Gomorra
« La science dans la rue, c’est de savoir prendre des raccourcis » nous mitraillaient le flow d’Ärsenik. En ne choisissant pas cette voie, Gomorra a opté pour la difficulté. Tout y est non-sexy, cracra, en ruine ou au mieux, à l’abandon. La Camorra contrôle tout. S’entremêlent quelques personnages sans aucun rapport si ce n’est qu’ils sont à différentes extrémités de la chaine. Un jeune qui va se faire engrainer, le vieux qui creuse des trous pour y jeter des ordures, un couturier pris dans la machine et puis surtout 2 guignols gangsta’ wanabees dont on se dit à chaque minute qu’ils vont se faire victimer comme dit Rohff, autre expert en street survie. Problème, on relate pas forcement. Aux ritals, hein, pas à Rohff.
Violent, Gomorra surnage avec son côté caméra à l’épaule grâce à quelques moments plus intenses, plus touchant, où les personnages représentés finissent par devenir tridimensionnel (le final du couturier et du rapace de la finance, sublime). Monté en suivant une rigoureuse check-list, cette F.A.Q de la mafia, malgré ces petites envolées bien senties, a trop des allures de docu touche à tout pour devenir un bel objet ciné. Mais y’a vraiment de l’idée.
Print article | This entry was posted by Kamui on 14/09/2008 at 09:29, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed. |
about 15 years ago
Le film est surtout complètement à côté de la plaque par rapport au livre dont il est tiré, rendant le tout incohérent et décevant pour ceux qui ont lu le bouquin. l’histoire principale du film est justement celle des deux apprenti gangsta, mais dans le livre ça fait même pas 10 pages, cette histoire. On se demande un peu ce qui a pu prendre au gars de se dire “tiens, je vais utiliser une simple anecdote et en faire le thème principale, en occultant tout le reste qui est en fait bien plus important”….
about 15 years ago
C’est clair que pour faire “de l’image”, style le coup du couturier qui voit son modèle à la tv, ça reste de l’anecdotique, à la limite du “marrant” pour marquer les foules.
Pas lu le bouquin sinon. Sais pas ce que ça vaut.