Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...

Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...


Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...


Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...


Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...


Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...


Battleship
Sep 18th
L’été se termine à peine et j’ai déjà reçu une triple dose de Liam Neeson, le génial irlandais qui sautille de blockbuster ringard en badasserie intimiste, en sachant pertinemment que l’essentiel de sa carrière va se jouer là, dans ces rôles de généraux insupportables qui beuglent sur des recrues se la racontant un peu trop. Malheureusement, ici on le voit 5mn, intro, guest, conclusion. Comme s’il avait prédit le naufrage de Battleship.
Battleship est nul. Mais drôlement nul, contrairement à Transformers 2 & 3, qui sont nuls de manière insultante. Nul comme un film où un handicapé patriote affronte à mains nues un extraterrestre. C’est génial.
Pourquoi diable payer des licences à des millions de dollars d’un truc comme la bataille navale si c’est pour en faire une baston contre des extraterrestres. C’est aussi idiot que se casser le cul à faire un film “officiel” League of Extraordinary Gentlemen (nul, d’ailleurs) alors que tous les personnages sont dans le domaine public depuis perpet’.
La seule scène qui justifie la licence, c’est qu’à un moment, les mecs tirent à l’aveugle des obus sur l’adversaire en suivant l’action sur un quadrillage. Vivement que quelqu’un récupère les droits de Docteur Maboule, on va bien se marrer.
Mais même le jeu tiré de Battleship ne ressemble pas tant que ça à une bataille navale mais à un tactics rpg. En plus, il est plutôt pas mal. C’est dire à quel point le film est grotesque: son adaptation en jeu vidéo est meilleure. Un cas de figure inédit dans l’histoire des blockbusters de l’été !
Heureusement pour lui, Battleship transperce la barrière du ridicule à chaque instant. Je parle de barre de lol du niveau d’ID4. Il y a même le jewish comic relief à la Jeff Goldblum dont on attend tous qu’il rentre dans la forteresse avec son Mac pour uploader un virus d’Internet. Oui, c’est si ridicule que ça. La pauvre Rihanna vole les rôles de Michelle Rodriguez dans le rôle de la sergent chef à couilles mais sans succès. Le seul qui a l’air de se marrer dans ce merdier c’est Taylor Kitsch, le sympathique loser de la saison grâce au bateau et surtout au maudit John Carter.
Si Peter Berg a fait son film sérieusement, c’est à crever de rire. J’ai des doutes, quand je vois sa promo en Israël (grand moment de malaise Jovovitch). À un moment, des vétérans de WWII débarquent pour piloter le dernier navire en état de marche. Ralenti à la Bruk’heimmer sur les pauvres vieux dudes, figurants de l’authentique, sur fond de Highway to Hell entre autres virilités, une scène si risible que ça en est désobligeant pour eux. C’est, sans déconner la scène la plus drôle de l’année. Le speech du président dans ID4, c’est rien à côté.
Un grand, grand mauvais film.
Brave, Snow White & the Huntsman, le féminisme déterre la hache de guerre
Sep 12th
L’été de la demoiselle pas si en détresse que ça: d’un côté, Brave, le Pixar des zilliards de polygones de rouquine qui, d’après le titre, va devoir se montrer rebelle mais pas courageuse. De l’autre, Kristen Stewart, la falote Snow White, qui va devoir se montrer courageuse aussi.
Deux héroïnes à chaque fois, deux armes différentes. L’arc contre l’épée.
Brave essaye de se vendre comme un film initiatique à la Miyazaki, alias le-parcours-d’une-jeune-fille-qui-va-découvrir-que-grandir-c’est-très-facile. En fait, il s’agit, et je me demande comment Pixar a pu garder cette information cachée aussi longtemps, d’un buddy movie mère-fille. Par le biais d’un twist forcément absurde, on passe de la comédie avé accents “Game of Thrones” à une histoire beaucoup plus conventionnelle. C’est d’ailleurs le point faible récurent de bons nombres de Pixar: le début d'”Up” balance tout, Incredibles et sa première moitié à la Fritz Lang ou encore Wall-E et sa proposition de monde sans humains, ces films sont toujours si. putain. de. bien. au début. Et avant qu’on s’en rende compte, on finit par avoir des chiens piloter des avions avec des os ou des cosmo-obèses de l’espace ou des trucs encore plus triviaux. Mais ce n’est pas le seul problème de Brave.
Cars 2 s’est fait pilonner par la critique, un mal acceptable quand on fait un demi-milliard de recettes. Enfin, pilonner sauf ici. Mais avec lui et Brave, Pixar est rentré dans l’ère de la vulnérabilité. Ils n’ont plus cette facilité incroyable que devaient maudire Dreamworks et les autres concurrents. Ils doivent lutter sur chaque personnage et chaque rebondissement. Difficile de faire un bon film cohérent quand on vire la réalisatrice pour divergence artistique en plein milieu. C’est déjà arrivé sur d’autres Pixars mais chez Brave, ça se voit.
L’originalité majeure de Brave, c’est de présenter une (jolie) jeune fille rebelle, qui rejette l’autorité de son père mais qui, c’est important, ne recherche pas l’amour.
Mais Disney est bien emmerdé par les récits pour filles. Ils restent populaires mais ne rapportent pas énormément en produits dérivés. Moins que Cars, that is. Alors après le coup “La princesse et la grenouille”, il fallait voir avec quelle maladresse ils ont géré Rapunzel/Raiponce renommé plusieurs fois et finalement sorti sous le nom de “Tangled” aux USA comme pour signifier aux petits garçons: “hé ho, vous pouvez venir le voir, celui-là !”. Car il parait que deux films orientés filles d’affilée, on évite, chez Disney…
Mais c’est comme le journalisme dicté par les “trends“, tu peux être certain que quelque chose ne tourne pas rond. Et comme si cela ne suffisait pas, l’autre grosse production de l’année pour Disney est un amer rappel de cette vérité. Je parle de “Princess of Mars”. Ou plutôt de celui qui s’est finalement appelé “John Carter“. Je ne sais pas si on peut en faire une statistique, mais il y a toujours eu un problème à chaque fois que le ciné hollywoodien a essayé de masculiniser des films qui n’en avaient pas besoin. “Quelle gueule aurait eu Brave avec Brenda Chapman à 100% du processus créatif” est sans doute le mystère le plus intéressant du dernier Pixar.
L’originalité de Snow White & the Huntsman, c’est de présenter une jeune fille, pas forcément rebelle. T’as vu, j’ai pas mis “jolie”, mais je vais parler aussi de cela. La fameuse Kristen Stewart. Enfin, si, dans l’histoire, elle est supposément plus belle que la reine incarnée par Charlize Theron. Mais ici la beauté, on ne le dit pas très fort dans le film, il faut tendre l’oreille, “elle vient du cœur”. Pas de bol, le seul pays où la beauté intérieure compte encore, c’est celui de Blanche Neige, ce qui, dans un sens, est parfaitement logique: c’est un conte de fées.
La reine est si méchante qu’elle croque des cœurs de lapin tout crus comme on mange des chips aux crevettes. L’histoire lui donne même une raison d’être en colère contre tous les hommes, de les manipuler et de leur extorquer leur royaume, ce qui fait de ce Snow White une espèce de “sorcelrape & vengeance” étrange. Je ne suis pas certain qu’il faille donner une raison à Ravenna (c’est son nom) d’être mauvaise, de faire des bukkake mystiques et de manger du lapin pour le breakfast, mais hé, comme ça, c’est plus clair.
Tous les autres éléments traditionnels, plus Disney que Grimm, passent à la trappe. Les sept nains ne comptent pas vraiment, l’un d’eux meurt d’ailleurs en cours de route dans une semi-indifférence. Il y a un passage éhontément pompé sur Mononoke Hime, avec des fées si bizarrement malsaines qu’on les croirait sorti d’Arthur et les Minimoys. La vraie attraction, c’est Thor, beau comme un dieu nordique et surtout qui fait tournoyer sa hache. Une hache qu’il tient comme un tonfa, le genre de détail que je trouve totalement badass. Si j’étais Blanche Neige, je tenterais un truc avec le mec Hemsworth, au pire tu pourras lever son petit frère (as seen in Expendables 2).
Sauf que c’est aussi un personnage néo-féministe, sous-entendu elle préfèrera enfiler une armure de 15 kilos sans entrainement préalable pour aller couper la tête de l’armée ennemie que de se poser avec un dude, même beau comme Thor. Le choix de la guerre, comme la Lady Marian de Robin Hood (de Ridley Scott), mais en moins ridicule.
Sans avoir ni vu ni lu Twilight, je sais ce qui s’y trouve, à savoir une métaphore poussive du sexe comme morsure, de l’amour platonique et de la pénitence par la reproduction. Et à tout hasard, j’ai googlé “Placenta vampire”, juste pour savoir si c’est si bête que ça.
La pauvre Kristen Stewart est obligée de supporter ce rôle trop grand pour elle avec tout ce qu’elle a dans le ventre. Tu sens qu’elle n’a pas grand chose, mais elle donne tout, comme ici pour Snow White. C’est peut-être un mélange de son teint blafard mais la pauvre est à la limite du featuring dans son propre film, à peine une ambiance. Le pire, c’est qu’elle joue tout le temps ce même rôle un peu inconsistant. Je suis méchant: quand elle n’incarne pas comme ici “la beauté virginale”, elle joue une toxico ou une pute aussi surement que son mec se faisait sonder les fesses pendant Cosmopolis (sont-ils ensembles ? Je ne sais). Elle ne mérite sans doute pas tout le mal qu’on dit sur elle, car elle ramène avec elle une aura bizarre. Le malaise est palpable, comme une gêne de l’ordre de l’ennui. A un moment, elle crie, désespérée: “How do I inspire ?” C’est un peu drôle venant d’elle. “Bah, j’sais pas, Kristen…”
Je ne sais pas comment elle y arrive, mais le film se tient. Le miracle se passe, l’actionneur avec Kristen Stewart comme héroïne fonctionne à peu près, essentiellement grâce à la Reine, superbe némesis, véritable méchante Disney IRL. Et puis un Huntsman endeuillé, un peu plouc mais beau comme un dieu asgardien.
L’intérêt de ces deux films tient dans le fait que les héroines n’ont pas l’amour comme objectif. A la fin, elles laissent ainsi la place à d’autres histoires, sans avoir le côté irritant d’un épisode final de série qui se sent obligé de tout casser, de résoudre tous les plots laissés en suspens. La paix est revenue mais hé, demain est un autre jour. Chacun de leur côté, Brave et Snow White ont proposé des versions particulières de Scarlet O’Hara, des héroïnes avec un arc ou une épée.

Lockout
Sep 4th
Dans toutes les saisons de blockbusters, il y a toujours ce film vraiment bon dont tout le monde reconnaîtra dans quelques années le panache indéniable. Ce film, c’est Lockout.
Et pour que les choses soient plus claires: c’est l’histoire d’un flic badass qui doit mener à bien sa mission au milieu d’une émeute dans Maximum Security One, une prison de l’espace. Forcément, il n’y a plus qu’un flic pour sauver la situation. “Il est incontrôlable mais c’est ce qu’ils ont de mieux sous la main.” Le John McClane du jour, râleur, effronté, va devoir sauver la fille du Président des États Unis, justement en visite ce jour-là. Sous-entendu: “parce que c’est une sale petite gauchiste, pas comme son père”.
Et je te le spoile direct, ni lui ni elle ne crèvent. Ils réussissent à sauter hors de la station juste à temps avant qu’elle n’explose et finissent par redescendre sur Terre en parachute, pile en plein Los Angeles. Oui, qu’importe la “légère” friction de la rentrée atmosphérique ou le simple fait qu’il n’y avait une chance sur un milliard de tomber en parachute sur L.A depuis l’espace, l’important c’est que c’est fabuleusement over.the.top.
Maintenant que c’est dit, analysons cette production Europa scénarisé par Luc Besson, la meilleure depuis des années. (Je suis tellement fasciné par les prod Europa que je pourrais écrire un bouquin dessus Ou découper ça en articles ici. Ou alors j’ouvre un Kickstarter pour ça, hmmm). Le programme de Lockout est clair: faire un film d’action ricain, à l’ancienne. Ce que ne sont pas Expendables 1&2 qui occupent un positionnement très particulier, celui du méta-film à couilles, avec des stars passées se moquant ouvertement des icônes qu’ils ont été.
Le John McClane de ce Die Hard dans l’espace, Snow n’a pas seulement un nom absolument ridicule, il a aussi tout le côté roublard qu’avaient les héros des années 80. Guy Pearce qui peut tout incarner joue ici sa carte de futur acteur de blockbuster. Et il ressemble presque à un Bruce Willis jeune, avec plus de cheveux. Cynisme, vannes & cabotinages, le mimétisme est sidérant, à tel point qu’à un moment, il a au bout du fil un flic noir qui essaye tant bien que mal de l’aider (et de faire tampon avec les fédéraux, forcément nuls). Même l’accent incompréhensible des méchants n’a aucun sens non plus, comme il se doit. Serait-ce des irlandais de l’espace ? En tout cas, ils sont aussi irlandais que Hans Gruber était allemand… Je pourrais encore continuer longtemps tellement c’est délicieux d’absurdité. Dès le début, on lui file de un explosif, sous forme d’un gros cadenas de moto, à refermer. Tu te dis, “ok, il va s’en servir genre, vers la fin.” Pas du tout, ce gros bourrin de Snow l’accroche autour du cou du premier mec venu qu’il rencontre dans sa station de l’espace. C’est fabuleux de premier degré.
Tous les clichés y sont, surtout celui de la belle nana qui va s’endurcir. Snow doit faire passer incognito Maggie Grace, la fille du président à la beauté volontiers Baywatch Saison 1 (think Erika Eleniak dans “Piège en haute mer“). Alors il la tire par ses cheveux longs blond platine de bcbg un peu chiante pour la ratiboiser d’une coupe brune à la garçonne. Je me suis longtemps demandé si je devais avouer ici que ce genre de scène est pour moi le summum du crypto-érotisme des actionneurs, il aura fallu qu’une prod française avec des acteurs américains filmé dans random pays de l’est me l’offre. Le blockbuster US de base n’est pas mort, il a juste muté. Ses fans ont pris le relais.
Lockout est la meilleure suite non-officielle que Die Hard pouvait espérer. On en regretterait presque de ne pas l’avoir vu en VHS, VF, circa la fin des années 80. Die Hard dans l’espace, tout simplement.
Ow cette voix off. <3
The Expendables 2
Aug 22nd
Si tu as trouvé que le point faible d’Expendables, c’était le scénario… Hé bien tu sers à rien. Si tu n’avais que moyennement apprécié le Mickey Rourke en poète des garages à motos, hé bien, rassure-toi, il n’est plus dedans. Expendables 2 reprend peu ou prou la même recette des vieilles stars unies comme lors d’une réunion de vieux combattants. Sauf qu’ils savent tous implicitement qu’ils sont devenus un peu ridicules.
Si tu as aimé les explosions dans Expendables, tu vas adorer le 2. There’s more of it. Dès la première scène, Stallone balance une putain de moto sur un putain d’hélicoptère, avec explosions à la clef. Probablement le truc le plus indispensable à ta vie alors que tu n’étais même pas au courant. Dans Expendables 2, il y a JCVD qui joue un vilain du nom de Vilain, donc il y a 140% de coups de pied retournés en plus. Expendables 2 étend le champs des possibles de la torgnole et du mawashigeri exactement comme on l’a toujours rêvé.
Plus encore que le premier, Exp2 est un film méta, comme si l’époque ne pouvait pas se moquer de ses propres codes, de son passé. Comme si seul les Dark Knight pouvaient se permettre d’être premier degré à en crever. Il y a deux ans, Willis demandait à Stallone quel était le problème de Schwartzy. “He wants to be president” répondait Sly, hilare. Hé bien il y a beaucoup plus de ça aussi. Expendables 2 dépasse son prédécesseur en tout point, écriture, réalisation (Sly déléguant à un autre gonz, histoire de se concentrer sur son acting). C’est simple, si tu as un jour aimé un Rocky, un Rambo, un Die Hard, Commando, un film de JCVD ou une série de Stephen J.Cannell, cherche pas, Expendables 2 est ton film. Il ne fait que les citer.
C’est d’ailleurs peut-être le problème de l’exercice. Entre les remakes de Total Recall, Robocop et autres Starship Troopers, le futur ressemble de plus en plus à une version alternative du passé. Les Expendables sont les rares à y remédier, quitte à avoir parfois l’air de barbouzes ridicules. Aujourd’hui, hormis Bourne et quelques exceptions, il est quasi impossible de sortir un actionneur qui ne joue pas sur ces codes. Et quand tu entends un acteur te dire “une dernière mission et je prends ma retraite”, tu ne sais pas toujours si Exp 2 est sérieux ou pas. Les vieux bonhommes se citent et se méta-fantasment à chaque scène, de Dolph qui te raconte sa vie à mots couverts, au moindre yipeekaï et aux “I’ll be back” en cascade. Chuck Norris cite du Chuck Norris Facts, c’est à ce point-là. Sans parler d’un petit pot-pourri, une véritable happy hour pour les plus jeunes avec la scène de Jet Li et une Assassin’s Creed Special, hoodie et lames inclus.
En se positionnant sur le créneau “Caisse d’épargne-retraite” de l’actionneur, en refusant obstinément de faire son âge, les bonhommes d’Expendables 2 s’ouvrent une voie, rien qu’à eux, celle du néo-old school. Et moi, j’avais les poings bien serrés pendant les explosions. Un méta-film à couilles.
Bien entendu, je reviens sur cette question de “l’old school” dans le prochain article des blockbusters de l’été. Avec un vrai film blockbuster 2012 100% sérieux mais en même temps si années 80.

The Dark Knight Rises
Jul 20th
Spoiler free, promesse de boy scout
The Dark Knight Rises a pour tâche essayer de boucler de manière honorable l’histoire. Le drama à la place de l’action, TDKR commence par une opération quasi psychanalytique. “Tuer le père”, ce qui, au cinéma, veut dire qu’on va tout faire pour nier le précédent volet. Ca tombe bien, The Dark Knight s’achevait sur une incompréhension flagrante de Batman. TDK ou l’épilogue avec l’out-of-character le plus fou depuis qu’Alicia Silverstone a récupéré tous les secrets de Batman sur un CD-Rom laissé par Alfred. Man, c’était maboule, quand même, l’ère Schumacher…
Donc rappel de la fin de TDK: Gordon finissait par mentir. Batman était d’accord pour mentir. Même Alfred mentait de son côté, histoire de faire comme tout le monde. Tout ça pour faire passer une loi super répressive qui réduit les libertés individuelles mais éradique l’insécurité. On se serait cru à l’UMP. Tu parles d’un dilemme de super-héros…
Le problème de l’interprétation de Nolan est de mettre Batman face à des choix moraux, alors que non, c’est un putain de justicier dont la seule préoccupation est de laisser quelques os intacts dans le corps du street punk qu’il interroge. Batman ne choisirait jamais la voie du mensonge. La principale qualité freudienne de “Rises”, c’est de répéter à l’envie que Batman & Gordon avaient tort sur toute la ligne. L’ambiance du début, sur le ton de Gotham sans Batman” est vraiment réussie. Juste des gens qui parlent, finalement. Malheureusement le pitch est assez risible.
Sans spoiler, je te raconte juste le début, ridicule si on réfléchit deux secondes à la psychologie des personnages.
8 ans après les évènements de TDK, Gotham City va bien. Impeccable. Pas un crime, pas une magouille, pas même un Balkany pour se la raconter. 8 ans sans Batman et tout va bien ?! Hé là, oh ? Tout ça parce que grâce à leur mensonge originel, ils ont fait passer une loi super répressive… Wokay. Et Batman est d’accord avec ça ? Il s’en cogne: déprimé par l’absence d’activité et peut-être aussi la mort de ses proches, Wayne s’est cloitré chez lui. BATMAN, R U SERIOUS ?! Il faudra bien la venue de Selina Kyle (le nom “Catwoman” n’étant jamais mentionné de tout le film. Peut-être en hommage à la “Cat” du golden age ? Ou peut-être ça sera dans les bonus DVD… ?) pour le revigorer. Une balayette et il est par terre. Quitte à écrire des personnages à côté de la plaque, on continue: Alfred, fâché de voir son maître reprendre sa cape… l’abandonne ?! Michael Caine avait-il d’autres films à tourner ? On ne le reverra plus de tout le film, pas affolé un seul instant que Gotham s’effondre. Mais lui n’a pas vu le trailer de TDKR.
Et malgré sa qualité de spectacle costumé, Batman Live, le show avec des acrobates, a mieux analysé le bat-verse que Nolan. Ses divagations de fanfic où n’importe qui devine sa véritable identité sont d’autant plus dommages que cette heure de film sur “un monde sans Batman” avait le potentiel d’être géniale. Des comics l’ont fait très bien, comme par exemple Batman: No Man’s Land, le conseil lecture de cet article. Gotham ravagé par un séisme, les bat-vilains en chefs de clans, chacun dans son quartier, des mois d’absence pour Batman… et Alfred qui fait ce qu’il peut mais qui ne fuit pas, lui !
La réalisation est en dents de scie: ces moments annoncés comme épiques qui finissent littéralement en eau de boudin. Je pense aux scènes d’émeutes à la Braveheart dont on nous a tant teasé la gueule. Même le “Bat-wing”, première émergence de technologie de pure SF dans les Batman de Nolan, est très peu inspiré (et assez moche). Enfin, dans DKR il y avait le machin qui transformait par un procédé inconnu tous les téléphones portables de Gotham en sonar téléchargeant toutes les données dans les lentilles nocturnes de Batman, mais là, c’est la première fois que ça vole de manière surréaliste. Je crois que ça m’avait manqué. En gros, la fréquence, c’est : pour un truc classe, on en aura deux qui feront lever les yeux au ciel. Mais ce n’est pas pire que la logique interne du film. Des trous béants qui feraient passer Inception pour un documentaire scientifique. Je vais pas te les spoiler, il y en a des dizaines, mais les frangins Nolan se sont surpassés, donnant ainsi à l’Internet du grain à moudre pour les mois à venir. Bé-ants.
Le pire, c’est que c’est Bane qui va tout se prendre dans la gueule, simplement parce qu’il n’est pas aussi iconique que Joker. Nolan ne lui rend pas service en ne montrant quasiment jamais à l’écran comment il étrangle ses victimes, adoucissant sa folie avec une voix retouchée comme si tu écoutais un podcast enregistré au casque-micro. Dans TDKR, il est transformé en idéologue du chaos, quelque part entre Ra’s Al Ghul et Mélenchon. Injustement conspué, l’ex-luchador (il ne l’est plus ici) a été crée dans le comics comme un rival potentiel pour Batman, capable de lutter d’égal à égal et même de gagner. La menace est réelle, palpable même, mais les combats sont tout sauf cinématiques. Quand je pense aux gens qui se plaignaient de l’absence de Batman au cours des fight ninja style de Begins… A y’est, on le voit mais bon sang, tu pleures.
C’est là qu’une évidence me saute aux yeux avec l’apparition du personnage de Joseph Gordon-Levitt, absolument brillant. Ce jeune flic lambda est celui qui va rappeler à Bruce Wayne à quel point il est out-of-character, à quel point Gordon a sombré. Il est la balise morale du film et c’est pour cela qu’on l’apprécie plus que les personnages principaux. Nolan réussit la normalité, ces simples scènes où des mecs parlent du héros mais jamais celles où Batman apparaît. A cet égard, le Wayne de Christian Bale est toujours bon alors que son Batman fait de la peine à voir, humilié par le premier couteau suisse venu. Anne Hathaway réussit vraiment Selina Kyle mais loupe sa Catwoman, à tel point que je me suis demandé à un moment si elle était en combinaison ou encore en tenue de soirée. Le suspense repose son implication dans le film, car dans le peu de scènes où on la voit, elle n’a pas grand chose de félin. L’évidence, donc, c’est que Nolan est bon pour les dialogues de gens normaux et foire la dimension super-héroïque.
J’entends déjà des gus me faire: “alors quoi t’aimes pas Burton ?!”
La glorieuse première apparition de Batman chez Burton, mesdames & messieurs…
“T’aimes pas Schumacher…”
’nuff said
“Et maintenant t’aimes pas Nolan… !”
Cette trilogie le prouve encore, Batman est devenu un archétype. Dans un article consacré à Arkham City, j’expliquais que même le comics a perdu de son envergure canonique devant son importance commerciale. Il est devenu un emblème que tu peux te faire tatouer, un mug, une serviette pour aller au yoga, Tous les mois, un produit culturel Batman. Films, dessin animé, spectacles acrobatiques, goodies, jeu et oui, bien sur, les comics, chacun sa nuance. En trois films, Nolan a voulu développer son propre récit sur la morale de la même manière que Singer a fait de Superman Returns une pénible métaphore christique. TDKR comprend les erreurs de la ligne Nolan, les désamorce pour en faire d’autres, encore plus dérangeantes. Ce projet du Nolanverse de Batman était ambitieux mais voir ce héros tellement en dehors de ses bases, si loin du World’s Greatest Detective, fait de la peine à voir. Le chagrin pour sa meuf, les échecs en série à force de tomber dans tous les putain de pièges, se faire pourrir par tout le monde… Bruce Wayne, réveille-toi, ils ont fait de toi un mauvais Peter Parker.
Et s’il ne faut en choisir qu’un, cadeau, le trailer de TDKR, mais à la sauce Bruce Timm.
Avec la voix Kevin Conroy ! 20 ans qu’il fait le rôle.
TDKR, en dépit de supers acteurs, d’un Gordon-Levitt génial et je pèse mes mots, il y a aussi Marion Cotillard qui est à Rises ce que Katie Holmes était à Begins. Vraiment, Marion Cotillard ?!
Haywire
Jul 17th
Soderbergh n’est pas un grand réalisateur de films d’action. Ce n’est pas Tsui Hark. Ce n’est pas Ridley. Je ne suis même pas certain qu’il soit du niveau d’un mec genre Renny Harlin. Mais comme avec un peu tous ses films, ce n’est pas tant le résultat qui compte que la raison qui l’a poussé à le faire. Deux ou trois films cette année, c’est sur, Soderbergh réalise parce qu’il a besoin de ça pour exister, parce qu’il a un problème à régler. C’est le syndrome “Prince”: certains entreprennent des thérapies, lui fait des triple-albums.
Mais il y a de quoi s’inquiéter, de le voir tourner autour des actionneurs, quand on sait qu’il a déjà réalisé un film sur la crise avec une actrice porno qui ne couche pas. Haywire, “piégée” en français, est un film d’action mettant en scène Gina Carano, une ancienne combatante MMA / Kickboxing. Une nana qui sait donner des coups de pied et dispenser la justice sociale en écrasant des crânes avec son coude. A la réalisation lisse de Soderbergh, elle oppose une animalité qui dévore tous ses partenaires, de Channing Tatum à Fassbender en passant par McGregor. Sans jamais être “trop sportive”, elle est superbe à regarder, sur tous les plans, qu’elle crapahute ou qu’elle tabasse des gonz sur son chemin. Elle est son meilleur effet spécial, dans un film dépouillé de toute esbroufe.
Parfois il faut se résoudre à minimiser ses moyens pour obtenir un résultat cohérent. A un moment, Carano conduit un 4×4 à travers la neige en marche arrière. Elle percute un cerf. Ce n’est pas aussi beau que des chinois qui glissent sur le sol en donnant des coups de pied mais bon sang, il y a comme une énergie sourde dans ce blockbuster a minima, animé par la deuxième nana badass de l’été. Deuxième car elle ne se fait pas d’opération à vif dans une navette spatiale. Mais l’intention est là.

Article: Tokyo Jungle
Jul 8th
Tokyo Jungle n’est pas seulement un survival scoring game hilarant avec des animaux mignons qui se font arracher les entrailles dans un Japon post-apocalyptique et une pub TV folle, c’est aussi un article à lire ici. Enjoy !
Amazing Spider-Man
Jun 29th
C’est à n’y rien comprendre. Pourquoi, avec du bon matériel d’origine comme des super-héros qui ont déjà maintenant 50 ans d’expérience et plus, des persos qui ont fait leur preuve, pourquoi diable en faire n’importe quoi… Prends Magneto, le terroriste fou par excellence. Qu’est-ce qui lui prend de faire un bidule qui transformerait tous les humains aux alentours en mutants, du matos de terreur globale digne de n’importe méchant de James Bond ? 10 après le film de X-Men, voici The Lizard, le méchant du jour. Rien de très compliqué: bien avant Venom, c’est l’antithèse de Spider-Man, un mec dépassé par le sérum animal qui lui coule entre les veines et qui devient sauvage. Dans les comics les plus récents (lecture conseillé), il devient si incontrolable qu’il en tue des enfants (effroi). Alors quel lézard l’a mordu aujourd’hui pour qu’il se dise à la fin du film qu’il va mettre au point un bidule terroriste qui va lézardifier tous les habitants de Manhattan, comme le premier méchant de James Bond venu. Faut dire qu’entre deux scènes, l’animal a pris le temps de se fabriquer un labo dans les égouts on ne sait trop comment. Je crois qu’il y a ici un schémas hollywoodien qui a besoin de voir le némésis se transformer en über risque humanitaire, en dépit de toute la logique des personnages.
Personne ne voulait vraiment d’un nouveau Spider-Man flick. Pas si tôt. Et sûrement pas le public qui a encore les films de Sam Raimi en mémoire. Ni les cinéphiles qui idolatrent le dyptique 1&2 sous prétexte qu’ils chroniquent la puberté et l’adolescence d’une manière assez unique et élégante. Le pire, c’est que même les studios n’en voulaient pas vraiment, vu qu’il est de notorieté publique que ce reboot a été tourné pour que Sony n’ait pas à rétrocéder les droits à Marvel Studio. Mal-aimé dès sa génèse, Amazing Spider-Man marquera à tout jamais un moment clef du monde du blockbuster, où les studios ont arrêté de proposer ce qu’ils imaginaient être la demande du public. Ce moment où ils se sont contenté à produire quelque chose qu’ils espéraient que le public supporterait.
Au jeu des mini-différences, Spider-Man 2012 ne s’en sort même pas si mal. Emma Stone (hautement classée dans le top des bonnes actrices bonnes) ressemble vraiment à Gwen Stacy là où Kirsten Dunst ne valait pas un iota en Mary Jane, même avec tétons apparents en tee mouillé. Martin Sheen estun très bon Uncle Ben. Même Andrew Garfield, pourtant un peu trop beau pour être un geek mal dans sa peau n’est pas un mauvais choix en Parker dans la veine du célèbre Spider-Man XXX. Il est juste trop choupi pour le rôle. Rhys Ifans s’en sort pas mal en Curt Connors. Mais bon dieu, c’est dès l’écriture que tout part en vrille. Tout prend l’eau.
Et ce bien avant que retentisse la soundtrack de Question pour un champion, la musique officielle du film…
Parker, pourtant présenté comme le génie qu’il est dans la bédé, est… le second de sa classe, derrière Gwen Stacy, devenue ingénieur on ne sait pourquoi. Où est passé Jonah Jameson, personnage clef de l’univers de Parker, qui est existe pour montrer que la majorité des citoyens de NYC considèrent Spider-Man comme une menace ? Peter Parker est un personnage très fort, animé par la cupabilité de la mort de son oncle. Dans le comics, cette culpabilité est même doublé puisque, idée géniale des années 60 et 70, sa vieille tante crèverait de peine si elle apprennait que son neveu est le criminel que tout le monde recherche. Amazing Spider-Man est coulé dans un autre moule, celui de la recherche de la vérité sur la disparition de son père. La quête du père est un pitch radicalement différent du personnage qu’il a toujours été. Et qui du même coup affablit énormément Ben et May Parker. Quand je dis qu’Amazing Spider-Man prend toutes les mauvaises décisions narratives, je n’éxagère pas. Les vagues bonnes idées sont aussitôt anhillé par autre chose, encore pire. Comme si on avait-on vraiment besoin de revoir des origines que tout le monde connait, là où un rapide montage aurait suffit.
Je ne sais pas par quel miracle s’est retrouvé Marc Webb, le gus responsable de l’horripilant (500) days of summer, un film Gordon-Levitt et Zooey Deschanel jouaient le bonheur en écoutant du Carla Bruni sur fond d’habillage faussement retro, à la tête d’un si gros projet. Car la différence avec un mec comme Raimi qui comprend ce qu’est une histoire en 3 actes entrecoupée par des scènes d’action est frappante. Certes, la technique est nettement meilleure qu’en 2002. On simule mieux, avec plus de précision, la physique d’un corps qui se balance sur un fil. Les coups de poing ont l’air plus percutant sur un homme lézard qui doit sans doute être en vrai un mec avec des diodes sur fond vert. Mais bon dieu, le reste, dès qu’il s’agit de laisser parler la caméra…
En comics, avant que Marvel ne décide de rebooter le mariage de Parker via le Diable en personne, il y avait, sans blaguer, 5 à 6 comics Spider-Man par mois. Sans parler de ses appartions chez les Avengers dont il est membre, sans les mini-séries. Un diable qui claque des doigts et on est passé à un Parker célibataire dans un seul titre, plus ou moins hebdo. Dicté par le marketing, le cinéma fait le contraire, planifiant les suites pour espérer vendre plus de jouets et de goods.
Et si seulement c’était pour des spider-copters aussi cool…
Un blockbuster très embarrassant, pour l’équipe qui l’a réalisé comme pour le spectateur qui devine qu’un gros coup financier s’est joué, là, caché par des lunettes 3D. Et malgré toutes les bonnes intentions des acteurs, et quelques épisodiques réussites, on se demande s’il ne valait pas mieux envoyer tout ce pognon à des villages d’Afrique.
Com-Robot