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Paul Vs Battle Los Angeles
Apr 7th
On mise tout, au maximum, jusqu’au bout. Paul contre Battle : Los Angeles. Dans un de ces deux films, il y a une scène d’ejac fac’ d’alien. Et ce n’est pas dans celui que tu crois.
Allez, spoiler, ce n’est pas dans Paul, pourtant chargé niveau gaudriole. Commençant et s’achevant en otaku-pride lors du ComicCon, Paul met en scène deux geeks bien clichéayyyy, incarné par le duo de duo Hot Fuzz et de Shaun of The Dead. Jamais dans la finesse, toujours dans la même direction : un des running gags c’est que l’un d’eux est attiré sexuellement par les filles déguisées en ewok. Oui, hein. Ils vont apprendre à devenir de vrais hommes en faisant la rencontre de Paul, alias la voix de Seth Rogen dans un corps d’aliens (il n’y a pas de sous-texte sexuel dans cette phrase).
Seth est partout. La greffe humour-juif Apatow-ish avait bien pris sur du Kung Fu avec Green Hornet alors pourquoi ne pas continuer. Il a tellement la baraka en ce moment qu’il pourrait jouer n’importe quoi. Putain, c’est lui qu’il fallait dans Halal Police d’état (J’ai survécu pour en témoigner. Nul, pourquoi se poser la question ?)
Petit et malingre, Paul est le roi de l’humour à froid, dragueur, il fume de la beuh, un mélange de tous les rôles de Rogen en un seul avatar, le truc qu’aucun être humain n’aurait pu assumer tant le résultat serait indigeste.
Et pourtant ça passe. Sans doute parce que Rogen se la joue easy, sans forcer. Il n’insiste pas. Et ça fonctionne. Du coup les deux geeks passent au deuxième plan (surtout le gros qui ne décolle pas de ces quelques gimmicks nerds lolilol) pour laisser la place à des personnages secondaires intéressant comme la mormon devenue une folle du cul, son père fou de Dieu et l’agent du FBI invulnérable.
C’est brouillon, pas parfait, mais un divertissement qui vaut bien son
L’autre film, celui de l’ejac fac donc. C’est Battle L.A. En français, WORLD INVASION : BATTLE LOS ANGELES. Sans déconner. Et comme disait mon compagnon de ciné ce soir-là (et acerbe critique pasolinien à ses heures), “quand les vannes te viennent en plein film, c’est mauvais signe”.
Et purée, qu’est-ce qu’elles viennent vite. Dès la première apparition de Aaron Eckard, estampillé “trop vieux pour ces conneries” dès les premières minutes du film. Il tremble après 100 m de footing. La migraine ? En fait, si Aaron tremble dès le début, ce n’est pas Alzheimer, c’est cette putain de shaky-cam qui fait des siennes même pour filmer un connard qui noue un lacet. Qui regarde le film tel l’oeil de Caïn. Shaky-cam sera ton compagnon pendant deux longues heures. Quand Aaron Eckard va signer son papier de mise à la retraite, normalement, tu as déjà rendu ton pop-corn. On n’ose imaginer l’invitation à la gerbe qu’aurait été le combo shaky-cam de merde + lunettes 3D. Te moque pas, j’entends arriver Transformers 3.
Ah j’oubliais.
Et la goddamn invasion alors? Pourquoi demander, tu l’as vu 126 fois ce film, en mieux, avec Will Smith qui fait des vannes ou avec Jack Nickolson qui cabotine. Un parallèle qui en dit long sur les temps qui ne changent pas : Independence Day avait son Harry Connick Jr, crooner diabolo-menthe estampillé “goûts de maman”, l’équivalent riquain de Danny Brillant. Battle : Los Angeles propose donc son Ne-Yo, chanteur R’n B qui travaille son charisme devant sa glace.
Les aliens, pour le peu qu’on en voit, sont vilains. Vilains comme moches. Et leur armement semble avoir été assemblé un peu au hasard avec quelques boites de Lego Technics. On sent vraiment que le Battle L.A se contrefout des envahisseurs, l’important c’est les G.I, Call Of Duty: Modern Alienfare et cette putain de shaky… beuuuh
Pendant ce temps, les gentils G.I. vont mourir héroïquement les uns après les autres, surtout ceux qui, comme le veut la règle, devaient se marier juste avant l’invasion. Conseil beauté d’ailleurs, ne te marie pas pendant une invasion extraterrestre. Heureusement, tous les enfants survivent, le chien aussi et gentil Aaron va trouver le point faible des aliens, un protip qui sera envoyé par SMS ou MMS à tous les QG du monde. Coz, les marines américains, c’est les plus fort. Tu le sais, puisque j’te dis que tu as déjà vu ce film…
Does this sound fun? Même pas, jusqu’à un de ses micro-évènements qui viennent te sauver un film. Devine qui va littéralement se faire parachuter dans le scénario? Michelle Rodriguez ! Miss G.I.Jane badass, vétéran de tous les films à couilles, d’Avatar, Fast Furious, Avatar, Machete, que si tu la fais chier, tu te prends une ranger dans la mâchoire. Sans rire, elle a tenu plus de fusil de combat dans ses films que de télécommande de télé. En tout cas, le réa n’est pas dupe en faisant gicler un alien sur son visage (sidenote : je veux bien un gif animé de cette séquence, à insérer ici). Alien bukkake ! Elle doit sans doute en avoir marre. A ce moment précis, tu sens l’exaspération dans sa mâchoire serrée : Michelle Rodriguez en a raz-le-bol, elle voudrait être Seth Rogen.
Snap movie reviews
Dec 26th
Avec la discipline “un film un crobard”, le ratio de critiques est tombé. Et du coup, avec 2006, il sera de plus en plus difficile de se souvenir de quoique ce soit… Donc gribouillis special blast, et quelques autres trucs que j’ai retrouvé au passage dans les jours à venir. End of the year extravanganza :
Match Point Toute la presse s’est extasié devant ce Woody Allen “très bon cru, qui s’est ressourcé” et tout. Pour ma part je serais plus réservé, partant d’une base comparative solide, ayant au moins vu ses 15 derniers. Le début est vraiment pas mal, avec une Scarlet Johansson au top de la sensualité, répondant aux critères des 3 B (Bouche entrouverte, Œil Béat, cuisses Béantes) qui parait-il ferait craquer n’importe quel homme. Alors déjà que Woody Allen rend les femmes encore plus belles qu’elles ne sont, là c’est jackpot ! Par contre, les dialogues manquent de catchline, d’esprit et de charme qu’on connaît au juif new-yorkais. Mais voilà, le couple fonctionne, le mec s’en sort vraiment pas mal, c’est crédible, malgré une histoire des plus bateaux. Mais vers le milieu du film, Scarlett est relégué en rôle de chieuse, on ne la voit que dans des scènes au téléphone, pour finalement se faire balayer scénaristiquement avant la fin. Là, le spectateur normal se dit “remboursez, y’a pas eu de nudité!”. Finalement, la fin, bien amusante, sauve ce film qui est loin d’être le meilleur (phrase cliché) mais qui au moins a le bon goût de nous changer des vannes passéistes d’Allen (les histoires de contraceptions féminine d’il y a 30 ans par exemple… ce genre de truc qui parle plus des masses).
Les Chevaliers du Ciel Bon voilà, j’aime les avions, j’aime le soleil sur le tarmac, les dialogues “Fox 2 ! Fox 2″, les clichés et les belles filles qui vont avec. A ce niveau de sponsoring (armée française, Sagem etc), on se tait et on admire. (Même si bon, je suis pas fan des Mirages…) Et je n’ai aucune affection pour l’œuvre originale ni pour l’adapt TV qui sont totalement passés à la trappe… On se demande pourquoi racheter les droits d’ailleurs. Absolument inintéressant pour tout être normal. Ah et rassurez-vous, il y a suffisamment de trous scénaristiques pour y faire entrer un deuxième et un troisième film.
Shaun Of The Dead Parait-il culte. Le début non conventionnel est assez rigolo. Puis d’un coup on retombe dans un film de zombie, qui plus est pas super bon, vers le dernier tiers. Suivant.
Le Jacky Chan 2005 (New Police Story) Il y a des trucs qui ne trompent pas avec un film de Jacky Chan. Tout d’abord le héros s’appelle Jacky. Ensuite, le titre passe au second plan, ce qui m’a obligé de faire l’effort surhumain de me souvenir de celui-là au moment de l’achat du billet: New Police Story. Et pour marquer le changement, notre cabri chinois n’y porte pas le doux nom de Jacky, mais Chan. Du coup, on se dit “Attention on va voir ce qu’on va voir”. Et c’est sur, le début est très dark. Même très très sadique, cruel et violent. J.C se laisse même aller à des tours d’acting (il est déprimé, il boit). S’il n’y avait tous ses assassinats absolument gratuits, on se dirait qu’on ne pourrait pas tomber plus loin quand on voit notre grand guignol se vomir dessus dès la première scène. Et en fait, vers la moitié du film, on retombe dans un Jacky Chan conventionnel, gags, poursuites et cascades un peu folles. Bref, la première moitié bien qu’ambitieuse tombe un peu à plat, et le plat de résistance est calibré comme il faut, il n’affiche pas ses 50 ans au compteur kungfuiste. Moralité, le Kung-fu ça conserve. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
The Island Le boom boom film de Bay… (Dire qu’il va faire Transformers). Alors on tient un premier tier de film sur le clonage, vraiment très bon, très calme, très posé, et du coup très angoissant. Puis ensuite les clones se cassent de leur labo (je résume l’histoire, j’ai sommeil). Et là, paf, Michael Bay reprend ses vieilles habitudes, à savoir foutre des explosions partout, assourdissantes. Ca en est caricatural, les héros ne peuvent plus faire un créneau sans déclencher une explosion. On en rit au bout d’un moment. Steve Buscemi assure encore et justifie son chèque, Scarlett est belle même en poupée bimbo de films d’action. A voir aussi Djimon Hounsou qui arrive à faire passer la super phrase “I was a trainer at the French Jéi Aï Jéi éN” et qui encore une fois imprime la péloche de fort belle manière. Pas si mal finalement… Ah une dernière chose, le mecha design des motos qu’on y voit est super. J’en veux une.
Brothers Grimm Je suis fan du Munchausen de Gilliam. Il avait réussi à capter parfaitement le delirium de cette fable que j’adorais enfant, en y ajoutant sa propre vision, sans doute bien mieux que ne l’aurait fait Tim Burton. Mais là, on est dans un bon film de commande, ça se voit. Matt Damon ! Pourquoi ferait-il un film avec lui ? La théorie, ça serait que tout lui a été livré en pack, à prendre ou à laisser. Du coup, on a un film qui ressemble ni à du Gilliam, ni à Hollywood, le cul entre deux chaises. Il ne va pas assez loin dans le délire, du coup, on s’emmerde un peu avec ces deux gus pas très drôles. Le général français est savoureux.
Zorro2 Règle d’or des suites, le héros se tape un sidekick, ici ça sera la femme de Zorro, Zeta Jones qui s’y colle (non, elle ne va pas foutre un masque^^!) L’histoire est indigente prétexte à un Zorro qui fait péter les saltos et les papillons comme un chinois entraîné depuis l’age de 6 ans. Totalement inoffensif et limite pas déplaisant grâce à quelques catchlines bien trouvées.
Com-Robot