Archive for year 2005

Avant qu’il ne soit trop tard

Prenez des amis, avec un background lourd. Pensez à tout. Il faut un homo, une fille dévergondée façon croqueuse d’hommes, une fille trentenaire pas très fut fut (on appelle ça un repère identifiable pour les jeunes filles, comme Ally Mc Beal ou encore Bridget Jones). Ajoutez un noir. Faites les parler ensemble dans un huit clos. Surtout ne pas oublier de placer quelques d’anecdotes un peu crues (mais rien à l’écran, exemple: témoignage sur l’homosexualité, fellation). Vous faites jouer le tout par des acteurs qu’on a déjà vu quelque part (Emilie Dequenne, jolie, déjà vue dans le pacte des loups; Frédéric Diefenthal, le flic gaffeur de Taxi, Edouard Montoute, un des flics non drôle de Taxi -encore!-, mais pas mal ici). Bah voilà, c’était à peu près tout.

Ca se termine avec une happy end qui pique les yeux. Des fois, on croit à une erreur.

Hermaphroditus

Un dimanche, quelque part

(maudits pollens)

Les mauvais joueurs

Voici un de ces films étranges, proche du fantastique De battre mon cœur s’est arrêté.

Vahé est un écorché vif. Sa vie prend l’eau. Son père, arménien du Sentier, qui tient une boutique de tissus va bientôt fermer. Il a aussi ses amis avec qui il fait 2 3 larcins et magouilles, toujours dans le marais, toujours dans le textile, toujours entre arméniens. Mais voilà, il en a marre de cette vie. Il aspire à autre chose, mais quoi ? Sa nana, une belle chinoise vient de le plaquer. Sa vie est en roue libre. Il essaye d’aider un jeune chinois clandestin, endetté auprès de ses passeurs, mais ça ne se passe pas très bien. Mais Vahé est dépassé, sa propre vie semble lui échapper. En bref, il n’y a pas réellement d’histoire. On suit le spleen de Vahé (joué par un Patrick Elbé brillant) dans ce film étonnant, traitant de la minorités des minorités, des arméniens du Sentier. Avec sa réalisation nerveuse de polar , les mauvais joueurs est un bon premier film, touchant et subtil, montrant qu’il n’est pas nécessaire de montrer une bande de juifs séfarades fêtards (penser “la vérité si je mens“) pour évoquer ce quartier de Paris.

Silène & Dyonisos

Tournage