Ow. Encore un based on a true story. C’est quoi, le 10ème de l’année ? Enfin si l’on admet bien sûr que Halal Police d’État était une fiction…

127 hours est surtout mémorable par son pitch High Concept “Dans les Dents” : “l’histoire d’un mec qui se coince le bras sous un rocher et qui va être obligé de se le trancher pour survivre”. Alors, à moins que ça soit ta première venue sur Robotics, tu sais que j’affectionne ces thèmes qui ont la patate. Et 127 hours a déjà ça pour lui. On a rarement vu un High Concept plus efficace depuis le mémorable “l’histoire d’un surhomme qui va se faire torturer à mort du haut d’une montagne pendant deux heures de film”. Mais ce jour-là, Mel Gibson avait donné tout ce qu’il avait.

Danny Boyle, le Klapisch brit’ (est-ce un compliment ?), il y va de son clip MTV de deux heures, un vrai défi pour James Franco pour nous tenir éveillé. Il grimace, il cabotine et prend en photo sa trogne pendant l’heure et demie du film. L’effet le plus craignos, c’est le rendu “appareil photo numérique comme en 2003″ avec les petits effets qui vont avec. Du prêt-à-poster pour Facebook, sauf que hé, en 2003, t’avais que des skyblogs.  Devant cette compet’ de wanagain, Boyle voulait pas se faire doubler. Donc clip, re-clip, flashback lourdingo (caméo de Clémence Poésy -l’amour-te-donner-l’envie-de-survivre-t’as-vu-), vue X-ray sur le bras dont l’os fait crac. Glouglou le soda mais sourire caméra. Hé ouais les gars, n’achetez pas la camelote chinetoque, prenez un vrai couteau. 1h30 de ça. Too. Fucking. Much.

Y’a un truc assez flagrant, le coup de stabilo, sur la misère de ses biopics loupés, de ces films based on a true story avec des morceaux de vrais gens dedans, c’est la présence du gus concerné pour un coucou final pile avant le générique. Le temps d’un instant, de se dire “whadeufuck”. Comme dans le très peu mémorable Domino par le moins bon des frères Scott.

Un film qui a vraiment envie qu’on le “like” et qu’on le “poke“, alors que non, c’est sale.