Posts tagged Hiroyuki Sanada
Sunshine
Jun 8th
Sunshine a une qualité essentielle, celle d’avoir un capitaine japonais à bord interprété par Hiroyuki Sanada (qui devrait sauver Rush Hour 3). Sérieusement, ce mec transperce la péloche et ses scènes fleurent bons cet héroïsme samuraiesque que lui seul maîtrise. Ah oui, le film… Bon c’est un Dany Boyle, qui a de bonnes idées et qui foire en route, sauf peut-être le précédent que quasi personne n’a vu. Sunshine est un film de SF bancal. La Terre étant devenue un mister freeze géant, un groupe de zigotos sont envoyés vers le soleil avec pour mission de lui balancer une charge nucléaire, pour le rebooter, comme Windows. Les mecs sont entraînés, mais sont seulement spécialisés dans un domaine. Un seul peut activer la bombe, un seul peut gérer la flore qui génère de l’oxygène dans le navire, bref, c’est con, d’être si peu prévisible pour un si long voyage. Puis, peu à peu, après le pic du film (dans sa première demi-heure), Sunshine se dégonfle comme une baudruche. Pas assez sérieux pour être crédible, pas assez déconneur pour être marrant, il donnera même dans le méta-débile post-junkie et même dans le zombie qui court en faisant beuuuuuar, sans doute un rescapé de 28 jours plus tard. Rien ne nous est épargné pour alourdir le récit. Un cosmo ratage, malgré des bons acteurs qui ont l’air un peu perdu à faire les camés sans came. Dans la veine de “The Beach”.
Le Samurai et le Crépuscule
May 22nd
Ce Samurai là, joué par Hiroyuki Sanada, n’a rien de crépusculaire. Sanada (le mythique Hayato dans San Ku Kai, le mec dans Ring ou le barbare qui ne parle pas dans le Dernier Samurai et qui renvoie du même coup Tom Cruise au rang de tâcheron du bushido actors’ studio) incarne toute la classe et l’aura d’un samurai pacifique pré-Meiji. Bon, il est sensé être limite clochard, vivre dans la pauvreté avec ses filles, endetté qu’il est. Mais malgré ses vêtements en loque, il irradie devant la caméra, il vampirise l’écran. Un des meilleurs samurais depuis Toshiro Mifune.
L’histoire s’appuie plus sur l’existence sociale du samurai. (en gros, si vous voulez du fight, allez voir Kill Bill). Seibei n’a pas l’ambition de changer son monde. Le tourbillon qui va bouleverser le Japon lui passe au dessus de la tête, lui, samurai de petite catégorie. Il sent le changement, mais lui ne rêve que de simplicité, s’occuper de sa famille, loin des envies de richesses de ses collègues. Le prisme de la pauvreté n’est pas nouveau, on le voyait déjà dans le mythique Harakiri. Ici, c’est la tâche quotidienne d’un samurai bas de gamme qui est dépeinte… Et ça a l’air vraiment pénible. De la paperasse, des comptes à faire, une gestion des stocks. Un vrai chef de rayon. Mais Tasogare Seibei touche juste, en créant une dynamique de la lassitude, une espèce de vérité sociale rarement traité, où tout monte en spirale pour un conflit final puissant et limpide. Le Samurai et le Crépuscule est sans doute le plus grand film politique venu du Japon depuis très longtemps. BIS.
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