Posts tagged Comics
Fan-Art 2
Oct 12th
Une autre peinture fan-art, just for the fun of it, mais où je voulais essayer des trucs à la gouache. Oui, il est à poil.
Batman Begins
Jun 16th
Autant le dire tout de suite, les deux films de Burton ont toujours été à mes yeux de piètres films de Batman. De très bons “super vilains featuring Batman”, ça d’accord. Mais ils sont toujours passés à côté du héros. Mais voilà, depuis des mois, on voit défiler les teasers de ce nouveau Batman, largement inspiré sur Batman Year One de Miller / Mazuchelli (si vous ne l’avez pas lu, foncez l’acheter, sans doute une des meilleures histoires jamais imprimée sur papier avec l’homme chauve-souris), alors on y croit. Le point de départ est d’imaginer (comme le propose la continuité classique moderne) un Bruce Wayne qui part à travers le monde, tel Zorro, pour s’initier à la criminologie ainsi qu’à de multiples sports de combat. Perdu dans sa soif d’apprendre, il se retrouvera en Asie où s’initiera aux arts suprêmes chez Ra’s Al Ghul, celui qui dans la bédé deviendra son arch-nemesis, un magna du crime international, félon comme Lex Luthor. Enfin ici, il est joué par Ken Watanabe qui ressemble à Yul Brunner dans Anna & le Roi, avec ses 3 minutes en temps total on screen. Toute l’organisation criminelle devient une ligue de ninjas qui veut faire le bien par le mal… enfin c’est super flou, mais au final, ils sont montrés comme des dingues façon méchants de James Bond et bombe mégalo.
Retour à Wayne. Après son super entraînement de ninja avec son maître jedi, Bruce revient à Gotham et se confectionne son identité de Batman. C’est à peu près le sujet du film : comment il se bricole son identité avec la fortune que lui a légué son paternel, qu’il se taille ses batrangs, jusqu’au plus petit détail. Intervient, en plus du majordome Alfred, celui dont j’ai oublié le nom, mais qu’on appellera Danny The Dog car c’est Morgan Freeman qui delivers encore une fois, dans ce qu’il fait le mieux, le vieux noir charismatique. Inégalable. Il n’y a pas vraiment de “nemesis” au sens classique du terme, et finalement ce n’est pas plus mal. Au moins le film est centré sur Batman (et pas sur le Joker ou le Pingouin). Visuellement, c’est calibré, y’a du savoir faire, et on sent que Chris Nolan s’est donné du mal, sans que cela sente le CG partout. Maintenant, un truc chiffonne le fan que je suis…. On sent même que c’est trop appliqué, dans le sens où les origines de Wayne ont été “spidermanisé”. Bruce se sent coupable de la tragédie qui l’a laissé orphelin… comme Parker pour son oncle Ben. Ce sentiment de culpabilité est renforcé par une phrase répété comme un motus vivendi, tel “Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités”. On peut ne pas adhérer également à l’armure de combat urbaine. L’arme principale de Batman est la peur. Peu importe qu’il se fasse toucher ou pas, il fera toujours peur. Le foutre en armure le réduit un peu à ça… juste un mec en armure. Un mec cognable, loin de l’être mythique qui hante les rues de Gotham.
D’autres bons points…. Et bien, Bruce Wayne est excellent. Hautain, snob, arrogant play-boy de la jet set, il est comme il faut. L’humour n’est pas en reste, avec des catchline vraiment très marrante. Oui, les gens ont tendance à oublier, depuis Dark Knight Returns de Miller, qu’avant de devenir la caricature d’un psychopathe justicier, Batman prends plaisir à ce qu’il fait. Très bien senti. Même avec ses 20 minutes de Bat-ninja, malgré sa musique signé les écuries Hans Zimmer (on a l’impression que Gladiator va nous tomber sur la gueule avec des valkyries, Ja ja!), Batman Begins s’impose de fait comme la meilleure adaptation du caped crusader, loin devant les univers esthètes de Burton et des délires techno-gay de Schumacher. Même la fin est pas mal. Autant de bonnes intentions méritent un satisfecit appuyé. C’est parti pour deux suites encore…
Sin City mon Amour
Jun 4th
Sin City… un nom qui fleure bon la nostalgie pour moi. Mon premier contact avec ce monstre de violence et de classe remonte à il y a facilement 13 ans sinon plus. A l’époque, j’avais cessé de lire des comics, à part deux trois occasions bien précises. Dont Dark Horse Present qui pré publia la première saga. Depuis j’ai lu chacun des chapitres de ce qui devint un multi graphic novel sur des centaines de pages. Frank Miller a crée un monde cohérent, puisant dans les clichés du polar, du roman noir pour en sortir quelque chose d’atypique, puissant, qui déchire la rétine visuellement parlant. Circa 15 ans, j’avais tenté de le prêter à mon père sans succès: “bien mais trop violent”. Sin City n’est pas à mettre entre toutes les mains. On est dans des bas fonds où se côtoie la lie de l’humanité. Mafieux, assassins, chasseurs de primes, putes, violeurs, la vie n’y est pas rose. Les hommes y sont cruels et les femmes, fatales. Le film de Rodriguez et Miller suit de nombreuses scènes de 3 des récits majeurs de la série (ainsi qu’une short story), plan par plan, et d’une manière hallucinante. Certaines séquences sont mêmes transcendés dans la version ciné. J’ai simplement halluciné devant Bruce Willis, acteur que je déteste pour sa mono expressivité faciale, mais là, wow ! Il a le rôle de sa carrière. Mickey Rourke est absolument brillant dans le rôle de Marv et Carla Gugino est belle à se damner (notons un seul manque de fidélité, normalement Jessica Alba aurait du être topless). Alors évidement, vu la fidélité, le film n’a aucune forme de surprise pour le connaisseur, à part jouer avec sa mémoire. Certaines scènes sont meilleures en BD (la pendaison de H. est un des plus grands moments de bédé mis sur page à ce jour), certains manquent (le délire du même H. lorsqu’il se fait tabasser), mais on est dans un concentré d’efficacité. A certain moment, les catchlines fantastiques du film me sortait de la bouche avant que Willis ou Rourke les prononce. Sin City est un film fantastique, un film de genre construit autour de clichés, de gueules. Chaque plan sent le travail, le bon goût caractérisé d’une concertation des réalisateurs entre eux. Et c’est ça la puissance de Sin City, un film ambitieux et poseur. Il y a une énergie ébouriffante, une espèce de laboratoire à idées visuelles, narratives, un moment d’allégresse de cinéphiles. Un film grandiose.
Com-Robot