, je te raconte la fin : convaincu que, désormais, les français ont aussi une âme, Poelvoorde sort son gun sur un mec chinois garé à la va-vite. Il le course sur l’air de “niakoué, chinetok et bol de riz”. Sans rire. Tu vas croire que je prends les films Apatow comme mètre-étalon dès qu’il y a de l’humour, mais c’est pas pour rien. Ici, toute perspective d’amélioration est annihilé par cette fin incroyable qui se déroule sous les yeux du fils de Poelvoorde, un petit môme qui joue si mal qu’on le croirait presque sorti de la Rafle. Lui, hoche la tête façon “ah décidément, mon incorrigible papa”. Le désir d’authenticité rustique et régionale est complètement écrabouillé par ce mec cradingue, surfant d’un racisme à l’autre. Louper une vanne, passe encore. Louper des vannes sur 2 heures de film, admettons. Mais louper sa sortie comme ça, c’est irresponsable. Personnages comme spectateurs, finalement, on n’en a rien à foutre. La seule lueur d’espoir, c’est que “Fiston, toi aussi, quand tu seras grand, tu sniperas des chinois du haut de ton mirador.” De “Rien à déclarer”, on ne garde rien.
Green Hornet
Feb 9th
Amis haters des lunettes 3D, adeptes du potassage d’Allocine pour débusquer la bonne salle sans 3D ET en VO (autant dire chaudard), je vous ai vengé. M’étant fait opérer des yeux, j’ai, pendant quelques semaines, eu les yeux ‘achement rouges, un peu comme Cyclops sans visière en quartz-ruby. En tout cas, suffisamment pour faire peur. Et c’est donc en titubant pour rendre ces lunettes de malheur que le gus chargé de récupérer le butin s’est pris un “Ow j’sais pas ce qui m’arrive, j’ai comme un truc aux yeux depuis la fin du film”. Petite victoire, mais hé, on se sent bien, après.
Balançons les revendications dès le début :
Note : mon bro @puyogk a carrément lâché ses lunettes en cours de route. Il doit y avoir 3 mn de film où c’est justifié. Autant dire du vent.
Let’s :
Green Hornet a toujours été pour moi ce show bizarre que tu regardes pour la voiture planquée qui pivote sur elle-même dans le garage bourgeois du héros qui s’ouvre comme dans le Tonnerre Mécanique. Ow boy, si tu es jeune, tu as du taf à tout rattraper sur Youtube. Green Hornet était déjà passablement ringard lors de sa première dif’ en France en 1986. Et encore, il n’avait que 20 ans de retard. Ah la douce époque d’avant internet et le divx.
Mais évidemment, quand t’as même pas 10 ans, tu ne regardes que pour Kato, aka Bruce Lee. Le Kato Show. Trop puissant pour refuser de se faire casser la gueule par le Robin gringalet.
Et pour bien illustrer mon propos, sans doute ma scène de baston préférée des années 60. Man, les coups de pied que fait Bruce. Pour les autres, le champ des possibles des pieds dans la gueule n’existe même pas.
Bonus track caméo !
Mais c’était probablement l’étape obligée quand on s’inspire un show radio. On sera donc tolérant avec une adaptation moderne libérale. 2011, Green Hornet est donc devenu n’importe quoi entre les mains de Seth Rogen (et son compère coscénariste Evan Goldberg, le combo de Superbad). Ou plutôt, c’est devenu un para-Apatow movie. fuck yeah. (rappel, la meilleure prod Apatow de l’année dernière) Britt est un gosse de riche tout ce qu’il y a de plus exécrable. Son père dirige un journal façon Jameson, il sait ce qu’il veut. Éventuellement le canard sera un jour refilé à Britt, comme d’autres promettent la mairie de Neuilly. Blessure originelle façon chauve souris, Britt va perdre son père, le déclic pour se lancer dans une guerre contre le crime avec à sa tête le nazi d’Inglorious Basterds, en mode cabotin (mais hé, ça lui a déjà valu une palme, alors on continue). Le tout en se faisant passer pour un criminel, The Green Hornet. Alambiqué, non ? C’est à peu près au même moment qu’il découvre le bricolo homme à tout faire chinois spécialiste en tout comme Bruce Sato dans Mask, mais surtout balaise en coups de pied sautés. “Le frelon vert doit agir” comme disait le show. Et à un moment, Cameron Diaz est littéralement parachutée dans le film, il n’y a pas d’autre mot.
À la lecture du comics de Kevin Smith basé sur son propre script qui aurait dû servir à l’époque à sa propre version de Green Hornet, on se dit qu’on est pas passé loin du navet. C’était aussi l’histoire du fils, mais qui prend la succession du Hornet original, comme dans Mask of Zorro. Assisté par la fille de Kato, le jeune découvre que la vie de super héros, c’est pas si facile mais que c’est plus rigolo avec quelques blagues anales ça et là (souvenons nous que Smith est l’auteur du Batman shooté à la beuh qui donne compulsivement des orgasmes à sa meuf et surtout qui se fait littéralement dessus de bonheur -putain Dc, on ne surveille pas ses publications ou quoi ? Son remplacement par Rogen et Goldberg amène un flow différent, clairsemé de vannes semi-dépréciatives mais cool comme la plupart des acteurs populaires du clan Apatow (et principalement Rogen donc mais aussi Jonah Hill et Jason Segel, la section juifs-qui-ont-du-bide, à ne pas confondre avec la section feuj-bégé comme James Franco). Rogen avait tout du mauvais casting, et pourtant, ce mec est assez impressionnant, à sortir ses répliques l’air de rien, à la limite du regard caméra à la Tom Cruise en moins sciento.
L’intelligence de ce script, c’est d’avoir donné une espèce de tendresse dans le traitement de ces personnages pas foncièrement attachants, enfin tu sais, la patte Apatow, quoi, cet espèce d’appel d’air final plein d’espoir et néanmoins pas niais. Et surtout de ne pas avoir oublié de rendre Kato le plus cool possible. Jay Chou… Bon, le mec qu’on écoutait tous les matins à l’entrainement au Kung Fu en Chine, j’pensais jamais le revoir. Soudain, Youtube.
(faut que je précise qu’il y a Edward James Olmos, alias Adama de Battlestar Galactica, le Tomy Lee Jones de gauche. Que tu aimes forcément d’amour, je le sais)
Ah oui, Michel Gondry ? Sur ce coup-là, c’est un pinceau, littéralement un outil au profit de la mécanique Rogen qui l’utilise. Et c’est sans doute comme ça qu’il est le meilleur, comme dans Block Party ou dans les films d’autres auteurs (z’avez jamais remarqué comme il y a deux parties si différentes dans Eternal Sunshine ?) En tout cas, c’est dans ces films de commande qu’il saoule moins à faire des scènes en papier crépon et en pâte à sel. Pas son taf le plus perso donc mais canalisé, c’est du taf bien fait.
Funny enough pour un
bien mérité.
Drive Angry Trailer
Feb 9th
On avait toutes les raisons d’espérer une belle année ciné. Un Terrence Mallick en mai, des blockbusters chargés…
Et Nick Cage qui embrasse un bébé. En 2011, le centre de visionnage Robotics de Nicolas Cage sera là :
Toute la technologie du monde. Pour en arriver là. On est à un tournant de l’humanité, les mecs.
The Lost Bladesman Trailer (Dynasty Warriors feat.Donnie Yen)
Feb 6th
Un film de plus sur les 3 Royaumes ? Yeah ! Mais tu sais, si Robotics tout entier pouvait n’être consacré qu’à Batman et aux généraux chinois qui crient en faisant tournoyer des lances, je le ferais. Là, ça serait un peu segmentant, mais j’attends mon heure.
Anyway, quelques heures avant les trailers des blockbusters de l’été en plein milieu du SuperBowl, voici celui de The Lost Bladesman basé sur la vie de Guan Yu (関羽). Et interprété par… Donnie Yen. Et tu veux voir Donnie jouer un général chinois.
a.k.a
Ah Donnie. Le poésie des coups de la hallebarde. Et comme je suis vraiment fan, je t’ai fait un gif animé d’une des meilleures séquences de tous les temps, tirée de Flash Point. Cadeau.
Et comme je suis de très bonne humeur, je t’ai même google-imagé Sun Li.
Giiiii. À demain pour les trailers de Captain America, Cowboys vs Aliens et les autres.
Hereafter (Au-delà)
Jan 29th
C’est le clint de tous les dangers. Parce qu’il s’imagine mélo. Parce que c’est un film choral. Parce qu’il filme en dehors de son bitume riquain. Parce qu’il fait jouer Cécile de France. DE TOUS LES DANGERS. Mais on ne peut pas lui reprocher de penser à la mort. 81 ans le mec. Presque une décennie d’écart avec Ridley qui se posait déjà là en génie-cheveux-blancs.
George (Matt Damon, cristallin) a un don de voyance mais essaye de vivre une vie normale. Le classico : il parle aux morts. Marcus, le londonien, perd son frère jumeau et va essayer à tout prix de lui reparler. Enfin, Marie survit in extrémis à un tsunami “dans un pays d’Asie” et va essayer de comprendre la vérité sur sa “near-death experience”. Un méli-mélo entendu pour des personnages à qui la vie a fait la Hagra mais que le destin va inévitablement réunir. Un défie qui ne pourra pas décourager Clint.
Allons-y en 3 fois.
La partie US
Eastwood et Damon nous la rejouent Unbreakable, normal vu que c’est sans doute celui qui a le plus défini les films US au cours de la décennie précédente grâce à ses multiples lignes de lectures et sa réécriture du high concept du super-héros. Matt Damon, médium triste, essaye de vivre malgré la morbidité de sa vie qui l’isolent. Dans un San Francisco gris (la ville d’HarryCallahan), il est une parabole de toute la filmo crépusculaire du cinéma Eastwoodien. A elle seule, elle permet de se farcir la dernière partie. Mais avant il y a…
La partie brit
Tu vas voir que plus le film s’éloigne des côtes US et plus il devient médiocre ou nul. En Angleterre, ça va encore. L’Angleterre, pays où l’on trouve encore des Whopper, réserve encore des éclairs de cinéma. Après tout, c’est le pays le plus collé-serré de la mort (dans le film hein), exactement la zone de maitrise de Clint. Et puis elle permet à Damon de rencontrer le gamin. Pas parfait, mais c’est sans doute là où les plus belles questions d’un film qui a malheureusement….
Une partie française
Pas de miracle. Tu ne peux pas faire des miracles avec Cécile de France. Un jour, un prof de dessin à l’esprit vif me disait “qu’il faut dessiner ce que tu connais”, de puiser dans ta mémoire pour rendre le résultat crédible. C’est tout le souffle nostalgique de Miyazaki, ces décors “évocateurs”. Mais le monde de Cécile de France, passant d’une scène incroyable de tsunami filmée pour tester ton 5.1 qui bascule dans France Télévisions (sans rire), ça ne l’a pas inspiré, Clint. L’ombre de son instinct. Et ce n’est même pas ce qu’il y a de plus laid, le pire étant réservé aux images clichées de “la vie après la mort” que même le mauvais des épisodes de Lost saison 2 aurait eu honte de montrer. Des ombres d’humains, fond blanc, à te faire regretter d’avoir loupé un débat d’Yves Calvi. Je ne sais pas si l’actors’ studio nippon avait autant choqué les japonais au moment d’Iwo Jima, mais là, c’est juste pas possible.
3 notes distinctes donc.
Quoiqu’il en soit, 81 ans, le mec, il a fait suffisamment de films incroyables pour se permettre de faire du Marc Levy. Et puis il tient encore en respect avec son finger gun.
Season of the Witch / Le dernier des templiers
Jan 25th
Nicolas Cage est devenu un “truc” Robotics. Un peu comme les comics ou les actionneurs, Kamui Robotics se doit désormais de t’offrir une info fiable sur la filmo de Nick Cage. Soit. J’aurai pu me contenter de foutre un lien vers la vidéo “Nick Cage goes nuts” ou “loses his shit” que tu connais forcément. Mais je suis tombé sur une série de portraits du gonz. Et normalement, tu vas comprendre tout de suite ce qui fait l’attrait de sa dernière aventure.
Allez, parce que j’ai envie de te faire vibrer…
Après nous avoir ébloui dans “Nicolas Cage en chapeau” ou encore “Nick Cage sous crack embrasse une meuf probablement une pute en braquant son mec en même temps alors qu’il est flic“, voici Nicolas Cage, cheveux long et gras. Ou en V.O “Season of the Witch”. Ou “Le dernier des templiers” en français, même si le mot templier n’est jamais prononcé une seule fois dans le film. Mais hé, whatever, les mecs, comme le film. D’ailleurs je risque de parler aussi de différents plot twists car ouais y’a un plot. Spoiler Alert donc.
Cage et le mec qui joue Hellboy sont des chevaliers objecteurs de conscience durant les croisades. Arrêtés en chemin, ils sont contraints d’aider un prêtre et un chevalier d’escorter une fille, présumé sorcière. Et en général, si tu es cinéphile de qualité, tu sais que ce genre d’argument signifie une fille à poil à un moment de l’histoire. La prétendue sorcière en question a sans doute été choisie pour son petit air de “la meuf de Twilight”. Attention, ça devient subtil : à la fin, une fois arrivé dans le château final où doit avoir lieu le procès en sorcellerie, la fille s’échappe. Ce n’est pas une sorcière, en fait elle est habitée par un démon venu de l’enfer mais qui ne dirige pas le FMI, bien déterminé à cramer un bouquin magique, dernier rempart d’un monde libre à économie de marché. Une question m’est venue : si le démon a pris une hôte terrienne mais qu’il pouvait à tout moment sortir de sa cage, s’envoler et détruire un château entier, POURQUOI DIABLE A-T-IL EU BESOIN DE NICOLAS CAGE POUR L’ESCORTER ?! Il aurait très bien pu voler jusqu’au château final et le cramer jusqu’au dernier rocher. Et voilà, le livre magique est détruit. Ca n’a pas de sens. C’est un démon.
Souvent, tu te demande si Nick y croit ou s’il bascule dans le mode “Berserk” du programme qui le contrôle et qui lui donne cet air triste et pénétré. Car il faut y croire à ces armées en CG qui ont au moins la politesse de ne pas obliger à porter des lunettes 3D nulles. Season of the Witch ne recule devant aucun effet toc, mélangeant Indy, la Momie, les magiciens et les cheveux gras de Prince of Persia sans état d’âme. Faut les voir se démener pour essayer de combler les vides d’un scénario qui n’y croit pas lui-même, même pas suffisamment drôle pour être classable en nanard réjouissant comme Ghost Rider. Citer Ghost Rider comme une référence, il y a encore 4 ans, tout le monde aurait dit que c’était impossible. Ron Perlman est quand même bon et puis argument ultime :
Il y a Nick Cage avec un casque.
Allez, soyons sérieux.
Com-Robot