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Le nouveau film de Coppola Jr ne laisse aucun doute à celui qui a vu la bande annonce : exactement la même chose, mais sur 2 heures. Même ordre des plans, même finish… On peut se demander pourquoi la réalisatrice s’acoquine avec ces copines pipeule, entre Asia Argento et Marianne Faithful, comme pour se donner une espèce de crédibilité underground. Enfin, le « cachet » de ce film, c’est quand même la musique, qui fonctionne selon un filtre simpliste : quand c’est chiant, français, institutionnel, pompeux, c’est de la musique classique, de la musique de chambre ou royale. Et dès que la jeune fille (Marie-Antoinette hein, joué par une Kirsten Dunst dans sa plus simple expression bovino-lassive) se laisse aller aux joies de la vie, à rire, à faire la fête, à gouter à une vie de petite fermière (haha), on bascule en New Order ou en autres ziques un peu groovy. Une fois qu’on a compris le procédé bicéphale, il n’y a plus aucune forme d’intérêt. C’est filmé à la truelle, sur un script risible, à l’historicité toute relative. On voit un peu Lost In Versailles en version anglaise (ah l’unité linguistique…), toujours un peu le même film, ressassant les mêmes concepts, les mêmes idées. Le bouquin original faisait le parti pris d’un parallèle avec Lady Di, la « petite princesse prisonnière des institutions et se dorant la pillule dans le luxe du palais de Versailles », faisant fi de toute forme de crédibilité… ce qui ne serait pas mal si ce n’était pas d’un ennui profond, si ce n’est ses deux minutes Mallickienne. Pourquoi faire un film comme ça me dépasse… Une espèce d’objet bobo, distant, où l’on ne dit rien car finalement plus rien n’a d’importance sinon le futile même. Un vrai film de pisseuse.