Archive for year 2008

Il y a 16 ans et des poussières (7)

20 minutes de bonheur

Un doc sur la télé, au ciné. Mouif, et puis de toute manière Pierre Carles l’a déjà fait. On pourrait hausser les épaules et se dire qu’on n’y apprendra rien. Ce serait oublier le plaisir primal qu’on avait à regarder entre amis (ou entres MSN) le show de Bataille et Fontaine. Le rideau. Daphné. Sam, le mec muet qui montre où est le bout du couloir. Le cynisme de la mise en place. L’exemple même du « plus c’est nul, mieux c’est ». J’y prenais plaisir en bruit de fond en bossant. Le highlight, c’était les speechs. « Mais la joie a quitté Yolande. Désormais, elle n’a plus que des souvenirs qui sont autant de photos jaunies par l’indolence des sentiments amoureux (…) ». Yolande a décidé de revoir Jean-Charles son amour de vacances du club Mickey d’il y a 15 ans. La télé le retrouve. La télé lui donne une invit’. La télé paye le Novotel à tout le monde en attendant l’enregistrement de l’émission. Enfin la télé offre le plaisir vicelard à des millions de spectateurs de voir la jeune fille se prendre un méga-vent.

Dans cette boite de prod type (avec une armada de jolies filles, plus concentrées et sexy que dans un film de sexploitation), les boss passent, débriefent en short, balancent des skuds de bon sens populo (On apprend donc qu’une des conditions d’audience est « pas de sujet d’homo à l’antenne juste après la Toussain »). Le petit et le grand restent assez cohérents, on en est presque déçu. Ils font leur taf, un peu de loin, en essayant de rester cool malgré les gueulantes. Mais déjà, on sent qu’ils en ont marre. La star de cet insider est le rédacteur en chef de l’émission, portrait craché de Montgomery Burns (gnééé). Mi-Alexandre Dumas, mi-Kagemusha, il écrit les fameux speechs sirupeux de fou et balance des vérités sur la vie, qu’elle soit de plateau ou pas. Scène de fou : il passe des heures entières à convaincre un témoin de venir sur le plateau… Sauf que ses jolies stagiaires gloussent avant la fin de la longue conversation téléphonique : en fait, il y a erreur sur la personne. Que ce soit de Yalta à la Tecktonik en passant par Mai 68, tout devait amener à ces « 20 minutes de bonheur ». On est partagé devant autant de puissance, d’éclairs incroyables, ce génie du mal, dans toute sa radicalité et son cynisme. Je crois qu’aucun être humain à ce jour ne m’a jamais autant fait penser à un super-vilain de comics. Il est incroyable. Il est le nemesis anonyme le plus réussi depuis l’allemand méga balaize qui filait une rouste à Indy dans l’Arche Perdue.

Remember. Ja !

Le doc ne nous apprend rien, mais il est éloquent comme un Strip Tease tourné dans les coulisses de la TV. Il nous aide encore plus à regarder TF1 avec les yeux d’Arte. Sensible et puissant, sans doute le meilleur doc autour du sujet, très loin devant les trucs un peu lèches qui existent encore genre + Clair ou carrément pathétique comme la galaxie Morandini.

C’est dur d’être aimé par des cons

Charlie Hebdo, le canard type de mon adolescence, période de vie qu’un ami, un chouia de droite qui avait obligé son fils à adhérer « aux jeunes RPR » avait qualifié de « voltairienne ». Je n’avais manqué aucun numéro depuis son relaunch jusqu’à juillet 2000. Mais vers la fin, le pro-bovisme systématique m’agaçait. Le jour où j’ai senti un article teinté de cette haine idiote motivée par des principes moraux alambiqués ou de cet antisémitisme de gauche, j’ai laissé tomber Charlie. Ses partisans nuls (inutiles de les namedropper ici mais il y en a un paquet) et maintenant ce documentaire m’ont conforté dans cette décision. Phillippe Val, entre deux plateaux d’ITV/Ruquier, l’œil plissé, ton grave, nous rappelle, du haut de son fast thinking, à quel point la démocratie était en danger. L’enjeu du procès auquel était confronté son journal va « au delà de tout ». Mais il n’y avait aucune chance que Charlie soit condamné. Le seul highlight de ses deux heures interminables que l’on aurait plutôt passé devant un singe qui jongle, c’est Boubakeur qui avoue que le procès est inutile. Ipso facto, le doc l’est aussi aussi, alors qu’il essaye de faire l’important.

1995, Famitsu N°345 (partie 2)

The story so far

Et la top previews de la semaine est…

Kof’95 avec sa cartouche à 29800 yens. Soit le prix de 200 repas dans un village d’Afrique . Attention, on pourra former sa propre équipe. “Achetez”.

Encore un mot sur l’increvable Riglord Saga, star de la semaine ? Il y a genre 5,6 pages comme ça, tout aussi passionnante. De toute façon, existe-t-il un nom de héros plus générique que “Arthur”?

Depuis, on a l’impression qu’il est tombé dans le fauteuil de l’oubli.

Pourquoi diable Pioneer s’est mis en tête de sortir un rpg ? Parce que c’était l’époque : il fallait sortir un rpg, le genre roi avec son petit système de combat bien à lui qu’on appellera d’un nom ronflant. Par contre, les mecs qui ont chopé la montre limité à 10000 exemplaires méritent le titre de Highlander. D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, y a-t-il une seule personne au monde qui la porte en ce moment ?

Dracula XX. Mouif.

Moment historique, à peu près autant que le Baron de Münchausen qui escalade la Lune: le premier Winning Eleven, PES pour toi le mec en jogging. Le tout premier, avant que les épisodes soient générés par une machine, quelque part au Japon, en ajoutant aléatoirement quelques licences. Et puis l’inévitable Riglord Saga, le tactics gris.

Il y a quelques mois sortait Star Soldier sur Wiiware. 1000 points gueulèrent les gens. Mais remember les caravan shooting de Hudson comme celui-ci. Enfin là y’en a 3, avec des modes de jeux à 2 et 5 minutes. 6800 yens. Paye tes 5 minutes de bourge.

Après les rpg qu’on se force à sortir, les action rpg qu’on se force à copier sur Zelda. On embauche un chara-designer lambda qui fait des gueules persos type Lunar/Tengai et une jaquette qui ne servira que pour les pubs dans Famits, même pas besoin de s’occuper du jeu et le tour est joué.

Paras Code ? Palace Kodo ? En fait, c’est Parasquad, un jeu 32X dans le style View Point mais certainement pas avec le même succès. Polygon ! Polygon ! Polygon !

Les jeux vidéo préfiguraient l’armada de films de merde nous arrivant du Japon. Peur dans l’appart, peur de la VHS, peur du DVD, peur dans l’école, peur de l’eau, peur des fantômes, peur d’aller aux puces de Clicli le dimanche après-midi, un genre pourri qui nous donne également des jeux passablement mauvais. Gakkô no Kaidan est une série de 4 films, 4 séries et 3 spéciaux. Plus les animes et 7 jeux, me dit Wikipedia. 7 jeux de frousse au collège. Vivement que ça débarque en HD Remix.

Ah deux pages de jeux 3DO signé Sanyo. Que des daubes ? Non regardez la petite perle cachée : Oyaji Hunter Mahjong. Quoi, des vieux pervers pépère qui jouent, c’est nouveau ? Allons. D’un côté, il s’agit d’un jeu Warp (D no Shokutaku dont on a parlé en première partie), et surtout qu’il est riche en dessin animé, dont la direction d’animation est assurée par le mythique Itano (les missiles de Macross qui volent partout, là).

Scène culte Itano + Hideaki Anno get

Yu Suzuki nous parle en toute simplicité et tout sourire (il ne se doute de rien) de ses skeuds basés sur VF. 15 ans plus tard, sa boite mail est saturée par des connards qui réclament la fin de Shenmue 3. Comme il regrette depuis…

Seiken Densetsu 3. Jamais aimé. Regardez, c’est tout gris, c’est maussade, ça fait penser aux réunions des Radicaux de Gauche, à la limite du para-trotskisme. En fait, je pense que Seiken Densetsu 3 est victime du même syndrome que FF5: c’est l’épisode inédit, celui qui n’est pas sorti. Du coup tu pouvais te la ramener pour pas cher “nan, c’est vraiment le meilleur, comme Front Mission Gun Hazard”. Alors que franchement, Seiken Densetsu 3 est tout sauf mémorable. Gun Hazard aussi.

Dark Seed, signé Giger. Le jeu dont je n’ai jamais pu dépasser les 5 premières minutes. Dring, quelqu’un sonne à la porte, un colis arrive chez vous (déjà, un truc pas normal pour un français), et dedans un bébé-poupée… qui se morphe peu à peu en espèce de streum infâme avec une musique glauque. Tellement que je n’ai pas continué.

Ah un logo Best Selection des previews intéressantes, c’est que ça doit être bien. Ah non. C’est comme Direct Matin et Direct Soir, c’est rarement au dessus du niveau “poil à gratter”.

Les pubs 3DO, on ne s’en lasse pas !

Mise en page improbable.

Bon passons à cette annonce cryptique…

« Saint Giga, Super Famicom, Mainichi Shimbun… Mais qu’est ce que c’est que cette merde »

Ah mais oui, le Satellaview… On est loin des pubs avec papa qui taxe la wiimote à son fils pour jouer à Mario Galaxy. Seulement voilà, jouer au Satellaview, c’est comme le 64DD, ça se méritait. En général, les machins “qui n’ont pas trouvé leur public” (autant dire un flop) sont cachés en financement R&D. Ainsi, le Satellaview ne fut pas un échec, tout comme le 64DD, il a permis “de mettre au point une approche conviviale de la connexion”, dont on a vu les fruits sur NGC mais dont l’apothéose est la Wii et ses codes amis. Bravo les mecs, tout ce pognon par la fenêtre, fallait pas.

Les pronostics de l’été, avec sondages de game designers. Au moins deux namedroppent le Virtual Boy, ça va les suivre toute leur vie.

Tendance de la collection été: Tokimemo, Yoshi Island, Riglord Saga et D no Shokutaku.

Bah puisqu’on est dans les bonnes idées, finissons en beauté : Innsmouth no Yakata (check la romanisation de fou) Encore un jeu d’aventure qui fait peur, mais dans le monde tout rouge du Virtual Boy. Pas de photoréalisme, mais du coup, on se retrouve dans un monde 3D à la Eye of Beholder. Pour l’anecdote, le schéma de contrôle est exactement le même que Tsumi to Batsu de Treasure / Nintendo, avec mouvement à gauche et visée au pad droit. 19800 yens sur Amazon, et ils en ont encore. Fonce !

Last part coming up.

Dans les dents !

Douuuuuuuuuuuuuuuuuuble

Dragoooooooon

Combo !!!!!!!!!!

Mesrine 1+2

La reconstitution de l’époque de Mesrine est vraiment hallucinante. On a le sentiment d’être à fond dans les années 60/70. Même le Time dropping n’est pas du tout énervant. On appréciera en guest, un Poivre d’Arvor d’époque. Adieu Vat ! Enfin, tout ça jusqu’à la scène d’intro ou plutôt de climax où l’on voit subrepticement une grosse ligne de piste cyclable ! Anachronisme de fou dans un film si méticuleux. Alors quoi, Mesrine gâché par l’improbable alliance Tibery+Delanöé ?

Mesrine 1-2 est tellement ambitieux qu’il aurait sans doute du être proposé en un seul film un poil mieux structuré. Même s’il ne veut pas (désir maintes fois avoué en interview) faire de Mesrine un héros, un chevalier des temps modernes comme Michaël Knight, il échoue sur ce point de manière flagrante, sans doute à cause de Vincent Cassel qui le joue avec über panache . Vraiment, son attitude, ses vannes, son côté gentleman cambrioleur, Robin des bois de pacotille, fait tellement rire qu’il en fait oublier qu’il abat des gardes chasses innocents, qu’il menace sa femme d’un gun dans la bouche etc. Non, ce qu’on retient, c’est les truculentes évasions, la nique au policier. Mesrine 1&2, c’est quand même le spectacle de « Guignol » live, avec le vilain gendarme, et la salle qui fait « attention Guignol, y a le gendarme », et qui applaudit à la fin du spectacle (en tout cas au Grand Rex).

Richet sait vraiment réaliser, il maitrise son sujet, il delivers. Il est tellement dedans qu’il se laisse parfois emporter par ses lubies proto-engagées comme la torture en prison de haute sécurité « parce que c’est mal, regardez, de la torture ». Mais tout en s’accaparant le sujet, il n’aborde que d’une manière artificielle toute la profondeur politique du sujet, se focalisant pas mal sur les meufs de Mesrine. Et là, rien à péter que ça n’enchante pas la dernière compagne (toujours vivante) de Jacques, ça nous permet de se rincer l’œil sur Ludivine Sagnier, totalement unleashed (et topless) dans l’équivalent d’un clip pour parfum. Et pourtant Richet évite assez les effets wannagain et arrive à rendre l’intensité des fusillades et des courses poursuites en bagnoles 70’s. Du coup, résultat bancal, surtout quand on pense aux seconds rôles : Depardieu « larger than life », Cecile de France mieux que d’habitude mais Amalric, seul acteur qui tente de mettre de la gravité dans le jeu guignolesque de Cassel en jouant avec les yeux écartés. L’entertainement brainless sera content d’avoir un actionneur un peu « gray area » qui fait genre. Oui, ce public bêtement ravi, c’est le même qui s’enterre dans la psychorigidité de « ne surtout pas parler politique » même via une figure historique. Ils ont leur Scarface light, leur christ qui saigne, c’est wesh et c’est tout. Les autres seront déçus que ça n’aille pas dans le fond du sujet. Il y a tellement de scènes biens (la fille dans le parloir par exemple) contrebalancé par un propos à la limite de Michaël Moore tout aussi simpliste, suivi un surlignage stabilo sur le meurtre du journaleux de Minute.

Alors que les deux parties balancent un texte « ce film d’après un être réel, n’a pas de prétention de restituer parfaitement le gus qu’il était » qui où, tel Pilate, Richet se lave les mains de toute velléité de faire un « roi du ghetto flick» . Le premier film se termine sur un texte « que sont ils devenu » typique des histoires vrais, alors que le deuxième, peau d’zobi. Alors, touchette ou pas ? Il reste quand même une bouffée d’ambition peu commune pour un film de genre, épaulé par un script en béton qui joue à fond la carte des vieux polars, celles des « gueules », des films de gangster d’avant. Et rien que pour ça, chapeau.

Two Lovers

James Gray, un film tout les ouat mille ans et là, pof, une rafale. Rétrospectivement, We own the night était bien plus fort que son sujet passe-partout le sous entendait, là, c’est carrément le titre lambda qui va de pair avec son histoire somme toute banale. Leonard (Joaquin Phoenix. Allez, arrête de faire ton boudin, viens faire des films : tes albums ils seront nuls) est un bogosse maniaco-dépressif, tendance « j’ai des coups d’adré soudain mais en général je suis cool, je fais de la photo intéressante tout en étant un créatif non-assouvi ». Bref un archétype un peu cliché comme on en voit tant dans la vie. Mais depuis sa dernière crise, il revit dans la nostalgie des moments passés comme en témoigne sa chambre, capharnaüm rétro situé dans l’appart de ses parents. Ces derniers essayent d’égayer en lui présentant une fille « bien comme il faut ». En plus bien jolie et même assez craquante. Tout irait bien s’il ne faisait pas la rencontre de sa voisine Michelle, évasive, irrésolue, un poil chieuse. Il a un coup de foudre, enfin il le nie presque tant il est amoureux d’une image qu’il ne comprend pas. Il va donc devoir choisir entre la fille bien sous tout rapport que lui propose avec insistance sa famille yiddish et la « fille de l’air », elle-même dans une relation « it’s complicated » comme on dit sur Facebook.

On retrouve plusieurs constantes du cinéma classieux de James Gray : le poids de la famille (la mère : Isabella Rossellini, summum de la beauté qui joue comme un samouraï, tout dans le regard) et les choix déterminants du personnage principal, genre tragédie grecque. Inclus dans ce pack de goodness, Il y a aussi cette scène que j’appelle « la descente des marches ». Dans chacun de ses néo-classiques, Gray filme cette scène lumineuse où le couple descend les marches d’une boite pour rejoindre la teuf qui bat son plein, où ils irradient d’une beauté assez incroyable. La fille évidemment. Gwyneth Paltrow rejoint Eva Mendès et Charlize Théron dans le clan de ces belles filles sexy et délurées, prêtes à s’abandonner dans la nuit, alors que le drame n’est pas loin. Two Lovers a son quota de fête nocturne, mais aussi de drama. Quand Gwyneth détourne le regard, en fait, c’est toi qu’elle regarde dans le blanc des yeux. L’apothéose du style Gray : Sublime.

Dans les dents !

Coup de poing rotatif signé Kurapika de Hunter X Hunter ! Mbaaaaam !

Le premier jour du reste de ta vie

Après le name dropping, voici sans doute le phénomène le plus horripilant du cinéma actuel, le « time dropping ». Un acteur clamera une réplique d’un ton très naturel histoire de bien faire comprendre où l’on se trouve sur l’échiquier temporel.

“oh j’irai bien au ciné voir Apocalypse Now. Après on ira se promener dans ce fameux « forum des halles » qui vient d’être inauguré par Jacques Chirac. J’en ai assez des infos qui nous bassinent avec le congrès du PS à Metz. Mitterand l’a mis profond à Rocard, on le sait maintenant.”

Avec ça, pas de doute, on sait avec certitude ET subtilité qu’on est en 1979.

« Le premier jour du reste de ta vie », déjà le titre whatever, c’est ça à tout bout de champ, sur fond de saga familiale. Mais ça n’a pas la classe des Thibault, ni de Racines. Et toutes les références sont aussi fines que celle-là, sans doute browzé vite fait sur Wikipedia. C’est nul de bout en bout, et ce qui me chagrine encore plus, c’est la tolérance qu’a la presse pour ce genre de truc, sans doute pour la hype Gamblin (un mystère, ça aussi) ou pour la bande son hyper démago pour faire “d’époque”. Une réplique au pif : « Merde, j’ai dégeulassé mes Berlutti ». Fallait pas.

1995, Famitsu N°345 (partie 1)

C’est le retour de la time capsule aléatoire. Enfin presque:

N° 345 ! Chirac venait juste d’être élu. Un numéro d’été, parfait. Mais la couverture, là, c’est juste pas possible. Je peux pas croire qu’il n’y avait une photo mieux que ça, mieux que cette pauvre Carla, au sourire coincé de l’animal traqué. Et cette main droite, qu’est-ce qu’elle exprime ? Les doigts sont cachés par le macaron BS Zelda. C’est du lourd. Cover story, Kof’95, Seiken Densetsu 3 et deux grands rpg du mois, Mystic Ark et Riglord Saga. Parfois, on repense au passé et on se dit que c’est plus rigolo d’aller bruler des voitures.

On ne peut pas dire que la Saturn furent victimes d’un quelconque boycott, avec ses doubles pubs d’ouverture.

Bon Shining Wisdom est une daube anthologique, avec ses playmobils et son héros qui passait des des vitesses, comme une caisse. On bourrinnait le bouton, comme dans Decathlete pour…. Changer la vitesse du perso laid. Normal que Sega ne le mette pas en avant, ni même Camelot qui essaye d’oublier cette bouzasse. A côté, Magic Knight Ray Earth. Arguably court, cliché, sans aucune replay value, mais pour une adaptation, qui plus est de commande, on en avait pour ces thunes.

Mais Riglord Saga… Et il y en a des pages et des pages dans le numéro (il y en aura d’autres, vous reviendrez pour ça les mecs, je le sais), l’équivalent des lancinants spotlights sur MGS4. Remplissage.

Gogo Ackman, le fils caché de Gene, a toujours été la licence un peu cheap bricolé pour Vjump. On reprend un perso cool popu du moment (au hasard Trunks), deux trois retouches et paf, new game. Ou alors Tery de Dragon Quest. Ou celui de Tobal N°1-2, qui ressemble de toute façon à Trunks. Charisme de pacotille qui ne tient que le temps de ce happening, il ne fait aucun doute que Go Go Satan Petit Cœur aurait rencontré un meilleur succès.

Deux jeux brrr. Un digital adventure (comprendre « on fait défiler le texte en appuyant sur A» sur des images pécho sur une VHS d’un truc de fantômes pré Ringu). Digital hôrra ! Puis une copie pas bien de Super Robot Taisen avec en guest Xabungle, le robot poubelle.

Supa scoop. BS Zelda no Densetsu, mais sans Link.

Pas de bol pour le Virtua Boy, il est sorti en plein mouvement de lois PL, qui obligeait les constructeurs à foutre pleins d’avertissement à la noix. Enfin sauf pour le Virtua Boy, justement, qui a rendu aveugle des générations de gamers trop curieux.

Ah oui sinon tiens, Nintendo ne participera pas au CES ? Quelle surprise

A peine sorti que la 3DO se ménage une sortie à la CDI, en faisant des applis à la con. Les eduludoéducatifticiels. Ca sent déjà le sapin. Sinon Taito lançait ses machines de karaoking pro.

Le cultissime Kenji Eno (qui a refait surface récemment avec son jeu dispo sur itunes) présente en grosse pompe D no Shokutaku 2 mais sur… M2. Un choix stratégique audacieux. D2 qui a fini par infecter la Dreamcast. J’ai pas mal aimé sa fin mega dépressive, spoilz, qui balançait des stats de morts de la guerre, du sida etc Du pré MGS2.

Stat rigolote, 83,5% des utilisateurs de net américain sont des hommes. Ah les années pré-meetic…

Arc The Lad a plutôt bien commencé sa carrière. Développé par les mecs de Front Mission, il aura eu son petit moment de gloire qu’on peut chiffrer à 6 heures de jeu, le temps de le finir. C’est moche pour les acheteurs à 5800 yens circa 400 FF de l’époque en boutique import.

Kidô Senshi Gundam, sans doute le plus mauvais tour d’essai de la série avec celui de lancement de la PS3, servait aux développeurs de BEC à prendre leur marque avec la machine, la 3D. Mode Story bidon (tous les persos sont au mieux en voix off), no cut scene, et surtout des polygones affreux qu’on pouvait, ô joie, redécouvrir en zoom dans un galerie mode. n plus c’était aussi gris qu’un vélib’ dans le brouillard. Heureusement Bandai pensera à en faire un remake total, baptisé 2.0. Dommage, les gus qui ont acheté le premier (dont oim). Oh et Ace Combat.

Page deux des ventes : Dai 2 Ji Super Robot Taisen G, 7ème “before the hype”. Et attention, jeu nec get avec Xanadu II auquel je n’ai jamais accroché. Enfin plus qu’à Der Langlisser. Le plus marrant du lot, c’est Shin Shinobi, jeu aux fabuleuses vidéo d’intros avec des ninja qui chutent sur des boites en carton vides. Jo a un goitre, moins 2000 points de charisme. Ridge, Dayto et Chrono se vendent sur la longueur, normal. World Heroes Perfect se glisse à la 30eme place malgré son prix, 2000 keus à l’époque, qu’on pouvait aussi donner pour des villages en Afrique.

Spéciale dédicace à Blue Seed, avec qui j’ai passé le bac cette année là.

Paradoxe, Riglord Saga, si mis en avant par la pub, n’est que 13ème des jeux les plus attendus, devant… Yoshi Island, annoncé comme à l’époque Wii, 2 mois à l’avance, le genre à faire « ouais nous, on est confiant, on ne communique pas sur nos jeux. Les branleurs votent toujours pour un digico de drague, ici c’est Tokimemo sur PlayStation tandis que les possesseurs de Saturn commencent à comprendre que la conversion de Virtua Fighter 2 n’aura vraiment pas la même gueule qu’en Arcade.

18ème Beyond the Beyond, crapstatic game, mais jumeau de Shining Wisdom sus-mentionné (les intros se font quasiment suite).

On pourrait presque croire que c’est un cross over inter constructeur si ce n’était pas un énorme pied de nez au Rpg. Routine de DQV, mais gameplay digne de Seventh Saga. Dans les rpg, en général on finit avec quelques centaines de points de vie. Ptet même des milliers. Dans Byobyo, on tutoyait les 70 ou les 80. On disposait d’une barre de stamina pour se remettre (et là une fois qu’elle était vide, c’était cuit). Mais les boss de la fin niquait juste en un coup. Mal testé, gameplay équilibré avec des moufles comme… dans n’importe quel Tri-ace, c’était la loose intégrale.

Truc rigolo: Tekken 2 “titre provisoire”. Le doute s’installe.

Best appearance : Tengai Makyo 3 qui sortira juste 12 ans plus tard.

D’un coup, Vampire, sorti bien après Vampire Hunter, ça fait presque petit joueur.

Best: Tekken, Chrono, Virtua Fighter. Mais notons le nullach’ Gundam PS1(bis repetita) qui annonçait la main mise de la génération otaku.

Aux USA on avait de la chance avec Super Cricket numéro uno des ventes. Les mecs qui en ont gardé sous blist d’origine doivent être millionnaire.

Youpi, achetez une nec FX pour euu… Euuu. Riez pas, ils avaient tout misé là-dessus.

La suite.