Il serait facile de jeter Conan avec l’eau du bain dès sa séquence d’origine. Oh dieu, une origine de plus, ça faisait longtemps. Ou la joie de voir un môme ressemblant bizarrement à Mimi-Siku (from un indien dans la ville‘s fame). Tueurs de sauvages dès son plus jeune âge, il va devenir un guerrier, un voleur et un pirate à la mort de son père Hellboy (Perlman).

Plutôt que les romans, Conan The Barbarian 2011 (dit troidé) puise plutôt son inspi dans G.I Joe dont il partage bizarrement beaucoup de points communs. Pour ces grosses incohérences (la scène de fin à la logique apathique) mais surtout c’est surtout pour son casting. Kid Conan incarnait déjà Kid Snake Eyes. Il y a aussi la jolie prêtresse (Scarlett dans G.I Joe ) et puis autre survivant de G.I. Joe, Saïd Taghmaoui qui n’a pas de chance puisque quand il ne joue pas un arabe, il incarne un voleur. Tough luck, dude !

Oui, il serait facile… Mais Conan est habilement l’actionneur de l’été avec le plus de tétons à l’écran. Il y a le monstrueux Jason Momoa, déjà vu dans le rôle de Drogo dans Game of Throne. Tout droit sorti d’une illustration de Frazetta, il tient littéralement le film à bout de biceps huilés. Il est comme on l’imagine dans les bouquins. Costaud et souple à la fois, félin, cruel mais drôle comme il l’était chez Robert E.Howard, le bon sauvage avec un glaive à la main. Passé au scalpel des productions Hadida, Conan n’a plus grand chose à raconter mais il a au moins Momoa pour lui.

Mais il y a autre chose qui sauve Conan de la nanardisation. Et non, ce n’est ce n’est pas le némesis (Stephen Lang, le colonel d’Avatar) qui a décidé de se faire une fin de carrière bad-ass à la Michael Ironside.

En fait, Conan s’adresse télépathiquement à cet ado au fond de moi. Il y a cette scène de fête, allez, pas plus de 5mn, où se fait grande beuverie et moult ripailles. Les hommes y mangent goulûment des gigots sur l’os, font des bras de fer tandis que, et c’est ça le plus important, les femmes leur tournent autour, seins nus, riant bien fort et buvant de gros pichets houblonneux en attendant d’être choisie pour accompagner un barbare le temps d’une nuit. C’est de la grivoiserie cool, poitrines apparentes, grivois comme ça le devrait être pour Conan qui se tapait putes et princesses (pas en même temps).

Mais la palme de la kinkyness 2011 revient donc à cette prêtresse. “Au sang pur”, condition indispensable pour déclencher le McGuffin nul que recherche l’ennemi de Conan. Cette “pureté” ne fait pas d’elle une PAM (spéciale dédicace aux JMJ). Dans mon imaginaire, (le même que celui des teufs héroic fantasy aux femmes à seins nus), la prêtresse incarne un peu l’inaccessibilité. Peut-être est-ce les méthodes rustres de Conan (qui l’attache et la bâillonne dès le premier soir), quoiqu’il en soit, elle va décider que l’étalon de Cimmérie ne va pas partir sans une petite collation sexuelle dès la prochaine lune. La prêtresse easy lay qu’il faut à un film pas très convaincu, pas très écrit mais qui essaye de sentir le sexe. Pas certain que les ados d’aujourd’hui apprécient ça de la même façon.