Attention, newbies pas friendly du tout

J’ai décidé d’arrêter les jeux vidéo et tous ces loisirs dérisoires depuis le jour où la cosmo-classe de Jean-François Copé est devenue évidente. Mais c’est là que ça m’est revenu comme un boomerang. En devenant Président de la République, notre grand manitou à tous deviendra le premier g@mer à atteindre le poste suprême (quoique d’après la rumeur, Sarkozy a joué au Solitaire de Windows et au clone d’Arkanoïd fourni avec ses téléphones mobiles).

Un joueur rencontré au hasard, comme ça, sur le Live de la X360. On peut remarquer que le week-end, quand il rentre à Meaux, Copé fait du Virtua Fighter 5 (avis aux techniciens, il joue avec Aoi, même pas un personnage du top tier, t’as vu), du Gundam Musô et bien sûr pour pReZ, un shoot-them up libéral. Copé est un pro. Vous n’avez pas tout compris ? Normal, c’est de la technocratie vidéo-ludique.

Koei, société appartenant à la famille des « radicaux de droite » a même recruté ce fighter de la politique pour son propre jeu.

Shin SanCopé Musô, le Dynasty Warriors de Jean-François Copé.

Les hommes politiques qui ont compté pour les jeux vidéo, il n’y en a pas beaucoup. Surtout si l’on retire les dictateurs du compte. On ne remerciera jamais assez Roosevelt sans qui Call of Duty n’aurait jamais été pareil. D’ailleurs, y’a qu’à voir le CoD4, inspiré de l’administration actuelle américaine qui manque de savoureux Némésis nazi. Au Japon, ils ont Nobunaga, mi-général, mi-homme d’état, sans doute l’homme qui a le plus fait vendre de jeux PlayStation 2. Mais en France ? Une évidence, Jean-François Copé est l’homme politique qui a le plus fait pour l’essor du jeu vidéo en France, après le phénix du Poitou, l’inénarrable Jipé Raffarin. Copé n’a certes pas encore bâti de temple du Counter Strike à l’image du Futuroscope mais il a utilisé les rouages de l’état pour mettre des King of Fighters à tous les coins de rue. Profitons de cette occasion pour remercier David Douillet, “M.C Pièces Jaunes” comme on l’appelle chez les DJ, qui a donné de sa personne pour

un jeu qui est malheureusement inaperçu, encore une preuve que notre pays est encore la victime de tous les corporatismes, aux mains des syndicats qui paralysent l’envie de réussir, la « Vista » comme l’appelle David. Le meilleur jeu de droite français depuis Mister Nutz.

Fin 2006, aux commandes des finances de l’état, notre ministre du budget vante son projet d’abaissement de la taxe sur les flippers, baby foot, machines d’arcade et billards. Le but était de faire revenir dans les cafés « ces jeux traditionnels et conviviaux ». « Les propriétaires, exploitants de cafés, restaurants qui souhaiteraient mettre en place ces nouveaux jeux le feront une fois que la taxe sera effectivement réduite à 5 euros » affirmait-il. Fabuleuse idée et une claque à l’opposition. Non seulement ils nous ont supprimé Dragon Ball Z (via Sego’ qu’on a laissé agir en solo), mais le gouvernement socialo-communiste est responsable de la disparition des jeux de baston 2D. Et aussi des shoot-them up. Nos manifestations pacifistes sont restées lettres mortes.

Jean-François Copé, un des précurseurs de la narration environnementale politique, un concept repris de manière un peu bâtarde par Sarkozy et renommé « Storytelling ». Il a donc mis en place une opération (que les médisants appelleront de ‘com’ ». Le 16 Octobre 2006, il a fait réunir la presse dans un café de Seine Saint Denis car c’est bon pour la street cred’, mais juste aux portes de Paris, parce que faut pas déconner quand même. « Un petit flip ? » lança Copé à Marilou, patronne de « chez Jeannot & Marilou » ce sympathique bar qui propose un flipper. Devant les journalistes, donnant du tu et du toi, Copé nous montra alors avec brio qu’il ne tilt pas facilement et qu’il masterise le multi-ball . Mais l’hebdomadaire satirique bien connu sortant le mercredi a décidé de discréditer cette crédible mise en scène popu’. Le lendemain, plus de flip’ chez Marilou, le matériel a été repris car prêté pour l’opération. 40000 machines dorment encore dans les entrepôts nous apprend l’AFP. On s’imagine un gigantesque hangar, comme celui où est enfermée l’Arche de l’Alliance dans Indiana Jones.

Heureusement, malgré leur volonté de nuire, aucun média n’a relayé le pipo de la mise en scène. Des images introuvables à l’INA, contrairement à celle qui mettent en cause notre idole. Encore une fois, c’est le quotidien gaucho-satyrique qui balance le logement de fonction payé 5500 euro par l’état (hé, si ministre ça ne donnait aucun avantage, personne ne voudrait le devenir !). Copé s’est vaillamment protégé, répondant à la plèbe que son appartement à lui était toujours en travaux et que ses chambres, “ses” salles de bains étaient toujours en travaux et en botte secrète, sa femme enceinte. “Que dire de plus ?” dit-il en retournant dans son modeste véhicule chauffeurisé. Le débat est clôt. Encore une fois, c’est un véritable Zero Counter infligé à ses détracteurs qui espéraient le couler comme ils l’ont fait avec « legendary » Hervé Gaymard. Insubmersible. Balkany, prends garde ! La relève est là !

Prochaine étape, l’actu de Jean-François Copé et l’épilogue de cette saga.