Pas de surprise, Barking Dogs never bite est un film fantastique. Robotics ne parle généralement que des films vu en salle ou se contente des daubes visionnées au cours d’un trop long voyage en avion car je n’arrive pas à me résoudre à regarder un DVD. T’auras toujours un problème de téléphone qui sonne, de SMS qui fait digidong, A vrai dire, je ne possède que très peu de DVD par rapport à la masse de ciné que j’ingurgite par an (ça tourne autour de la centaine and counting) mais je me garde 2-3 classiques et une ou deux valeurs sûres mais sous blist, à voir un jour de joie ou de vague à l’âme. Et tout indiquait ce jour-là que je verrais Barking Dogs never bite, le tout premier film de mon réalisateur culte Bong Joon-ho.


« Aucun animal n’a été blessé ni maltraité sur le tournage », tu parles. Même sans souffrir pour les besoins du cinéma, les toutous prennent chers. Tout d’abord parce que le héros, un prof wanabee, typiquement ce genre de mec lambda comme seul le ciné coréen sait les inventer, harassé par les aboiements, finit par prendre en grippe tous les clebs de son voisinage et décide de les tuer. Ou de les enfermer là où personne ne les trouvera. Il se fera devancer dans l’échelle du cradingue par d’autres mecs qui font du ragout-toutou la nuit tombée, en cachette. En bonus, l’inévitable portée sociale avec justement une aide (sociale) qui veut donner un sens à sa vie en recueillant les avis de recherche des propriétaires de chiens disparus. C’est une jolie coréenne grimée en moche (Bae Doona, déjà elle, avant Airdoll ou The Host). Et puis il y a  ces plans incroyables sur l’architecture post-dictatoriale et une démarche artistique inimaginable pour une comédie noire… on pourrait continuer pendant des heures. A chaque fois, avec Bong, le même choc de l’ambition formelle, d’un amour des classiques et de la volonté de faire un cinéma populaire qui ne se moque pas du monde. En boxe on parlerait de catégorie. Dans la sienne, Barking Dogs met K.O debout tout ce qui s’est fait depuis une décennie.