Avec la discipline “un film un crobard”, le ratio de critiques est tombé. Et du coup, avec 2006, il sera de plus en plus difficile de se souvenir de quoique ce soit… Donc gribouillis special blast, et quelques autres trucs que j’ai retrouvé au passage dans les jours à venir. End of the year extravanganza :

Match Point Toute la presse s’est extasié devant ce Woody Allen “très bon cru, qui s’est ressourcé” et tout. Pour ma part je serais plus réservé, partant d’une base comparative solide, ayant au moins vu ses 15 derniers. Le début est vraiment pas mal, avec une Scarlet Johansson au top de la sensualité, répondant aux critères des 3 B (Bouche entrouverte, Œil Béat, cuisses Béantes) qui parait-il ferait craquer n’importe quel homme. Alors déjà que Woody Allen rend les femmes encore plus belles qu’elles ne sont, là c’est jackpot ! Par contre, les dialogues manquent de catchline, d’esprit et de charme qu’on connaît au juif new-yorkais. Mais voilà, le couple fonctionne, le mec s’en sort vraiment pas mal, c’est crédible, malgré une histoire des plus bateaux. Mais vers le milieu du film, Scarlett est relégué en rôle de chieuse, on ne la voit que dans des scènes au téléphone, pour finalement se faire balayer scénaristiquement avant la fin. Là, le spectateur normal se dit “remboursez, y’a pas eu de nudité!”. Finalement, la fin, bien amusante, sauve ce film qui est loin d’être le meilleur (phrase cliché) mais qui au moins a le bon goût de nous changer des vannes passéistes d’Allen (les histoires de contraceptions féminine d’il y a 30 ans par exemple… ce genre de truc qui parle plus des masses).

Les Chevaliers du Ciel Bon voilà, j’aime les avions, j’aime le soleil sur le tarmac, les dialogues “Fox 2 ! Fox 2″, les clichés et les belles filles qui vont avec. A ce niveau de sponsoring (armée française, Sagem etc), on se tait et on admire. (Même si bon, je suis pas fan des Mirages…) Et je n’ai aucune affection pour l’œuvre originale ni pour l’adapt TV qui sont totalement passés à la trappe… On se demande pourquoi racheter les droits d’ailleurs. Absolument inintéressant pour tout être normal. Ah et rassurez-vous, il y a suffisamment de trous scénaristiques pour y faire entrer un deuxième et un troisième film.

Shaun Of The Dead Parait-il culte. Le début non conventionnel est assez rigolo. Puis d’un coup on retombe dans un film de zombie, qui plus est pas super bon, vers le dernier tiers. Suivant.

Le Jacky Chan 2005 (New Police Story) Il y a des trucs qui ne trompent pas avec un film de Jacky Chan. Tout d’abord le héros s’appelle Jacky. Ensuite, le titre passe au second plan, ce qui m’a obligé de faire l’effort surhumain de me souvenir de celui-là au moment de l’achat du billet: New Police Story. Et pour marquer le changement, notre cabri chinois n’y porte pas le doux nom de Jacky, mais Chan. Du coup, on se dit “Attention on va voir ce qu’on va voir”. Et c’est sur, le début est très dark. Même très très sadique, cruel et violent. J.C se laisse même aller à des tours d’acting (il est déprimé, il boit). S’il n’y avait tous ses assassinats absolument gratuits, on se dirait qu’on ne pourrait pas tomber plus loin quand on voit notre grand guignol se vomir dessus dès la première scène. Et en fait, vers la moitié du film, on retombe dans un Jacky Chan conventionnel, gags, poursuites et cascades un peu folles. Bref, la première moitié bien qu’ambitieuse tombe un peu à plat, et le plat de résistance est calibré comme il faut, il n’affiche pas ses 50 ans au compteur kungfuiste. Moralité, le Kung-fu ça conserve. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

The Island Le boom boom film de Bay… (Dire qu’il va faire Transformers). Alors on tient un premier tier de film sur le clonage, vraiment très bon, très calme, très posé, et du coup très angoissant. Puis ensuite les clones se cassent de leur labo (je résume l’histoire, j’ai sommeil). Et là, paf, Michael Bay reprend ses vieilles habitudes, à savoir foutre des explosions partout, assourdissantes. Ca en est caricatural, les héros ne peuvent plus faire un créneau sans déclencher une explosion. On en rit au bout d’un moment. Steve Buscemi assure encore et justifie son chèque, Scarlett est belle même en poupée bimbo de films d’action. A voir aussi Djimon Hounsou qui arrive à faire passer la super phrase “I was a trainer at the French Jéi Aï Jéi éN” et qui encore une fois imprime la péloche de fort belle manière. Pas si mal finalement… Ah une dernière chose, le mecha design des motos qu’on y voit est super. J’en veux une.

Brothers Grimm Je suis fan du Munchausen de Gilliam. Il avait réussi à capter parfaitement le delirium de cette fable que j’adorais enfant, en y ajoutant sa propre vision, sans doute bien mieux que ne l’aurait fait Tim Burton. Mais là, on est dans un bon film de commande, ça se voit. Matt Damon ! Pourquoi ferait-il un film avec lui ? La théorie, ça serait que tout lui a été livré en pack, à prendre ou à laisser. Du coup, on a un film qui ressemble ni à du Gilliam, ni à Hollywood, le cul entre deux chaises. Il ne va pas assez loin dans le délire, du coup, on s’emmerde un peu avec ces deux gus pas très drôles. Le général français est savoureux.

Zorro2 Règle d’or des suites, le héros se tape un sidekick, ici ça sera la femme de Zorro, Zeta Jones qui s’y colle (non, elle ne va pas foutre un masque^^!) L’histoire est indigente prétexte à un Zorro qui fait péter les saltos et les papillons comme un chinois entraîné depuis l’age de 6 ans. Totalement inoffensif et limite pas déplaisant grâce à quelques catchlines bien trouvées.