Useless
Wuyong (Useless)
Plastiquement brillant, la moindre scène du quotidien filmée par Jia Zhang Ke devient profonde et pleine de sens. Il sublime tout côté glauque et la rugosité ambiante pour lui donner une dimension artistique assez incroyable. Ici, il s’attaque à l’industrie du textile/fringues sous trois angles, le riche, le pauvre, et le mega pauvre (la France, la nouvelle Chine et l’ancienne). C’est moins glamour que les reportages simili « poil à gratter » made in Canal+ et autres entrefilets caustiques sur le monde de la mode proposés par les JT lors des collections automne-hiver. Après avoir rendu de manière absolument incroyable le labeur d’un démolisseur de maisons chinois sous 45° au soleil (le sublime Still Life où le moindre caillou, les moindres souffles de lassitudes de vie devenaient « un chantier à fleur de peau »), il retranscrit ici parfaitement l’acte robotique lié au travail du textile, à la fois désincarné et moteur de toute une économie et d’une dynamique de vie. Tout cela sans jugement (on n’est pas dans Zone Interdite), ni analyse, y’a pas marqué « C’est dans l’air ». Quoiqu’il en soit, Jia Zhang Ke est toujours aussi fascinant.
Print article | This entry was posted by Kamui on 19/06/2008 at 04:33, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed. |
about 15 years ago
avec vous!!!