Posts tagged Japon

Des jeux vidéo, à l’ancienne
Apr 23rd
Hey du jeu vidéo ?
Bloodborne le test.
Bon dieu, que j’aime ce jeu.
Et ho, j’ai participé à ce podcast.
Outrage
Dec 3rd
A Kitano flick. Enfin ! J’utilise souvent la catégorie “ils font des films alors qu’ils ont été au summum” pour définir les films “post-chef d’œuvre”. Mais en fait, je l’ai crée en pensant très fort à Kitano (et un peu à Miyazaki). Après le paroxysme, il y a tellement de réa qui continuent à filmer nawak pour se rappeler qu’ils le peuvent, mais cela n’a jamais été aussi vrai que pour Kitano. Dans les 90’s, ce mec avait été littéralement frappé par la grâce. Pendant quelques années, il a été en ascension exponentielle, progressant à chaque fois comme l’on taille sa propre statue stalinienne de son mythe dans la roche, pour aboutir à son chef d’œuvre. (Hanabi, hein, qu’il n’y ait aucun doute là dessus). Pendant un temps donné de l’histoire du monde, il a été comme Wolverine, le meilleur dans ce qu’il fait.
J’aime la violence au cinéma. Pas toutes. Ma violence préférée, depuis 10 ans, c’est la Corée qui en est devenu le trend-setter comme on dit chez les pubards. J’aime celle de Bong Joon-ho, sa violence ordinaire qui éclate si soudainement. Intrigué, j’ai même été en Corée pour voir d’où ça venait, pour voir si des mecs n’allaient pas faire des coups de pied sautés pieds joints pour des histoires de parcmètres. Pas vu. 10 ans, c’est le temps qui a passé sans que Kitano ne nous donne ce qu’on aime le plus chez lui, cette violence si prévisible, si brute de décoffrage, si “patate”. Outrage marque un retour aux sources et quand le personnage de Beat Takeshi te dit de sortir la langue, don’t.
Outrage est génial car il ne balance aucun cliché pénible tout en restant un film de genre. Scénario anecdotique (chacun cherche son chat chez les yakuza, un premier outrage fait boule de neige et chacun y va de son règlement de compte, de ses excuses, de son petit assassinat). Mais le plus intéressant (et ça fait très longtemps qu’on n’a pas vu ça chez Kitano), c’est un sens de l’espace, des profondeurs de champ fantastiques sur des côtes nippones avec la mélancolie d’un bidonville. Faut les voir, ces plages en étendues grises et vides qu’on ne voit jamais, ces petits quartiers semi-intéressants dont on devine la seule gaité, un combini ouvert jusqu’à 22h. Pendant ces 10 ans à filmer son nombril, Kitano avait surement un lecteur de DVD avec quelques films coréens, c’est certain. Ça l’a inspiré. L’autre truc génial, chez Kitano, c’est l’acting top notch, surtout quand on le compare à l’habituel Japan actor’s studio. En plus de Kitano (qui joue comme d’hab) il y a une crapule absolument maléfique qui a la gueule de Shigeru Miyamoto en plus jeune, un régal.
Sur fond d’humour désespérément noir (avec des exécutions d’un sadisme inouï à reproduire en soirée), on apprend que trancher son doigt est désormais ringard chez les yak. En 2010, Kitano a téléchargé la dernière mise à jour de son système pour redevenir le meilleur des peintres des yakuza. Sans déconner, Ryû ga Gotoku à côté, c’est les bisounours en Armani. Quelque part à filmer des petits offices ringards, ses villas tristouilles de yakuza embourgeoisés, Kitano, sans même envisager d’affronter sa propre légende, s’accepte à nouveau. Ca m’a fait vraiment plaisir de le revoir à ce niveau. Mais peut-être que je ne suis qu’un fan-boy du siècle dernier.
Escalicans
Sep 26th
Vu la semaine dernière: Dans la série “robots du quotidien”, celui-là est assez fascinant. Ses chenilles se mettent en action dans les escaliers pour monter sans effort les marches, le tout sur fond de bruit de moteur. Génial !^^
Blood & Bones
Sep 13th
Dans la collection film glauque, Blood & Bones aurait décroché la pole position s’il ne sombrait pas dans un déluge affreux de violence. Tout repose en fait sur les épaules d’un acteur ô combien charismatique, Takeshi Kitano, dans le rôle d’un coréen qui part vivre au Japon il y a une bonne soixantaine d’année. Et pendant tout le film, il se donnera toutes les peines du monde à se montrer odieux. Dès sa première scène, il viole sa femme. Ce n’est que le début car pas mal d’autres suivront. Ils les tabassent aussi. Ses gosses aussi. Et puis d’autres gens. Il est ignoble avec ses employés aussi. La totale de la panoplie de raclure de bidet. Les bastons sont incroyablement violentes, pas dans le sens Ong Bakien du terme mais simplement parce que les coups sont portés, sans retenue. Assez inouï dans le genre. Ca n’a pas l’air d’être du cinéma tellement c’est réalisé cash et plein cadre. C’est justement là que ça cloche. La puissance de l’évocation, ne serait-ce que pour les viols, est bien plus puissantes que ces scènes affreuses répétés à chaque fois, façon Irréversible. Blood & Bones est un peu un Frères (ou plutôt le père) Karmasov sans but, sans réel propos si ce n’est sa violence caricaturale assommante, la saga d’un mec haïssable dont la vie traverse une des période politiquement les plus troubles de l’histoire du Japon.
(le layout de l’illustration (A4) m’est venue dans le metro, puis l’idée d’appliquer les couleurs directement dessus, sans changer, a fait son chemin entre deux stations)
Com-Robot