Posts tagged Audrey Totou
Hors de prix
Dec 19th
On pensait avoir tout vu en comédie foireuse en 2006. L’année des Bronzés 3, la Doublure, Fauteuil d’orchestre, souvenez vous… Il fallait que Hors de Prix cloue le cercueil. Petite précision : Le fan d’Audrey Tatou sera ravi. Enfin femme, elle change au moins 15 fois de robes, toutes les plus aguicheuses et somptueuses les unes comme les autres. A ce niveau-là, c’est « In The Mood For Love in Nice », on fabrique un objet à fantasmes que les amateurs pourront se mater en DVD et se faire des captures pour fonds d’écran. Passons au reste : le film.
Gad Elmaleh, après avoir joué le voiturier simplet et stupide dans un grand restaurant (La Doublure), revient en force dans un rôle de… euu barman simplet et stupide dans un hôtel de luxe. Le rôle ne change pas d’un pouce, son travail visiblement avilit son cerveau. Il fait la rencontre de Tautou, allumeuse poule de luxe qui se tape des vieux pour profiter de leurs largesses (tout est dans la suggestion, hein). Ils s’envoient en l’air, puis se revoient un an plus tard. Cette fois, il est prêt à tout plaquer pour elle et, nigaud comme il est, ne voit pas que la fille n’en a que pour l’oseille. Lui n’a rien, donc pouf, l’éconduit. On rejoint là le message de la Doublure : le ressort comique tient au fait que la femme, dans son pack d’origine, est vénale, attiré uniquement par le bling bling. C’est ça, le modèle standard de la comédie française. Bien entendu, la morale est sauve : lui va devenir gigolo. Ca devient la compétition à la putasserie, lequel arrivera avec le truc le plus cher. Mais évidemment, l’homme a plus de principe, se rendant compte quasiment aussitôt de la tartufferie de la situation, contrairement à la femme qui a besoin d’un gentil Gad Elmaleh pour se rendre compte que l’amûr, c’est plus fort que tout. Une vanne : à un moment, Gad, néo-gigolo, est assis comme client au restaurant. Un gars de la table voisine claque des doigts. « Garçon ! ». Gad se lève aussitôt, comme un chien bien élevé, machinalement. Voyez-vous, il est si bête, il ne fait pas la différence entre le travail et le reste de la vie. Il est conditionné. On riait dans la salle. Et bah désolé, mais no way. Hors de prix glace le sang.
Da Vinci Code
Jun 23rd
Déçu. Je suis déçu. Vraiment. J’espérais vraiment que l’espèce de tornade de ventes d’un polar mystico-bullshitique soit un bon gros nanar. Mais il n’a pas la flamme du mec qui croit en ce qu’il fait (Ron Howard, fidèle à lui-même, qui réalise son film avec un bouquin de type « la réalisation pour les nuls »). Attention, je ne parle pas de l’idée même de jouer avec la religion qui est en fait plutôt divertissant en soit. Y’a même pas lieu à crier à l’arnaque tant qu’on ne croit pas à ces foutaises, sinon les Chevaliers du Zodiaque deviendraient la plus grosse escroquerie du XXeme siècle, loin devant les Mystérieuses Cités d’Or. C’est réalisé à la truelle, c’est joué n’importe comment (la palme revient à Gandalf / Magneto qui nous ferait presque croire à la fin qu’il a des éclairs qui lui sortent des mains). Jean Reno est admirable de faiblesse, Audrey Totou fait visiblement ce qu’elle peut. Mais l’histoire, bon dieu, c’est juste ennuyeux. Y’a un ventre mou phénoménal dans le film, où l’on rêve que ça s’arrête. Jezus, tenir plus de deux heures avec une espèce de cluedo avec le regard lunaire de Tom Hanks qui joue comme dans une comédie des Frères Cohen. Entre les courses poursuites en Twingo, le moine ninja envoyé par l’opus dei (rires) pour tuer les descendants des chevaliers protégeant le graal (qui compte parmi leurs membres éminents Leonard de Vinci, Newton et Mitterrand), on se retrouve avec un rire refoulé, pas vraiment le même qu’avec gorge déployée et mâchoire endolorie. Pas suffisament naze pour être plaisant, et pourtant, dieu que c’est stupide par moment. Déception.
Com-Robot