Archive for year 2005
Temporary Hiatus
Jun 20th
Vidange pour les industries robotiques, fermeture temporaire pour quelques jours.
Les Poupées Russes
Jun 19th
Précision, je fais partie des gens séduits par l”’Auberge Espagnole”, ce film léger et nostalgique qui m’avait pris par surprise à sa sortie. Qui visait juste, qui faisait appel à quelque chose d’enfoui en moi, et visiblement en nous, aussi agaçant que cela peut être à écrire.
Peut-être que, du coup, j’attendais trop de cette suite qui n’atteint pas cette espèce de légèreté un peu fellinienne (mais oui !). Les ”poupées russes” reprends quelques années plus tard, Xavier galère pour s’imposer comme auteur, son ex chiante a eu un mouflet et est devenue au passage une caricature de petite gauchiste altermondialiste. Les autres sont un peu éparpillés. L’histoire est axée sur Xavier. C’est peut–être là le problème. L”’auberge espagnole” avait un thème, les P.R n’en a pas vraiment, c’est un peu le scénario de la roue libre de la vie. D’ailleurs, à titre perso, j’ai du mal à me sentir concerné par un mec qui se lamente sur ses déboires amoureux alors qu’il ne fait que lever des tops tout le long du film. Des filles moulées pour l’amour, et lui, larmoie. Les problèmes d’argent (dit de “galère”) ne sont prétextes qu’à une ou deux lignes de dialogue, et sont oubliés aussi vite. En gros, on a beau être parisien, c’est un peu “elseworld”. De plus il y’a un gros soucis de casting avec “Celia’ qui aurait mérité d’être 15 ou 20 fois plus canon pour rendre l’histoire cohérente. Par contre, celle que j’appellerai “l’anglaise” a fait un monumental power-up en beauté. C’est assez hallucinant, on se demande presque si c’est la même fille. Mais que reste-t-il de cette suite qui déroule son histoire avec de multiples répétitions et quelques passages un peu chiants…
Eh bien l’intelligence de Klapisch est là. Il y’a quelques scènes d’une simplicité incroyable et pourtant rudement efficace… Quand Romain Duris traverse Londres en bus avec sa camarade, le tout sans parole, sans cette voix off qui énerve un peu ce coup ci… Et bien là on tient d’authentique moment touchant, poignant, une espèce d’énergie amoureuse contenue. Cette description de cette main tendue à cette fille, séquence ô combien convenue de nos relations humaines diront certains cyniques marche à merveille, touche là où il faut.
Les Poupées Russes n’est pas aussi limpide que l’auberge espagnole, moins drôle aussi, mais parvient à toucher à sa manière, axant plus son propos sur les relations amoureuses des trentenaires. Et le pire, c’est que, malgré tout, on arrive à s’identifier. Klapisch, sale bestiole, t’es bon tu sais, même quand c’est mou du genou.
Batman Begins
Jun 16th
Autant le dire tout de suite, les deux films de Burton ont toujours été à mes yeux de piètres films de Batman. De très bons “super vilains featuring Batman”, ça d’accord. Mais ils sont toujours passés à côté du héros. Mais voilà, depuis des mois, on voit défiler les teasers de ce nouveau Batman, largement inspiré sur Batman Year One de Miller / Mazuchelli (si vous ne l’avez pas lu, foncez l’acheter, sans doute une des meilleures histoires jamais imprimée sur papier avec l’homme chauve-souris), alors on y croit. Le point de départ est d’imaginer (comme le propose la continuité classique moderne) un Bruce Wayne qui part à travers le monde, tel Zorro, pour s’initier à la criminologie ainsi qu’à de multiples sports de combat. Perdu dans sa soif d’apprendre, il se retrouvera en Asie où s’initiera aux arts suprêmes chez Ra’s Al Ghul, celui qui dans la bédé deviendra son arch-nemesis, un magna du crime international, félon comme Lex Luthor. Enfin ici, il est joué par Ken Watanabe qui ressemble à Yul Brunner dans Anna & le Roi, avec ses 3 minutes en temps total on screen. Toute l’organisation criminelle devient une ligue de ninjas qui veut faire le bien par le mal… enfin c’est super flou, mais au final, ils sont montrés comme des dingues façon méchants de James Bond et bombe mégalo.
Retour à Wayne. Après son super entraînement de ninja avec son maître jedi, Bruce revient à Gotham et se confectionne son identité de Batman. C’est à peu près le sujet du film : comment il se bricole son identité avec la fortune que lui a légué son paternel, qu’il se taille ses batrangs, jusqu’au plus petit détail. Intervient, en plus du majordome Alfred, celui dont j’ai oublié le nom, mais qu’on appellera Danny The Dog car c’est Morgan Freeman qui delivers encore une fois, dans ce qu’il fait le mieux, le vieux noir charismatique. Inégalable. Il n’y a pas vraiment de “nemesis” au sens classique du terme, et finalement ce n’est pas plus mal. Au moins le film est centré sur Batman (et pas sur le Joker ou le Pingouin). Visuellement, c’est calibré, y’a du savoir faire, et on sent que Chris Nolan s’est donné du mal, sans que cela sente le CG partout. Maintenant, un truc chiffonne le fan que je suis…. On sent même que c’est trop appliqué, dans le sens où les origines de Wayne ont été “spidermanisé”. Bruce se sent coupable de la tragédie qui l’a laissé orphelin… comme Parker pour son oncle Ben. Ce sentiment de culpabilité est renforcé par une phrase répété comme un motus vivendi, tel “Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités”. On peut ne pas adhérer également à l’armure de combat urbaine. L’arme principale de Batman est la peur. Peu importe qu’il se fasse toucher ou pas, il fera toujours peur. Le foutre en armure le réduit un peu à ça… juste un mec en armure. Un mec cognable, loin de l’être mythique qui hante les rues de Gotham.
D’autres bons points…. Et bien, Bruce Wayne est excellent. Hautain, snob, arrogant play-boy de la jet set, il est comme il faut. L’humour n’est pas en reste, avec des catchline vraiment très marrante. Oui, les gens ont tendance à oublier, depuis Dark Knight Returns de Miller, qu’avant de devenir la caricature d’un psychopathe justicier, Batman prends plaisir à ce qu’il fait. Très bien senti. Même avec ses 20 minutes de Bat-ninja, malgré sa musique signé les écuries Hans Zimmer (on a l’impression que Gladiator va nous tomber sur la gueule avec des valkyries, Ja ja!), Batman Begins s’impose de fait comme la meilleure adaptation du caped crusader, loin devant les univers esthètes de Burton et des délires techno-gay de Schumacher. Même la fin est pas mal. Autant de bonnes intentions méritent un satisfecit appuyé. C’est parti pour deux suites encore…
Imposture
Jun 14th
Note: à partir des reviews de Last Days et d’Imposture, plutôt que de mettre la très officielle affiche du film, j’essayerai de faire un crobar ou quelque chose…
Bouchitey, avec l’age, a les traits de plus en plus anguleux, inquiétants. Il foutait déjà les jetons dans Les Démons de Jésus. C’est donc d’un pas certain qu’on peut aller voir Imposture, l’histoire d’un prof et critique qui kidnappe une de ses élèves pour lui faucher son bouquin, brillant. Il la séquestre, et, toujours en mal d’inspiration, lui en fait écrire un autre. Ce Misery, un peu moins thriller, un peu plus drame, est au final assez intelligent, très regardable, avec un Bouchitey en grande forme. Bonne prestation aussi de la jolie Laetitia Chardonnet. Clin d’œil, les amateurs de vie littéraire françaises (autant dire parisienne) apprécieront quelques caméo marrants à la fin.
Last Days
Jun 11th
J’ai en mémoire la phrase d’un ami: “je vais au cinéma pour penser le moins possible à la mort“. Louable. J’espère qu’il n’est pas allé voir Last Days de Gus Van Sant. Il est en effet question de ça, après un Elephant qui continue à me partager un peu plus chaque jour. Film brillant, attitude de poseur, clairvoyance, simplisme, Elephant est bouleversant pour pas mal de raisons. Last Days propose un sujet à la mode, le bio-pic trèèèèès largement inspiré par les derniers jours de Kurt Cobain. Même si la ressemblance et le mimétisme de l’acteur principal Michael Pitt est frappante, pas besoin d’aimer ni de connaître le leader de Nirvana qui a fini par se faire sauter la cafetière. Beaucoup de ressemblance donc avec Elephant mais avec des passages en miroir renversé. Alors que la mort y était le couperet final, asséné en quelques minutes, la déchéance de Michael Pitt dure un film entier. Cette agonie est largement plus saisissante que les récents films du genre qu’on a pu voir (souvenons-nous du pathétique “The Passion of the Christ“). Ce n’est pas non plus le premier film du genre. Gus Van Sant transcende son sujet, dépasse le mythe du rocker, et assène quelques moments grandioses. “Quelques”, oui, car il ne se passe pas grand-chose. Mais le peu qu’il s’y passe prends aux tripes. Les dialogues sont extrêmement réduits, quand ils ne sont pas tout simplement bredouillés. On virevolte avec ce pantin désarticulé, on suit sa douleur qui glace le sang. Des plans audacieux dans un film sobre (ce passage au petit matin derrière la vitre, wow!). Pas aussi génial qu‘Elephant, mais avec un sujet moins dangereux, sans parti pris, Last Days est un film expérimental simple, triste, élégant et intelligent.
Fillon superstar
Jun 10th
Certains d’entre vous ont planché sur le plus classique des marronniers, le bac. A vous la joie des super sujets du type: “La sensibilité aux oeuvres d’art exige-t-elle d’écouter du r’n’b ?“, “Le but de la technologie n’est-il pas d’abolir le mac ?” ou encore “L’action politique est-elle indispensable pour coucher avec une fille de gauche ?“. Tu ne vivras plus jamais ça. Fini. Donc, pas d’inquiétude, le jeune. Si j’ai eu le bac, tout le monde peut l’avoir (à hurler façon Rocky IV, son mythique speech devant la foule russe déchaînée). Y’a plus de reçus au bac qu’au permis de conduire.
Mais si j’en parle ce soir, c’est pour avoir une pensée émue pour votre mentor, votre maître à penser 2005, François Fillon. A une semaine du bac, son siège éjectable ministériel s’est enclenché, envoyant le beau gosse de l’ump qui affolait les donzelles de gauche comme de droite d’un battement de paupières lourd de sens façon Delon, rejoindre ses “‘ssoss”, Aillagon, Francis Mer, l’enigme Roselyne Bachelot et l’étoile filante Gaymard. Le successeur de Luc Ferry a eu la brillante idée de lancer une reforme de l’éducation, à 2 mois d’un référendum et du bac. tropmalin.com ! Ni une, ni deux, les jeunes sont sortis dans la rue. Les bougres ont même continué les manifs lorsque le texte fut voté… Mais un texte dépulpé, vide de sens, de mesures, de reformes ! Ca valait le coup de les foutre dans la rue, tiens. D’autant que les manifs de jeunes gaillards, ça fout de l’urticaire aux gaullistes. Ca doit être cyclique. Le pire, c’est qu’il est persuadé qu’il a fait la réforme la plus significative du gouvernement Raffarin. Bon voilà, tu dois l’avoir, ce bac. En hommage à Fillon. Ca sera moins funky avec Gilles de Robien, donc vous êtes prévenus, ne le ratez pas !
Phantasy Star II (PS2)
Jun 9th
Pour les amateurs de mon petit jeu, il fallait chercher dans le test de Phantasy Star 2 ce mois-ci (voir zoom)
J’ai par curiosité comparé l’original avec le produit final. Voici les deux changements notables (pourquoi pas, après tout): d’abord le commentaire du haut est un Oui mais…
Ensuite voici la dernière phrase originale: Un défi d’un autre âge donc, pour les joueurs d’une autre époque. Qu’est-ce que c’était bon !
Je ne sais pas si c’est réussi, mais voilà, je me sens mal à l’aise avec ce jeu, précisement celui là, vernis rajouté sur un beau souvenir de mon enfance, à sa sortie quand j’y jouais avec mon ami Olivier. 15 années. A peu près à l’arrêt de l’enfance. Le printemps était magnifique.
Supremus *invincible*
Jun 8th
Il est cool. Pas de coup de soleil. Jamais malade. Lucky bastard Supremus.
Name Witheld Complex
Jun 7th
Tadada. Rendez-vous est pris avec Yarubefa
(les noms ci-dessous seront tous dissimulés pour cause de secret défense). Cette homme de l’ombre, en plus d’être mon voisin, est un surdoué, née avec un Photoshop au bout du bras droit et Notepad.exe sur le gauche. Oui, car il vous pond des sites de tueurs avec juste Notepad. Ca c’est un truc qui devrait impressionner les gonzesses. Enfin qui m’impressionnerait si j’en étais une. L’homme idéal jusqu’à ce que
je lui donne à lire le mangasse Xenostory, avec des personnages de filles dont l’age oscille entre le public de Lorie et de Kyo. Non, trop vieux déjà Kyo. Du coup, trop concentré qu’il est (c’est son point faible) il ne remarque pas la fille über mignonne assise à côté de lui. Je lui glisse alors Arts Magazine, un mag nettement plus “Ump”. Mais rien à faire, la belle est déjà loin.
Peut-être est-il passé à côté de l’amour de sa vie, tout ca pour du fan art.
Arrivant devant un haut lieu de la culture branchée gauchiste, nous faisons la rencontre de Chu Ming Laï, dont on ne sait plus s’il est de la mafia chinoise ou nord-coréenne. Lui-même ne sait plus qui il est, ni pourquoi il est là.
Peu de temps après débarque l’équipe du site internet de renommée mondiale, jeuxculte.com. A droite, on a le légendaire Mylo. Cet homme au nom de mascotte typiquement japonaise tape le plus de news jeux vidéo du cosmos avec une classe rarement égalée. A sa gauche, Yamcha, qui ressemble à Luc Besson, mais en pas gros. Ils sont en service commandés, et se la pètent pas qu’un peu, du genre: “oui môssieur, on est les ign français, on a ramené un pied pour tourner en 16mm. Faites place !”
Ils s’attaquent tout de suite au chef des lieux pour voir ce qu’est le futur d’avant, c’est-à-dire la Wonder Advanced pocket. Dommage qu’elle ne marche pas avec les super jeux de la Watch&Game du même constructeur. Car franchement, y’a du bon, que cela soit Puyo Kart, Super Billy Hatcher DS, Viewtifull Jeff ou Pac Boy. On se demande même si ça rime à quelque chose de jouer chez soit. Il y’a d’ailleurs des jeux qu’on connaît déjà Nintenclebs (voir un peu avant) ainsi que Meteox (la classe). Voir liens ici même.
Yarubefa, guidé par son instinct d’ex-core gamer underground (si un jeu est joué par plus de 2 personnes au monde, il perd sa hype) se rue sur le truc le plus underground du show. On l’appellera Custom Giftpio Robo. Il a le sourire. Plus underground que lui, il n’y a pas.
Du coup, bibi, ni une ni deux, je file dans la salle de Legend of Ocarino. Great !
Pendant ce temps, Mylo s’essaye à Rouleboule. Un jeu révolutionnaire, à reconnaissance cérébrale. Malheureusement, ça ne marche pas. Du coup ils ont prévu au cas où un micro pour faire avec la voix. Peine perdue, après des années passées à regarder la starac’, Mylo ne peut plus chanter correctement. En fait, sa voix est réglée en mode Obispo qui essaye d’imiter K’maro. Quand on est habitué, ça passe. Mais là, rien à faire.
Yarubefa, fan de mangasses qu’il lit dans son Limoge natal, au pied d’une rivière noire comme l’ébène, se redécouvre de passion pour le droit. Il accuse, tel Zola. Il a toujours été de droite. Il a manqué une belle carrière de juriste. Que Van Ruymbeck soit avec toi.
Mylo pose triomphalement devant son jeu coup de cœur depuis 3 ans, Tueur Sévène. Il avoue un regret, il aurait adoré voir Dead Phenix, bizarrement absent du show.
Yamcha se demande s’il va enfin pouvoir tourner Jeanne d’Arc 2, la séquelle tant attendue de son blockbuster.
Le match au sommet: Mylo à votre gauche contre votre serviteur, comme à la bonne époque. L’arme: des tapis de danse.
Evidement, je l’ai battu, mais il m’a collé une sacrée rouste au football. Que je lui ai remis au jeu de baseball. Yarubefa en est dégoutté, avec un 7-0 dans les gencives. En jeux vidéo, c’est chouette le baseball. En vrai, c’est chiant. On touche la balle une fois par match, parfois jamais, on court jamais. Du coup, on manque d’exercice sauf l’entraîneur qui stresse sur le banc de touche.
Super accueil , line up portable hors pair (la psonepé est à des kilomètres en retard). Pis Zelda qui fera oublier Sunshine Waker. Et des fondants au chocolat, Mylo vous en dira des nouvelles. On repart heureux, les yeux pleins d’étoiles. Comme des mômes, j’vous dis. Personnal shopping list: Super Mario DS, Mario Kart DS, et Zelda Twilight of Ocarina. Et le Mario Baseball. Je tue tout le monde au baseball. Le faux, pas le vrai.
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