Centurion VS Predators
Hé, les mecs, vous vous souvenez, c’est l’été entre 3 orages. 2010, toujours en quête d’un blockbuster ultime. Alors du coup, Robotics a scanné pour vous deux simili-nanars, en attendant que Sly remette les pendules à l’heure.
A ma gauche, Centurion, un Gladiator-like. A ma droite, Predators, vieille machine à thune des années 80, avec un Schwartzy rutilant contre le chasseur du cosmos, un des best fight de cinéma ever. Le point commun, c’est la chasse justement, comme celle du comte Zaroff. Y’a d’autres trucs en commun mais c’est le plus mastoc : des mecs pourchassés durant deux heures.
Centurion a bien regardé la master-class de Ridley Scott, sans doute écouté les bonus commentés du DVD pour reproduire quelques grandes lignes de l’ambiance de Gladiator, jusqu’au héros self-aware, le bégé qui doute. Michael Fassbender compose ce centurion (il est très okay), avec un zeste de Kyle Reese from Terminator One. Le général Virilus est joué par le viril Dominic West, alias legendary Jimmy McNulty from The Wire. Et du coup, le général la joue décontract’ comme dans cette scène culte (spoiler free). Point commun, ils sont tous les deux passés par la case 300 sans toucher le jackpot “Gerard Butler”, qui, lui, tourne quand même 35487 fois plus qu’avant.
Après une grosse embrouille, une capture et une évasion, les Pictes (les auvergnats locaux) lancent la meilleure chasseuse à la poursuite de l’escadron restant, composé par une équipe United Colors of l’Empire Romain, avec un black qui court vite, un grec et un arabe cuisiner (le perso le plus sympathique, le premier à mourir). Et “elle n’aura satisfaction que quand elle aura bu tout le sang des romains”. Ooookay. Un truc auquel ne pense pas forcément les réalisateurs de péplums, plutôt occupé à filmer des mecs torse-poil en jupettes, c’est le bonus meuf, ici tenu par Olga Kurylenko. Spoiler : comme dans Quantum of Solace, pas de sexe, à croire que c’est dans son contrat. Deg’. Merde, quoi, pense à ta carrière. Du coup, course-poursuite un peu longue, travelling hélico un peu partout dans des décors qui donnent bien froid.
Predators commence de manière plutôt rigolote, avec Adrian Broody, le pianiste, en chute libre. Un parachute et des branches viennent le sauver, lui et sa bande de copains, tous membres de l’United Colors of les Groupes Armés de la Terre. Ils ont pris en chasse par des Predators venus du fin fond de l’univers des 80’s. Adrian, le sauveur de ce petit monde, est un américain, black ops bien cynique à l’accent anglais. Go figure. Et pour bien faire comprendre que c’est un dur, sa voix est passée en mode “émulation de Dark Knight Returns”, même quand il chuchote. Il est contrebalancé par l’autre tête de gondole de cet escadron, une jolie militaire israélienne protégé d’une aura lesbienne qui finira par s’estomper à la fin du film. Oleg Taktarov est même dans le coup. Danny Trejo (Machete !) fait le gentil trafiquant de drogue (le perso le plus sympathique, le premier à mourir, bis). Il y a aussi un yakuza en costard Kenzo. Parce que c’est des tueurs, vois-tu. En plus, coup de bol, il trouvera un vieux sabre qui aura deux effets : prouver son expertise en antiquités et surtout donner une scène de sabre vraaaaaaiment wanabee, avec les fougères et les herbes qui bougent comme dans Baby Cart. Les predatorS (hey, y’en a plusieurs) passent leur temps à les regarder comme des idiots au lieu de leur foncer dans le lard dès le début à coup de canons protoniques. Entretemps, ils se sont même bricolé un sympathique relais / village des Schtroumpfs avec des têtes de mort partout. Ca joue le mystère alors que, hey, on connait les predators depuis 20 ans, tu feras pas mieux que John Mc Tiernan. Mais c’est vraiment au moment où Morpheus est parachuté dans le film que ça part en sucette. Oui, motha fuckn’ Fishburne. Et le pire, c’est qu’il a subi le même régime Bucket KFC que Denzel Book of Eli (ah j’en ai pas parlé de ce machin naze ? EDIT : si, j’en ai parlé ici, merci Josh ). Comme Denzel, tu te demandes comment il a réussi à trouver autant de bouffe dans ce monde atroce. Predators foire même ce qu’il copie de l’original, avec un fight dans la boue juste là pour les abs’ de Broody. Ah mais putain, rien que de repenser à Morpheus qui déboule dans le film… C’est du niveau de Johnny (Halliday) dans Les Rivières Pourpres 2 (intégralement disponible en russe ici, tu verras, Johnny en russe, c’est sa vraie nature). Tu situes un peu le level. Ça gâche tout ce qui restait à foirer.
Summer creux de la vague 2010 donc :
pour Centurion et
pour Predators.
Print article | This entry was posted by Kamui on 23/07/2010 at 13:21, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can leave a response or trackback from your own site. |
about 12 years ago
A propos d’Olga, Mark Wahlberg invité dans une émission anglaise pour la promo de Max Payne, se voit interrogé : “mais cette nana, là, Olga, dans Quantum of Solace, le héros la baise pas, dans Max Payne, le héros la baise pas… Elle a de la barbe ou quoi ?”
Ce à quoi Marky Mark répond, facétieux : “vous savez, c’est un peu plus compliqué que ça : on aurait très bien pu tourner une scène de sexe et juste pas la mettre dans le film…”.
Mais ouais, la nana qui fait exprès de passer à côté de Craig et Wahlberg, elle doit préférer les femmes, je vois pas d’autres solution (je refuse de croire que son idéal masculin soit Luc Besson)…
about 12 years ago
Trop âgée pour Luc Besson de toute manière.
(Olga vivait dans le XVème jusqu’à il n’y a pas longtemps. Olga, appelle-moi !)
about 12 years ago
Si si t’as parlé de Book Of Eli et son pitch de départ super-factice
“Mec même moi j’ai dix bibles sur mon iPhone! Gratos cousin!”
about 12 years ago
Ow merci infiniment, Josh. Je modifie, hop hop. Une étourderie causé par un KFC périmé, sans doute^^
about 12 years ago
T’inquiète, t’inquiète. “Gratuit cousin”
Et puis maintenant j’suis enfin cité sur Kamui Robotics (ah bah ouais t’avais pas parlé de moi pendant Décimation et là on entend plus parler d’ma gueule et de ma mort à deux balles x_x).
Ca plus Hellion et ses mains coupées (j’ai lu ça dans le dernier New Mutants, ça sent ENCORE le truc choc qui sert à rien. Bordel je lisais c’te série pour le voir se taper X-23 moi x_x
about 12 years ago
Tu sais quoi, dans ces 14 épisodes j’ai même pas vu quand il s’est fait exploser les mains. autant Karma, je vois, mais lui, aucun souvenir^^.
about 12 years ago
Moi non plus x_x
Justez dans Second Coming il pleure à Hope et Magneto fraichement retourné de l’Ile de Ré l’envoie balader. Enfin, un numéro plus loin (New Mutants #15 de tête), ça avoue enfin “Ouais bah moi j’suis Hellion et pas d’bras, pas d’chocolat”.
Bordel, quatorze épisodes de c’te merde déjà? Et on est encore lâchés avec la même merde qu’on avait avant? No shit cousin, les mutants étaient des parias, aujourd’hui ils sont incrustés et ils nous prennent pour des cons, manquerait plus qu’ils nous volent nos allocs et crament des bagnoles le soir.
about 12 years ago
Magneto en baby sitter, j’ai du mal…
Mais Hellion qui peut plus se gratter, ça fait rire quelqu’un ?
Surtout le pire, c’est qu’avant, il y avait un cas, Hope. Là y’en a 5. Que dalle de solved. Tout ça pour te dire que la race mutante est sauvée par la phoenix force.
En relisant New X-men de Morrison, cette année, le final avec l’espèce de “Phoenix Corp”, ça avait l’air méga classe et quelque part, je suis content que personne n’a encore cherché à l’utiliser.
about 12 years ago
Ah oui les Phoenix Corp…
J’ai plus vu ça comme un délire sur les multiverses où le Phoenix serait comme un des Monitors de chez DC, du genre “Un par réalité toussa”. Donc dans le concept j’aimais bien, surtout que on avait quand même Quentin Quire (de tête), bad guy au nom allitéré qui apparaissait d’un coup comme une incarnation du Phoenix.
Disons ce qui est: Morrison m’a fait aimer les X-Men. Genre sur la même période j’ai suivi les X-Treme car je kiffe Gambit et Rogue mais les Uncanny de Austen, ranafout’. Y avait vraiment un concept chez Morrison… Déjà les persos, normaux ou secondaires, les storylines qui se suivaient sans jouer à “Bon allez, on étire ça sur six numéros puis ça sur cinq”… Rien que le numéro solo sur Xorn vaut le coup d’oeil.
Mais ça compte pas, “Here Comes Tomorrow” c’est JUSTE trop bien.
about 12 years ago
Aussi vrai que j’adore le run de Morrison, il reste qu’une update de celui de Chris Clar et de John Byrne. Je veux dire : le mec instable qui rentre dans les X-Men (Emma), l’ennemi de l’intérieur, la force phénix, la fin dans le futur desespéré etc etc.
C’est dommage parce que les Uncanny d’Austen c’était champion du monde. Incroyable, ce qu’ils osaient publier.
Le numéro Xorn fait de la peine, n’empêche, quand on connait la fin.
Mais au moins, ça avaot de l’allure.
about 12 years ago
Putain en effet vu comme ça x_x
Ironie?
Car sérieux les trucs d’Austen… “Okay Nightcrawler, Mystique est ta mère et ton père est un démon. Au passage, Northstar veut se taper Iceman, Havoc va se marier avec une psycho (le plot thread de son fils a bien été endormi d’ailleurs),….
Bref des idées sympa mais ça sentait trop le gros délire gentil comparé au run limite “crados les doigts dans la cervelle” de Morrison. Et puis même au niveau graphique, le run de Austen est beau, bien illustré, belles couleurs, etc… Alors que celui de Morrison a une sorte de “grain” qui lui donne une impression sale, malpropre,… Vraiment plus “realiste shit cousin”.
Ouais.
Pour les deux phrases.