Trilogie d’Avril: Jean-Philippe / O.S.S / Camping
Parfois les surprises peuvent être bonnes. C’est le cas du pittoresque Jean-Philippe. Johnny y joue un périlleux rôle d’auto-flagellation permanent. Mais surtout il évite de tomber dans le cynisme d’un Podium Yann Moixien qui se pose la question sur la futilité du fan (parce que maintenant, c’est devenu limite un marronnier à la noix. D’un côté le fan de Cloclo qui fait du cosplay au karaoké, de l’autre, le fan de Johnny qui se fait tatouer sa gueule sur la fesse gauche). Ici, on ne se pose pas la question, on est là que pour faire rire d’une idée improbable. Et, grand étonnement, ca marche. Ca fonctionne même ! Alors que tout laissait à croire qu’on aurait un putain de docu-concert limite infomercial sur la prochaine tournée de Johnny, J.P tient extrêmement bien la route, rendant le personnage limite attachant. Luchini (présent sur tout les plans, accrochez vous) a enfin l’occasion de jouer celui qu’il est sur les plateaux de tv, repoussant très loin son propre délire mégalo. Mais alors trèèèès loin. Que faire de plus pour lui maintenant d’ailleurs. Là, il est allé au bout. Quelque part, ce film aurait pu s’appeler Fabrice.
Autre surprise, OSS. Un film qui oscille entre parodie et pastiche et qui pourtant sort son épingle du jeu, avec une vraie démarche, une vraie envie de faire rire, sans cynisme, sans calcul. Le réalisateur aime le genre, ça se sent (dans les flashbacks fantastiques), Dujardin adore se la péter, il est un arrogant comme S.Connery, mais en absolument débile, ce qui rend l’entreprise ambiguë. Un peu le cul entre deux chaises. Mais ca fonctionne… Et tout y est, les méchants ubuesques (il manque cela dit un vrai grand rôle en méchant, genre un vieux à la Rochefort ou Marielle), les clins d’œil digne des films de De Funès (« ils rentrent à l’Hôtel), la séquence de l’Imam infaisable depuis Rabbi Jacob, c’est surréaliste, ça va à fond ! Brillant… surtout si l’on considère ….
Camping. Et là je dois expliquer un truc. Il y a eu un matraquage de la bande annonce. Et avec mes complices, mes ‘soss, on fait le concours du passage le plus pathétique d’une bande annonce comique. Avec JP c’était compliqué. Celle d’Oss était brillante. La bande annonce des Bronzés 3 était un mix fabuleux de moments non-drôle qui faisait frissonner jusque dans l’échine. Mais Camping, mon dieu… “Alors… On ne reconnait pas Patrick?!” Olalala. C’est 2 heures de ma vie que je ne rêverais jamais. Schéma classique, un riche débarque chez les pauvres. Ils l’accueillent, ils sont cons comme des balais, mais ils ont bon cœur. Le riche, lui, est un connard. Mais alors un fieffé connard. Il ne voit sa fille changer sous ses yeux et passe à côté de l’essentiel. Et au final, il devient moins con et redevient amis avec les ploucs. Un message beau comme une pub pour les knacky Herta. Mais très franchement, on tombe dans le cynisme le plus mesquin, celui des gens qui se croient supérieurs. C’est vraiment… affligeant. Cruel. Prévisible. Le message ? Les ploucs ont bon cœur, ils sont peut-être borné comme Dieu sait qui, ils trompent leur femmes, mais finalement, ils ont bon fond. Dans l’adversité ils sont soudés, et contrairement au riche (qui va devenir un des leur à la fin), il comprendra que-la-vie-c’est-une-histoire-de-petit-bonheur-sans-prétention. Ahhh please someone, make the PAIN *STOP* ! Et en même temps, il faut remarquer 2 choses. Lanvin ne joue pas. Il est un connard dans la vie (tout du moins, c’est ce qu’il fait largement transparaitre dans ses itw, donc bénéfice du doute) et il n’a pas de mal à le jouer. Et Frank Dubosc ne joue pas non plus. Il fait du Dubosc, de l’humour qui se veut touchant, rêveur, enfantin (il s’ingurgite en 5 jours 10 boites de Benco, et c’est un gag du film. Les gens ont rigolé ! Mais AU. SECOURS. Et ce n’est que la partie émergé de l’iceberg), il nous fait là une espèce de melting pot de tout son actors’ studio. Il va très loin, à un moment il est sensé faire semblant de pleurer. Il pleure mal. Jusque là, ok. Mais à un autre moment, il est sensé pleurer en vrai… et là, on ne sait plus quoi penser. Et si on est sensible à cela, sans doute le film peut avoir quelque chose de plaisant. Mais l’emballage autour… berk. Ah et Mathilde Seigner. Il n’y a plus rien à ajouter. Plus envie.
Mais deux films comiques sur 3, c’est un excellent score pour le cinéma comique français (et pas encore parlé d’enfermé dehors !)
Print article | This entry was posted by Kamui on 06/05/2006 at 00:51, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can leave a response or trackback from your own site. |
about 17 years ago
Ah putain t’as failli m’avoir, mais tu te pourris toi-même avec ton orthographe approximative. Ca se voit que t’avais que 5 minutes pour pondre tout ça, que t’as encore un article de 4 pages à pondre pour avant-hier et qu’après tout tu t’en tapes s’il y a 2-3 fautes d’orthographe, mais à la suite comme ça, ça minbe tes articles (d’ailleurs les fautes son souvent à la suite, ça donne le paragraphe dit du "mec fatigué").Allez, fais un effort :
laissait à croire = laissait accroire
partie émergé = partie émergée
sensé = censé
Je veux bien croire que tes toiles tu les fais pour toi (mégalo comme t’es), mais tes texte, pleaaase…
Bien content que tu détestes Mathilde Seigner (vulgarité quand tu nous tiens)…
about 17 years ago
Ah merde, du coup j’en ai laissée une aussi (+ faute de frappe) !
about 17 years ago
"T’es mignon, mais tu es un peu trop freak pour moi"
(Matthieu, chap 7:1)
about 17 years ago
Ok avec toi pour OSS, Jean Philippe pas vu, mais Camping … Si t’as jamais planté un piton avant d’aller faire la queue aux douches, tu peux pas comprendre ^^ Si par contre Ricky Larsen a, comme c’est mon cas, bercé les bals de 14 juillet de ton enfance, je t’assure, c’est trippant !
about 17 years ago
Ah en terme de 14 Juillet, le truc le plus hardcore que j’ai fait, c’est le bal des pompiers, et encore à Paris. Camping c’est l’humour démago moche.