Archive for June, 2005
Last Days
Jun 11th
J’ai en mémoire la phrase d’un ami: “je vais au cinéma pour penser le moins possible à la mort“. Louable. J’espère qu’il n’est pas allé voir Last Days de Gus Van Sant. Il est en effet question de ça, après un Elephant qui continue à me partager un peu plus chaque jour. Film brillant, attitude de poseur, clairvoyance, simplisme, Elephant est bouleversant pour pas mal de raisons. Last Days propose un sujet à la mode, le bio-pic trèèèèès largement inspiré par les derniers jours de Kurt Cobain. Même si la ressemblance et le mimétisme de l’acteur principal Michael Pitt est frappante, pas besoin d’aimer ni de connaître le leader de Nirvana qui a fini par se faire sauter la cafetière. Beaucoup de ressemblance donc avec Elephant mais avec des passages en miroir renversé. Alors que la mort y était le couperet final, asséné en quelques minutes, la déchéance de Michael Pitt dure un film entier. Cette agonie est largement plus saisissante que les récents films du genre qu’on a pu voir (souvenons-nous du pathétique “The Passion of the Christ“). Ce n’est pas non plus le premier film du genre. Gus Van Sant transcende son sujet, dépasse le mythe du rocker, et assène quelques moments grandioses. “Quelques”, oui, car il ne se passe pas grand-chose. Mais le peu qu’il s’y passe prends aux tripes. Les dialogues sont extrêmement réduits, quand ils ne sont pas tout simplement bredouillés. On virevolte avec ce pantin désarticulé, on suit sa douleur qui glace le sang. Des plans audacieux dans un film sobre (ce passage au petit matin derrière la vitre, wow!). Pas aussi génial qu‘Elephant, mais avec un sujet moins dangereux, sans parti pris, Last Days est un film expérimental simple, triste, élégant et intelligent.
Fillon superstar
Jun 10th
Certains d’entre vous ont planché sur le plus classique des marronniers, le bac. A vous la joie des super sujets du type: “La sensibilité aux oeuvres d’art exige-t-elle d’écouter du r’n’b ?“, “Le but de la technologie n’est-il pas d’abolir le mac ?” ou encore “L’action politique est-elle indispensable pour coucher avec une fille de gauche ?“. Tu ne vivras plus jamais ça. Fini. Donc, pas d’inquiétude, le jeune. Si j’ai eu le bac, tout le monde peut l’avoir (à hurler façon Rocky IV, son mythique speech devant la foule russe déchaînée). Y’a plus de reçus au bac qu’au permis de conduire.
Mais si j’en parle ce soir, c’est pour avoir une pensée émue pour votre mentor, votre maître à penser 2005, François Fillon. A une semaine du bac, son siège éjectable ministériel s’est enclenché, envoyant le beau gosse de l’ump qui affolait les donzelles de gauche comme de droite d’un battement de paupières lourd de sens façon Delon, rejoindre ses “‘ssoss”, Aillagon, Francis Mer, l’enigme Roselyne Bachelot et l’étoile filante Gaymard. Le successeur de Luc Ferry a eu la brillante idée de lancer une reforme de l’éducation, à 2 mois d’un référendum et du bac. tropmalin.com ! Ni une, ni deux, les jeunes sont sortis dans la rue. Les bougres ont même continué les manifs lorsque le texte fut voté… Mais un texte dépulpé, vide de sens, de mesures, de reformes ! Ca valait le coup de les foutre dans la rue, tiens. D’autant que les manifs de jeunes gaillards, ça fout de l’urticaire aux gaullistes. Ca doit être cyclique. Le pire, c’est qu’il est persuadé qu’il a fait la réforme la plus significative du gouvernement Raffarin. Bon voilà, tu dois l’avoir, ce bac. En hommage à Fillon. Ca sera moins funky avec Gilles de Robien, donc vous êtes prévenus, ne le ratez pas !
Phantasy Star II (PS2)
Jun 9th
Pour les amateurs de mon petit jeu, il fallait chercher dans le test de Phantasy Star 2 ce mois-ci (voir zoom)
J’ai par curiosité comparé l’original avec le produit final. Voici les deux changements notables (pourquoi pas, après tout): d’abord le commentaire du haut est un Oui mais…
Ensuite voici la dernière phrase originale: Un défi d’un autre âge donc, pour les joueurs d’une autre époque. Qu’est-ce que c’était bon !
Je ne sais pas si c’est réussi, mais voilà, je me sens mal à l’aise avec ce jeu, précisement celui là, vernis rajouté sur un beau souvenir de mon enfance, à sa sortie quand j’y jouais avec mon ami Olivier. 15 années. A peu près à l’arrêt de l’enfance. Le printemps était magnifique.
Supremus *invincible*
Jun 8th
Il est cool. Pas de coup de soleil. Jamais malade. Lucky bastard Supremus.
Name Witheld Complex
Jun 7th
Tadada. Rendez-vous est pris avec Yarubefa
(les noms ci-dessous seront tous dissimulés pour cause de secret défense). Cette homme de l’ombre, en plus d’être mon voisin, est un surdoué, née avec un Photoshop au bout du bras droit et Notepad.exe sur le gauche. Oui, car il vous pond des sites de tueurs avec juste Notepad. Ca c’est un truc qui devrait impressionner les gonzesses. Enfin qui m’impressionnerait si j’en étais une. L’homme idéal jusqu’à ce que
je lui donne à lire le mangasse Xenostory, avec des personnages de filles dont l’age oscille entre le public de Lorie et de Kyo. Non, trop vieux déjà Kyo. Du coup, trop concentré qu’il est (c’est son point faible) il ne remarque pas la fille über mignonne assise à côté de lui. Je lui glisse alors Arts Magazine, un mag nettement plus “Ump”. Mais rien à faire, la belle est déjà loin.
Peut-être est-il passé à côté de l’amour de sa vie, tout ca pour du fan art.
Arrivant devant un haut lieu de la culture branchée gauchiste, nous faisons la rencontre de Chu Ming Laï, dont on ne sait plus s’il est de la mafia chinoise ou nord-coréenne. Lui-même ne sait plus qui il est, ni pourquoi il est là.
Peu de temps après débarque l’équipe du site internet de renommée mondiale, jeuxculte.com. A droite, on a le légendaire Mylo. Cet homme au nom de mascotte typiquement japonaise tape le plus de news jeux vidéo du cosmos avec une classe rarement égalée. A sa gauche, Yamcha, qui ressemble à Luc Besson, mais en pas gros. Ils sont en service commandés, et se la pètent pas qu’un peu, du genre: “oui môssieur, on est les ign français, on a ramené un pied pour tourner en 16mm. Faites place !”
Ils s’attaquent tout de suite au chef des lieux pour voir ce qu’est le futur d’avant, c’est-à-dire la Wonder Advanced pocket. Dommage qu’elle ne marche pas avec les super jeux de la Watch&Game du même constructeur. Car franchement, y’a du bon, que cela soit Puyo Kart, Super Billy Hatcher DS, Viewtifull Jeff ou Pac Boy. On se demande même si ça rime à quelque chose de jouer chez soit. Il y’a d’ailleurs des jeux qu’on connaît déjà Nintenclebs (voir un peu avant) ainsi que Meteox (la classe). Voir liens ici même.
Yarubefa, guidé par son instinct d’ex-core gamer underground (si un jeu est joué par plus de 2 personnes au monde, il perd sa hype) se rue sur le truc le plus underground du show. On l’appellera Custom Giftpio Robo. Il a le sourire. Plus underground que lui, il n’y a pas.
Du coup, bibi, ni une ni deux, je file dans la salle de Legend of Ocarino. Great !
Pendant ce temps, Mylo s’essaye à Rouleboule. Un jeu révolutionnaire, à reconnaissance cérébrale. Malheureusement, ça ne marche pas. Du coup ils ont prévu au cas où un micro pour faire avec la voix. Peine perdue, après des années passées à regarder la starac’, Mylo ne peut plus chanter correctement. En fait, sa voix est réglée en mode Obispo qui essaye d’imiter K’maro. Quand on est habitué, ça passe. Mais là, rien à faire.
Yarubefa, fan de mangasses qu’il lit dans son Limoge natal, au pied d’une rivière noire comme l’ébène, se redécouvre de passion pour le droit. Il accuse, tel Zola. Il a toujours été de droite. Il a manqué une belle carrière de juriste. Que Van Ruymbeck soit avec toi.
Mylo pose triomphalement devant son jeu coup de cœur depuis 3 ans, Tueur Sévène. Il avoue un regret, il aurait adoré voir Dead Phenix, bizarrement absent du show.
Yamcha se demande s’il va enfin pouvoir tourner Jeanne d’Arc 2, la séquelle tant attendue de son blockbuster.
Le match au sommet: Mylo à votre gauche contre votre serviteur, comme à la bonne époque. L’arme: des tapis de danse.
Evidement, je l’ai battu, mais il m’a collé une sacrée rouste au football. Que je lui ai remis au jeu de baseball. Yarubefa en est dégoutté, avec un 7-0 dans les gencives. En jeux vidéo, c’est chouette le baseball. En vrai, c’est chiant. On touche la balle une fois par match, parfois jamais, on court jamais. Du coup, on manque d’exercice sauf l’entraîneur qui stresse sur le banc de touche.
Super accueil , line up portable hors pair (la psonepé est à des kilomètres en retard). Pis Zelda qui fera oublier Sunshine Waker. Et des fondants au chocolat, Mylo vous en dira des nouvelles. On repart heureux, les yeux pleins d’étoiles. Comme des mômes, j’vous dis. Personnal shopping list: Super Mario DS, Mario Kart DS, et Zelda Twilight of Ocarina. Et le Mario Baseball. Je tue tout le monde au baseball. Le faux, pas le vrai.
Sin City mon Amour
Jun 4th
Sin City… un nom qui fleure bon la nostalgie pour moi. Mon premier contact avec ce monstre de violence et de classe remonte à il y a facilement 13 ans sinon plus. A l’époque, j’avais cessé de lire des comics, à part deux trois occasions bien précises. Dont Dark Horse Present qui pré publia la première saga. Depuis j’ai lu chacun des chapitres de ce qui devint un multi graphic novel sur des centaines de pages. Frank Miller a crée un monde cohérent, puisant dans les clichés du polar, du roman noir pour en sortir quelque chose d’atypique, puissant, qui déchire la rétine visuellement parlant. Circa 15 ans, j’avais tenté de le prêter à mon père sans succès: “bien mais trop violent”. Sin City n’est pas à mettre entre toutes les mains. On est dans des bas fonds où se côtoie la lie de l’humanité. Mafieux, assassins, chasseurs de primes, putes, violeurs, la vie n’y est pas rose. Les hommes y sont cruels et les femmes, fatales. Le film de Rodriguez et Miller suit de nombreuses scènes de 3 des récits majeurs de la série (ainsi qu’une short story), plan par plan, et d’une manière hallucinante. Certaines séquences sont mêmes transcendés dans la version ciné. J’ai simplement halluciné devant Bruce Willis, acteur que je déteste pour sa mono expressivité faciale, mais là, wow ! Il a le rôle de sa carrière. Mickey Rourke est absolument brillant dans le rôle de Marv et Carla Gugino est belle à se damner (notons un seul manque de fidélité, normalement Jessica Alba aurait du être topless). Alors évidement, vu la fidélité, le film n’a aucune forme de surprise pour le connaisseur, à part jouer avec sa mémoire. Certaines scènes sont meilleures en BD (la pendaison de H. est un des plus grands moments de bédé mis sur page à ce jour), certains manquent (le délire du même H. lorsqu’il se fait tabasser), mais on est dans un concentré d’efficacité. A certain moment, les catchlines fantastiques du film me sortait de la bouche avant que Willis ou Rourke les prononce. Sin City est un film fantastique, un film de genre construit autour de clichés, de gueules. Chaque plan sent le travail, le bon goût caractérisé d’une concertation des réalisateurs entre eux. Et c’est ça la puissance de Sin City, un film ambitieux et poseur. Il y a une énergie ébouriffante, une espèce de laboratoire à idées visuelles, narratives, un moment d’allégresse de cinéphiles. Un film grandiose.
Nintendogs
Jun 3rd
Com-Robot