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Dans les dents 11 featuring Castro et un gorille
Jul 20th
Un vagina dentata géant ?
Le Silver Surfer punch est là pour nous sauver.
Direct Robotics oblige (et puis surtout travail IRL aussi), les Dans les Dents de la semaine vont aller vite. Mais pourquoi le Castro du titre au fait ? Parce que Superman veut sa mort.
Comme évoqué ici, Superman se fait un tour des USA à pinces. Et il rencontre cette nana qui veut se jeter dans le vide car la vie est injuste. Et là, Straczynski nous fait un raccourci du cosmos que même Magneto aurait honte. Mais là, tu vois un mec qui vole qui te sort un laïus comme ça, tu n’as qu’une envie, c’est de lui en coller une. Ce n’est pas simplement pompeux, c’est juste stupide. Les super-héros et même les héros de bd en général fonctionnent mieux comme métaphore que ce soit Dr Doom et la Latvérie, la Syldavie, la Bordurie et les autres pays dans Tintin ou le Schtroumpfissime. Okay, Superman a déjà combattu Hitler, mais quel super-héros de plus de 60 piges ne lui a pas filé de roustes ?
Sur le même sujet, Grant Morrison a fait largement plus juste sur Superman All Stars, évoqué à la fin de ce long et vieux article mais je te la fais courte avec juste la page en question, hop :
Le reste du temps, Superman fait quelques B.A comme foutre le feu à la baraque de dealers de Philadelphie et à ranger super vite un restaurant pour avoir le droit de ne pas faire la plonge. I shit you not.
Rien à ajouter sur Second Coming sur ce qui s’est dit la semaine dernière à part un détail. Dans le numéro “épilogue” confié à quatre dessinateurs différents, à un moment très maladroit made in Greg Land, Cyclops annonce à Wolverine qu’il dissout X-Force aussi surement que l’Assemblée Nationale. Comme ça. Le monde est heureux, là, Heroic Age, donc on n’a plus besoin de mutants tueurs de vilains. Scott n’a pas tout à fait tort : en 20 numéros, X-Force n’a abouti que sur un tas de non-sens, de rushs hémoglobineux et surtout ça n’a servi à pas grand chose. Mais Wolverine, décide que X-Force, c’est cool et entre dans une salle avec des gus déjà tous prêts à en découdre. Uncanny X-Force was born. Archangel, Fantomex, Deadpool et huu… Psylocke avec un gros gun… Car évidemment, les télépathes ninja, il leur faut des gros guns pour avoir l’air plus menaçant. Psylocke, c’est comme Sting : elle fait partie du passé, pas la peine d’aller remuer tout ça, surtout avec un Uzi dans la main. Allez, on regarde ensemble ce moment de clumsiness.
Ah vraiment, avec un gun, elle est tout de suite carrément plus intéressante.
Au début je pensais décorer Gorilla-Man 1 du label Pick of the Week. Après tout, c’est un gorille qui conduit une moto, canarde des gens qui tentent de voler le musée de Rome, tout un tas de trucs cool…
Mais finalement, j’opte pour Astonishing Spider-Man & Wolverine #2. Le 1 était loosely évoqué ici. Oké, les héros étaient usés, là, mais Jason Aaron (déjà priceless sur le surprenant Weapon X) trouve un tas de twists qui les rend à nouveau intéressant, surtout ensemble. Et pourtant, c’est pas évident de faire quelque chose de nouveau avec les voyages dans le temps. Et pourtant, chaque page semble avoir son lot de débilité, comme si à chaque pic, chaque cliffhanger, on avait une nouvelle idée over-the-top, complètement “Dans les dents” dans l’esprit.
Si tu crois que c’est absurde, alors accroche-toi, la fin est absurdissimo-balkaniste. Can’t spoil.
Allez, les comics Airwolf de retour la semaine prochaine.

Dans les dents 3 : Special “Brightest Day”
May 25th
Toi aussi, tu feras “Unnnhh!!” si tu te prenais un coup comme ça…
C’est une semaine spéciale “Brightest Day” donc pour me préparer, j’ai mangé 5 fruits et légumes par jour, fait un peu d’exercice, commandé du tofu sauté aux légumes chez mon chinois préféré qui me fait “MERKI” après chaque commande. Voilà, je suis de bonne humeur. Eus-je été plus avisé d’en prendre une double ration car maintenant, The Avengers #1. Faut bien en parler.
C’est l’histoire des MÊMES mecs qu’avant. Pas de nouvel arrivant, à part le nouveau gars qui s’annonce. Ce devrait être Marvel Boy dans son nouveau costume cheumo. Ce qui nous fait qu’une seule nana dans le groupe, plus Maria Hill. Qui est passé du strict au kawaii choupi pour finir en Brigitte Nielsen des années 80. Si votre truc, c’est les triangles amoureux, optez plutôt pour Birds of Prey.
Avengers 1, un comics où rien ne se passe. Même pas vraiment du character développement. Hawkeye redevient Hawkeye “parce que”. Juste le temps de faire un joke. Un comics de get together de héros (le maitre mot de la semaine).
Dans toutes les relaunchs, c’est sans doute un des plus faibles. On est loin d’un Thor 1 (déjà dessiné par Romita à l’époque, qui nous arrachait la rétine avec une baston titanesque). L’Avengers 1 par Perez et Busiek, incroyab’ de fan-boyisme mais tranquille, ça passait. Soyons clair, il n’y a besoin d’avoir une galaxie qui explose à chaque page dès le premier numéro pour partir sur de bonnes bases. Mais là, on est dans le gornicht. Le walou. Ca passe de catchline en catchline en tournant en creux. Bendis se donne du mal pour changer son style, ça sent, il sue à grosse goute pour faire une équipe de super-héros tradi qui ne se retrouve pas à poil dès le 3ème numéro. Sa vraie première tentative en 7 ans. Ça patine mais rendez-vous pour le bilan, dans 6 mois.
J’ai promis de parler de comics DC. Donc je me suis refait tout Blackest Night pour être à la page. J’avais arrêté en cours de route à peu près au moment où le zombie cadavre de Batman recrache une black ring. Bizarre ? Si t’es pas au parfum, voilà : DC a lancé son Marvel Zombie mais en plein dans sa continuité. Les trucs atroces qui s’y passent ne comptent pas pour du beurre (on verra que non à la fin). Du gore par kilotonnes dans un cross-over géant de 8 mois. Dire que je n’ai pas aimé est un euphémisme. A un moment, Wonder Woman récupère les pouvoirs de Star Sapphire parce qu’elle incarne l’amour ou un truc comme ça, ce qui la transmute en… les mots me manquent.
Et tous ces mecs qui, au fil des pages, parlent de manière si maladroite de White Power pour vaincre la terreur de la “blackness”. En fin de compte, une dizaine de personnages (casual lecteur, à part Aquaman, tu ne les connais sans doute pas, attention image spoiler de la fin de Blackest Night) ressuscitent parce que… ils le voulaient vraiment… La fin de Lost me parait presque organiquement honnête à côté de ce merdier. D’habitude, je suis bon client des clashs cosmiques, celui-là se déroulait vraiment trop près d’une pierre tombale. Absurde.
Mais toute la noirceur -très rapidement résumée, je le concède- ne fait qu’annoncer “A Brightest Day” de DC. Il est d’ailleurs étonnant que DC et Marvel (voir Dans les dents 2) se lancent dans les comics cool et optimistes en même temps, comme si TF1 et F2 passaient le même soir du Patrick Sebastien. “IL FAUT FAIRE LA FÊTE !” Désormais, on est heureux par décret, ratifié par logos bricolés sous photoshop, le tout certifié par huissier.
La première série, c’est Brightest Day, dans le texte. Qui t’oblige de passer par la case numéro zéro sinon tu piges que dalle. Mais bon, Oké. Et ça commence par une planche où l’on voit un oiseau qui tombe de son nid pour percuter une pierre tombale. Mini-gerbe de sang. Les “jours heureux” de Brightest Day commencent bien. Je vous fait grâce des scans. Le gros du plot, c’est justement pourquoi cette poignée de mecs est revenue à la vie. A un moment, des pirates des mers menacent physiquement et sexuellement un enfant tandis qu’Aquaman a peur d’aller dans l’eau. Olalala, je sens que les journées vont être Brightest avec ces gus.
Justice League Generation Lost nous parle de Maxwell Lord, un des ressuscités. Maintenant, il a un peu moins peur de la mort. Forcément. Been there, done that. Et il a un plan que ses anciens co-équipiers vont essayer de contrer. Un Get Together comics, mais où il se passe des chose. Malgré son côté “Penance”, Maxwell Lord est un nemesis assez cool dont on ne sait pas clairement s’il essaye de se racheter ou s’il veut revendre ses actions Adidas pour se faire une super culbute. Un bel enfoiré, c’est certain. Et visuellement, même en se contentant de quelques breakdowns gribouillés par fax, Keith Giffen est toujours aussi classe.

Flash lit en hyper-vitesse l'intégrale de Bernard Werber et de Guillaume Musso pour tout recracher ensuite. Il oubliera aussitôt.
Dans la collection “les relaunchs des jours heureux”
Flash qui prend une tournure un peu “Silver Age” avec le retour de Barry Allen. Celui qui fut “le mort le plus classe du monde des comics” pendant 20 ans, est reviendu du pays des morts l’année dernière, banalisant encore un peu plus le cycle de la vie. Mais depuis, on l’a vu plus haut, les résurrections se font par paquet de douze, comme les œufs au Franprix.
Je ne suis pas convaincu par l’intérêt de faire revenir ce mec emblématique d’un autre temps. Wally West a fait ses preuves, il est devenu populaire et il n’y a pas vraiment de twist nouveau pour nous faire aimer Barry. Enfin si : il est chercheur/flic comme dans les séries de TF1. Et puis il est joueur, il fait le mec “très lent” pour ne pas se faire griller, limite maladroit. Sans que personne ne lui demande d’ailleurs où il était durant ses 20 années, sans prendre une ride. Barry Balaise.
Le dessin semi-retro de Manapul colle bien à l’ambiance générale, avec un côté anguleux limite Darwyn Cooke par moment. Geoff Johns essaye quand même de nous rappeler qu’il est le mec derrière Blackest Night avec des moments un peu gore, plus gratuit, tu meurs. Vraiment pas de nouveauté à l’horizon, mais si tu veux de la routine et des gimmicks Silver Age, le All New Old Flash est pour toi.
Pas un relaunch, mais enfin dans sa propre série. Zatanna. Regardons la première page ensemble.
Visiblement, elle va se faire vriller les fesses. Not. Après des années de guests, de featuring, Zatanna a enfin droit à sa propre série, chapeauté par Stéphane Roux (oui, français dixit les papiers de la préfecture) et Paul Dini, tricard DC depuis qu’il a quitté le monde du dessin animé Warner. Il aime Zatanna et ça se sent. Le côté cool du personnage repose sur son job : elle se la joue prestidigitatrice avec lapins tirés du chapeau et tout alors qu’en fait c’est une vraie magicienne. C’est drôle, assez dynamique, joyfull et sexy. A suivre.
Je passe sur Legion of Super-Heroes 1. Une All new Era, franchement ? Difficilement à dire, c’est more or less la même chose. On verra bien.
Birds of prey
Pendant des années la nostalgie des années 90 se résumait à Cable, le fils de Cyclops. Des gros guns, des épaulières immenses, des poches qui servent à rien, une cicatrice autour d’un œil, l’autre étant carrément lumineux et en prime, un pseudo qui n’a aucun rapport avec ses pouvoirs ou ce qu’il fait. Le bon vieux temps, quoi, quand Masterboy et 2 Unlimited étaient premier des ventes des “CD Single” (pour les plus jeunes, c’est cette petite galette optique qui ne contenait que 2 chansons, avant l’arrivée du mp3). A la fin de la décennie, ce fut le tour de Birds of Prey de marquer son époque de plein de gimmicks ridicules et bon enfant. A l’époque, on était plus tolérant. De jolies filles, des scènes éro-suggestives avec toujours une situation difficile pour une des héroïnes, se retrouvant généralement prisonnière dans une cave d’un némesis lambda. Pour schématiser encore plus, cette équipe de filles, c’était des ninjas en bas-résille, aidées par une Sophie (celle de l’inspecteur Gadget) en fauteuil roulant, aidée de son livre-ordinateur. Et la dynamique fonctionnait. Get Together comics de plus (on en est au 3 cette semaine ?), Gail Simone (l’auteur la plus vénérée de la série au début des 2000’s) sait bien écrire les émotions de filles avant qu’elles ne balancent des coups de pied sautés dans la gueule de vilains terroristes. La présence de deux mecs filles revenues à la vie dans Blackest Night semble être la seule justification du logo Brightest Day. A réserver à tous les keums que les années 90 ne font pas frémir de honte. Assumez votre guilty pleasure, les mecs.
J’ai tout de suite aimé Booster Gold quand je pris par hasard son comics sur un présentoir dans une épicerie lambda du Connecticut. J’avais 9 ans. Depuis, on s’est croisé plusieurs fois sans jamais vraiment retrouver le déclic. Ces nouvelles aventures sont l’occasion idéale pour un nouveau départ. Le héros le plus “bwa-ha-ha” (c’est son nom dans le milieu et son surnom sur la couverture) est repris par le tandem Giffen/Dematteis. Concept expliqué aux newbies : c’est grosso modo un mec avec l’humour looser tendrement ironique de Spider-Man mais avec des pouvoirs cosmiques et la possibilité de voyager dans le temps. Bourré de gag du genre ça.
Pick of the Week : DC Universe : Legacies
Exploration cool du Golden Age, accessible à tous, dans une série de 10 numéros où l’on nous promet une dream team de créateurs à tous les coups. On ne peut pas faire plus prometteur. En attendant Jose Luis Garcia-Lopez, J.H Williams III et Dave Gibbons et d’autres cadors du comics, c’est Len Wein à l’histoire et Andy Kubert et son père le légendaire Joe Kubert au dessin, avec backup story de J.G.Jones. C’est léger, superbe, avec cette vibe assez particulière d’un New York rétro gangsta-yid qu’on ne voit plus que dans les rééditions des classiques de Will Eisner. En plus Andy produit le meilleur taf de sa vie quand il est encré par son daron. S’il n’y en a qu’un seul à choisir cette semaine, c’est celui-là.
Bon je retourne analyser les parallèles entre la fin de 24 S08E24 et du dernier épisode de Koh Lanta.
Com-Robot