Dans A Single Man, la Lune apparait juste un instant. Elle est sensuelle, toute rouge. Mais aussi rouge, ça n’existe que dans Goldorak, et en général cela signifie que les armées de Vega vont attaquer la Terre. Chez Tom Ford, c’est juste parce que ça claque.
A Single Man fait du chichi. Autour d’un rien, il s’attarde, il te madeleinifie n’importe quoi qui passe dans le champ de vision de Colin Firth. Mine triste, il joue un prof malade de chagrin d’avoir perdu son compagnon dans un accident de voiture. Sa peine est si insoutenable qu’il veut se flinguer et donc s’organise en vue de l’évènement. Mais problème : il est anglais, a.k.a passablement arrogant. Sans être beau, ce prof a du style. Faire les trucs simplement, c’est pas sa came. D’où le chichi par hecto-dose.
C’est assez cohérent et même justifié par la situation. Mais tout subit un peu le même traitement. Les autres mecs qui feront fantasmer le prof, le décor, le style sixties, les élèves, même Julienne Moore qui ferait même bander un gay. Tout est sur-beau, over sexualisé. Colin Firth, qui gagne à ne pas jouer dans des comédies sentimentales nazes, mérite vraiment tous les éloges qu’il a eu même si mon obédience le préfèrera toujours en Vermeer, perceur d’oreilles frustré de ne pas pouvoir prendre Scarlett Johansonn. Mais ça doit être mon côté fleur bleue.
Bizarrement, A Single Man devient vraiment intéressant après un certain cap, passé les présentations pour se terminer avec un certain panache. Bref, en plus de m’avoir fabriqué de chouettes lunettes, Tom Ford a produit un mélo gay ultra maniéré comme une pub de parfum, assez orgueilleux et donc intéressant. Un Gay-lo.