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Dans les dents Volume VI de la haine
Jun 13th
Neal Adams revient….
…Batman va donc assommer trois mecs en même temps pour fêter ça.
La rumeur enflait. Justice League : The Rise of Arsenal n°3 serait un des pires comics jamais édités par DC. Et même édité tout court. Chacun y va de son review ravageur, énumérant et décrivant l’horreur de ce qu’il s’y passe. Mais un doute subsistait. Je me disais que The Rise of Arsenal était peut-être victime d’une cabale made in internet. Et comme disait Clark Kent…
Merci, Clark. Roy Harper (Arsenal parce qu’il sait se battre avec plein d’armes, mais autrefois c’était Speedy. Ou Red Arrow, le sidekick type) a décidé d’en venir aux mans avec Cheshire, son ex-femme, une ninja-assassin tout ce qu’il y a de plus classique comme meuf. Avec une french manucure empoisonnée. Ils sont tous les deux malheureux depuis la mort de leur fille. Jusque là, pourquoi pas, miskin‘. Seulement, pendant le fight, Roy reluque cette fameuse ex-femme en se disant “mmm c’était quand même un sacré bon coup”. Dans sa tête, c’est la checklist, le classement de ses ex dans sa tête. Et puis vient cette réplique un peu folle.
Pour quoter Nicole Kidman, What did you expect ? Enfin malgré un sérieux handicap (Roy n’a qu’un bras), il l’immobilise avec un fouet qui traînait par là. Et ils s’envoient en l’air…
Et en fait non. Arsenal n’a plus de cartouche en stock.
On est normalement estomaqué par ce niveau de subtilité. Pas un seul avertissement sur la couverture, aucun rapport avec la Justice League, rien. J’appréciais le Roy des années 70, un personnage autrefois vecteur d’histoires légendaires anti-came de Neal Adams et de Dennis O’Neal. Those were the days. Mais là, c’est assez affligeant. Comme un assemblage méthodique de mauvais goût.
Et comme il ne s’est pas envoyé en l’air, au lieu d’aller calmer sa frustration d’une pitance du pauvre (il lui reste un bras après tout), Roy préfère enfiler son costard et aller tabasser des random méchants dans la rue. Juste pour le plaisir de les dérouiller, hein, pas par envie de justice ou de chopper des points retraites supplémentaires. Juste pour se défouler comme un connard. Histoire de le rendre encore plus sympa, il se fait un shot d’héroïne. Dans son délire, il voit sa petite fille… Alors qu’en fait, il tient le cadavre d’un chat mort. Sans. Déconner. C’est si laid que là, je m’abstiens de scanner. Lourdingue ? Ouais c’est sur, surtout dont la manière dont les différents messages, sans aucune forme de subtilité, de niveaux de lecture sont aussi subtils que les paroles d’une chanson de Sardou. Clique à tes risques et périls, mec. Heureusement, ce supplice s’arrête avec Batman qui débarque en lui kickant sa race. “I’m your friend”. Mon héros.
Roy vit des choses difficiles (sans déconner) mais à un tel niveau de bétise un peu grasse (qui m’évoque plutôt les talks show graveleux à la “C’est mon choix” et ses sujets thématiques du genre “Après m’être fait battre par ma tante, j’ai perdu mon fils toxicomane anorexique pendant une crise d’asthme”), toute forme de compassion est impossible. A force de fan-fiquer les sidekicks et de tenter de faire des messages à la Watchmen (devenir son vrai “moi” une fois en costume, le tout en métaphore sexuelle), voilà ce qui arrive. Ce n’est même pas une métaphore, ça n’essaye même pa. Aussi mauvais que prévu, à part la preview du Batman de Neal Adams (l’illustration de ce Dans les Dents qu’on trouve déja dans tous les comics DC du mois). Voilà, envoyez moi plutôt des dons paypal que d’acheter ces étrons de comics.
A la base, je réservais toute mon agressivité pour Astonishing X-Men Xenogenesis. Warren Ellis en combo avec Kaare Andrews. A l’origine, Astonishing X-Men était le vaisseau amiral crée pour que Josh Whedon puisse jouer dans la cour des X-men sans trop tenir compte de ce qui se passe dans les autres titres. Des idées High Concept comme S.W.O.R.D (une espèce de S.H.I.E.L.D du cosmos) ou la naissance de “Danger”, cette entité robot de la Danger Room. Gangréné par le retard, au final on a fini par s’en foutre, mais à la relecture en volume relié, Astonishing X-Men devenait plutôt lisible, un jumping point acceptable pour commencer la série. Mais ce fameux retard a fini par lasser non seulement le public mais aussi la Marvel toute entière. Les autres titres X ont enchainé sur autre chose, comme si de rien était. Privé de Whedon, Astonishing a été repris par Warren Ellis et Bianchi qui tentait aussi de développer une histoire tout aussi high concept pas franchement intéressante (Forge, le shaman/inventeur/indien un peu barge devient encore plus fou et s’amuse à créer des mutants artificiels. Et chinois en plus. Boring.) Pareil, les retards ont fini par tuer toute curiosité pour le titre. La suite, Xenogenetic, illustré par Phil Jimenez, n’est même pas encore terminée que Marvel décide d’enquiller avec cette minisérie Xenogenesis. Plus rien n’a d’importance, on fait comme si personne n’a rien remarqué et on continue les mecs. Astonishing Fiasco.
D’un autre côté, je les comprends. Chaque titre retardé, c’est autant de thune en moins qui ne tombe pas dans la poche de l’éditeur. Mais c’est pas une raison pour nous sortir du remplissage. Le premier niveau était rempli de splash pages sans texte, pas forcément très belles, sur des naissances d’enfants présumés mutants en Afrique. Et les X-Men ont pris tout un numéro pour prendre l’avion. Le numéro 2 suit aussi cette version décompressée, se permettant même une double page spread Pile et Face. Le truc le plus inutile narrativement parlant. Et le style Kaare jusqu’à la caricature. Les X-men de dos, et la suivante, de face. Sans bulles, rien. Avec ce genre de comics, j’ai l’impression d’être dans un taxi coincé dans un embouteillage. Le compteur tourne et tu ne peux rien y faire. Tu comptes combien t’as de thune en poche et tu sues. Tu te dis que pleuvoir en plein mois de juin, ça craint mais tu préfères le tacos que de mouiller tes bouquins fraichement achetés. Et Emma Frost, poor Emma, est méconnaissable et passe son temps à embrasser les gens pour lire leurs pensées… Whut ? C’est si putassier qu’on en lève les yeux au ciel. 3$99 pour cette merde.
Astonishing X-men Xenogenesis est une minisérie lourdingue, un vrai Taxi tarif C. Tu raques vraiment pour pas grand chose.
Quelques moments intéressants de la semaine :
Batman 700 (quel chiffre) n’est pas passé loin du pick of the week s’il n’était pas si cher. Encore une fois, on te pigeonne en te mettant une pin-up galerie un peu nulle avec un paquet de variant covers qui devaient se trouver sur le bureau de l’éditeur au même moment. Les histoires sont plutôt réussies, dans le genre Morisson crazy junkie golden age lover, basculant sur 4 générations de Batman (et 5 dessinateurs).
Picks of the Week : Booster Gold 33, aussi cool que le numéro précédent, lecture tranquilou. Mais c’est encore une fois Hercules… ou plutôt sa minisérie spin-off, Prince of Power. En l’absence de Hercules, justement, Amadeus Cho dirige Olympus Group et se retrouve ici obligé de se battre contre Thor pour un prétexte forcément un peu débile. Normalement un môme contre le plus fort des dieux asgardiens, tu paries encore moins sur sa victoire que sur l’équipe de France. Mais Amadeus est un génie. Ça aide autant qu’un tapis de prière au milieu du Sahara.
Drôle, bien écrit, j’ai épuisé tous les adjectifs qualitatifs au fur et à mesure des mois. Tout ce qui est lié à Hercules est vraiment ce que Marvel fait de mieux en ce moment. J’en ai offert, j’ai forcé des gens à s’y mettre et aucun n’a été déçu. Mais faudrait qu’ils arrêtent leur mail d’amour, là, ça devient gênant. Surpuissant, du comics 100% Airwolf.
Semaine pro, peut-être Shield.. Ou bien Wednesday Comics, le TPB plus lourd à soulever qu’une PlayStation 3. Peace.
Dans les dents 5 avec des morceaux de Socrate dedans
Jun 8th
Dans le guide du routard d’Asgard, il était pourtant stipulé…
de ne pas rentrer dans une taverne remplie d’orques en affirmant que t’es un pote de Thor. Wrong. Wrong. Wrong idea, Steve Rogers.
Petite semaine, hé ouais ça arrive. Heureusement, car toutes mes forces séquentielles sont passés dans Batman XXX. Go figure.
Du coup, on va commencer par quelque chose d’authentiquement bien, la bédé qui tue. Le cadeau que tu peux faire les yeux fermés à toute personne de bon goût.
Ce n’est techniquement pas une news mais plutôt une vieille commande Amazon que je me gardais pour un bon jour de printemps. Asterios Polyp est l’œuvre de David Mazzucchelli. Pour resituer le mec, c’est l’auteur de deux des meilleures comics de tous les temps, à la grande époque de sa collab’ avec Frank Miller. Daredevil : Born Again et surtout Batman : Year One qui est non seulement la meilleure histoire de Batman POINT, mais qui contient carrément une de mes cases de bande-dessinés préférées, celle où Batman dégomme the one who…
Mais après deux authentiques chefs d’œuvre, il s’est retiré. Si je recevais 5 centimes à chaque fois que j’ai offert ces deux bouquins, j’aurai mon propre immeuble à Levallois-Perret avec mirador et DCA pour la déco.
Asterios Polyp donc est son premier graphic novel. Attention, un vrai, pas le terme relou que les markéteux ont inventé pour ne pas dire comic ou comic books “Watchmen/Batman/Kick Ass, based ont the acclaimed GRAPHIC NOVEL” hérisse mes chakra d’une force… Et pour le coup, même Alan Moore me soutient là dessus. La couv’ intérieure précise bien qu’il s’agit de son premier avec une pointe d’ironie.
On va se la jouer simple. Asterios Polyp est un mec qui se prend l’essentiel de “A Serious Man” dans la gueule. (note to self : penser à en parler, grmmf). Sa maison est foudroyée. Il a juste le temps de s’en tirer. Le chaos. Sa vie d’avant, elle était simple : précieux et hautain, Asterios est un paper architect, ces mecs qui connaissent tout de la théorie du batiment mais qui n’ont jamais vraiment construit de maison. Comme un mec qui a appris une langue mais qui ne l’a jamais parlé, en vrai. En toute logique, il est devenu prof. Le voilà à 50 ans, il a tout perdu. Une dernière pensée pour sa femme (qui l’a plaqué il y a quelques années) et il part, aussi loin que l’emmèneront les quelques dollars qu’il a encore en poche. Il s’improvisera néo-garagiste dans le premier bled venu.
Et toi, lecteur, tu vas sa nouvelle vie, entrecoupé de flashbacks, de trips incroyables, de rêves et de pensée théoriques qui virevoltent aussi surement que ses angoisses.
Alors ouais, Asterios Polyp est certainement plus dense et profond que la plupart des comics dont j’ai l’habitude de parler ici. Ou tout du moins il est dans le top tier. Mais sans rentrer dans les grands mots théoriques ou invoquer Aristophane, il procure des plaisirs assez simples lorsque ses pages se mettent à se décoder sous tes yeux. Va falloir un peu d’effort parfois. Un traitement, une référence, un symbole ou une allusion, plein de couches de lectures. Mais l’essentiel, c’est la vision géométrique du monde d’Asterios qui s’applique partout, jusque dans sa propre philosophie de vie.
A vrai dire, j’avais préparé des tas de notes en le lisant et le relisant. Et en fait, j’ai ressenti des choses qui sont plutôt de l’ordre du trip sensuel et symboliste. Asterios est tout simplement une oeuvre inadaptable au cinéma tant elle manipule les codes de la BD Alors aux chiottes les idées Je t’ai choisi quelques pages, ça et là, mais c’est vraiment une expérience à se faire, d’une traite, pour en ressentir la force et la tendresse. Difficile de dire comment quelqu’un peut réagir à ça. Peut-être qu’on en ressort agacé comme d’un film de Desplechin. Et pourtant, Asterios Polyp est exigeant, racé. C’est puissant et imaginatif comme du Eisner grande période. Passionnant. Chef d’œuvre ou juste une histoire intello bien goupillé, j’opte sans hésiter pour la première réponse. Comme quoi, je ne conseille pas que des trucs avec des coups de pied sautés. Must read !
De l’autre côté de l’univers culturel, X-Men Forever vient de s’achever. Enfin, juste le volume 1, tu en reprendras bien encore pour 25 numéros, non ? Alors expliquons ce concept bizarre. Remember 1991. Tu écoutais Come as you are. Ou alors Yannick Noah, Saga Africa. Ou peut-être R.E.M. Jim Lee et Claremont lancent X-Men 1, le “sans adjectif”. 8 millions de putains d’exemplaires, jamais fait mieux. Et pourtant Claremont se casse. Après 15 ans passés aux manettes, à rendre sexy Wolverine et des dizaines d’autres personnages qui ont fait la fortune de Marvel, les éditeurs lui ont pris le parti de Jim Lee qui, tel les cartouches Pokémon, avait séparé l’équipe en deux, Gold & Blue. Mais ils s’en sont mordu les doigts, les ségolinistes, quand il les lâcha presque aussitôt pour fonder Image.
Voilà qu’on rend les clefs à Claremont pour reprendre son propre X-univers comme il l’avait laissé en 91 et de faire les histoires qu’il avait envie de faire. En gros, Chris se la joue Conan Doyle, il revient dans son bac à jouets après l’avoir laissé Sherlock pendant quelques années. C’est vraiment bizarre de voir ces X-men qui ont encore l’uniforme “Jim Lee” d’il y a 20 (20 !) ans. Plus encore de voir le Nick Fury époque costard Armani, en aide stratégique des X-men.
Impensable de croire que le contenu de Forever était prévu depuis 20 ans dans un calepin. Dès le début, Wolverine meurt. Ouais spoil, oké, mais c’était déjà sur les couv depuis plus d’un an. C’était le truc un peu évident si tu veux mettre les bases d’un bon monde imaginaire, tu défonces les plus costauds. Et puis on apprendra que les X-men sont tous appelé à mourir à cause d’un phénomène baptisé le “Burnout”, ce qui les fait mourir jeunes. Un peu comme Secret Story, mais sans la TV.
Claremont s’amuse. Il renomme Gambit en Remy Picard (il n’avait pas eu l’occasion de le faire, viré trop tôt), il inverse les pouvoirs de Rogue et Nightcrawler et fout un personnage inimaginable à la tête de son Consortium. En gros, il brasse les thèmes et des idées qu’il a déjà développé des dizaines de fois (allez, je t’en balance quelques unes : Kitty murit encore, Ororo qui rajeunit… encore ?). Et pour les fanboys, la continuité s’urine un peu dessus puisque Cable n’existe même pas, n’ayant jamais contracté le technovirus. Il y a quelques bons moments comme les retrouvailles de famille Summers et le voyage en URSS où Colossus est devenu un héros d’état, camarade. Chouette ! Des X-men meurent tandis que Sabertooth perd la vue puis un bras, avec un acharnement qui fait penser au Black Knight des Monty Pythons. Sans spoiler l’essentiel de la fin du premier volume, Xavier va décider de partir rejoindre l’empire Shi’ar, le genre de trucs qu’il a déjà fait des millions de fois. Il y a ça et terminer paraplégique puis retrouver l’usage des jambes. En alternance. Marvel donne l’impression de vouloir créer une niche de nostalgie en sortant une mini-série X-Factor Forever juste à côté. Mais au fond, c’est comme le retour de NTM. Une fois l’annonce passée, tout le monde s’en tape, non ? X-men Forever est un monde imaginaire, oui, encore plus que d’habitude, et j’imagine que les fans de Claremont s’y retrouveront. Et encore, ceux d’avant les années 90 qui lisent encore des comics. Le volume 2 a l’air prometteur avec un X-men Vs Avengers à peine teasé.
Enfin un petit mot sur Avengers Prime 1 (l’image “dans les dents” de la semaine) qui est l’aftermath de Siege. Le prime désigne la trinité Marvel, à savoir Captain America, Iron Man et Thor. Qui vont commencer, sur les ruines d’Asgard, à discuter de qui avait raison ou tort durant la Civil War. 3 pages pendant lesquelles j’ai cru qu’on était reparti dans une Bendisserie, à savoir des gus qui causent et qui causent. Alright already ! Le tout sur du magnifique dessin d’Alan Davis, le bon gros gaspillage. Et puis non, Thor séparent Bachelot et Rama Yade et les emmène dans une cave d’Asgard. Le rainbow bridge, celui qui fait le lien avec Midgard, est brisé, il y a péril en la demeure. Et puis soudain, tourbillon cosmique et les trois héros sont emportés dans un des neuf royaumes d’Asgard. On devine qu’ils se réuniront contre des mauvais dieux asgardiens pour le numéro 3. En attendant, Tony Stark répare son vieux modèle d’armure avec une boite à outil de secours -super cool-, Cap se bastonne tandis que Thor se retrouve à Vanaheim avec ses propres problèmes à la clef. Encore une femme. Quelques petits soucis ça et là quand même. Tony parle à son vieux modèle d’armure, comme si c’était ce qu’il avait l’habitude de faire. Bon. Mais le plus idiot, c’est Captain America qui rentre dans une taverne remplis d’Orques, Goblins et de Jean-Luc Mélanchon et qui dit bien haut bien fort qu’il est ami de Thor. Suis une baston gigantesque. Ce n’était pas très malin. Mais qu’est ce que j’en sais moi, j’y ai jamais foutu les pieds à Asgard. Cap, lui, il l’avait sur son pass Navigo durant ses grandes années Marvel. Malgré tout cela, c’est sans doute le meilleur titre qu’ait pondu Bendis depuis très longtemps. Je m’attendais à un massacre, au clash de style entre le dessinateur old school élégant et racé comme Alan Davis et Bendis le tchatcheur brooklynien qui s’écoute un peu trop écrire. Ça va pour c’que c’est. Et puis regarder des pages dessinées par Alan Davis peut suffire à faire le bonheur, un mec qu’on ne voit pas assez.
Ow et j’ai lu le fameux “pire comics du monde”. Justice League : The Rise of Arsenal n°3. C’est vraiment aussi nul qu’on le raconte. Je sens qu’on va bien s’amuser.
Dans les dents Volume IV : avec des griffes
Jun 1st
Ce qui est bien avec Steve Rogers, c’est que depuis qu’il a lâché son uniforme de Captain America…
il est vraiment discret. Le leader idéal des Secret Avengers. Cette semaine, d’ailleurs, encore deux comics de composition d’équipe dont je te reparlerai quand y’aura plus de matos en stock. Allez, on se les fait vite fait. A l'(extrême) gauche du ring, Thunderbolts (premier choix de la semaine). Luke Cage se compose une équipe d’ex-félons. Surprise, il n’a pas choisi Balkany pour combattre dans ses rangs, pour prouver les vertus de la prime à la casserole. Les bozos qu’il engage sont prometteurs (Juggernaut par exemple ou Moonstone la désormais nympho. Et surtout Crossbone, le mec qui a abattu Captain America. “parce qu’il faut un mec super haïssable dans une telle équipe, pour galvaniser les colères”. Malin.). Et il fout sa main dans Man-Thing, une des meilleures idées de l’année. Un Suicide Squadron version Marvel. I’m in.
A ma droite, c’est Secret Avengers par Brubaker. Et tu sais que j’aime Bru. Steve Rogers reprend désormais le poste et le taff de Nick Fury. L’heure du nettoyage de printemps a sonné après le Dark Reign d’Osborn. Il compose sa propre team d’Avengers à lui en loosedé. La méthode de selection peut paraitre encore plus absurde que l’ordinateur de M.A.S.K. En quoi est-il secret s’il ne porte pas de masque… Moon Knight, le fils de rabbin drapé de blanc, ça va. Mais Beast, le mutant aux poils bleu et surtout Valkyrie… Qu’est habillé comme une putain de valkyrie… C’est aussi discret que la tenu de Thor. Y’avait pas un meilleur déguisement ? Anyway, sounds good.
Passons à Wolverine: Weapon X tenu par Jason Aaron. Encore un de ces mecs aggacants. Le mec du Team-up débilo cool Astonishing Spider-Man/Wolverine. Il a l’air de tout faire fado, les doigts dans le pif. L’erreur habituelle, c’est de croire que Wolverine est un personnage facile à écrire parce que c’est un petit poilu avec des griffes bien vénèr. Ouais mais pas que, sinon des trucs comme “Old Man Logan” seraient bien plus réussis. Il faut savoir bien les écrire, ces hack’n slash. “Tomorrow Dies Today“, arc encore inachevé mais déjà bidonnant. Logan emmène Steve Rogers/Captain America pour faire la tournée des bars, histoire de fêter son retour. Normal, quoi. Mais un escadron de Deathlocks (!!!) débarquent du futur et commencent à assassiner des nobodies mais appelés à devenir les héros du futur, à la Sarah Connors. Dans leur liste, Bucky Barnes, le nouveau Captain America.
Baston incoming. Snappy dialogs. Ouat mille Avengers en guest.
Ce setup terminatoresque permet tout un tas de délire comme un pauvre clone débutant de Spawn tout ringard qui se fait butter dès sa première page. Ou encore Wolverine qui décapite des Deathlocks par douzaines. Des guests stars, en veux-tu, en voilà et de l’humour au prorata du sang versé. Et des cases bidonnantes comme ça, j’en veux tous les jours pour me réveiller le matin.
Génial.
Wolverine bien écrit en plus. C’est siiii bien que ça devrait s’appeler Avengers tout court et remplacer le machin de Bendis. Cheer pleasure.
Je ne sais pas quoi choisir pour faire le titre exact de ce comics. X-men : Second coming ? Revelations ? Allez, Blind Science ? Ou tout en même temps. Quoiqu’il en soit…
Blind Science est un one shot pas vraiment nécessaire qui se concentre sur le X-Club, l’équipe de super scientifique des X-men. Ou de ce qu’il en reste. Il est principalement orienté vers Kavita Rao (une généticienne, inventée par Josh Wheddon), Madison Jeffries (ex-Alpha Flight, remember Box !) et surtout Doctor Nemesis, un mec revenu du golden age Marvel.. Okay, c’est une histoire avec voyage temporel vite fait, mais plaisante. Mais c’est l’occasion pour moi de redire ici tout l’amour que j’ai pour Doctor Nemesis, un vieux personnage du Golden Age post-domaine public revampé. Co-créateur du Human Torch original, il est réapparu dans le monde Marvel moderne il y a une quinzaine d’année.
Sa page wikipedia est un bonheur : il est un mutant qui ne vieillit pas, il a une vision qui lui permet de voir les imperfections génétiques et de repérer un jeune UMP à une distance de 200 mètres. Et il dispose aussi d’un “self-evolved intellect”. Et que faisait-il durant toutes ces années d’absence ? “After the War, Dr Nemesis moved to Buenos Aires to hunt down any Nazi superscientists and any clones. Putain, ce mec a la vie que je rêverai d’avoir, en fait.
J’en parle ici car on a quand même la chance de le voir assez longtemps dans ce numéro. Cynique, hautain, brillant, sûr de lui. Sans déconner, ce type, c’est l’équivalent mutant du Dr House.
Sucrerie de plus : Dans sa case de présentation-flashback, on le voit aux prises avec….
Il est la meilleure chose qui soit arrivé aux X-men depuis un septennat.
Pick of the Week : The Return of Bruce Wayne N°2
Après un passage torse-nu en plein âge de pierre, amné-Bruce se retrouve quelque part au XVIIème siècle, à se battre contre des bestioles tout droit sortie de Cthulhu. On comprend quel était le plan de Darkseid : en lui faisant perdre sa mémoire, Il espère transformer Bruce Wayne en balle temporelle qui va risque bien de tuer tout le monde lors de son retour au XXIème siècle. Une machine à tuer. Very smart but Wayne is smarter. Superman, en chrono-caméo, le répète assez : il est LE plus fort.
Bruce s’appelle ici Mordecai et porte les vêtements d’un chasseur de sorcières décédé. L’ombre de son chapeau tombe pile poil sur son front. Impression d’un masque, reflexe conditionné, tout ce que tu veux. Après s’être intéressé principalement à l’instinct naturel de survie de Wayne, ce deuxième numéro dessiné par le fantastique Frazer Irving, s’intéresse à l’aspect “detective” de Wayne. Ok, des histoires du genre, c’est très Golden Age adapté sous le génie techno-camé de Grant Morrison, mais tout colle. C’est respectueux du mythe Batman et en même temps c’est des twists conçus avec beaucoup de sérieux. C’est si bien que je le veux déjà en relié, à mettre en bien dans une biblio rêvée.
Au prochain numéro, on passe en mode Bat-pirate !
Je m’attarderai sur Fantastic Four qui est tellement génial qu’il mérite un article plus long que je n’ai pas le temps de fournir, là. Et sans doute Brave and the Bold. Mais c’est sur les tablettes, t’inquiète. Stuff intello in the pipeline, aussi. (Et Batman XXX A Porn Parody ? Je ne sais pas comment et si je dois en parler).
Anyway, même Bat-chaine, même Bat-heure.
Dans les dents 3 : Special “Brightest Day”
May 25th
Toi aussi, tu feras “Unnnhh!!” si tu te prenais un coup comme ça…
C’est une semaine spéciale “Brightest Day” donc pour me préparer, j’ai mangé 5 fruits et légumes par jour, fait un peu d’exercice, commandé du tofu sauté aux légumes chez mon chinois préféré qui me fait “MERKI” après chaque commande. Voilà, je suis de bonne humeur. Eus-je été plus avisé d’en prendre une double ration car maintenant, The Avengers #1. Faut bien en parler.
C’est l’histoire des MÊMES mecs qu’avant. Pas de nouvel arrivant, à part le nouveau gars qui s’annonce. Ce devrait être Marvel Boy dans son nouveau costume cheumo. Ce qui nous fait qu’une seule nana dans le groupe, plus Maria Hill. Qui est passé du strict au kawaii choupi pour finir en Brigitte Nielsen des années 80. Si votre truc, c’est les triangles amoureux, optez plutôt pour Birds of Prey.
Avengers 1, un comics où rien ne se passe. Même pas vraiment du character développement. Hawkeye redevient Hawkeye “parce que”. Juste le temps de faire un joke. Un comics de get together de héros (le maitre mot de la semaine).
Dans toutes les relaunchs, c’est sans doute un des plus faibles. On est loin d’un Thor 1 (déjà dessiné par Romita à l’époque, qui nous arrachait la rétine avec une baston titanesque). L’Avengers 1 par Perez et Busiek, incroyab’ de fan-boyisme mais tranquille, ça passait. Soyons clair, il n’y a besoin d’avoir une galaxie qui explose à chaque page dès le premier numéro pour partir sur de bonnes bases. Mais là, on est dans le gornicht. Le walou. Ca passe de catchline en catchline en tournant en creux. Bendis se donne du mal pour changer son style, ça sent, il sue à grosse goute pour faire une équipe de super-héros tradi qui ne se retrouve pas à poil dès le 3ème numéro. Sa vraie première tentative en 7 ans. Ça patine mais rendez-vous pour le bilan, dans 6 mois.
J’ai promis de parler de comics DC. Donc je me suis refait tout Blackest Night pour être à la page. J’avais arrêté en cours de route à peu près au moment où le zombie cadavre de Batman recrache une black ring. Bizarre ? Si t’es pas au parfum, voilà : DC a lancé son Marvel Zombie mais en plein dans sa continuité. Les trucs atroces qui s’y passent ne comptent pas pour du beurre (on verra que non à la fin). Du gore par kilotonnes dans un cross-over géant de 8 mois. Dire que je n’ai pas aimé est un euphémisme. A un moment, Wonder Woman récupère les pouvoirs de Star Sapphire parce qu’elle incarne l’amour ou un truc comme ça, ce qui la transmute en… les mots me manquent.
Et tous ces mecs qui, au fil des pages, parlent de manière si maladroite de White Power pour vaincre la terreur de la “blackness”. En fin de compte, une dizaine de personnages (casual lecteur, à part Aquaman, tu ne les connais sans doute pas, attention image spoiler de la fin de Blackest Night) ressuscitent parce que… ils le voulaient vraiment… La fin de Lost me parait presque organiquement honnête à côté de ce merdier. D’habitude, je suis bon client des clashs cosmiques, celui-là se déroulait vraiment trop près d’une pierre tombale. Absurde.
Mais toute la noirceur -très rapidement résumée, je le concède- ne fait qu’annoncer “A Brightest Day” de DC. Il est d’ailleurs étonnant que DC et Marvel (voir Dans les dents 2) se lancent dans les comics cool et optimistes en même temps, comme si TF1 et F2 passaient le même soir du Patrick Sebastien. “IL FAUT FAIRE LA FÊTE !” Désormais, on est heureux par décret, ratifié par logos bricolés sous photoshop, le tout certifié par huissier.
La première série, c’est Brightest Day, dans le texte. Qui t’oblige de passer par la case numéro zéro sinon tu piges que dalle. Mais bon, Oké. Et ça commence par une planche où l’on voit un oiseau qui tombe de son nid pour percuter une pierre tombale. Mini-gerbe de sang. Les “jours heureux” de Brightest Day commencent bien. Je vous fait grâce des scans. Le gros du plot, c’est justement pourquoi cette poignée de mecs est revenue à la vie. A un moment, des pirates des mers menacent physiquement et sexuellement un enfant tandis qu’Aquaman a peur d’aller dans l’eau. Olalala, je sens que les journées vont être Brightest avec ces gus.
Justice League Generation Lost nous parle de Maxwell Lord, un des ressuscités. Maintenant, il a un peu moins peur de la mort. Forcément. Been there, done that. Et il a un plan que ses anciens co-équipiers vont essayer de contrer. Un Get Together comics, mais où il se passe des chose. Malgré son côté “Penance”, Maxwell Lord est un nemesis assez cool dont on ne sait pas clairement s’il essaye de se racheter ou s’il veut revendre ses actions Adidas pour se faire une super culbute. Un bel enfoiré, c’est certain. Et visuellement, même en se contentant de quelques breakdowns gribouillés par fax, Keith Giffen est toujours aussi classe.
Dans la collection “les relaunchs des jours heureux”
Flash qui prend une tournure un peu “Silver Age” avec le retour de Barry Allen. Celui qui fut “le mort le plus classe du monde des comics” pendant 20 ans, est reviendu du pays des morts l’année dernière, banalisant encore un peu plus le cycle de la vie. Mais depuis, on l’a vu plus haut, les résurrections se font par paquet de douze, comme les œufs au Franprix.
Je ne suis pas convaincu par l’intérêt de faire revenir ce mec emblématique d’un autre temps. Wally West a fait ses preuves, il est devenu populaire et il n’y a pas vraiment de twist nouveau pour nous faire aimer Barry. Enfin si : il est chercheur/flic comme dans les séries de TF1. Et puis il est joueur, il fait le mec “très lent” pour ne pas se faire griller, limite maladroit. Sans que personne ne lui demande d’ailleurs où il était durant ses 20 années, sans prendre une ride. Barry Balaise.
Le dessin semi-retro de Manapul colle bien à l’ambiance générale, avec un côté anguleux limite Darwyn Cooke par moment. Geoff Johns essaye quand même de nous rappeler qu’il est le mec derrière Blackest Night avec des moments un peu gore, plus gratuit, tu meurs. Vraiment pas de nouveauté à l’horizon, mais si tu veux de la routine et des gimmicks Silver Age, le All New Old Flash est pour toi.
Pas un relaunch, mais enfin dans sa propre série. Zatanna. Regardons la première page ensemble.
Visiblement, elle va se faire vriller les fesses. Not. Après des années de guests, de featuring, Zatanna a enfin droit à sa propre série, chapeauté par Stéphane Roux (oui, français dixit les papiers de la préfecture) et Paul Dini, tricard DC depuis qu’il a quitté le monde du dessin animé Warner. Il aime Zatanna et ça se sent. Le côté cool du personnage repose sur son job : elle se la joue prestidigitatrice avec lapins tirés du chapeau et tout alors qu’en fait c’est une vraie magicienne. C’est drôle, assez dynamique, joyfull et sexy. A suivre.
Je passe sur Legion of Super-Heroes 1. Une All new Era, franchement ? Difficilement à dire, c’est more or less la même chose. On verra bien.
Birds of prey
Pendant des années la nostalgie des années 90 se résumait à Cable, le fils de Cyclops. Des gros guns, des épaulières immenses, des poches qui servent à rien, une cicatrice autour d’un œil, l’autre étant carrément lumineux et en prime, un pseudo qui n’a aucun rapport avec ses pouvoirs ou ce qu’il fait. Le bon vieux temps, quoi, quand Masterboy et 2 Unlimited étaient premier des ventes des “CD Single” (pour les plus jeunes, c’est cette petite galette optique qui ne contenait que 2 chansons, avant l’arrivée du mp3). A la fin de la décennie, ce fut le tour de Birds of Prey de marquer son époque de plein de gimmicks ridicules et bon enfant. A l’époque, on était plus tolérant. De jolies filles, des scènes éro-suggestives avec toujours une situation difficile pour une des héroïnes, se retrouvant généralement prisonnière dans une cave d’un némesis lambda. Pour schématiser encore plus, cette équipe de filles, c’était des ninjas en bas-résille, aidées par une Sophie (celle de l’inspecteur Gadget) en fauteuil roulant, aidée de son livre-ordinateur. Et la dynamique fonctionnait. Get Together comics de plus (on en est au 3 cette semaine ?), Gail Simone (l’auteur la plus vénérée de la série au début des 2000’s) sait bien écrire les émotions de filles avant qu’elles ne balancent des coups de pied sautés dans la gueule de vilains terroristes. La présence de deux mecs filles revenues à la vie dans Blackest Night semble être la seule justification du logo Brightest Day. A réserver à tous les keums que les années 90 ne font pas frémir de honte. Assumez votre guilty pleasure, les mecs.
J’ai tout de suite aimé Booster Gold quand je pris par hasard son comics sur un présentoir dans une épicerie lambda du Connecticut. J’avais 9 ans. Depuis, on s’est croisé plusieurs fois sans jamais vraiment retrouver le déclic. Ces nouvelles aventures sont l’occasion idéale pour un nouveau départ. Le héros le plus “bwa-ha-ha” (c’est son nom dans le milieu et son surnom sur la couverture) est repris par le tandem Giffen/Dematteis. Concept expliqué aux newbies : c’est grosso modo un mec avec l’humour looser tendrement ironique de Spider-Man mais avec des pouvoirs cosmiques et la possibilité de voyager dans le temps. Bourré de gag du genre ça.
Pick of the Week : DC Universe : Legacies
Exploration cool du Golden Age, accessible à tous, dans une série de 10 numéros où l’on nous promet une dream team de créateurs à tous les coups. On ne peut pas faire plus prometteur. En attendant Jose Luis Garcia-Lopez, J.H Williams III et Dave Gibbons et d’autres cadors du comics, c’est Len Wein à l’histoire et Andy Kubert et son père le légendaire Joe Kubert au dessin, avec backup story de J.G.Jones. C’est léger, superbe, avec cette vibe assez particulière d’un New York rétro gangsta-yid qu’on ne voit plus que dans les rééditions des classiques de Will Eisner. En plus Andy produit le meilleur taf de sa vie quand il est encré par son daron. S’il n’y en a qu’un seul à choisir cette semaine, c’est celui-là.
Bon je retourne analyser les parallèles entre la fin de 24 S08E24 et du dernier épisode de Koh Lanta.
New “Dans les dents” Robotics, go !
May 8th
C’est le retour des…
Gauff, oui, parfaitement.
Le pick de la semaine, c’est évidemment Batman And Robin qui termine sa première boucle annuelle. Prends ça, Robin.
Ce que tu dois savoir : Bruce Wayne est mort (pas pour longtemps). Dick Grayson (ex-Robin, ex-Nightwing) reprend le flambeau (pas pour longtemps non plus). Son nouveau Robin est Damian Wayne (le fils de Bruce et fruit de l’union avec Talia (la fille de Ra’s Al Gul, qui lui avait fait boire la drogue du violeur. Looong story tout ça). Damian déteste Dick au moins autant que je hais Christophe Maé. Mais ils font équipe quand même. Les deux arcs de ses derniers numéros suivant se sont révélés aussi inestimables que les précédents, pourtant remplis de pièges creepy et de coups dans les dents.
Feel the goodnest, les mecs :
Dans Blackest Knight (num de 6 à 9), Dick se met en tête de ressusciter Bruce en le plongeant dans un Lazarus Pit. Normal quoi, la mort, finalement, ça passe comme une tendinite dans les comics. Mais Dick se fait flouer. Le corps qu’il plonge est celui d’un clone sans âme, un duplicata loupé. Forcément, sans la psyché psychotique de Bruce, ce Bat-pantin ne pouvait que devenir fou. Bat-fight à venir. Ow, il y a aussi BatWoman en guest, la nouvelle héroïne juive et lesbienne odieusement cool. DC l’aime à tel point qu’elle va avoir son propre titre. Mortellement blessée, elle préfère crever par overdose que de vivre avec ses blessures. Sans déconner.
L’arc suivant (10 à 12) se résume à son titre : Batman Vs Robin. Classy. Bruce Wayne n’est peut-être pas mort, mais simplement chrono-exilé. S’il était malin, il aurait laissé des indices à ses amis dans le manoir Wayne ? Attendez-voir… Ah, c’est bien ce qu’il fait.
Ce qui est génial dans un comics écrit par Grant Morrison, c’est que tout y est tendu, affuté, jusqu’à l’impensable. L’absurde n’est jamais très loin, mais ça passe, même le côté “En route pour l’aventure” à récupérer des indices dans la batcave. On mélange magie, technoblabla, action avec des grands moments de panache, comme Damian qui répond à sa mère.
Totalement Airwolf, recommandé avec passion.
Pas vraiment recommandé car en cours de route :
Second Coming. Part 6 (dans Uncanny X-men 524) qui vient de sortir. Je vais résumer encore plus vite que Batman. Phrases courtes, pas de guillemets, pas de parenthèses. Les mutants, 200 à tout casser, sont en voie d’extinction. Ils vivent sur Utopia, une île au large de San Francisco. Une fille nait un jour, mutante. Le miracle. Beaucoup de bastons. Cyclops la confie à son fils Nathan/Cable qui l’emmène avec lui tuer le temps. 24 numéros plus tard de courses-poursuites, les revoilà. Second Coming commence là. La fille, Hope, est maintenant une ado. Tout le monde veut sa peau.
Un cross-over aussi prévisible que le JT de Pernault : ça court à droite-à gauche, courses-poursuites etc. Et à un moment, un X-Man historique meurt. Première fois pour lui. Je sais bien que la mort passe plus vite qu’une rhinopharyngite chez les X-Men (voir plus haut), mais tout cross-over qui se respecte se doit de clouer un de ses héros. Wolverine est furax, comme d’hab. Un peu trop même. S’il y a bien un mec qui comprend qui devrait comprendre qu’il faut se sacrifier pour la cause c’est lui et Michel Rocard.
Malgré ce détail, Matt Fraction nous offre de si typiques petits moments dont il a le secret. Comme Cable qui interdit à Hope de parler au vieux Magneto allongé dans l’infirmerie. Ou encore ça :
Prévisible donc. Normalement si tout va bien, la Phoenix Force devrait surgir pour sauver la race mutante avant la fin des 14 chapitres (plus les limited series). Ca permettrait ainsi de remettre un peu d’ordre dans les titres X, un beau bordel à comprendre et à suivre. Pas de focus, pas de vista, ils sont un peu à la dérive dans le catalogue Marvel, se contentant de quelques petits éclairs de coolitude.
Aussi, Astonishing Spider-Man & Wolverine. Même principe que All Stars chez DC, une aventure lisible par n’importe qui. Pas d’historique méga long à comprendre, pas de continuité. C’est juste Spider-Man et Wolverine coincés et déprimés, en pleine préhistoire, à cause de diamants magiques (…). Normalement, ça devrait finir avec des dinosaures robots ou des ninjas cyborgs. Classico, fun ride et dessins fantastiques d’Adam Kubert.
Pour rester de bonne humeur, je me garde Brightest Day pour la semaine prochaine.
Cover la plus cute de l’année de la semaine:
Terminons avec le pick of the Week magique.
One shot. Hellboy in Mexico. C’est simple, à l’intérieur, il y a tout ce que tu dois aimer dans la vie. Mais le pitch vaut son pesant de cacahuètes. Admirez la musicalité des mots.
“During the 1950s, Hellboy caravans across Mexico with a trio of vampire-killing luchadores, finding the undead; evil turkeys; a terrible bat god; and a little too much tequila.”
Hellboy avec des luchadores tueurs de vampires. Comme un poème.
C’est tout pour cette semaine, vouuuush.
Com-Robot