Archive for September, 2010
Direct -Matin- Robotics Vol.14
Sep 30th
Après l’intro, cette fois on est parti pour les couv facepalm partie 1.
(Fillon le grand maître des arts martiaux que j’avais twitté ici d’ailleurs)
Mais je ne pouvais pas finir sans en placer une sur mon préféré, le roi des Auvergnats et sans doute le moins photogénique de tous…
Et puis la puissance du doigt :
Suite et fin demain, teaser : avec un ministre au cœur de l’actualité.
Direct -Matin- Robotics Vol.13
Sep 29th
En relisant ces kilo-tonnes de Direct Matin, je me suis rendu compte qu’il y a un bon paquet de couvertures “facepalm”. Ces petits moments de honte, ces accroches qui servent à rien, un bon gros paquet. Le concept est simple mais voici quand même une introduction à cette dernière ligne droite de la saga des couv’ de Direct Matin (et aussi parce que sinon, ça va faire trop long, hé, je pense à vos dents, les amis).
Et pour finir un tir groupé.
Bon. Par où commencer ? Chopin, il est mort. Le robot, quelqu’un l’a vu ? Marion Cotillard, elle a juste un micro-rôle dans Inception (où heureusement elle ne Marionise pas trop). Mais la bouse Alice au Pays des Merveilles, là, avec Johnny Depp qui cabotine, 2010 sera sans lui. Et le top, c’est évidemment Thierry Henri qui venait de marquer de la main. Vraiment, on ne pouvait pas être plus à côté de la plaque.
Allez, maintenant que les présentations sont faites, demain, on va passer aux dossiers. Avec de la politique dedans.
Be there.
Karigurashi no Arrietty
Sep 28th
Première surprise, le dernier Ghibli nous raconte l’histoire d’une jeune fille qui va apprendre que-grandir-et-puis-plus-généralement-la-vie-c’est-pas-si-facile. Ca va, pas trop choqué ? Passé cette surprise, on découvrira une œuvre malade, avec un Miyazaki qui s’est juste contenté d’écrire le script. En espérant qu’il garde des forces pour l’hypothétique Porco Rosso of The End.
Le trailer :
“Arrietty la Chapardeuse” est une adaptation de plus d’un roman occidental d’easy fantasy (pas lu, pas intéressé non plus) de la part du studio qui envisage sérieusement de mettre la clef sous la porte. Ghibli n’existerait alors plus que comme une machine à licences, dealant les droits de peluches et les futurs caméos dans Toy Story 4, 5 et 6. Pas une histoire de pognon, ça, ils en ont. Le vrai problème tient à une histoire de succession qui ne s’est pas faite. Personne pour reprendre la place du mentor alors du coup on colle à Arrietty un certain Hiromasa Yonebayashi de 37 ans qui nous fait déjà un film de vieux, lent, d’une nostalgie toute empruntée.
Ici il n’y a pas de mascotte rigolote, ils l’ont laissé à Ni no Kuni (le dernier vrai projet du studio?). A la place on a Arrietty, une jeune fille et sa famille nucléaire. Ils sont pas plus hauts que trois pommes et vivent dans les entrailles d’une maison de campagne japonaise, dans une baraque qu’ils ont bricolée un peu comme les Minipouss. Remember.
Dans le rôle d'”Eric le Grand”, Sho qui a malheureusement une maladie mais qui espère une opération prochaine. Une rencontre, un premier amour impossible. Mais une fille de 6 cm plus un garçon malade… Un indice sur ton écran, ce sera un huis clos minimaliste et l’action va se limiter à son strict minimum. En fait, non, il y a une scène d’action : quand Sho se lève avec la petite Arrietty sur son épaule. Après une heure et quelques. Wow, full achievement. Blague à part, c’est une scène absolument géniale, très à contre-courant des héros de la tradition Ghibli qui défient la pesanteur et l’endurance humaine. Mais c’est aussi la seule fuckn’ scène intéressante. Le reste du temps, on est dans l’exposition de la vie d’Arrietty et de sa famille, comment ils voyagent de meuble en meuble et qu’ils empruntent ça et là un morceau de sucre. C’est le propo simili-gauchiste de l’histoire : ils vivent en chapardant et en empruntant, sans jamais se faire voir par “les grands”.
Heureusement, il y a quelques petits bizarreries typiquement Miyazaquiennes que j’adore. Voici mes quelques observations. D’abord il y a le personnage d’un père solide, vaillant et brave, un mensch comme on en trouvait il y a longtemps chez Miya. A contrario, la mère est un véritable boulet : laide, moche, pleurnicharde, incapable, le fait qu’elle se fait capturer dans sa cuisine où elle passe sa journée résume bien ce qu’il y a à en penser. Et puis il y a un némesis savoureux, une vieille dame très proche du traditionnel Gargamel “Je vous aurai, mauuuuudits Schtroumpffffffffffs, gnéééééééééé”. Et puis une petite vieille en méchante, c’est pas vraiment dans l’air du temps de Tokyo qui cherche plutôt ses centenaires encore vivants. On n’atteint pas le bizarre au summum détenu par Ponyo qui rencontre une femme qui donne le sein à son gosse. A la place, on a Cécile Corbel en mode Joe Hisaishi celte. Des images song durant ton Ghibli, pas courant. Elles sont assez réussies et sans déconner, même sans paroles, c’est ce qui swingue le plus dans Arrietty. C’est couillu.
Un extrait : With you(あなたと共に)
Mais moralement, l’idée de trouver un héritier légitime à Miyazaki est un peu flippante. Voir une faction de copycats cuisiner à peu près la même sauce des années après sa mort, avec les mêmes jeunes filles découvrant la vie sur fond de paysages mélancoliques déjà vus, oauif. Dans Arrietty, Miya lui-même donne des instructions, clefs en main, comme aux derniers jours de Mitterrand. Arrietty, c’est un peu ça, de la ventriloquie, un exemple où la caricature de néo-nostalgie sent le film posthume avant l’heure. Please not.
Actarus
Sep 27th
X-Men : Xenofétichiste
Sep 25th
Dans la grosse pile de comics qui m’attend, il y avait ce truc :
J’en disais déjà le plus grand mal il n’y a pas si longtemps. Même après des années d’entrainement, il y a tellement de fétiches sur cette couv’ que je n’arrive pas à la regarder plus de 10 secondes. Et oui, Emma Frost est *horrible*
Ura Dans les dents 18
Sep 24th
Un dans les dents spécial aujourd’hui, celui du mec qui après avoir rejoint le Japon par bateau s’est retrouvé coincé dans une ville de province en attendant le train.
Donc combo internet-manga café, la solution tranquillou pour éviter de payer tes 10000 yens d’hôtel. Et puis il y a de la distraction, à savoir une biblio manga bien pointues. Un Dans les Dents un peu dans l’urgence, où qu’on voit mes paluches dans des clichés iPhonesques.
Dans les dents, consacrés aux mangas, ouais, du présentoir “actu” comme ils sont, en évitant de googler pour choper l’exactitude de ce qu’il s’y passe. Ça donne une idée de ce qui va peut-être sortir dans un-deux ans en France. La règle, c’est de ne prendre que les séries jeunes (moins de 10 volumes), histoire d’espérer comprendre quelque chose. Keep it roots mais bien sur, une règle que je vais transpercer très vite.
Let’s.
Rushiferu no Migite (la main droite de Lucifer, quoi)
Un volume 1 ! L’histoire d’un docteur revenu trauma d’un pays africain car il a été obligé de s’y battre et de tuer des gens. Il va devoir reprendre la salle d’Op comme d’autres reprennent le combat. Dessin oké, sujet médecine oké.
Kawaguchi Kaiji est plus connu pour ses manga “un peu” nationalistes comme Zipang, le genre où les mecs chialent en repensant à la grandeur du Japon. Boku ha Bittoruzu (Boku ha Beatles, hé) a de quoi changer un peu ses habitudes, avec l’histoire d’un groupe copycat des Beatles qui se téléporte dans le temps pour se retrouver dans les années 60. C’est euuuu… je crois que je suis un peu trop nostalgique de ses trucs militaro-militaire pour m’intéresser à un concept comme ça.
Je sais pas si c’est un spoiler (je n’ai jamais lu cette série) mais à un moment (attention le spoiler est là) débarque Mephistophelès en cosplay de Phileas Fogg. Riiiiien compris mais j’avais envie de dire “qui sont ces gens ?” De toute manière Saint Seiya est devenu si deep que… non mais regardez-moi ce toys :
Ouais, simplement parce que le mythique et viril chevalier du Lézard est apparu tout nu dans la flotte pour se laver une minute chrono que Bandai te fait la version à poil de sa figurine. Voilà à quel point Saint Seiya est devenu deep. Ceci dit, même pour du Saint Seiya et en commençant au vol 21 (une entorse à ma propre règle), je n’ai aucune idée sur la qualité de la série ce qui n’est pas le cas de…
J’avais juste entendu parler d’Angel Heart, la pseudo suite-qui-n’en-est-pas-une (ça sent le “je dis ça au cas où c’est pas populaire”). Mais le lire pour de vrai… c’est à dire que je savais même pas que ça existait encore. Le résumé nous présente un Ryo bien LoL “la queue raide” comme avant… mais comment dire, dans le volume, il n’y a pas un gramme d’humour, comme si Tsukasa Ojo ne savait pas sur quel pied danser. Le dessin est figé dans le temps avec de la laque et au formol, au choix, mais c’est tout ce qu’il y a à en tirer. As Bad as it can get.
Tiens dans la collection oldies, Kazuhiro Fujita (le mec de Ushio to Tora, remember) dessine un nouveau manga… C’est baroque, incomprehensible et il se passe des milliards de trucs sur une seule page. Pour les mecs qu’ont le pied marin.
T’es contre l’entrée de la Turquie dans la communauté européenne ? Shoukoku no Altaïr qui nous propose une version japanim’ de l’histoire du pays. Avec, j’en suis sûr, des ninjas, à un moment ou à un autre. La japanim’ a déjà fait des trucs assez cools dans le genre. Les plus âgés se souviennent sans doute d’Arslan Senki qui se passait déjà dans ce qui deviendra l’Iran, mais avec des magiciens etc. Les dessins d’Altaïr sont un peu marqués par l’air du temps, ce mélange un peu efféminé et très chargé que j’ai pu voir une heure plus tôt dans Lost Canvas. ooooké.
Des styles de combats uuuultra épurés, c’est l’autre tendance du moment, sans doute un dommage collatéral de Togashi et son HunterXHunter (pas lu, enfin j’en étais resté au tome 10… un jour je reprendrais). Là, c’est Hitokatana, un peu trop de blabla, pas assez dans les dents pour que j’y trouve mon compte.
Ah oui j’en ai presque oublié de parler de ça :
Avec, en guest, un personnage pas du tout pompé sur Bayonetta…
Pas du tout.
Alors quoi, que des mangas mouifs ? Vais-je me contenter du dernier Vagabond à l’aéroport (le 33, ce septembre) pour bien me persuader qu’il ne s’y passe vraiiiiment rien ? Ou bien juste prendre le dernier volume d’Evangelion (le 12, sorti à peine 3 (trois !) ans après le 11 ? C’est devenu si long que c’est devenu un gag. J’aimerai tellement que ça s’arrête avant le deuxième mandat présidentiel de Sarkozy… Genre pour marquer le coup. Et puis il y a toujours un volume de Salaryman Kintarô (cette année, le 4) qui me fournissait régulièrement des Dans les dents, à l’ancienne. Mais non, voilà les bonnes pièces.
Thermae Romae, il ne m’a pas sauté à la gueule. Une couv avec statue grecque avec serviette rouge posée sur l’épaule comme à l’université d’été du PS, pas grand chose pour se rassurer. En fait, il a reçu le grand prix du manga 2010 (gros panneau à l’entrée) ce qui t’assure la tête des gondoles pour les mois à venir. Le pitch rappellera les belles heures du Glaude et de la Denrée de la Soupe aux choux (et je te linke pas la Soupe aux Choux, y’a des choses qu’on est sensé savoir). Lucius, un architecte romain (quelques bons paquets d’années avant JC) se retrouve happé dans une faille spatiotemporelle alors qu’il prenait son bain peinard. Il se retrouve dans le-japon-terre-de-contraste d’aujourd’hui, incapable de communiquer. Thermae Romae part du principe classique de l’anachronisme temporel pour donner un comique de situation efficace (“LoL les chiottes japonais et leur jet dans les fesses”). Ce qui marche, c’est que c’est sérieux, vraiment premier degré, sans LOL inutile qui alourdirait un concept audacieux mais bancal. Marrant mais je te préviens, il ne contient pas de nudité frontale que ça. Même pas de coup de poing.
Mais le meilleur, le manga que j’ai acheté DIRECT MATIN après l’avoir lu, c’est AOI HONOO de Kazuhiko Shimamoto. Si tu remets pas son “La plume de feu” sorti en France,
alors peut-être que les nombreux fights sur Moero ! Justice Gakuen (Rival Schools) te rappelleront une de ses meilleures créations, Hayato Nekketsu.
Le prof qui éduquait ses élèves à coup de bambou, un système d’éducation que cette petite frappe de Luc Chatel n’a pas sélectionné et pourtant, elle a reçu le prix Satan petit cœur décerné à toutes les initiatives personnelles visant à améliorer notre société. J’évoquais son wilkipedia poétique dans ma wish list de Marvel vs Capcom 3, et impossible de ne pas s’en remettre une couche. “he seems to love corporal punishment as his main weapon is a kendo sword that he hits opponents with.” Totalement Airwolf. Et puis t’as jamais vu un mec avoir plus la classe en jogging.
Donc bon, “Aoi Honoo”, la flamme bleue, où tu sens que Shimamoto reste dans la thématique de la flamme, ne pouvant s’empêcher de dessiner des mecs qui s’enflamment littéralement pour n’importe quoi. Et là, c’est une autobiographie, Un How to be an Otaku enflammé, circa la fin des 70’s début 80’s. Le mec découvre Adachi, il pète un cable. Rumiko Takahashi le foudroie. Mazinger, je t’en parle pas, c’est la gaule. La moto, la SF, tout y passe. En plus, coup de bol, ses potes de classe, c’était Hideaki Anno et les autres gugusses qui ont fondé la Gainax. Moi en gars connus dans ma classe, j’ai eu Karine Costa. Ouais, c’est pas Jet Li, hé mais… “CE RêVE BLEU !” C’était un signe, en fait !
Fondamentalement, si tu n’aimes pas, c’est que tu n’as pas saisi la philosophie Airwolf. C’est vraiment génial, tellement que ça fera sans doute un four en cas de sortie française. Un signe d’élitisme ? Non, ce n’est pas l’otakisme à la sauce MK2, ici on est sérieux mais qui vient du plus profond de sa passion, celle qui te fait vibrer les cheveux dans le vent. Même toi, Alain Juppé.
L’étroitesse de ce Manga café n’y fera rien, j’en reparlerai plus longuement dans un article pour un canard spécialisé dans un futur proche.
Okay, je retourne mater le premier épisode de Koh Lanta Vietnam puis paf, un deuxième dans la face. Enfin ! Les comics arrivent bientôt, les aminches. Il y en a beeaaaauuucoup. Même bat-chaine, même bat-heure.
Com-Robot