LOL – Laughing Out Loud
Pour regarder le deuxième film français de l’année (dixit les entrées ciné hein, deuxième derrière Le Petit Nicolas), je me suis muni d’un jeune de 17 ans, mon neveu. Faut comprendre cet appel à l’aide. Mes précédentes tentatives de L.O.L (oui, je fais plusieurs essais, mais c’est pour toi, hein) se sont soldés par un échec, en général au moment où une fille dit un truc comme “c’est trop bien son dernier album, je l’ai récupéré sur son Myspace”. Time Dropping dans ta face ! Grâce à cette phrase déjà un peu ringarde, on fait comme pour la viande. L.O.L t’organise une traçabilité temporelle fiable. Il reste toujours dans le commentaire de lui même, comme ce titre qui prend le soin de préciser LAUGHING OUT LOUD©.
Car, c’est important, on a affaire à un film gé-né-ra-tio-nnel. La mère est joué par Sophie “Ultimate MILF” Marceau, ce qui est, pour rester dans le ton, un gros wink permanent à La Boum. Les mauvaises langues diront que c’est sans doute pas une bonne idée de prendre ce film pour référence, si infime soit elle. On devrait tous se faire vacciner contre la Boum, plus encore que pour la grippe. Sa fille vit sa crise d’adolescence en milieu qu’on qualifiera pudiquement de privilégié. “Quoi, maman, j’peux pas sortir ?! T’as lu mon journal intime ?! Si c’est comme ça, je vais vivre chez Papa.” Pas de chance non plus, elle rompt avec son copain dès la rentrée. Ah oui, les mecs, parlons en. Ils se ressemblent TOUS. Tous des fucking clones, des zombies pop rock. Parait que c’est ça, les ados, ça s’habille pareil, comme dans la vie en meute. Ok, mais les différencier, c’est du défi.
Chronique d’une année résumée en un film, L.O.L propose de vrais et gros moments de frisson. La shame, oui, celui qui te traverse le dos pour se loger quelque part dans la peau. Ce frisson de gène. Le moment ultime de non-cinéma est atteint par la séquence MSN. Du chat Kikou (L.O.L) sur grand écran, fallait oser. Du scénario au dialogue, on a rarement vu autant d’élément se rebeller sous nos yeux pour supplier de ne pas figurer dans le film. Pas de bol, on vous a grillé. Poubelle.
Print article | This entry was posted by Kamui on 16/12/2009 at 22:59, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed. |
about 13 years ago
Dommage.
En général j’suis une merde qui me paie tous les coffrets Collector possible. Je pensais que LOL en avait un joli. Heureusement que je me suis pas laissé avoir!
Déjà rien qu’au titre (et aux résumés), on sent qu’on va tomber sur c’te France génération kikoolol, celle à 2000 lieues des “Beaux Gosses”. Les beaux gosses sont des vrais moches, pauvres, coincés dans leur bled bidon, etc… Le pitch de départ de LOL: “Oh non! Je viens de me faire jeter. Mais je sens qu’en une heure trente, je vais trouver un copain, ça sera LE BON (car les précédents n’étaient pas face à la cam, forcément je l’ai vu venir!) et j’vais découvrir la sexualité. Ca plus je fume des pétards car on est jeunes on fume tous des pétards.” (Ca plus le lycée: “Les séquences scolaires ont été tournées au lycée Jean-Baptiste-Say, dans le 16ème arrondissement de Paris. (Wikipédia)”. Les seuls élèves de ce lycée que j’ai connu allaient en boite et payaient l’équivalent de mon loyer pour avoir une table pour une soirée. Paye ton coca de chez ED mec!)
Trop faux pour moi.
Mais quand on y repense, c’était aussi comme ça La Boum. On oublie presque qu’à l’époque y avait des bidonvilles. Mes souvenirs du film sont assez fumeux et j’ai pas fait assez d’études pour me rappeler à quoi ressemblait la France à l’époque mais bon… Aujourd’hui il nous apparaît comme LA comédie française adolescente culte de toute une génération blablablabla paye ta culture de merde mais putain c’était quand même une catégorie AISÉE de la population française de l’époque qu’on décrivait
(Et ça devient trop facile de toujours tout placer à Paris…)