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2010, l’année Nicolas Cage
Sep 3rd
C’est bien de sentir qu’un acteur prend des risques. On a déjà vu Richard “balle dans la bouche” Gere se faire uriner dessus par un putois dans Hatchi. Mais cette année, en vrai, c’est celle de Nicolas Cage qui mouille sa chemise pour de bon. Tu as aimé son regard perdu dans Ghost Rider ? Ou peut-être aimes-tu son rire dégénéré dans Kick Ass au point de t’en faire une sonnerie de téléphone ? Ou plus simplement as-tu survécu à Bangkok Dangerous ? Pour toi, Nick donne tout ce qu’il a dans le bide.
On oublie souvent que Nick Cage a été pressenti pour jouer Superman pour le projet (heureusement avorté) de Tim Burton. Par chance, il existe encore des images des tests en costume.
Ow Tim. Tim. Tim.
Quoiqu’il en soit, dans Bad Lieutenant, Nicolas Cage joue le rôle de sa vie. A un moment, il interprète un détecteur de métaux. Faut le voir raconter sa vie en faisant “blip blip blip” comme le radar de Bulma. Bad Lieutenant, vrai-faux remake a tout de l’ovni. Vrai bad trip quand on voit soudainement des scènes via les yeux d’un lézard, Cage y baise une pute en fumant du crack devant son client en état d’arrestation sur un parking. Et puis qui va retrouver son officielle, une pute jouée par Eva Mendès. Bad, very bad lieutenant qui donne l’impression d’être filmé par un Lynch reparti dans les années 80 mais juste après les inondations de la Nouvelle Orléans. Ca n’a pas de sens ? C’est sans doute ça, l’idée du film. Cadeau, cette tagline de ouf : The only criminal he can’t catch is himself. Personne ne peut arrêter Nick Cage, t’entends ?!
Mais en fait c’est l’Apprenti Sorcier, un film Disney de l’été, qui lui offre enfin le VRAI rôle de sa vie : à un moment, Nick Cage joue un mec qui porte un chapeau. Posé là, sur ses cheveux d’une virilité toute Moundiresque. Et ça, ÇA, c’est probablement la plus belle image de cinéma que tu pourras voir cette année. Que l’apprenti sorcier soit un bon film ou pas, à la rigueur, on s’en fiche. Le pitch est assez nul. Dave (Jay Baruchel, vaguement vu dans les Apatow) va découvrir qu’il est le “Premier Merlinier” (ow le nom de la honte, pourquoi pas ), l’élu qui va devoir affronter le mal sous la houlette de son mentor Cage qui porte des chaussures pointues, une autre démonstration de ses capacités à se fondre dans ses personnages.
Depuis l’explosion du teen super-héros / magicien à Hollywood, ce genre nous arrive tous les trois mois. Si c”est pas Avatar The Air Bender, ça sera Percy Jackson. Les super-teens movies, c’est comme la poussière dans un grenier, on en trouve partout. Et c’est la même chose : découverte, apprentissage puis rejet pour finir par l’acceptation de son rang. Normalement, le héros comprend sa place dans le monde. Mais rien à foutre, l’enjeu ici, c’est de voir complètement vampirisé par Balthazar Cage en roue libre comme il faut, zombifiant aussi ses autres partenaires adultes (Molina et Monica Belluci). Il y reprend même pendant quelques secondes sa prestation de Bad Lieutenant. A la fin, c’est lui le plus fort. C’est ton année, mec.
Charlie & The Chocolate Factory
Jul 23rd
Après son triste Planet of Apes, Burton revient avec ce qu’il est courant de dire: “un sujet taillé sur mesure pour lui”, Charlie & the chocolate factory. le kids’ book ultime de Roald Dahl, qu’on a tous rangé depuis longtemps sur l’étagère des bouquins pour mioches au côté de Tom Sawyer, et des Blyton, Tolkien et de, parait-il, Harry Potter. Bon, j’ai du lire ça quand j’avais 9 ans et en anglais. Et puis à cet âge là, ma came c’était Dumas. Du coup, Willy Wonka m’est passé un peu à côté. Mais dans mes souvenirs, Wonka était malicieux, déluré, mais pas psychotique comme le joue (pas mal) Depp. Burton lui colle donc une origine avec son père le Lord Sith Christopher Lee pour le rendre un peu plus “pingouin” comme dans son deuxième film de Batman. Pourquoi faut-il toujours qu’il farfouille dans les origines de ses personnages pour leur rajouter des parents dégueux, ça je ne sais pas. Avec son Neverland, il est vraiment Michael Jacksonisé. Ah oui, Danny Elfmann est toute voile dehors, en plein délire musical, le super point fort du film. Bref, Charlie & la Chocolaterie est le film parfait pour les ch’tiots, remplaçant habillement les Harry Potter ou les Lord of the Rings pour le petit neveu. Ni plus, ni moins.
(Crobar: Aujourd’hui, un essai à l’encre de chine que je n’ai plus touché depuis un paquet de temps. La plume était un peu vieille, faudrait que je pense à la changer. )
Com-Robot