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Nicolas Cage 2012
Feb 22nd
Non, Nicolas Cage ne se présente pas pour les présidentielles et c’est bien dommage, car je voterais bien plus volontiers pour lui que pour François Hollande. Une question de classe. Mais Kamui Robotics se doit, comme chaque année, faire le point sur ses prestations, telle une vigie du sur-jeu.
Nick Cage a atteint une espèce de plénitude folle depuis quelques années. Après une saison 2010 puis 2011 complètement maboule, on le sent presque apaisé en mari vengeur ou encore en rider fantôme. Celui que sa cousine Sofia (remember l’horreur de somewhere) veut faire jouer à tout prix a atteint sa vitesse de croisière.
Dans Seeking Justice, il joue un prof de littérature (…) qui va conclure un pacte (“le pacte”, titre vf) avec une organisation secrète qui va lui retrouver et assassiner le violeur de sa femme. Évidemment, ça tourne mal. Il va se retrouver victime, pourchassé. Puis le chasseur devient chassé. L’occasion idéale pour que Nicolas Cage se laisse aller, à ce qu’il loose son shit. Mais même pas. Frustration ! Comme un film de kungfu sans coup de pied, Nick se la joue minimum syndical.
Seeking Justice est un film trop sage. La baston la plus impressionnante, c’est quand un irlandais un peu gauche lui balance un vélo à la gueule et finit par tomber tout seul dans sa mort. On en est là. Faux film de conspiration aux dialogues tartiflettes, les méchants se démasquent au fur et à mesure en glissant le nom de code de reconnaissance nigaud mais on ne regarde déjà plus, Cage a décidé de nous endormir.
Peut-être essaye-t-il de briser nos rêves ?
Peut-être n’est-il finalement pas le vampire que l’on a tant rêvé ?
Il nous reste un espoir. Dans Ghost Rider: Spirit of Vengeance (2), il est un peu aidé. Taylor et Neverldine, les deux loustics de la série des Crank (Hyper Tension) ont décidé de simili-rebooter le premier film nul. Pas d’origine à se retaper, on passe directement à l’action, à savoir l’histoire lambda d’un gamin dont on découvre que la mère roumano-gitane a couché avec le diable (rien que ça). Ce qui fait de lui le futur avatar de son propre père qui va devoir prendre possession de son corps. Parce qu’il en a besoin.
Ce n’est pas vraiment subtil, mais Ghost Rider n’a jamais eu besoin de l’être. C’est un mec qui fait un pacte (encore) avec le démon et qui se retrouve avec tête de mort à conduire une moto enflammée pour “venger les gens”. Dieu bénisse les années 70.
Le premier problème, c’est qu’on voit à peine Ghost Rider. Vraiment. Il se fait butter dès sa première scène au bazooka. Humilié dès sa première prestation, Nick Cage va passer son temps à errer, en attendant que son pouvoir revienne vers la fin, lors de la Bar Mitzva satanique du petit garçon.
Pour lui expliquer ce scénario complexe, il a à ses côtés Idris Elba qui joue ici un motard prêtre français qui shot-gunne son chemin. Maaaan, j’aime Idris Elba de tout mon cœur. Il est même génial dans Thor. Sans rire, je crois que j’irai voir un film où Idris se contente de lire l’annuaire, je suis certain que ça serait génial quand même. Et il a l’air de prendre plaisir à jouer over the top. Et effectivement, il fait de l’ombre à Nick Cage.
Mais… le Ghost Rider, le peu qu’on le verra, est loupé. Statique, pas vraiment cruel, jamais trop impressionnant, il est à l’image du film, sans aucune forme de surprise. Seules quelques scènes ingénieuses de Taylor et Neverldine (la séquence du début, assez géniale) surnagent un peu et les rares bonnes idées ne sont jamais développés. Et quitte à tout saloper, autant prendre le némesis le plus mou du monde qui ressemble à Monsieur Marie.
Sérieusement, Ghost Rider à Taïwan avait tout d’un film culte, je vois pas pourquoi ils ont choisi cette histoire nulle.
Ow et il y a Christophe Lambert en raëlien au visage tatoué.
Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que Nick Cage est devenu une espèce de Luchini ou de JCVD qu’on invite un peu comme un automate. Tu lui donnes une pièce, il te fait son meilleur sketch, le mec qui souffre dans la folie.
Donc on veut savoir. On veut savoir où est passé le Nick Cage actor’s studio, qu’il a lui-même baptisé “Nouveau Shamanic“. Ghost Rider aurait été tellement mieux si l’on s’était contenté d’un motard qui dégomme des démons avec sa moto entrecoupé de Cage qui donne des interviews de ce genre-là.
“On my costume, my leather jacket, I would sew in ancient, thousands-of-years-old Egyptian relics, and gather bits of tourmaline and onyx and would stuff them in my pockets to gather these energies together and shock my imagination into believing that I was augmented in some way by them, or in contact with ancient ghosts. I would walk on the set looking like this, loaded with all these magical trinkets, and I wouldn’t say a word to my co-stars or crew or directors. I saw the fear in their eyes, and it was like oxygen to a forest fire. I believed I was the Ghost Rider.”
Oui. On veut Nick Cage, le vrai. Celui de Bad Lieutenant.

Nicolas Cage made in Taïwan
Apr 20th
Ces reportages en CG bricolés par la TV taïwanaise, c’est déjà de l’or mais quand Nicolas Cage devient le sujet, c’est juste la gloire. Au summum, il risque tout.
Ah merci Taïwan :

Puis, mari en colère, il saisit une chaîne... Attendez, c'est Nicolas Cage ? Il ressemble à Simon Pegg !
J’aimerai tant un débat Aubry-DSK made in Taïwan…

Drive Angry (Hell Driver)
Apr 13th
En analyste (je l’espère) pointu de la Nick Cagesploitation, Robotics se devait de dire quelque chose sur Drive Angry. Alias Hell Driver. Que mon iPhone me corrige comme “Hellénistique”, sacré lui, la preuve que c’est un titre nul. Oui, car je croyais vraiment pouvoir taper le tour de la question en 10 stations de métro de la ligne 3, au dernier Cage. C’est ça, l’optimisme.
Dans ses derniers films, Nicolas joue le tout pour le tout, il se donne entièrement à son œuvre comme rarement acteur au cinéma, si ce n’est Franck Dubosc, toujours bordeline, quelque part entre suicide artistique et génie désuet. L’année dernière était l’année Nick Cage. On l’a vu imitant le détecteur de métaux sous crack (in Bad Lieutenant) mais aussi et surtout portant un chapeau (peut être sa meilleure interprétation, in l’apprenti sorcier). Et puis il a renchéri, la tête calfeutré dans un heaume de chevalier (cf ces photos). Comment Cage Nicolas allait-il défier Nick Cage une fois de plus ?
C’est simple.
En incarnant Nick Cage…
Nick Cage avec une lentille de couleur !
Je pourrais m’arrêter là, sachant que chaque chose a un point final, et celui-là est gros comme une comète.
Mais Drive Angry va me servir à montrer un point bien particulier qui ne marche pas dans le cinéma d’action. Oh il y a un listing complet de ce qui cloche dans ce clone de Ghost Rider (et de toutes les choses du cinéma, s’il y a bien un truc que tu ne dois pas cloner, c’est cet adapt débilou, déjà avec Cage).
Donc, Drive Angry nous montre un Cage en mode full berserk, qui en fait des tonnes et surtout qui croit mordicus en ce qu’il fait, mission divine qui clignote dans ses yeux et tout. Les autres acteurs, carrément moins. Il y a le gugus qui jouait le mec du FBI dans Prison Break Season 2 et qui cabotine. Et puis il y a le némesis. Qui en fait des tonnes en mode secte redneck. Il y a bien la blonde qui y croit un peu (c’était la jolie 706 dans Zombieland), mais le summum, c’est évidemment Nicolas. Et ce problème de ton, putain, qui te donne l’impression que personne ne joue dans le même film. Superman (de Donner, hein) ou même les Batman de Nolan fonctionnent car tous les personnages y croient. Just look at Robert Downey, il y va à fond la caisse, mais il fait son taf aussi sérieusement que les autres loustics du film. Et là, le décalage devient assez vite pénible. Entre autres problèmes.
Donc finalement, Hell Driver & Disco, même combat.
Drive Angry Trailer
Feb 9th
On avait toutes les raisons d’espérer une belle année ciné. Un Terrence Mallick en mai, des blockbusters chargés…
Et Nick Cage qui embrasse un bébé. En 2011, le centre de visionnage Robotics de Nicolas Cage sera là :
Toute la technologie du monde. Pour en arriver là. On est à un tournant de l’humanité, les mecs.

Season of the Witch / Le dernier des templiers
Jan 25th
Nicolas Cage est devenu un “truc” Robotics. Un peu comme les comics ou les actionneurs, Kamui Robotics se doit désormais de t’offrir une info fiable sur la filmo de Nick Cage. Soit. J’aurai pu me contenter de foutre un lien vers la vidéo “Nick Cage goes nuts” ou “loses his shit” que tu connais forcément. Mais je suis tombé sur une série de portraits du gonz. Et normalement, tu vas comprendre tout de suite ce qui fait l’attrait de sa dernière aventure.
Allez, parce que j’ai envie de te faire vibrer…
Après nous avoir ébloui dans “Nicolas Cage en chapeau” ou encore “Nick Cage sous crack embrasse une meuf probablement une pute en braquant son mec en même temps alors qu’il est flic“, voici Nicolas Cage, cheveux long et gras. Ou en V.O “Season of the Witch”. Ou “Le dernier des templiers” en français, même si le mot templier n’est jamais prononcé une seule fois dans le film. Mais hé, whatever, les mecs, comme le film. D’ailleurs je risque de parler aussi de différents plot twists car ouais y’a un plot. Spoiler Alert donc.
Cage et le mec qui joue Hellboy sont des chevaliers objecteurs de conscience durant les croisades. Arrêtés en chemin, ils sont contraints d’aider un prêtre et un chevalier d’escorter une fille, présumé sorcière. Et en général, si tu es cinéphile de qualité, tu sais que ce genre d’argument signifie une fille à poil à un moment de l’histoire. La prétendue sorcière en question a sans doute été choisie pour son petit air de “la meuf de Twilight”. Attention, ça devient subtil : à la fin, une fois arrivé dans le château final où doit avoir lieu le procès en sorcellerie, la fille s’échappe. Ce n’est pas une sorcière, en fait elle est habitée par un démon venu de l’enfer mais qui ne dirige pas le FMI, bien déterminé à cramer un bouquin magique, dernier rempart d’un monde libre à économie de marché. Une question m’est venue : si le démon a pris une hôte terrienne mais qu’il pouvait à tout moment sortir de sa cage, s’envoler et détruire un château entier, POURQUOI DIABLE A-T-IL EU BESOIN DE NICOLAS CAGE POUR L’ESCORTER ?! Il aurait très bien pu voler jusqu’au château final et le cramer jusqu’au dernier rocher. Et voilà, le livre magique est détruit. Ca n’a pas de sens. C’est un démon.
Souvent, tu te demande si Nick y croit ou s’il bascule dans le mode “Berserk” du programme qui le contrôle et qui lui donne cet air triste et pénétré. Car il faut y croire à ces armées en CG qui ont au moins la politesse de ne pas obliger à porter des lunettes 3D nulles. Season of the Witch ne recule devant aucun effet toc, mélangeant Indy, la Momie, les magiciens et les cheveux gras de Prince of Persia sans état d’âme. Faut les voir se démener pour essayer de combler les vides d’un scénario qui n’y croit pas lui-même, même pas suffisamment drôle pour être classable en nanard réjouissant comme Ghost Rider. Citer Ghost Rider comme une référence, il y a encore 4 ans, tout le monde aurait dit que c’était impossible. Ron Perlman est quand même bon et puis argument ultime :
Il y a Nick Cage avec un casque.
Allez, soyons sérieux.

2010, l’année Nicolas Cage
Sep 3rd
C’est bien de sentir qu’un acteur prend des risques. On a déjà vu Richard “balle dans la bouche” Gere se faire uriner dessus par un putois dans Hatchi. Mais cette année, en vrai, c’est celle de Nicolas Cage qui mouille sa chemise pour de bon. Tu as aimé son regard perdu dans Ghost Rider ? Ou peut-être aimes-tu son rire dégénéré dans Kick Ass au point de t’en faire une sonnerie de téléphone ? Ou plus simplement as-tu survécu à Bangkok Dangerous ? Pour toi, Nick donne tout ce qu’il a dans le bide.
On oublie souvent que Nick Cage a été pressenti pour jouer Superman pour le projet (heureusement avorté) de Tim Burton. Par chance, il existe encore des images des tests en costume.
Ow Tim. Tim. Tim.
Quoiqu’il en soit, dans Bad Lieutenant, Nicolas Cage joue le rôle de sa vie. A un moment, il interprète un détecteur de métaux. Faut le voir raconter sa vie en faisant “blip blip blip” comme le radar de Bulma. Bad Lieutenant, vrai-faux remake a tout de l’ovni. Vrai bad trip quand on voit soudainement des scènes via les yeux d’un lézard, Cage y baise une pute en fumant du crack devant son client en état d’arrestation sur un parking. Et puis qui va retrouver son officielle, une pute jouée par Eva Mendès. Bad, very bad lieutenant qui donne l’impression d’être filmé par un Lynch reparti dans les années 80 mais juste après les inondations de la Nouvelle Orléans. Ca n’a pas de sens ? C’est sans doute ça, l’idée du film. Cadeau, cette tagline de ouf : The only criminal he can’t catch is himself. Personne ne peut arrêter Nick Cage, t’entends ?!
Mais en fait c’est l’Apprenti Sorcier, un film Disney de l’été, qui lui offre enfin le VRAI rôle de sa vie : à un moment, Nick Cage joue un mec qui porte un chapeau. Posé là, sur ses cheveux d’une virilité toute Moundiresque. Et ça, ÇA, c’est probablement la plus belle image de cinéma que tu pourras voir cette année. Que l’apprenti sorcier soit un bon film ou pas, à la rigueur, on s’en fiche. Le pitch est assez nul. Dave (Jay Baruchel, vaguement vu dans les Apatow) va découvrir qu’il est le “Premier Merlinier” (ow le nom de la honte, pourquoi pas ), l’élu qui va devoir affronter le mal sous la houlette de son mentor Cage qui porte des chaussures pointues, une autre démonstration de ses capacités à se fondre dans ses personnages.
Depuis l’explosion du teen super-héros / magicien à Hollywood, ce genre nous arrive tous les trois mois. Si c”est pas Avatar The Air Bender, ça sera Percy Jackson. Les super-teens movies, c’est comme la poussière dans un grenier, on en trouve partout. Et c’est la même chose : découverte, apprentissage puis rejet pour finir par l’acceptation de son rang. Normalement, le héros comprend sa place dans le monde. Mais rien à foutre, l’enjeu ici, c’est de voir complètement vampirisé par Balthazar Cage en roue libre comme il faut, zombifiant aussi ses autres partenaires adultes (Molina et Monica Belluci). Il y reprend même pendant quelques secondes sa prestation de Bad Lieutenant. A la fin, c’est lui le plus fort. C’est ton année, mec.
Lord of War
Feb 11th
Film laïus N°3 de l’année (après Munich et Good Night & Good Luck), celui là choisit le ton de l’humour. Un peu lourd autant que le russe mal articulé de Nick Cage qui joue pour une fois autre chose qu’un mec à la mine de cocker triste. L’humour est débitté à coup de voix off, avec beaucoup de comptabilité cynique de type “un américain sur 3 blablabla”. Ceci étant, bonne mise en musique, excellente prestation de Jared “cocained” Leto et de Ian Holm et quelques bons dialogues pour cette histoire qui ne tient pas une seconde debout. Même sur fond de vérité, même les exagérations éhontés de M.Moore paraissent plus crédible. La simplification est ce qu’il peut arriver de pire quand on a un combat louable.
Com-Robot