Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...

Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...


Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...


Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...


Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...


Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...



Top movies 2012
Jan 7th
On y va. J’espère que ton modem va à toute berzingue.

Quelque chose de différent
Enfin, chaque année, je faisais un article baptisé le top des “bonnes actrices bonnes”. 2010 & 2011. Malheureusement, il n’y a pas eu de filles qui crèèèèèvent l’écran. Ou plutôt pas de nouvelles têtes, de nouveaux talents qui nécessiteraient une enquête en profondeur. Ou peut-être que je l’ai loupé… Du coup, allons y pour autre chose.
Scène la plus sexy de l’année: Scarlett in Avengers, dilalogues de Whedon
C’est un peu compliqué de faire un worst de l’année vu qu’il risque de se télescoper (et de spoiler) le meilleur du pire des comédies françaises de 2012. Alors, allons y pour quelques mentions spéciales.
Meilleur “Idris Elba” 2013
Quand il joue un cajun dans Ghost Rider 2
Mais en une phrase dans un trailer, Pacific Rim lui vole la vedette.
Le film le plus “hé les mecs, on a découvert Akira, y’a de bonnes idées dedans”
– Prix de la scène étonnement réussie alors que tout le reste du film semble être filtré par Instagram
– Plus mauvaise tireuse à l’arc:
Hunger Games, alors que merde, c’est là où elle est forte !
– Plus grosse scène homoérotique qui se cache même plus:
Sherlock Holmes Game of Shadows
– Meilleur cosplay de chinois de l’année
Pareil
– Film que tu croyais drôle mais en fait PAS DU TOUT
Ted.
– Meilleur film avec une scène de mec menotté qui se fait sectionné la bite par une balle de flic qui refuse de lui ramasser et qui est donc obligé de la récupérer avec sa bouche
21 Jump Street. Et c’est aussi (fucking miracle) un des films les plus drôles de l’année.
– Meilleur film d’action à l’ancienne qui valait vraiment le coup sauf qu’il a été visiblement markété comme une merde.
– Plus grosse crise de fou rire involontaire:
Quand on t’apprend que Kristen Stewart est plus belle que Charlize Theron dans Snow White & the huntsman. Non, vraiment, sans rire, les mecs.
– Prix du film “beaucoup trop furry pour que je ne sorte pas du film”
Les enfants-loups
– Meilleur Fassbender flick (et en plus Meilleur scène de baston sans asiatique impliqué dedans)
– Secret le plus mal gardé de l’année:
– Pire cosplay de Michelle Rodriguez de l’année
RIhanna, Battleship
Enfin, Meilleur Nick Cage loses his shit 2012 pour Trespass
Koh Lanta Saison 12: Episode 9
Jan 4th
Hey, entre le meilleur du pire des comédies françaises, j’ai oublié de faire le rappel ici de mon article de la semaine de Koh-Lanta. Voilà donc l’épisode 9.
Et… retour à la suite de nos programmes.

Le meilleur du pire de la comédie française en 2012 (2/5)
Jan 3rd
Partie 2 : du 20ème au 16ème
C’est reparti. Tu connais le système, un voyage masochiste au bout de la nuit des comédies françaises de 2012.
Du numéro 15 à 11
Le futur du pire de la Comédie françaises 2013
20. Le grand soir
Dans l’enfer indéterminé des pavillons de banlieues, entre les échangeurs routiers et les zones d’hypermarchés cosmo-laides, un vieux punk retrouve son frère qui vient de se faire licencier. “Il va le libérer” pour qu’à la fin le film ressemble à un gros n’importe quoi. Du coup, il est amusant de voir, après tout son pataquès, et surtout avant son prochain scandale éthylique, Depardieu dans un caméo altermondialiste. Le Grand Soir est à peu près aussi drôle que Monsieur Sylvestre, la marionnette détournée des Guignols en apôtre du consumérisme et de l’américaniste. Qui, même du temps béni de DélépineHalinGaccio, a toujours été la moins drôle de toutes les routines des Guignols. Quand tu le vois arriver, tu sens le gros laïus sur un-monde-atroce-et-impitoyable qui ne fait jamais vraiment rire. On vient ici pour l’acting destroy : Poelvoorde joue, on le sent, une partition très personnelle de la post-dépression destructrice, déjà visible dans l’affreux Astérix 3. Mais celui qui brille, c’est Dupontel qui incarne ce qu’il fait le mieux, ce qu’il fait toujours : le mec à fleur de peau, ce type qu’on imagine prêt à jeter sur la voie du métro, dans un ravin. Le type qui souffre, de manière désespérée. Que ce soit dans les daubes récentes ou dans ce genre de cinéma indé fauché à la marginalité revendiquée, ce type m’émeut à chaque fois.
Le public pourra y voir un cinéma de crise, alors que du haut de son minimalisme grolandais, le Grand Soir est aussi et surtout une véritable lettre d’amour adressés aux punks à chien. Dieu seul sait qu’ils en ont besoin.
19. La vérité si je mens ! 3
T’avais oublié qu’il est sorti cette année, pas vrai ? Pas leurs comptes en banque.
Tu pourrais croire que cette amitié est toute photoshopé de circonstance. Pas du tout, regarde bien Vincent Elbaz, on sait pas s’il fait semblant d’être là ou bien s’il a renoncé.
Rien de vraiment honteux pour ce troisième feujworld, si ce n’est une immense sensation de paresse, palpable dans un film bien trop long qui aurait mérité un remontage total. Et des vannes qui ne font pas vraiment rire la salle. Sérieusement, ça parle à qui, “il pleure comme une mezuzah” (de mémoire, je ne vais pas pousser le vice à me le remater). Au programme, arnaque, trahison et amitié con-con, soit la même chose que le 1 et très-la-même-chose que le 2 dont il utilise les plots twists principaux. Sauf qu’on les met ce coup ci face aux chinetoques (c’est à peu près aussi subtil que ça). A leur décharge, il n’y a pas énormément de combinaisons possibles pour faire exister une histoire originale et intéressante dans cette univers. Si même le scénario cachetonne, fallait pas s’attendre à un miracle pour une franchise de comédie française. Bon, c’est pas dur, en face, y’a la série des Astérix… Mention spéciale au fabuleux Gilbert Melki, “l’Al Pacino français”. Tout son plot, presque séparé de celui de ses amis est de déjouer le trésor public alors que justement, il est tombé amoureux de la fille du fisc. “Une bien belle histoire par les temps qui courent”
18. Sea No Sex & Sun.
Le portrait doux-amer de trois connards en vacances, sur la plage, en Bretagne. Je pense aux 60,000 gus qui sont allés en salles pour aller voir du Fred Testot faire des blagues bites-couilles sur fond de jolies pépés, qui au final s’en sortent avec un film déprimant sur le couple. C’est un peu le problème de bons nombres de films français : l’affiche trompeuse avec quelques acteurs comiques vu à la tv. Son échec au box-office n’est sans doute pas causé exclusivement par cette affiche, ni à ce positionnement marketing mais on peut légitiment se demander qui a pensé en premier lieu que Sea, No Sex & Sun était une bonne idée. Terriblement no fun, d’où sa place dans le ventre mou des comédies françaises 2012.
17. Camille redouble
Tu vois le style d’un réalisateur comme… prenons par exemple Tarantino ? Des dialogues qui font mouche, le dynamisme cool et surtout une immense, une colossale confiance en lui. Hé bien, Camille Redouble de Noémie Lvovsky est exactement au point le plus opposé du cosmos.
Pendant des années “Avec la participation amicale de Noémie Lvovsky” a été une phrase qui a hanté le cinéma français. Les mots laconiques qui nous annoncent que l’actrice fera une apparition sympatoche dans ton film, quelque chose qu’elle faisait si souvent qu’on s’était presque inquiété pour elle : elle travaille quand, en vrai, Noémie ? La voilà de retour à la réalisation d’une comédie après “Faut que ça danse” qui a très peu swingué dans nos mémoires et un trailer qui fout la patate, youhou.
Elle incarne Camille dans son propre film, soit une “quadra” renvoyée dans son passé où elle n’a que 16 ans. Elle y retrouve celui qui deviendra son mari, mais aussi toutes ses copines de l’époque et ses parents, toujours là. A priori, il n’y a pas de mal à reprendre des concepts déjà utilisés pour en faire quelque chose de nouveau. Malheureusement, il n’y a pas une seule idée nouvelle dans Camille Redouble, rien qui n’ait pas été vu dans “17 ans encore” et surtout “Peggy Sue s’est Mariée” (de Coppola avec young Nick Cage !). Alors que c’est justement dans la confrontation de ce voyage dans le temps qui naissent les fulgurances. Check “Back To The Future”.
La situation devrait porter à rire, tout le concept du décalage temporel est fait pour ça… Mais bon sang, Noémie Lvovsky cabotine pendant tout le film (qui ressemble chaque minute un peu plus à un téléfilm un peu fauché), pour essayer de faire rire, ce qui malheureusement ne vient jamais. En fait, Lvovsky tente de canaliser différentes énergies totalement différentes. Le grand guignol de son jeu, la situation, mais aussi cet humour doux-amer si propres aux Beaux Gosses (d’ailleurs revendiqué avec la présence de Vincent Lacoste et de Riad Sattouf), et puis un peu de références : Camille-adulte est une actrice de série Z, je savais même pas que ça existait comme métier en France. Il faut voir les scènes de Denis Podalydès, d’une mollesse inouïe… C’est à cette mollesse, un vrai vague à l’âme présent dans ce qui devait être une comédie, qu’on voit que Camille Redouble essaye d’être un prototype de “Feel Bad Movie” fantastique, à la française. C’en est trop.
16. Paris-Manhattan
Encore un film habité par l’ombre de Woody Allen. Et de la même façon, encore un New York fantasmé. Décidément, c’est déjà le deuxième de ce classement.
Woody Allen est carrément dedans, par la voix et puis à la fin, en guest star de luxe, comme une apothéose un peu convenue. Tout le propos du film, c’est qu’Alice Taglioni ne perçoit la vie que par son poster de Woody accroché à son mur, avec qui elle dialogue au moindre doute. Paris-Manhattan essaye, comme beaucoup d’autres films avant lui, de canaliser son humour juif newyorkais, en reprenant sa manière d’aborder l’amour et SURTOUT la famille feuj super envahissante. Mais au fond, la vraie star, celle qui supplante Woody, c’est Patrick Bruel. Même en mode chubby avec des kilos en trop, le film lui semble dédié, comme une ode étrange au chanteur de la place des grands hommes. Mais un truc choque. Passe encore la réalisation et surtout la direction d’acteurs hasardeuse… Le clou du spectacle, c’est qu’avant de rentrer dans son pays et sa ville, Woody Allen lance à Alice Taglioni: “this guy is fantastic. You should marry him”. Sans déconner, quoi. On pouvait difficilement faire plus explicite. Mais qui, bon sang, QUI avait vraiment envie de voir un spot de promo cachée pour Patrick Bruel ?
La suite dans deux jours or so.
Les autres chapitres de ce dossier:
Le futur du pire de la Comédie françaises 2013

Le meilleur du pire de la comédie française en 2012 (1/5)
Jan 1st
Partie 1: du 25ème au 21ème
Comme l’an dernier, voici le moment idéal, genre entre le nouvel an et le nouvel an russe, de faire l’autopsie de la comédie française. Ce “truc”, car il n’y a pas d’autres mots, devient donc mon marronnier, un peu comme les voitures brûlées lors de la St Sylvestre. Le but est toujours le même, encaisser le meilleur comme le pire pour ensuite l’analyser méthodiquement, le classer rationnellement. Car je m’en rends compte, là, on a complètement oublié une bonne moitié des films de cette liste. Il ne faut pas oublier. Je m’impose donc cette souffrance, à l’heure où l’on conteste ces acteurs surpayés et d’une industrie sous perfusion. Kudos, le CNC.
Si j’ai l’occasion, je ferais même un point “stats” et aussi un survol des films que je n’ai PAS sélectionné pour cette liste. Oui, car j’en ai vu bien plus que 25. Mais tant qu’à faire, autant prendre le vraiment navrant. Le plus lourdingue.
Cette année, j ai divisé en cinq parties pour éviter que ce soit trop violent (et éventuellement ménager un suspense, pour que tu puisses deviner quels seront les étrons du quinté de tête…). Ce classement va donc “monter en puissance” car on va du meilleur vers le pire.
Et je ressors texto ma mise en garde de l’année dernière: j’ai une tendance à préférer les films qui se permettent un coup de génie que ceux qui se contentent d’un service minimum ennuyeux. Il faut y voir là une volonté personnelle d’essayer de prendre ce qu’il y a de bon. De toutes manières, pas d’inquiétude, la tête de peloton est composées exclusivement de daubes..
Et maintenant, une vidéo rituelle avant le combat. Un pronostic ?
Voici donc les meilleures places, de 25 à 21. Le meilleur. Mais dès le prochain, ça va faire mal.
Le futur du pire de la Comédie françaises 2013
25. Adieu Berthe
La dernière fois que j’ai eu un contact avec Denis Podalydès dans un film comique, c’était dans Neuilly Sa Mère. Il criait sur le petit arabe des trucs hystéros du type “Arrête de couper ta salade avec ton couteau, ça fait grincer ton assiette”. En gros, on s’était quitté en mauvais termes. Et puis il ne faut pas oublier qu’à chaque fois que son nom apparaît à l’écran, on voit en gros “Sociétaire de la Comédie Française“. La pression de l’humour. Et pourtant Adieu Berthe est vraiment rigolo, un vrai regard farfelu sur le business des cercueils, de la mort sur fond de maîtresse et de toutes les petites tracasseries bourgeoises traditionnelles. Woké d’accord, c’est la frange intéllo de l’humour, mais en vraiment mieux qu’avant. Valérie Lemercier réalise la bonne opération de l’année, elle parfaite ici (et mieux que dans Astérix 4, plus bas dans le top). Et surtout elle fait (un peu) oublier les Agathe Cléry et son caméo dans la PIRE comédie de l’année dernière. Elle n’était même pas à l’écran, sans doute
24. Un Plan Parfait
Si seulement on m’avait dit qu’une des meilleures comédies de l’année serait un truc avec Dany Boon et Diane Kruger, je n’aurai sans doute pas fait ce top. Depuis son film “néo-Jean-Pierre Perniste” Rien à déclarer, Dany Boon n’essaye plus de refaire les ch’tits et gravite de film en film, un peu à la dérive. Quand à Diane Kruger, avant ce film, je lui prêtais le même potentiel comique que Isabelle Huppert, tendance la “beauté froide venue d’Allemagne”. Autant dire: ZERO. Attention, un plan parfait n’est pas fabuleux. Juste du travail très appliqué de Pascal Chaumeil, le mec de l’Arnacoeur. Où les femmes “de base” sont vénales, mais elles comprennent à la fin que l’important, c’est le coeur / la fantasie”. Qui est un classique de la comédie française, voir l’Arnacoeur susmentionné ou encore le récent “Hors de prix” où le néo-gigolo comprend deux fois plus vite que l’escort-girl que ce qu’il fait “n’est pas moral”. Quand je dis que, de base, je préfère Apatow, c’est pas une blague.
Mais parfois, il suffit d’une grande scène pour sauver un film même moyen, et un Plan Parfait en a une bonne paire, cachées dans son déluge de clichés de rom-com (avec en plus la fille une fois de plus très superficielle. Dreddy Kruger va découvrir donc la beauté intérieure (ce concept inventé par les moches et les comédies romantiques) de Dany Boon. Il va saisir quelques instants pour faire dérailler la comédie, pour faire le show tout seul. Il est libre, sans aucune retenue. Et bon sang, quand il y arrive, trop rarement, c’est du génie. Ce n’est pas de Funès dans le chewing gum de Rabbi Jacob, rien ne le serra plus jamais, mais c’est dans ces moments-là qu’on sent qu’un film assume pleinement son status de comédie.
23. 2 days in New York
NY, le thème porteur de l’année (on va en revoir un peu plus haut dans ce top, patience). Suite informelle de Two Days in Paris, Julie Delpy continue sur sa même lancée en s’égotrippant en moche avec Chris Rock, à NY. Le choc des cultures va venir de ses parents, en visite le temps d’une expo. C’est beaucoup plus faible que 2 Days in Paris mais on voit facilement le créneau qu’elle cherche à occuper, celui de la comédie indé, une espèce de Woody Allen féminizte & fauché. Rigolo: le caméo mégalo de Vincent Gallo en lui-même, où il distribue sa présence comme une semence divine.
22. Le prénom
On se casse très souvent la gueule à adapter du théâtre au cinéma. On risque à tout moment de tomber dans la pièce de boulevard à gros sabots. Le prénom, c’est du boulevard à fond mes ballons, pas trop cliché mais comme s’il était écrit par Zemmour et random mec de gauche-caviar. Ca commençait mal, une série de portraits alignés par la voix de Patrick Bruel, le genre de trucs qui fout le frisson. Et pourtant il y a quelque chose de l’ordre du plaisir vicieux de voir Patrick Bruel incarner un agent immobilier de droite face à des profs de gauche. De toute manière, si même un suisse arrive, ne serait-ce qu’un court instant, à être drôle, UN SUISSE QUOI, c’est dire qu’il y a quelque chose qui se passe dans cet appartement bourgeois parisien.
21. Les Kaïra
On pensait la banlieue ringardisé pour le ciné depuis la Vengeance (pour le meilleur) et Beur sur la Ville (toujours pour le pire). Soudain, Kaïra, the movie, le film qu’à priori, personne n’attendait.
J’ai l’impression qu’un high concept que tu vois sur Canal Plus, ces pastilles placées entre les programmes ou la meuf météo et 2 minutes d’Apathie, a de fortes chances de finir en film. Bientôt Bref, le film ? Quoiqu’il en soit, les Kaïra est une semi-réussite car il évite les pièges de l’adaptation classique d’un pitch marrant sur 2 minutes et éreintant sur 2 heures. Le miracle ici, c’est que ce mélange de blagues cracra et de vannes de galériens du ter-ter tient environ une heure, pour se déballonner dans son dernier tiers. A un moment, le trio se dissout et le nain disparaît littéralement du film pour poursuivre une carrière de film porno, car c’est bien connu, c’est ce que font tous les nains à l’exception de Passe-partout et de Giant Coocoo. Le film bascule en pilote automatique jusqu’à un final consensuel assez affligeant qui contredit la nature même des personnages tels qu’ils nous sont présentés au début. C’est sans doute ça, le plus grand reproche à faire aux Kaïra: après un début délirant à base de branlette et d’ours, il veut à tout prix s’en sortir façon “tout public”. C’est peut-être le prix à payer pour ne pas sombrer dans le banlieue-movie.
Mention spéciale à Ramzy qui joue ici un incroyable simili Morsay dont il tente de copier les catchlines improbables et le flow dissymétrique.
Coming soon (genre un tous les deux jours). Be there.
Le futur du pire de la Comédie françaises 2013
Koh Lanta Saison 12: Episode 6, 7 & 8
Dec 26th
Précédemment dans Koh Lanta:
- Le Bingo
- Episode 1 Présentation des personnages
- Episode 2 Analphabétisme, pompes de la colère & boobs
- Episode 3 Philippe, l’homme qui murmurait à l’oreille du sable.
- Episode 4 Sans Sara, rien ne va
- Episode 5 Beast-Lanta
olala que je suis mauvais vendeur, trois articles déjà en stock et je n’ai rien mis ici.
Ah bon sang, ces articles de fin d’année…

Actarus, la voix qui donnait des ordres aux robots.
Dec 11th
Daniel Gall, le comédien qui incarnait Actarus, s’est éteint ce week-end.
De sa voix, il donnait des ordres à des tonnes de métal. Il contrôlait Goldorak. Il a été le template de l’héroïsme de toute ma génération et même de l’héroïsme tout court à la télévision. Daniel Gall a incarné non seulement le mec le plus droit du monde (aux origines d’ailleurs comparables à celle de Clark Kent), il a été tout simplement le premier personnage principal d’un show 100% japonais à la télévision française.
Pendant deux ans, j’ai rendu hommage à ma manière à ce super-héros immigré et badass. Chaque lundi, une image d’un des 74 épisodes que j’ai vu et revu. Tout est encore disponible ici.
J’ai repensé à ce que pouvaient être les meilleurs épisodes d’Actarus. Ses performances les plus représentatives.
La chevauchée infernale, (eps 17 au style “Shingo Araki”) doivent récupérer des chevaux en pleine tempête de neige. L’épisode 23 est un moment clef de la série puisque Vénusia découvre le secret d’Actarus. Il y a un sexual innuendo assez marquant pour du Actarus (il a été obligé de la mettre toute nue car ses vêtements étaient trempés). Le 27, la suite du premièr épisode “A SUIVRE” de la série est particulièrement intense: Vénusia est gravement blessée, la navette d’Alcor est détruite et Procyon est torturé dans le centre envahi par Véga. Oh et Goldorak est en panne. Dans l’épisode 32, son némesis du jour lui joue un sale tour et prend l’apparence de la mère d’Actarus. Pretty dirty. L’épisode le plus Western est le 34. Beaucoup de baston à l’ancienne. La curiosité de ma sélection est l’épisode 36 où l’ennemi du jour est doublé par Claude Bertrand, le comédien qui se chargeait de Roger Moore. Enfin, le Sosie de l’épisode 58 est assez connu car il est sorti en disque vinyle 33 tours. Le meilleur ami (épisode 71) est très important car Actarus y retrouve un ami d’enfance qui n’est pas une fille dont il était amoureux. Et bien sûr, le 68, un des plus beaux de toutes la série.
Avec Shingo Araki puis avec Daniel Gall, l’héroïsme des années 70 et 80 a perdu deux de ses meilleurs artistes.
Wreck-it Ralph
Dec 4th
Wreck-it Ralph, “Les mondes de Ralph en vf”, commence par une réinvention jouissive du jeu vidéo comme mythologie. “Qu’arrive-t-il aux héros de jeux vidéo quand on ne les incarne plus ?” Pour répondre à cette question, Wreck-it Ralph se la joue Toy Story : tout un monde parallèle prend vie dès qu’on ne regarde plus les personnages. Les héros des bornes d’arcade se donnent rendez-vous dans un hub gigantesque, une récré où tout le monde est ami. Un début étourdissant comme seul Pixar savait les faire, et cette fabuleuse image de ces petits mercenaires du plaisir qui soufflent enfin à l’idée de ne plus avoir à faire semblant de mourir pour quelques pièces enfournées dans une machine.
Je me souviens m’être fait la réflexion en voyant le superbe générique de fin de Wall-E. Dans une grande fresque mélangeant de nombreux styles artistiques, tout âge confondu, les animations en pixel art prenaient la relève. Passer après un medley de Egypte ancienne, Grèce Antique, impressionisme, pointillisme était une manière de plus de reconnaître le pixel art comme un courant artistique légitime… et aussi pour Disney de se l’approprier. Dans le jeu vidéo, tous ou presque s’y soumettent, car qui ne voudrait pas être de la fête ? Mario, Sonic, Street Fighter, Pac-Man, même Q*Bert est là pour encaisser quelques vannes. Même… allez, pas de spoilers. Et quand il n’y a pas les licences officielles, on fait en sorte que ça ressemble beaucoup à Halo ou à Mass Effect. Ralph est un film-monde avant tout pour les trentenaires nostalgiques, les hardis vingtenaires du néo-rétro et puis les gosses. De ce point de vue, on a l’impression de regarder enfin “ce” film que des générations de gamers attendaient après s’être enfilé des fadasseries comme Resident Evil. Ou pire. Avec Ralph, on est fier.
Mais le problème de Ralph, c’est qu’il en assez d’être un méchant. Un boss de fin de niveau. Malgré sa thérapie de groupe d’un fatalisme hilarant, il quitte son propre jeu, Fix-It Felix Jr, vieux jeu d’arcade rétro Donkey Kong style pour aller chercher le bonheur et la reconnaissance ailleurs. Panique, sans antagoniste, le jeu est défaillant. Il bogue et se voit menacer de se faire retirer du circuit. D’une mise en abîme du jeu vidéo, le récit retombe sur des rails connus: Ralph est un bourrin maladroit qui casse tout sur son passage mais qui heureusement va devenir meilleur au contact de Veneloppe, une rejeté d’un autre jeu vidéo.
Malheureusement, Wreck-it Ralph souffre du même “défaut” que la majorité des productions Pixar et Disney récentes. Et par défauts, il faut aussi comprendre que les Pixar restent largement au dessus du lot, malgré quelques bonnes surprises comme dragons. Mais ce défaut, c’est de balancer tout au début pour terminer d’une manière si conventionnelle qu’elle décevra. C’est vraiment une constante. Wall-E, mélancolique film post-apocalyptique muet se décharne dès qu’on commence à y parler. Up ! monte tout en haut des cimes de l’émotion, fait chialer dès ses 5 premières minutes pour finir avec des chiens qui pilotent des avions grâce à un os manche-à-balai. Même Brave / Rebelle nous fait miroiter un film féministo-viking avant de finir comme un buddy movie mère-fille. Une fois que Ralph atteint le monde de “Sugar Rush”, un clone de Mario Kart, la moitié du film devient si rose-bonbon qu’on en a mal aux dents. Si mièvre que toute la J-Pop du monde ne suffirait à décrire ces sucreries bubble-gum.
Attention, une heure de buddy-movie avec Ralph (merveilleux John C.Reilly, et François-Xavier Demaison en V.F, pas d’avis) et Veneloppe (Sarah Silverman) est une idée géniale. Mais ce n’est plus le film promis par le hub de jeux vidéo qui sert d’envers du décor. On ne voit finalement que trois jeux et beaucoup de kawaiiries roses bricolées en pain d’épice, comme pour s’excuser de plaire aussi aux filles. C’est dans cette partie qu’on entend des blagues via de douteux placements commerciaux sur les Mentos plongés dans le Coca Cola. Plus de retour en arrière, le schéma de la camaraderie des derniers succès de Disney se met en place et tout devient plus classique. “Sweet”, c’est le mot qui vient à l’esprit.
Trop d’AKB48 tue la JPOP. Néanmoins Ralph est de très loin le meilleur Disney de l’ère Lasseter, très Pixar dans sa manière de proposer un monde alternatif. C’est un film où Sonic fait la morale. Où Zangief se pose des questions sur le pourquoi de l’être méchant. Et c’est aussi un film sur un gros balaise qui casse tout en donnant des coups de poing. Fine by my book.
Koh Lanta Saison 12: Episode 5
Dec 3rd

Nintendo WiiUMP
Nov 30th
Je n’ai rien trouvé de mieux comme titre pour être moins bien référencé sur les sites de recherche. Mais je ne perds pas espoir. Au début, c’était la WiiUmouiff et puis soudain, ce matin, une photo d’Eric Woerth a été le déclic. Ce sera la…
Ca fait quelques semaines que j’ai débité mes avis sur New Super Mario U et Nintendo Land, d’impressions en podcast… Et voilà qu’elle est sortie aujourd’hui pour les trois gus qui respectent encore la street date, un concept qui fait sourire dans le quartier de République. Et puis tu sais déjà si tu vas te la prendre. Et puis les avis Wii U, sur le net, c’est comme la poussière, y’en a partout. Sinon tu fais le très bon test de Fibre-Tigre. “Pas de jeux vidéo pendant Koh-Lanta” ?!
Donc on en est là, tout le monde se justifie de ne pas claquer 300 boules comme on se justifiait il y a deux mois de ne pas prendre un téléphone avec une rangée d’apps en plus. Booooring.
Je vais te dire ce qu’il me manque le plus. Dès qu’il y a un stylet, on se sent tout de suite plus libre qu’au doigt. JE TE VOIS VENIR. Non je parlais de ça. DRAWSOME. Tu t’souviens, comme c’était bien, cette semaine-là ?
C’est comme si je cherchais toujours le prétexte de prendre un stylo pour dessiner sur du matos vraiment trop cher.
Je suis retombé sur les quelques mini-jeux que j’avais fait sur Do It Yourself Wario.
Je suis déjà nostalgique du temps où je faisais du UgoMemo/Flipnote Studio sur DSi… Remember. Le genre de trucs que les testeurs de jeux vidéo ne savent pas quoi faire. Le genre de trucs qui permettent aux enfants de dire aux parents “allez, je vais dessiner des Snoopy” et au final, ton môme, il achète des Call Of Duty. Ou des Assassin’s Creed. Oh que j’ai été déçu par le 3. Mais j’y reviendrais.
En fait, Nintendo, je cherche juste une raison de gribouiller à nouveau et pour quelques raisons étranges, ta WiiUMP n’en propose qu’une infime partie. Du coup, je me suis décidé de dessiner pour moins cher. Un post-it fera l’affaire.

Koh Lanta Saison 12: épisode 4
Nov 24th
Précédemment dans Koh Lanta:
- Le Bingo
- Episode 1 Présentation des personnages
- Episode 2 Analphabétisme, pompes de la colère & boobs
- Episode 3 Philippe, l’homme qui murmurait à l’oreille du sable.
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