Tintin: le secret de la Licorne (VS les Schtroumpfs)
Le meilleur moment, dans un film d’action, c’est quand un chinois se laisse glisser en donnant des coups de pied. Quand ça arrive, je vibre. Et à un moment, Tintin fait “presque” ça. Ce qui en fait une réussite et le meilleur film 3D non-Pixar since ever. Mais histoire de faire monter le désir de Tintin, on va commencer par son cousin germain franco-belge, les Schtroumpfs, sorti cet été..
Je me souviens d’un webcomic qui dessinait un sinistre businessman faisait caca (littéralement) sur ses souvenirs de gosse. Soit. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, il est impossible d’avoir une seule et même voix sur un personnage. J’aime passionnément Batman. Et je sais pertinemment qu’il apparait dans 10 comics par mois, un ou deux dessins animés, parfois un film. Et c’est sans parler des différents jeux. Avec des résultats vraiment inégaux. Faut l’accepter, avec une pensée pour les néo-parents, les tontons et les tatas qui emmènent les petits en se disant qu’il faudra supporter deux heures interminables. Un jour, ces mômes leur revaudront ça. On finit toujours par comprendre ce qu’on inflige à ses parents. Genre, le film Musclor & She-Ra au ciné, j’essaye encore de me faire pardonner.
La version Hanna Barbera était déjà une adaptation un peu libérale de la bédé (quoique le studio a quand même fait un épisode basé sur Le Schtroumpfissime, le meilleur album, le plus sensible. Mais last time I checked, Gargamel y avait un apprenti du nom de Scrupule.
Le film reprend grosso modo la trame d’un Alvin & les Chipmunks (…) où les Schtroumpfs vont se retrouver téléportés par accident à New York, poursuivi par un Gargamel en feu, incarné par un mec qui donne tout ce qu’il a, à la manière d’un Franck Dubosc.
Non, the Smurfs n’est pas la pire adaptation de l’humanité, elle reprend même plutôt bien l’esprit de la version Hanna Barbera. En l’occurrence, c’est même assez touchant de voir autant de talents (genre Neil Patrick Harris) se débattent pour que le film tienne un peu la route. La manière dont est présenté le Grand Schtroumpf montre qu’ils se sont quand même posés quelques questions quand au fonctionnement de la bédé et puis la scène de fin est même assez habile, quand tous les Schtroumpfs luttent à l’unisson.
Le méta, inévitable pour un film qui passe du pays des Schtroumpfs à New York est la touche bizarre. Et je parle d’un film avec des lutins bleus qui se baladent à Central Park. Gargamel qui, par exemple, demande au spectateur “si ce n’est pas bizarre, un village avec 99 garçons et une fille” est à ranger au rang des phrases de trop, tandis que Neil Patrick Harris s’interroge gravement: les Schtroumpfs naissent-ils avec leur talent et donc leur nom, ou bien est-ce qu’on leur donne un nom quand on finit par trouver leur particularité ? La chanson des Schtroumpfs devient en elle même un gag car trop prise de tête.
La vraie trouvaille, bien méta elle aussi, c’est le “Schtroumpf Narrateur” qui commente littéralement le début et la fin de l’histoire. Quelle idée de génie…
Ca sera un
The Smurfs essaye trop d’être kawaii au lieu d’être rigolo et astucieux mais ce n’est clairement pas la daube forcément condamné d’avance.
J’aurai bien placé une spéciale pour l’élève Ducobu (vu aussi, adapt 100% française par contre) mais ça attendra. Remember, Adèle Blanc-sec. Autre planète, autre parti pris.
Tintin, le film de Steven Spielberg a choisi de ne pas choisir. L’historie commence bien à Bruxelles “il y a quelques années”, où tout s’enchaine à la découverte à une brocante d’un modèle réduit d’une Licorne. Certes, Tintin ne l’offre pas à Haddock dans ce pur acte de bromance car, hé, il ne le connait pas encore, son Archibald Haddock.
On aurait pu croire que Hergé et Spielberg (le producteur de Transformers, celui qui nous a abandonné avec Indy IV, “tu sais le film qui n’existe pas”), ça allait être un clash, genre Two Worlds collide. Pas du tout. Tintin : le secret de la Licorne absorbe complètement les albums de Tintin, son design mais aussi son héritage sans aucun droit d’inventaire. Pas de téléphone portable, pas d’internet, un monde désormais rétro où roulent encore des side-cars.
La ligne claire est carrément sublimée par le mouvement de la 3D. Que l’action ralentisse lors de la géniale scène de traversée du désert (“Le Crabe aux pinces d’or”, un de mes 3 albums préférés a été complètement dénoyauté pour s’adapter à la structure “du Secret”) ou quand elle accèlère d’un coup de flashback fluide et alcoolisé de Haddock, la CG transcende complètement ce qu’on a pu voir dans les différents trailers. Il n’y a guère que l’ultime clash contre ce némésis réinventé pour l’occasion qui trahit le besoin (et la necessité) de construire un climax à l’hollywoodienne. Tant pis.
Il faut que je te parle de cette scène d’action. LA scène du film. Le secret de la licorne devient vraiment génial quand il sort carrément du carcan de l’original pour se faire l’écho des courses poursuites d’Indiana Jones. Tintin est le roublard, Haddock est le novice, le Henry Jones Sr, celui qui tire à l’envers quand tu lui donnes un gun ou un bazooka. Tu le sais sans doute, j’ai vu tous les actionners de l’été et le sujet me passionne. Mais Tintin a, sans plaisanter, la plus belle scène d’action de l’année. Hergé n’y aurait rien renié, lui qui savait faire des planches au dynamisme de maboul quand il s’agissait de représenter le chaos. Je crois que cela se joue dans la trajectoire des personnages qui donne une vraie sensation de fluidité qui m’évoque, dans ses meilleurs passages, des films vénères comme Time & Tide. D’où les chinois qui glissent sur le sol.
En voyant Final Fantasy Spirit Within, je m’étais dit “pourquoi s’emmerder avec des acteurs quand on peut utiliser leur apparence, figée dans le temps comme le meilleur botox. 10 ans plus tard, cette démo a fait renaître l’envie de voir un Indy IV contre des nazis, tout en CG. En plus je suis certain que Harrison Ford est devenu trop relou, un peu comme Bacri, à jouer le grincheux toute sa vie. Enfin, j’imagine, mais le problème ne se posera pas avec un modèle 3D.
Oublié Indiana Jones IV (qui n’a pas existé, on est tous d’accord). Big up Tintin, tu as donné l’occasion à Spielberg de mouiller le maillot à nouveau, de signer son meilleur film d’aventure de Spielberg depuis la Dernière Croisade. On en avait bien besoin, là, maintenant.
Print article | This entry was posted by Kamui on 19/10/2011 at 14:33, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can leave a response or trackback from your own site. |
about 11 years ago
WHAT.
THE.
FUCK.
Tintin est vraiment si bien que ça ou tu es devenu mou? Normalement c’est à toi de faire le vieux réac’ et à moi de faire le jeune enthousiaste qui ne respecte plus les travaux du passé…ou alors tu as moins de 24 ans? O_o
about 11 years ago
C’est vraiment un bon travail d’adapt. A chaque fois que j’y repense, je trouve de nouveaux trucs à dire.
Ou comment ne pas spoiler un film basé sur une bédé sortie il y a 70 ans.
about 11 years ago
Tu as reussi à caler Batman dans une critique de Tintin. Bien joué! Sinon ça donne carrement envie, et ça fait plaisir de voir le label Airwolf qui est plus rare qu’un 9+ sur gamekult.
about 11 years ago
Je le sors pas souvent, c’est vrai. Faudrait que je fasse des stats, cette année, au moment “des bilans”
about 11 years ago
Je sais pas mec, Tintin c’est trop mon enfance, trop de souvenirs,… Ma grand-mère et mon père qui m’ont acheté la collection petit à petit, et puis…
À l’époque j’ai grandi sans TV.
Non j’étais pas ton voisin (haha!) mais c’était un choix parental et genre à 5 ans, je me souviens que mon père avait une mini-télé. Mais genre le truc faisait bien 20cm de long et avait un écran à peine plus grand que celui de mon téléphone portable pour une qualité granuleuse à souhait… Mais ce soir… Ce soir-là, il y avait Tintin à la télé: Objectif Lune!
Et ainsi, dans le salon, allongé sur le tapis, les yeux rivés sur ce petit écran noir et blanc, au travers du bruit de l’image, je voyais Tintin descendre l’échelle extérieure de la fusée rouge et blanc qui a marqué tant d’esprits… Et j’étais peut-être né 25 ans trop tard pour voir Neil Amstrong poser le pied sur la Lune, mais ce soir-là, je voyais Tintin poser le pied sur la Lune.
Tintin est le premier Homme sur la Lune, avant même que j’entende parler de Neil Amstrong, du module lunaire, de STS-51-L, de STS-107, avant que je développe un crush sur Kalpana Chawla, que j’admire l’ingéniosité de l’Homme et la Paix éprouvée par tous les spationautes de toutes les nations, avant que je ne trouve dans les Newtypes de Gundam la digne évolution de toutes ces personnes qui ont participé à la conquête de l’espace,…
Et la réalité a un peu brisé ce rêve…
Tintin n’est pas le premier Homme sur la Lune. Mais ce soir-là, dans mon coeur d’enfant, je vibrais d’excitation face au suspense. J’avais la sensation d’être témoin de l’acte le plus important de l’Histoire de l’Humanité.
Car Tintin c’est un peu James Bond: un concept immortel. Peut-être que Tintin n’aurait pas dû mourir avec Hergé, peut-être que chaque époque mérite son Tintin. Des fois il est raciste, des fois il est stupide, des fois il est sauvé par son chien, certains l’accusent d’être chauvin, d’autres d’être une vague histoire propagandiste, mais moi je la connais la vérité: Tintin c’est l’Aventure.
Suivre Tintin, c’est entrer dans la pyramide de Ki-Osk, c’est pénétrer dans l’antre du yéti à la recherche de Tchang, c’est voir l’humanité dans les yeux de Ranko, c’est parcourir la Chine pour aider des inconnus, c’est sauver Tchang de la noyade alors que le racisme de l’époque dicterait de le laisser mourir, c’est sauter d’une falaise pour empêcher le vol du sceptre d’Ottokar aux frontières de la Syldavie, c’est partir à la conquête du Pérou pour sauver un ami, c’est défendre Zorino face aux brutes,…
J’ai 24 ans aujourd’hui.
J’ai vécu mes propres aventures depuis. Je n’ai pas relu Tintin depuis près de dix ans. Mais je m’attends toujours à le voir sortir de Moulinsart. Son polo bleu, son pantalon de golf et son manteau beige n’auront pas changé. Il sortira en courant, bien entendu. Milou sera à ses côtés. Le Capitaine le suivra d’un peu plus loin en tirant “ce brave Tryphon” par la manche (“Mais puisque je vous dis que nous sommes lundi!”). Les Dupondt ne seront pas là, ces bachi-bouzouks se seront sûrement cassés la figure à l’intérieur du château et Nestor leur tendra leurs chapeaux de manière bienveillante.
Et les gens autour de moi se demanderont qui est ce type à houpette bizarre et à l’accoutrement sorti du siècle dernier qui court sans tenir son iPhone à la main: “Mais c’est Tintin!”. On a l’impression que notre monde ne contient plus guère d’aventures à vivre, et peut-être que lui et Bob Maurane sont des Aventuriers à l’ancienne, à poursuivre le Diamants Vert et autres Joyaux du Nil pendant que tous nos nouveaux héros se battent avec des conspirations qui se construisent dans notre dos depuis des siècles ou cherchent désespérément à arrêter les grands terroristes du siècle… Mais je ne me fais aucun souci. Tintin ne cherche pas l’Aventure. C’est l’Aventure qui viendra à Tintin.
Alors peut-être que non… je ne suis pas prêt à voir ce film…
about 11 years ago
J’ai relu (quasi) tout Tintin en 2008. Puis cette année parce qu’on me les a offert en version “chibi” ce qui est assez pratique pour lire au lit.
Mon album préféré, c’est évidemment L’affaire Tournesol, celui qui est le plus politique. Je crois que le background politique marche mieux avec Tintin que les autres avec “Sidney” ou Castafiore (le favori des tintinophiles généralement).
Mais globalement je suis un tintinophile qui peut exprimer son côté maniaque avec bonheur dans les différents détails des albums.
Mais je peux te promettre, le film te plaira plus que la version Elipse des années 90. Ferme les yeux, et imagine Spielberg qui s’amuse.
about 11 years ago
Et bah bizarrement, Tintin par Spielberg ça me fait pas rêver. Je sais pas, Spielberg il fait des jolis trucs mais…avec ses jouets, un peu comme Lucas. Là je sens un truc différent, on sait que Tintin n’est pas son jouet et on s’inquiète de la direction qui sera prise.
Et pourtant oui, il nous faut un truc “différent”, plus dans l’air du temps,… Mais justement cette version animée Ellipse… Bah ouais, je l’ai vu quand j’étais gamin alors je n’y ai pas vu de doublage foireux ou autres dialogues étranges, et même aujourd’hui ses voix me reviennent encore… Peut-être que je m’attache plus à une “translation” d’un support papier qu’à une “adaptation”… Mais je verrais tout de même le film afin de pouvoir me faire une idée précise
Sinon, cadeau dont je sais que tu sauras l’apprécier:
http://blog.slate.fr/des-bulles-carrees/2011/10/27/trouvons-dautres-realisateurs-pour-tintin/
about 11 years ago
Ça te ferait si je te dis que depuis la première sortie salle des Aventuriers de l’Arche perdue, un critique a comparé le film de Spielberg avec Tintin et que c’est à ce moment là que celui-ci à découvert la bd pour en tomber complétement amoureux ?
(c’était “les 7 boules de crystal” et en français en plus, il comprenait pas les dialogues, mais son œil de réal’ à compris l’histoire juste avec les dessins).
Il a vite fait de contacter Hergé qui été très enthousiasmé par le projet et qui était persuadé de trouver chez le réal’ de Indiana Jones le réalisateur idéal pour son Tintin. Manque de pot, Hergé est mort peu de temps avant que la rencontre entre les deux hommes ne se fassent, mais c’est sur les vœux de son mari que sa femme donna l’aval à Spielberg pour les droits du film.
Il a clairement dit d’ailleurs dans les média qu’il attendait exprès la meilleur opportunité en matière de technique de cinéma pour adapté un tel univers de bd tout en gardant son style et sa méthode de création habituelle; et qu’il n’a voulu si mettre justement qu’au moment où il a entrevu le potentiel de la performance capture et du cinéma virtuel développé par son compère Zemeckis (la même utilisé dans Avatar). Il a même dit que “cette méthode de travail le rapprochait de la sensation d’être un peintre”.
Il ne faudrait plus douter de la sincérité de la démarche de Spielberg, son implication profonde et sa volonté d’apport personnel dans l’univers de Tintin, surtout quand tu vois certaines scènes et persos du Temple Maudit qui font clairement références au Lotus Bleu et au Cigare du Pharaon, que la relation Jones Junior et Senior et leurs interactions pendant les scènes d’actions des Dernières Croisades font immanquablement penser à Tintin et Haddock, et qu’il y a même des références à Vol 714 pour Sidney (dont l’échec tient plus de Lucas que Spielberg, qui lui a encore toutes sa tête et ne passe pas son temps à faire du révisionnisme sur ses films surtout qu’il regrette d’avoir essayer avec E.T et les talkie-walkie à la place des flingues, tandis que l’autre alla jusqu’à refuser un scénario en or par Frank Darabont alors que Spielberg et Ford l’adorait…ce qu’on peut reprocher à Spielberg, c’est d’avoir cédé face à son meilleur ami George).
Voilà quelques liens consacrés au sujet de Tintin et Spielberg qui je crois, seront plus intéressant que la énième tentative de Slate à faire du sensationel autour de ce film (comme avec le papier-fiction bizarre “si Tintin était fait par Langmann” dont je ne saisi pas l’utilité) :
http://rafik.blog.toutlecine.com/2477/Tintin-et-Spielberg-1983/
louvreuse.net/Critique/les-aventures-de-tintin-le-secret-de-la-licorne.html
http://www.lefigaro.fr/cinema/2011/10/08/03002-20111008ARTFIG00004-et-spielberg-recrea-tintin.php
http://www.lefigaro.fr/cinema/2011/10/08/03002-20111008ARTFIG00006-spielbergjackson-nous-avons-voulu-rendre-tintin-reel.php
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Benoit-Peeters-a-propos-du-Tintin-de-Spielberg-Il-a-choisi-une-ecriture-opposee-a-celle-de-la-bande-dessinee-2972806?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Francois-Schuiten-a-propos-du-Tintin-de-Spielberg-Tout-ca-m-a-presque-fait-chialer-2971630
http://www.toutlecine.com/cinema/dossiers/0000/00005300-tintin-et-la-performance-capture.html
http://www.courte-focale.fr/cinema/dossiers/performance-capture-et-cinema-virtuel/
https://www.youtube.com/watch?v=R5NJUneMXGs
PS: c’est marrant, Kamui, que tu compare Tintin à “Time and Tide” vu que Tsui Hark se fait déjà appeler “le Spielberg chinois” et que tu n’es pas le premier à comparer les mouvements de caméra complétement dingue du film (ce putaind e plan séquence qui suit l’aigle à travers Bagghar…jizzed in my pants) aux fulgurances expérimentales de Hark. Bien ouej’ !
Je crois bien que c’est la première critique sur le site de Première qui a commencé la comparaison.
PPS: je penses qu’il est plus pertinent de différencier la carrière de Spielberg en tant que ” réal ” et en tant que ” prod ” sous-prétexte qu’il a produit Transformers, et ainsi ne pas en faire un argument en défaveur du Spielberg ” réal “, quelquesoit l’appréciation qu’on puisse avoir de ces films (perso le 2 m’a gonflé mais bizzarement le 3 en relief m’a fait déliré, surtout pour les 40 dernières minutes, en fait).
En tant que ” prod “, il a bien fait, vu qu’il a gagné trois gros succès d’affilé en laissant Bay, le réal le plus fou furieux du moment, en train de tester de nouveaux jouets pour tout casser et aller de plus en plus loins dans l’action outrancière et la gestion de la logistique…sans parler du rendu des robots à l’écran, qui fait de ces 3 films + Real Steel deviennent des indices d’appréciations et d’expérimentations pour le Spielberg ” réal’ ” afin qu’il se donne raison de créer prochainement son prochain film: Robocalypse (qu’il fera en même temps que Lincoln tout en supervisant le Tintin 2 de Jackson).
about 11 years ago
Spielberg a un résultat contrasté ces dernières années. Ses prods marchent pas si mal (sauf à la télé, bide sur bide). Son prochain truc de cheval, je suis pas sur de pouvoir suivre. Et même pas sur que Tintin marche, outside of France et Benelux.
Il y a une vieille théorie (qui se vérifie presque): que tous les films de Spielberg sont un album de Tintin. Enfin à part Schindler’s List et Amistad, ce genre de trucs, mais c’est une constantes dans sa filmo.
J’imagine que pour Transformers, y’a vraiment un gosse en lui qui s’est dit “wow on va faire un film et surtout des figurines” au délà de la simple idée de faire du pognon (j’aime pas 2 et 3, chroniqué ici si tu veux voir) mais le 1 avait des pures scènes spielberg, genre les robots qui jouent à cache-cache dans la maison “pour se cacher des parents”, un pur rapport à l’enfance.
Marrant car overall, en le voyant 2,3 semaines avant en projo presse, je n’ai rien vu-lu sur Tintin, à part 2 pages dans l’Obs par Albert Algoud, tintinophile ultra averti, si ce n’est quelques impressions sur Twitter ou celle des amis. Les réactions sont plutôt bonnes, à part Podalydès qui ronchonne dans le Figaro.
(je viens de passer une heure sur le jeu, c’est… je n’ai pas de mot pour décrire l’expérience). Dire qu’un jeu d’aventure sur l’Affaire Tournesol doit être possible.
Cette conversation me rappelle que j’ai encore un Tsui Hark en DVD inédit slash jamais vu qui est apparu comme par magie en haut de ma pile. Si j’ai le temps…
about 11 years ago
Bordel ça en fait des réponses (et des liens)!
Pour ma part, je viens de tomber sur ça: http://io9.com/5853850/four-images-that-prove-tintin-could-be-an-unforgettably-beautiful-movie
Je critique pas ce film en soit, je peux apprécier qu’un film soit différent de l’oeuvre dont il s’inspire et apprécier tout de même le travail, le parti-pris,… Par exemple Scott Pilgrim: Je pourrais écrire dessus et devenir Doctor Honoris Causa du comic-book. Et pourtant, je trouve que le film a beau être une belle adaptation, c’est pour moi un gloubi-boulga qui fait un gros mix de tout. Pourtant, le film est très sympa à mater si on oublie deux secondes les comics originaux et leur profondeur…
Tout ça pour dire que je fais confiance à Spielberg pour faire un bon film. Je lui fais même confiance pour faire une belle adaptation. Ce n’est pas une question de non-amour, au contraire! Tintin est mon premier ami, si il avait pas déjà le capitaine, on vivrait une Bromance sans limites! (Bon par contre, je fume, je bois et je chope donc on ira pas en boite ensemble…)
Tintin pour moi c’est le coeur, comme disait un fan de Conan dans le trailer de SuckMyGeek: “Conan c’est une grosse pierre dans le jardin, on y touche pas c’est sacré”. Non pas à ce point-là mais c’est un peu comme retrouver ses amis d’enfance sur FB: Qui a fini drogué? Qui a finie enceinte (de trois pères différents à 24 ans)? Qui a fini dans un film avec plein d’explosions et de scènes d’actions? etc…
Mais oui, j’irais voir le film (si ils le diffusent dans mon bled paumé aux USAs).
Parce que Tintin c’est pas juste un ami Facebook. Tintin c’est pas le mec que je poke de temps en temps. Tintin c’est l’ami que je ne vois pas pendant dix ans mais qui me fait rajeunir dès que je peux passer dix minutes avec lui.
(Bon par contre si je poste ce genre de comments ailleurs que chez Kamui, je pourrais plus jamais pécho de filles, c’est mort.)
about 11 years ago
D’un autre côté, t’es peinard, les autres albums (les meilleurs) ne seront jamais touchés. L’affaire Tournesol, trop politique, les bijoux (le préféré des Tintinophiles) n’interessera jamais le grand public. On a marché sur la Lune, kinda hard. Tibet aurait été un bon volontaire, mais si tu veux vendre au marché chinois…
En tout cas, ils m’ont sold l’idée d’un Temple du Soleil. Et d’un Shin Lac aux Requins.
about 11 years ago
J’ai jamais capté comment “Les Bijoux De La Castafiore” pouvait être “un des meilleurs Tintins”… à cause de son “ensemble cast” maybe… Mais non, je l’ai jamais vraiment kiffé.
Au mieux on y lit un message “blabla les gitans ils sont pas méchants” et ça fait un peu l’album de l’ouverture. Dans ce sens, je lui trouve beaucoup de similitudes avec “Le Rayon Noir” de Spirou (Tome & Janry cousin, le meilleur run moderne de Spirou! Le Spirou de Tome & Janry = Le Daredevil de Bendis et Maleev: retconné dès la sortie!). C’est un peu le même principe de “On se repose à la maison, on rappelle tout le le cast du village et on parle de l’ouverture au monde etc…”
LE. MÊME.
N’empêche que celui de Hergé passe très mal. No offense, juste que ça sent l’épisode de “Les Filles D’à Côté”. Tu réalises quand même qu’ils vont se foutre en planque dans le grenier pour une pie? Que Tintin est obligé de filer Wagner qui va faire du vélo au lieu de jouer du piano? What is this shit guys?
Worst. Tintin. Ever.
Wait, il y a le Congo sur la même case.
about 11 years ago
Je corrige juste une phrase incomplète:
“… et qu’il y a même des références à Vol 714 pour Sidney dans Indy 4: le Royaume du Crâne de Cristal.”
Comme ça, ma parenthèse sur Frank Darabont et la relation Lucas/Spielberg qui a pesé sur le film ne semblera plus sorti de nulle part. Ça m’apprendra à écrire tard dans la nuit.
about 11 years ago
Jure moi qu’il y a quand-même de jolis instants de bromance entre Tintin et Archibald ^^
about 11 years ago
Bah écoute, si Haddock BOIT VRAIMENT (et n’arrête pas l’alcool) à la fin du film… TOUT VA DANS CE SENS.