Rocky est probablement la meilleure série de films de samouraïs américains. 6 films, tout comme Baby Cart, qui raconte grosso modo le rêve américain des années 70-80, le mec venu de rien, qui s’est fait tout seul, par la force de sa volonté. Derrière son côté binaire grandguignolesque, Rocky, c’est une manière d’écrire les films comme un rise & fall sur fond d’entrainement musical. Les non-sportifs ne connaissent sans doute pas ce nirvana que l’on peut atteindre lorsque l’on se dépasse, que les jambes courent toutes seules, dans l’abandon absolu, que le corps n’est plus que l’extension de l’esprit libéré, le Ki maitrisé. Rocky, il a ce Ki. Il veut nous montrer une dernière fois dans une espèce de jouissance intense façon bushidô moderne, que, ouais, il en a encore sous la pédale malgré son nez refait et ses yeux à peine ouverts. C’est donc dans une certaine jouissance que Balboa remonte sur le ring, avec le rictus du vieux qui montrer au jeune que le moteur tourne encore, comme Zidane que tout le monde croyait cramé. Bonheur. Stallone en fait des tonnes avec sa tête de « Schtroumf victime », Bill Conti remixe ses grands airs, le noir n’est même pas suffisamment méchant pour être détesté comme à l’époque, mais qu’importe. Rocky Balboa, c’est le meilleur film des années 80 de 2007.