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The Dark Knight Rises
Jul 20th
Spoiler free, promesse de boy scout
The Dark Knight Rises a pour tâche essayer de boucler de manière honorable l’histoire. Le drama à la place de l’action, TDKR commence par une opération quasi psychanalytique. “Tuer le père”, ce qui, au cinéma, veut dire qu’on va tout faire pour nier le précédent volet. Ca tombe bien, The Dark Knight s’achevait sur une incompréhension flagrante de Batman. TDK ou l’épilogue avec l’out-of-character le plus fou depuis qu’Alicia Silverstone a récupéré tous les secrets de Batman sur un CD-Rom laissé par Alfred. Man, c’était maboule, quand même, l’ère Schumacher…
Donc rappel de la fin de TDK: Gordon finissait par mentir. Batman était d’accord pour mentir. Même Alfred mentait de son côté, histoire de faire comme tout le monde. Tout ça pour faire passer une loi super répressive qui réduit les libertés individuelles mais éradique l’insécurité. On se serait cru à l’UMP. Tu parles d’un dilemme de super-héros…
Le problème de l’interprétation de Nolan est de mettre Batman face à des choix moraux, alors que non, c’est un putain de justicier dont la seule préoccupation est de laisser quelques os intacts dans le corps du street punk qu’il interroge. Batman ne choisirait jamais la voie du mensonge. La principale qualité freudienne de “Rises”, c’est de répéter à l’envie que Batman & Gordon avaient tort sur toute la ligne. L’ambiance du début, sur le ton de Gotham sans Batman” est vraiment réussie. Juste des gens qui parlent, finalement. Malheureusement le pitch est assez risible.
Sans spoiler, je te raconte juste le début, ridicule si on réfléchit deux secondes à la psychologie des personnages.
8 ans après les évènements de TDK, Gotham City va bien. Impeccable. Pas un crime, pas une magouille, pas même un Balkany pour se la raconter. 8 ans sans Batman et tout va bien ?! Hé là, oh ? Tout ça parce que grâce à leur mensonge originel, ils ont fait passer une loi super répressive… Wokay. Et Batman est d’accord avec ça ? Il s’en cogne: déprimé par l’absence d’activité et peut-être aussi la mort de ses proches, Wayne s’est cloitré chez lui. BATMAN, R U SERIOUS ?! Il faudra bien la venue de Selina Kyle (le nom “Catwoman” n’étant jamais mentionné de tout le film. Peut-être en hommage à la “Cat” du golden age ? Ou peut-être ça sera dans les bonus DVD… ?) pour le revigorer. Une balayette et il est par terre. Quitte à écrire des personnages à côté de la plaque, on continue: Alfred, fâché de voir son maître reprendre sa cape… l’abandonne ?! Michael Caine avait-il d’autres films à tourner ? On ne le reverra plus de tout le film, pas affolé un seul instant que Gotham s’effondre. Mais lui n’a pas vu le trailer de TDKR.
Et malgré sa qualité de spectacle costumé, Batman Live, le show avec des acrobates, a mieux analysé le bat-verse que Nolan. Ses divagations de fanfic où n’importe qui devine sa véritable identité sont d’autant plus dommages que cette heure de film sur “un monde sans Batman” avait le potentiel d’être géniale. Des comics l’ont fait très bien, comme par exemple Batman: No Man’s Land, le conseil lecture de cet article. Gotham ravagé par un séisme, les bat-vilains en chefs de clans, chacun dans son quartier, des mois d’absence pour Batman… et Alfred qui fait ce qu’il peut mais qui ne fuit pas, lui !
La réalisation est en dents de scie: ces moments annoncés comme épiques qui finissent littéralement en eau de boudin. Je pense aux scènes d’émeutes à la Braveheart dont on nous a tant teasé la gueule. Même le “Bat-wing”, première émergence de technologie de pure SF dans les Batman de Nolan, est très peu inspiré (et assez moche). Enfin, dans DKR il y avait le machin qui transformait par un procédé inconnu tous les téléphones portables de Gotham en sonar téléchargeant toutes les données dans les lentilles nocturnes de Batman, mais là, c’est la première fois que ça vole de manière surréaliste. Je crois que ça m’avait manqué. En gros, la fréquence, c’est : pour un truc classe, on en aura deux qui feront lever les yeux au ciel. Mais ce n’est pas pire que la logique interne du film. Des trous béants qui feraient passer Inception pour un documentaire scientifique. Je vais pas te les spoiler, il y en a des dizaines, mais les frangins Nolan se sont surpassés, donnant ainsi à l’Internet du grain à moudre pour les mois à venir. Bé-ants.
Le pire, c’est que c’est Bane qui va tout se prendre dans la gueule, simplement parce qu’il n’est pas aussi iconique que Joker. Nolan ne lui rend pas service en ne montrant quasiment jamais à l’écran comment il étrangle ses victimes, adoucissant sa folie avec une voix retouchée comme si tu écoutais un podcast enregistré au casque-micro. Dans TDKR, il est transformé en idéologue du chaos, quelque part entre Ra’s Al Ghul et Mélenchon. Injustement conspué, l’ex-luchador (il ne l’est plus ici) a été crée dans le comics comme un rival potentiel pour Batman, capable de lutter d’égal à égal et même de gagner. La menace est réelle, palpable même, mais les combats sont tout sauf cinématiques. Quand je pense aux gens qui se plaignaient de l’absence de Batman au cours des fight ninja style de Begins… A y’est, on le voit mais bon sang, tu pleures.
C’est là qu’une évidence me saute aux yeux avec l’apparition du personnage de Joseph Gordon-Levitt, absolument brillant. Ce jeune flic lambda est celui qui va rappeler à Bruce Wayne à quel point il est out-of-character, à quel point Gordon a sombré. Il est la balise morale du film et c’est pour cela qu’on l’apprécie plus que les personnages principaux. Nolan réussit la normalité, ces simples scènes où des mecs parlent du héros mais jamais celles où Batman apparaît. A cet égard, le Wayne de Christian Bale est toujours bon alors que son Batman fait de la peine à voir, humilié par le premier couteau suisse venu. Anne Hathaway réussit vraiment Selina Kyle mais loupe sa Catwoman, à tel point que je me suis demandé à un moment si elle était en combinaison ou encore en tenue de soirée. Le suspense repose son implication dans le film, car dans le peu de scènes où on la voit, elle n’a pas grand chose de félin. L’évidence, donc, c’est que Nolan est bon pour les dialogues de gens normaux et foire la dimension super-héroïque.
J’entends déjà des gus me faire: “alors quoi t’aimes pas Burton ?!”
La glorieuse première apparition de Batman chez Burton, mesdames & messieurs…
“T’aimes pas Schumacher…”
’nuff said
“Et maintenant t’aimes pas Nolan… !”
Cette trilogie le prouve encore, Batman est devenu un archétype. Dans un article consacré à Arkham City, j’expliquais que même le comics a perdu de son envergure canonique devant son importance commerciale. Il est devenu un emblème que tu peux te faire tatouer, un mug, une serviette pour aller au yoga, Tous les mois, un produit culturel Batman. Films, dessin animé, spectacles acrobatiques, goodies, jeu et oui, bien sur, les comics, chacun sa nuance. En trois films, Nolan a voulu développer son propre récit sur la morale de la même manière que Singer a fait de Superman Returns une pénible métaphore christique. TDKR comprend les erreurs de la ligne Nolan, les désamorce pour en faire d’autres, encore plus dérangeantes. Ce projet du Nolanverse de Batman était ambitieux mais voir ce héros tellement en dehors de ses bases, si loin du World’s Greatest Detective, fait de la peine à voir. Le chagrin pour sa meuf, les échecs en série à force de tomber dans tous les putain de pièges, se faire pourrir par tout le monde… Bruce Wayne, réveille-toi, ils ont fait de toi un mauvais Peter Parker.
Et s’il ne faut en choisir qu’un, cadeau, le trailer de TDKR, mais à la sauce Bruce Timm.
Avec la voix Kevin Conroy ! 20 ans qu’il fait le rôle.
TDKR, en dépit de supers acteurs, d’un Gordon-Levitt génial et je pèse mes mots, il y a aussi Marion Cotillard qui est à Rises ce que Katie Holmes était à Begins. Vraiment, Marion Cotillard ?!

St Valentin Robotics 2012
Feb 14th
Pas de resto réservé à temps ? Pas de problème !
Kamui Robotics pense à tous les amoureux trop occupés par le boulot ou les soucis de tous les jours.
Avec l’aide d’Actarus, Batman, François et quelques autres, voici des cartes de vœux “faites maison” à envoyer sans tarder à votre bien-aimé(e). Effet garanti !
Grâce à ces personnages, c’est sûr, ça va pécho.

Dans les Dents 31, the new 52
Jan 20th
Bon, c’est une première depuis que je parle comics ici…
Et parce que je ne peux pas m’en empêcher, un peu de texte.
Le but de ce coup éditorial était de ramener de nouveaux lecteurs. On peut au moins reconnaitre ça à DC : partir d’une histoire lambda de changement de réalité de Flash (i.e le truc qui lui arrive tous les quatre matins) et de jouer dessus au boogle avec toute la ligne éditoriale, c’était audacieux.
Je suis un peu fétichiste des chiffres, je comprends totalement l’attrait du chiffre 52 chez DC (ils ont déjà sorti une série hebdo avec ce titre), mais de là à trouver 52 équipes artistiques convaincantes… C’est même pas sûr qu’il y ait 52 comics lisibles PAR AN, alors d’une seule et même maison d’édition… ?
Bilan des courses après 4,5 mois, DC a réussi à attraper des nouveaux lecteurs ce qui paraissait impossible autrement qu’en renommant pompeusement le moindre comics Graphic Novel. Personne ne sait si ça va durer. Certains sont déjà annulés.
Je n’ai pas dit assez de bien d’OMAC, malheureusement. Pas de bol, il est déjà annulé. Perso, les comics « à la Kirby », j’étais bon client, mais visiblement, c’était un de ceux qui vendait le moins. Batwoman est clairement le comics de référence du relaunch mais son histoire est beaucoup moins forte que celle d’Elegy. JH Willams III est un dessinateur qui dessine des histoires aussi parfaites que son trait. Sinon, Batman, Action Comics valent la lecture.
No love donc pour Catwoman et Batgirl qui a transformé une super-héroïne vraiment intéressante en post-trauma, sans doute pour récupérer un peu de l’aura de Killing Joke. Mais sur 52, on savait tous qu’il y allait y avoir des gros loupés.
Note finale : Non, ce n’était pas un voyage itinérant dans le but d’apprendre de nouvelles techniques de combat comme Bruce Wayne, j’ai juste rejoint mon bro’ Loops dans son tour du monde. Merci à lui pour la caméra, pour la peine il aura son guest article.
Allez, même bat-chaîne pour un autre article, plus traditionnel, sur la X-Regenesis de l’année.
(le t-shirt est tiré de Catherine, le jeu de l’année)

Dans les dents 30, le swag tranquille
Dec 8th
L’exercice est un poil compliqué. Je voulais parler de Schism, le tweet-clash des X-men. Mais on en est encore qu’au tout début. De plus, j’essaye de ne parler fascisme dans les comics qu’une fois sur deux. Donc Schism attendra. Il y a aussi The New 52, soit toute la ligne de DC Comics qui a repris au numéro 1. Même Batman. Même Action Comics et Detective Comics. Mais là aussi, j’attends d’avoir un peu de matos avant de me lancer, sinon j’aurai l’impression de commenter des trailers… Ce qui est intéressant quand il s’agit des Muppets.
Le thème de ce tir groupé spécial est donc “les trucs cool à lire qui ne sont ni X-Men ni DC“. Des comics de bogosse qui ont le swag velu. Sauf un, assez nul, qui s’est glissé au milieu de l’article, pour rigoler. De Kevin Smith, forcément. En bonus, un label “idée” cadeau pour Noël. Je ne fête pas Noël car Batman ne le fait pas non plus, mais, hé, si je peux aider.
En feuilletant la liste des bouquins que j’ai scanné pour tes petits yeux, je me suis rendu compte qu’il y a un autre thème qui va sans doute être la schizo, ce qui n’est jamais un drame quand on est super-héros aux USA.
Du coup, à mettre DC de côté, cette chronique sera très Marvelish. Ne pas parler de Batman tout un article, c’est une épreuve, mais c’est l’occasion de parler des Secret Avengers de Warren Ellis. Le gus a repris le titre pour quelques numéros, à chaque fois une histoire stand-alone, accessible pour un noob. Captain America dirige ses Scred’ Avengers, Beast, Valkyrie, Moon Knight, Shang Chi, Black Widow, Ant Man et War Machine dans des missions blackops que je pourrais résumer avec le terme “High Octane Espionnage”.
A chaque fois un dessinateur différent et c’est toujours très bien. Et puis Warren Ellis fonctionne mieux quand on lui laisse faire un peu ce qu’il veut, c’est à dire un peu de polar arrosé de beaucoup de technoblabla autour. Et puis il y a le numéro 18, dessiné par David Aja est, sans rire, le comics avec le plus de coups de pied que j’ai vu depuis des années. Les bonnes choses ne durent pas, ce serait dommage de se priver d’un plaisir comme ça.

Un des plus beaux comics de l'année mais aussi celui avec le plus de high kicks. Comme un poème chinois. Mon prof de Kung Fu aurait volontiers dit "qu'il sort la fosss, làààà"
Moon Knight, qu’on retrouve en ce moment dans sa propre série en ce moment.
Voilà un personnage qu’il est compliqué à faire exister. Née comme un rippoff de Batman par Marvel, il est (trivia fact pas très connu) le fils d’un rabbin qui est persuadé dur comme fer d’avoir été ressuscité par l’esprit de Khonshu, ce qui lui fait un point commun avec Jean-Pierre Chevenement. Lunatique (normal vu le nom), Bendis tout comme Ellis ont décidé de l’écrire de plus en plus comme un fou détraqué. Le combo Bendis et Alex Maleev (multi-awards duo pour Daredevil) vont encore plus loin en l’imaginant schizo. Il entend et voit Captain America, Wolverine et Spider-Man qu’il s’imagine combattre à ses côtés. Evidemment, les gus qui le voient parler tout seul le prennent pour un maboule, ce qu’il est mais ne l’empêche pas d’être un héros. “Hé, faut être un peu fou pour être un super-héros” est un peu son modus vivendi. Et d’un point de vue personnel, je n’ai absolument rien contre un mec qui s’imagine des amis imaginaires, vu que je correspond par SMS avec Batman.
Quoiqu’il en soit, c’est un twist intéressant pour un personnage de troisième catégorie, même pas capable d’intégrer les persos jouables de Ultimate Marvel Vs Capcom 3.

Du Bendis: des mecs qui parlent dans des bars lugubres et qui finissent généralement par pécho. Sauf qu'avec Moony Zin-zin, c'est pas gagné...
La Bru-sploitation continue. J’ai tellement écrit sur ma passion pour Ed Brubaker… Le gus continue d’écrire Captain America qui enchaîne les bons dessinateurs. Je n’étais pas vraiment un fan de Mc Niven mais depuis qu’il puise son énergie dans Travis Charest, il est devenu vraiment meilleur. Et derrière, on nous promet Alan Davis, yummy. Il faut rendre hommage à Bru : c’est le seul qui ait survécu au fiasco Fear Itself que j’évoquais ici que je vais résumer dans cette balise spoiler:
Pas un très bon crossover.
Bizarrement, j’apprécie beaucoup le relaunch de Punisher. Le pauvre est mort, ressuscité en monstre de Frankenstein (Frankencastle, LouL). Rucka sait y faire (il sort de son award winning Batwoman absolument génial) avec l’ambiance noire. Il ne cherche pas à alourdir la machine, la présentation est simple. Now, all Frank Castle has is his desire for vengeance, and his need to punish the wicked. That is his mission. That is his purpose. That is all that matters. Frank Castle died with his family. Now, simply, he is the Punisher.
Les dessins de Marco Checchetto y sont pour beaucoup dans cette réussite. Le ton est juste, pas forcément nouveau, mais c’est un goddamn beau comics.
Punisher rebooté n’est pas qu’un comics de violence. Une journaliste le traque évidemment… Mais ne pas s’attendre à de l’amour dans ce comics. Punisher qui aime ? Pouah.

Une des pages les plus joyeuses avec celle où il demande à un passant à qui il vient de sauver la vie de tenir le miroir pendant qu'il va se recoudre ses plaies. Simply.
Et puisqu’on est dans le Bru-Rucka, le moment de rappeler qu’ils ont travaillé ensemble sur le génialissime Gotham Central, une vision au quotidien du commissariat de Gotham. Et Batman n’y apparaît quasiment pas, comme pour faire exister un peu plus ces flics “ordinaires”. Le deuxième volume est sans doute mon histoire préférée du Joker de tous les temps. Ca date de 2003, mais ça n’a pas vieilli d’un pouce. Malgré les multiples awards que le bouquin a reçu, cela reste suffisamment méconnu pour en parler. Croisement du Batverse et du polar, c’est à peu de chose près l’équivalent de NYPD Blue et The Wire mais à Gotham. Rien que ça.
Impossible de ne pas parler de The Bionic Man, l’adaptation moderne de L’homme qui valait 3 Milliards. Oui, le bon vieux show avec le mec qui court au ralenti. Kevin Smith (oui, le Kevin Smith de Clerks et du Batman en obsessif clitoridien mais qui se fait dessus ) ressort un de ses vieux scripts de film du placard et l’adapte pour un comics. C’est à peu près ce à quoi on peut s’attendre : des ninja et même quelques blagues anales. Coz, c’est Kevin Smith, comment pouvait-il en être autrement, il avait déjà fait pareil pour Green Hornet.
Et puis un mec bionique ? Dans les années 70, d’accord mais en 2011 ? Même le dernier Captain America était à moitié robotique, sans parler de Cable… Du coup, il nous sert les rivaux bioniques dès le début, ce qui brise un peu le côté “unique” de Steve Austin. Il n’y a vraiment pas de quoi s’emballer. Pas plus que pour Kick Ass 2 dont je ne balancerais aucune image ici. Des enfants qui se font abattre, du viol, des exécutions et des chiens qui mordent les couilles pour une histoire parodiant son Old Man Logan… Boring crap.
Un des comics à lire du moment, believe it or not, c’est Amazing Spider-Man. Redevenu cool depuis quelques années depuis son reboot magique où il a pactisé avec le diable pour que tout le monde oublie son identité, Amazing est petit à petit redevenu rigolo et attachant. Mais avant de vous présenter son dernier arc désopilant, un petit update:
Peter Parker n’est plus marié à Mary-Jane. Oui, ce n’était pas évident à faire avaler, la plupart des gens les croient encore ensemble. Le dernier jeu vidéo en date (et un jeu vidéo vend des milliers de fois plus qu’un comics) le montre encore avec elle, donc l’idée d’un Parker célibataire n’a pas encore fait son chemin. Peut-être que ça s’arrangera avec l’été quand sortira le prochain film. JJ Jameson qui le déteste toujours autant est maire de New York. Mais il est obligé d’avaler son cigare car Spider-Man n’est plus une menace. Il est membre de deux équipes d’Avengers ainsi que des Fantastic Four (ou la Future Fondation comme on l’appelle en ce moment). Ah et il n’a plus son sens araignée qui est aux fraises. Reste plus qu’à ajouter qu’il prend des cours de Kung Fu avec Shang Chi (un mec doué, voir illustration de l’article) pour essayer de palier à ce manque et je crois qu’on est bon.
New-York est infecté par un virus dévastateur qui transforme tout le monde en Spider-Man. Tous les newyorkais se mettent à bondir, balancer de la toile (organique), se coller aux murs… La pagaille monstre qui empire quand les premiers infectés commencent à se transformer en véritables araignées. Personne n’est à l’abri, les amis, les ennemies, les copines etc. Et puis ça donne des séquences absurdes telles que…
et des doubles pages brillantes de nawak comme…
Et malgré l’histoire ubuesque qui utilise (gros sacrilège) des éléments de la saga honnie des Clones de Spider-Man, Spider-Island tient la route comme les montagnes russes, en balançant de pics narratifs en suspense réjouissant. À lire quand ça sort en relié.
Spider-Island a tout d’un plan foireux. Mais go with it :
Et les titres satellites, pas indispensables à lire mais rigolos qui ont fait le cross-over, proposent parfois quelques petites merveilles. Hercules par exemple se retrouve également avec les pouvoirs (et un costume) de Spider-Man, l’occasion d’une parodie géniale.
Dan Slott, le mastermind de Spidey depuis quelques années, a écrit deux des meilleurs comics tout public de ses 15 dernières années :
La mini-série The Thing et une autre, baptisé Spider-Man & Human Torch. Ce dernier est LE comics que je conseille aussi bien aux gamins qu’aux nostalgiques, un petit chef d’œuvre d’humour et de passions pour les deux persos.
Et comme Spidey est dans 3 équipes en même temps, il a bien encore quelques minutes à accorder à son nouveau titre Avenging Spider-Man, qui s’intéresse plus particulièrement à Spider-Man et ses relations avec les Avengers. C’est écrit par Zeb Wells à qui l’on doit les récents New Mutants dont j’écrivais le plus grand bien ici. Il donne un prétexte absurde (Mole Man…) pour que se déchaîne Joe Madureira, enfin de retour pour quelque chose de lisible ET de régulier (enfin, trois numéros d’affilé). Crazy cool shit.
Enfin le bon titre Marvel du moment, c’est Daredevil par Mark Waid. Daredevil dont l’identité était outé dans toutes la presse fait son retour, à la cool. C’est dessiné en alternance par Paulo Rivera et Marcos Martin. Matt Murdock revient à la ville et à son travail d’avocat. La dernière fois qu’il a fait parler de lui, c’était parce qu’un démon avait pris possession de son corps. Le genre de truc qui arrive et qui fait qu’on se réveille à la tête d’un clan d’assassins ninja. Après ce qui peut s’appeler une déprime passagère, il revient, plus ravi que jamais.
Daredevil est un personnage qui a besoin de drames pour exister. C’est ce qui le rend vraiment intéressant. Mais soyons franc: le pauvre gus a vraiment dérouillé ces dernières années. Foutu en taule, son identité balancée dans les tabloïds, évadé, puis divorcé avec interdiction d’approcher son épouse traumatisée, tout ça, c’est dur pour les épaules d’un seul homme. Il en a vu d’autres. Au moins deux copines mortes dans ses bras (dont une qui avait le sida, contracté lors d’un passage par le porno semi-gonzo et la drogue)… Tout pour adorer ce héros. Mais comment faire pour faire oublier qu’il est Matt Murdock à la ville ? Simple: nier.
Remettre Daredevil sur le droit chemin et en faire un héros qui ne donne pas envie de se doper au Lexomil est un vrai défi aujourd’hui. S’il est bien écrit, cela donne quelque chose d’assez semblable à Batman. En réalité, Daredevil prend plaisir à ce qu’il fait. Son kif c’est de rendre la justice en terrorisant les bandits.
Entre deux plongées en enfer, le nouveau Daredevil est un délice.
Je termine avec quelques Tu te débrouilles chez ton bouquiniste ou sur ton net-dealer favori.
V.F, car ouais il parait que la V.F existe :
Wednesday Comics de DC. Maousse comics très grand format chroniqué en longueur et en largeur ici même. À chopper avant la rupture.
Superman Vs Muhammad Ali, un monument du comics des années 70, avec Neil Adams au top de son art. Un beau coffret.
En V.O, twitté à l’époque, tu trouveras l’Omnibus Fantastic Four de John Byrne, une réédition de Batman No man’s Land 1 soit l’histoire qui a grosso modo inspiré Arkham City (voir test) et enfin l’omnibus X-Statix, un mélange réjouissant et absurde de X-Men et de comics indé. Enfin Joe the Barbarian est enfin sorti en relié. L’hiver sans Grant Morrison, c’trop dur.
Voilà, tu passes à la caisse, parce qu’en gratuit, je n’ai que ce web-comics de la mort de Ben Laden.
Rendez-vous dans pas longtemps pour les articles de fin d’année… Juste le temps de choisir par quoi commencer… DC ou les X-Men ?
Com-Robot