Un “classique” de Kiyoshi Kurosawa ? Can’t compute. Faut faire la sélection parmi ses films de fantômes, de paranormal, d’horreur et de sérial killer et franchement, sans façon. Que reste-t-il vraiment de son cinoche overanalysé une fois la hypegeist épuisée. Ici on a de bonnes idées, des thématiques qu’on ne voit pas souvent dans le ciné jap’ dont un père cache à sa millefa qu’il a perdu son job. Puis chacun des autres membres va avoir un problème, plus ou moins farfelu, ce qui permet un panel de tons assez différents dans le même film, côté verso de la « famille formidable »

Le reste fait dans la poésie urbaine, mais l’acting expressionniste du père, de la mère, c’est juste pas possible, le genre qui vous fait sortir d’un film. Il y a une scène vraiment bien, vers la fin, quand le môme rentre chez lui, quand il traverse au petit matin ce Tokyo gueule de bois assez familier et ses rues encore un peu dégueux. Une qualité certaine à Tokyo Sonata, c’est qu’il évite les écueils du « Tokyo-villedeconstraste-avecdesneonssurfonddetechno ». C’est le moins que l’on pouvait demander. Un film ambitieux mais qui a du mal à se trouver, naviguant mal sur la voie de l’absurde.