Posts tagged Lovcomedy
The Holiday
Feb 22nd
Du cinéma comme on en bricole des kilo tonnes, et pourtant celui ci a son petit angle à lui, pas trop con. La blonde est dans la vie une tripatouilleuse de bandes annonces. Elle entend dans sa tête cette voix caverneuse qu’on entend dans tous les trailers d’action movie, « coming soon ». Sa vie est un pitch. Bien entendu, il y a une histoire d’amour pour justifier la thune des jeunes femmes qui iront le voir : elle échange sa maison avec une anglaise pour les vacances. Elle rencontre Jude Law dans la configuration optimale : célibataire, aimant, « paumé-blessé-mais-nimalheureux-nivictime », avec un subplot à faire pencher la tête des filles en guise de compassion (il faut les entendre dans la salle, retenir leur respiration quand il y a ouvrage de chemise). L’autre rencontre un autre gus mais aussi un vieux scénariste hollywoodien, histoire de faire « les films d’avant, c’était de la vraie ». Sans sa mise en abime, the Holiday n’est qu’une romance de plus, qui ne rentre jamais dans le vif du sujet.
(2006)
Mauvaise Foi
Feb 18th
On aime tous Roschdy Zem, sa tête cassée, bien rectangulaire, qui imprime bien la péloche d’une filmo conséquente, aussi bien films d’auteurs que gros caissons populaires à la Indigènes. Pour sa première toile à lui, il s’est dit qu’il sortirait avec Cécile de France. Et en plus il a bon goût. Lui est arabe (no shit), elle est juive, blabla conflits tribaux. Le problème, c’est que les remps’ ashkénaze de Cécile sont absolument non-crédibles. Pour les 3, on constate des dialogues HS, des acteurs en dehors du coup, ils transpersent l’écran façon out-of-character, un peu comme si Djamel Debouze jouait le chinois façon Michel Leeb. A part Elbé le futur bankable, on nage en porte nawak. Heureusement, Roschdy connaît un peu mieux le monde arabe. Le résultat, c’est une comédie consensuelle un peu toc que le sujet mérite aujourd’hui. Mouuuif.
(2006)
Prête-moi ta main.
Dec 17th
Un film fait avec une checklist
- Couple qui n’a rien à faire ensemble check
- Un acteur connu et au capital sympathie important qui fait son numéro check
- Conformisme des situations malgré un ton voulu moderne check
- Dialogues catchy check
- Personnages secondaires caricaturaux source de crispation check
- Moment de tristesse à 10 mn de la fin check
- Happy end check
Le problème, c’est qu’à force de voir tous ces films «censés rendre heureux », il y a comme un goût d’alcool triste, en tout cas chez moi. Celui là est certainement le haut du paniermais la recette ne fonctionne pas/plus. Peut-être à cause de son point de vue sociétal exaspérant, (un homme seul est forcement immature, et sa famille décide qu’il doit se marier. Oui, pas se trouver une nana, vivre avec, non, se marier façon Moyen Age). Tout est ici rigoureusement appliquée comme une méthodologie de l’entertainement sentimental, un schéma qui pourra être répété à l’envie pour remplir la grille des films de 20h50 de TF1. Ou de ce qu’il en reste.
Ok, c’est ce que j’ai rédigé il y a deux semaines. Et après visionnage de Hors de Prix (Gad+Audrey Toutou), Prête-moi ta main a tout d’un petit joyaux de film de genre calibré et mignon. Mais ce sera le sujet d’une autre critique.
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