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St Valentin Robotics 2012
Feb 14th
Pas de resto réservé à temps ? Pas de problème !
Kamui Robotics pense à tous les amoureux trop occupés par le boulot ou les soucis de tous les jours.
Avec l’aide d’Actarus, Batman, François et quelques autres, voici des cartes de vœux “faites maison” à envoyer sans tarder à votre bien-aimé(e). Effet garanti !
Grâce à ces personnages, c’est sûr, ça va pécho.
Dans les Dents 31, the new 52
Jan 20th
Bon, c’est une première depuis que je parle comics ici…
Et parce que je ne peux pas m’en empêcher, un peu de texte.
Le but de ce coup éditorial était de ramener de nouveaux lecteurs. On peut au moins reconnaitre ça à DC : partir d’une histoire lambda de changement de réalité de Flash (i.e le truc qui lui arrive tous les quatre matins) et de jouer dessus au boogle avec toute la ligne éditoriale, c’était audacieux.
Je suis un peu fétichiste des chiffres, je comprends totalement l’attrait du chiffre 52 chez DC (ils ont déjà sorti une série hebdo avec ce titre), mais de là à trouver 52 équipes artistiques convaincantes… C’est même pas sûr qu’il y ait 52 comics lisibles PAR AN, alors d’une seule et même maison d’édition… ?
Bilan des courses après 4,5 mois, DC a réussi à attraper des nouveaux lecteurs ce qui paraissait impossible autrement qu’en renommant pompeusement le moindre comics Graphic Novel. Personne ne sait si ça va durer. Certains sont déjà annulés.
Je n’ai pas dit assez de bien d’OMAC, malheureusement. Pas de bol, il est déjà annulé. Perso, les comics « à la Kirby », j’étais bon client, mais visiblement, c’était un de ceux qui vendait le moins. Batwoman est clairement le comics de référence du relaunch mais son histoire est beaucoup moins forte que celle d’Elegy. JH Willams III est un dessinateur qui dessine des histoires aussi parfaites que son trait. Sinon, Batman, Action Comics valent la lecture.
No love donc pour Catwoman et Batgirl qui a transformé une super-héroïne vraiment intéressante en post-trauma, sans doute pour récupérer un peu de l’aura de Killing Joke. Mais sur 52, on savait tous qu’il y allait y avoir des gros loupés.
Note finale : Non, ce n’était pas un voyage itinérant dans le but d’apprendre de nouvelles techniques de combat comme Bruce Wayne, j’ai juste rejoint mon bro’ Loops dans son tour du monde. Merci à lui pour la caméra, pour la peine il aura son guest article.
Allez, même bat-chaîne pour un autre article, plus traditionnel, sur la X-Regenesis de l’année.
(le t-shirt est tiré de Catherine, le jeu de l’année)
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Oct 4th
Disclaimer: A l’origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m’est revenu des idées d’autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c’est tout en bas.
J’aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d’immigré d’une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c’est devenu un jeu : trouver la propagande qui nous fasse le plus rire, un divertissement peu apprécié des gens qui l’ont vécu de plein fouet pendant des décennies. Et mon premier contact avec cette propagande fut Buratino, un plagiat éhonté de Pinocchio, (ou une émulsion comme l’était “Vendredi ou la vie sauvage”). Le disque vinyle que j’avais à l’époque se terminait à la gloire de l’Union Soviétique. Mon père a manqué de peu de se renverser le café dessus quand, au petit matin, je lui ai demandé si l’URSS était bien “le pays où les enfants sont heureux et où les personnes âgés sont ravies de finir leurs jours”. Depuis, j’ai réécouté tous mes vinyles de comptines russes, à l’affût du moindre ménestrel qui nous chanterait “la légende de Lénine l’immortel “. Même mon premier abécédaire m’apprenait à lire avec “le nom de Lénine est dans nos cœurs, le drapeau de Lénine est dans nos mains”. En russe, c’est une rime.
Et je prends d’un bord comme de l’autre, avec les dessin animés où Donald s’engage, la même avec des chiens et des canards.
En pleine WWII ou durant la guerre froide, les comics ont été un support idéal de diabolisation “de l’ennemi”. Le genre même a été crée pour soutenir l’effort de guerre. Superman arrête Hitler et l’emmène au siège de la SDN. Captain America lui décoche un direct sur sa première couverture (un événement génialement mis en scène dans le film sorti cet été) et Wonder Woman, mélange étrange de divinités grecques, patriotisme et féminisme conceptuel, est née comme une héroïne bondage destinée à divertir les soldats américains mobilisés par l’armée. Et tous les héros, qu’ils soient Golden Age comme Superman ou Batman ou Silver Age comme Spider-Man, les Fantastic Four ou les X-Men sont le fruit d’artistes tous issus de la migration Ashkénaze qui voulaient participer à l’effort de guerre. Nait alors une vraie propaganda war. Superman humilie le Reich à plusieurs reprises, à tel point que Joseph Goebbels va en placer une spéciale sur Jerry Siegel, co-créateur de Superman dans Das Schwarze Korps , la feuille de choix des SS. Extrait daté de 1940:
“Jerry Siegel, an intellectually and physically circumcised chap who has his headquarters in New York, is the inventor of a colorful figure with an impressive appearance, a powerful body, and a red swim suit who enjoys the ability to fly through the ether.
The inventive Israelite named this pleasant guy with an overdeveloped body and underdeveloped mind “Superman.” He advertised widely Superman’s sense of justice, well-suited for imitation by the American youth.
As you can see, there is nothing the Sadducees won’t do for money!”
Ce qui me permet d’invoquer cette défense Godwin ultime, je te l’offre ici, qui est : “Ah tu n’aimes pas Superman ? Comme Goebbels, donc.”
Aujourd’hui, le comics de propagande est devenu une blague car il n’a plus sa raison d’être.
Celui qui a utilisé très habilement le genre en captant parfaitement le zeitgeist du Golden Age, du comics de la seconde guerre mondiale., c’est John Byrne dans Batman & Captain America, un Elseworld d’une soixantaine de pages qui raconte la rencontre des deux héros en Janvier 1945. Et le passage le plus génial de ce comics est la rencontre de leurs deux Némésis respectifs, Red Skull et Joker, dont la première vraie confrontation est celle de deux idées du terrorisme.
Batman & Captain America n’est pas un comics de propagande, il est juste généreusement dans l’air du temps qu’il évoque. C’est pour moi la bonne direction à suivre si l’on joue avec les thèmes de WWII avec des personnages fictionnels aujourd’hui. Je suis assez bon client des Invaders (Captain America, Namor et leurs sidekicks) qui débarquent se battre en Europe durant la guerre. Et puis évidemment Sergent Rock.
L’autre exemple, plus récent, est Superman : Red Son, un what if autour de Kal El qui débarque non pas au Kansas mais en Union Soviétique. Inversion des codes intéressants pour un autre Elseworld, probablement le meilleur boulot de son auteur Mark Millar.
La tendance générale dans les comics d’aujourd’hui qui pastichent ce genre est démocrate, les mêmes qui nous servent du discour anti-hégémonique en même temps que de sympathiques caméo d’Obama. Mais DC souffle le chaud et le froid. D’un côté, il y a quelques mois, Action Comics n°900 nous montrait une très courte histoire écrite par David Goyer (le mec de Batman Begins et Dark Knight) un Superman en plein conflit avec le gouvernement des USA à la suite d’une intervention en Iran. Superman annonce la décision de renoncer à la nationalité américaine. Scandale de la presse de droite (Fox News en tête) et certains ont même voulu y deviner l’ambiance gauchiste du prochain film de Superman (2012), coécrit par le même David Goyer.
C’est d’autant plus étonnant que, malgré ses nombreuses allusions au rêve américain, Superman était pour moi “international”, depuis que Christopher Reeves sauve les cosmonautes de la station Mir et leur parle en russe (in Superman IV, vu tout gosse).
Pour le plaisir, comme on a toujours besoin de rire, Fox News qui trouve le temps d’interviewer l’incomparable Mike Huckabee sur la question. C’est là la force des humoristes américains, ils ont Fox News pour débattre très fort des problèmes des personnages de fiction qui prennent des décisions imaginaires.
Et puis on a eu le Batman muslim, Nightrunner, un fils d’immigré vivant à Clichy-sous-bois, recruté par Batman lui-même pour s’occuper de la branche française de la Bat-famille. Là aussi, la droite a gueulé, le tout chroniqué dans un bien long article ici même. Fox News en a bien sur parlé.
Mais d’un autre côté, DC comics fait marche arrière dans son offre de gauche en censurant un comics juste avant de le publier. Dans le numéro 712 de Superman du long arc Grounded, Superman parvenait (toujours à pied) à Los Angeles et devait y faire la rencontre de Sharif, un super-héros local pas forcément populaire, à la Spider-Man. Au lieu de cela, on s’est retrouvé avec un fill-in sorti de nulle part, Lost Boy : A Tale of Krypto the Superdog. Ce qui, vu les circonstances, correspondrait à Sarkozy qui nous passe des photos de LoL-Cat quand on lui demande des explications sur le financement de la campagne de Balladur. “Hop, occupez-vous de Douillet”.
Tout l’arc Grounded était un monstre de lourdeur. Chroniqué avec abondance ici et là, cette histoire “concept” signée J.Michael Straczynski mettait en scène Superman, en pleine déprime qui décide de marcher de ville en ville à travers les USA, comme pour retrouver son propre groove. Son but avoué était de retrouver, “au contact des vrais gens”, the real american way. Le problème, c’est que le résultat correspond un peu à un Zemmour Holiday Special. Il fout le feu à une maison occupé par des dealers de crack (sans penser aux conséquences à moyen terme), il regrette que Castro soit en vie (et, ironie du sort, Khadafi), il reproche à Batman de pas s’occuper des vrais gens (allons bon) et puis, summum de la honte, il fait la morale à des extraterrestres en se la jouant Hortefeux sur l’air de “qu’est ce que vous faites pour la communauté terrienne, bande de squaters“. Limite il leur demanderait de porter serment au drapeau.
Puis Stracz’ tombe malade. Ou alors il n’a plus le temps et trouve ça comme excuse, finalement on s’en fiche. L’arc repasse à Robinson qui commence à donner un peu de sens à ce beau bordel. Et son premier acte sera de faire intervenir des personnages qui rappellent à Superman qu’il est complètement out-of-character. Six numéros après avoir sauvé Superman d’un de ses arcs les plus honteux, DC le remercie en foutant son histoire d’arabe qui devient pote avec Superman à la poubelle. Le bouquin relié de Grounded n’aura pas de Chapitre 10. Ca me parait fou, mais hé, DC.
Oh j’adore Krypto le super-chien, mais quel débandade pour DC…
On en vient à la raison d’être de cet article. Frank Miller’s Holy Terror. Qui est à la fois réjouissant de débilité et vraiment salissant. Présentation de l’œuvre.
Miller a décidé, peu après le 11 Septembre, d’écrire et dessiner une histoire dans son style Sin City baptisé Batman : Holy Terror, une œuvre autoproclamé de propagande où Batman va butter Al Qaida pour ce qu’ils ont fait.
Puis plus rien, un quinquennat entier s’est écoulé avant que le projet ne refasse parler de lui.. Mais sans Batman ! Miller dit que cette séparation s’est faite d’un commun accord, “qu’il est allé aussi loin qu’il pouvait avec Batman”. Mais il ne fait aucun doute que quelqu’un s’est réveillé pour tirer la sonnette d’alarme. Les gars de DC n’étaient pas chauds pour un scandale de plus, eux qui relancent entièrement leur ligne, tous les titres, directement du numéro 1 ?
Frank Miller n’est pas un con, le genre de type qui comprend généralement assez bien les personnages qu’il écrit. L’essence du comics de propagande, c’est à sa portée. Un de ces projets méconnus était de faire, avec Bill Sienkiewicz un bouquin intitulé Wonder Woman : Bondage, pour revenir, comme un hommage, à ce que l’héroïne était à son origine. Voici d’ailleurs la seule image (soft) leaké à ce jour de ce qui n’a été que l’ébauche d’un projet annulé.
Mais le Miller d’alors n’est plus.
Même si ses comics tendaient vers la noirceur (Sin City, dude), de son propre aveu, le 11 Septembre l’a changé à coups de déclarations folles sur le net et puis surtout d’une œuvre qui s’enfonce dans sa propre démence. 300 n’était qu’un prélude, Dark Knight Returns 2 est passablement barré mais ce n’est rien à côté de All-Star Batman & Robin the Boy Wonder.
C’est ce Miller là qui pond son script le plus fou. Le héros n’est plus Batman mais the Godamn Batman. A toutes les pages. Toutes les lubies de Frank Miller y sont. De la haine
qui mène à la passion…
Batman renverse des flics. Avec le sourire. Juste avant, il a menacé Robin de lui faire bouffer des rats s’il n’est pas sage. Compris, gamin ?!
Il se peint entièrement en jaune pour aller défoncer la gueule à Green Lantern, ce gros bouffon (enfin tel qu’il est montré ici). Finalement c’est Robin qui lui tranche la gorge un peu par accident ce qui va obliger à lui réparer le cou avec un bic. A la Dr Ross.
Oh et Wonder Woman qui bouscule un mec en le traitant de banque de sperme, déjà un classique. Il serait facile de laisser ce comics dans un sac à gerbe, mais le degré de nawak atteint est tel qu’il y a un réel plaisir, un peu comme dans un navet qui pousse à chaque fois un peu plus loin. C’est sans doute son chef d’œuvre, celle où il a pu exprimer pleinement ses lubies et ses angoisses, encore plus que dans Sin City.
Il est donc logique de retrouver un certain nombre de ces angoisses dans Holy Terror où l’on retrouve d’ailleurs la plupart des phrases clefs des interviews. Dont le célèbre “How many of my neighbors have they murdered?” en écho au “thousands of my neighbors were ruthlessly incinerated — reduced to ash.” de cette interview. Miller qui travaille sur Xerxes, la suite de 300, on retient son souffle.
(note vu le format du bouzin, les pages montrées ici sont des photos et non des scans. Une preview non-représentative est dispo ici)
Exit Batman. Rien à voir avec Batman, bienvenue à The Fixer qui course au dessus des toits d’Empire City, Natalie Stack. Rien à voir avec Catwoman, ici c’est une “chatte cambrioleuse”. Toute ressemblance blablabla, à tel point qu’on devine presque les modifs que Miller a du apporter pour dé-Batmaniser et dé-Catwomaniser ses héros. Du noir par là, du typex, et hop, plus d’emblème de chauve-souris, plus d’oreilles de chatte. Ils se poursuivent, se détestent, se tabassent et finissent logiquement par s’envoyer en l’air. “I hate your Guts, You make me sick” “Sure I do”puis “Make me sick. Now.” “Sure I will”. Puis une bombe éclate, posée, on l’apprendra dans le flashback, par une fille appelée Amina.
“A Goddamn Nail in My Goddamn Leg.“
Le problème de Holy Terror c’est que c’est une œuvre raciste dessinée par un mec trop facilement classé sous le label “facho de gauche”. Du racisme sans ambigüité, sans faux semblant et la phrase qui sert d’introduction signée Mohammed donne un indice en cas de doute: “If you meet the infidel, kill the infidel”. Il n’y a pas un seul arabe pour sauver l’autre : ils lapident les “putains”, les femmes voilées (les mieux loties) y portent des lance-roquettes et plus généralement l’Islam y est présenté comme une secte d’arriérés venue de la nuit des temps, même s’ils ont, au fil des années, creusés une ville secrète construite sous Empire City (?!). On continue ? Quand Fixer garde un terroriste vivant pour l’interroger, cela donne “So, Mohammed, pardon me for guessing your name, but you’ve got to admit the odds are pretty good it’s Mohammed.” Et puis tant qu’on y est, la torture y est quelque chose de jouissif, avec encore moins d’ambigüité qu’un épisode de 24 de la grande époque. “SNAP” “You’ll never walk again. Your eyes are next.”
Et en plus, Miller a du mal à faire fonctionner son idée de départ, à savoir “faire un bouquin de propagande”. Le genre implique une présentation totalement manichéenne de ses protagonistes, à la limite de la caricature. Ça, ça va, la caricature est bien là, et pas seulement dans Fixer, ce Batman qui se serait égaré du côté de la vengeance. Introducing David, un agent du Mossad autrefois infiltré au Yemen, facilement reconnaissable à l’étoile de David bleue tatouée sur son visage. Soit un procédé déjà utilisé dans Sin City avec une croix gammée pour bien montrer qui sont les mecs qui vont se faire défoncer.
La dichotomie Miller passe quand il nous fait Sin City où tout est vice et péché “what did you expect“. Où toutes les femmes sont soit des putes, des accros au crack, des ninja, ou des bonnes sœurs, généralement des stripteaseuses repenties. Mais pour qu’une oeuvre de propagande de guerre fonctionne, il faut un ennemi bien défini. Et justement, ici, malgré la charge hallucinante raciste à toutes les pages, ses contours restent flous. Al Qaida ? Le nom n’arrive qu’à la toute fin du bouquin. C’est clairement l’Islam et plus généralement les croyants qui sont visés ici. Hé mec, Amalgam Comics, c’est passé !
Dieu merci, Batman ne s’est pas retrouvé embourbé dans cette horreur. Holy Terror est bien évidemment raciste en visant l’Islam plutôt que le terrorisme. Ce n’est pas tant un livre de propagande qu’un ersatz de Sin City dont les méchants seraient muslim. La première partie du bouquin nous montre avant tout un dessinateur qui souffre et qui se lâche complètement, rendant des pages gribouillées d’énergie, un peu dans le style des crobars que font les personnes en dépression et qui ressentent le besoin s’exprimer. Bien entendu, Miller en souffrance ou en dépression est toujours plus intéressant visuellement que la plupart des gens sur Terre. Il est quand même le gus de Dark Knight Returns ou de Daredevil, il aura toujours quelque chose sous la pédale et il donne l’impression de pousser encore plus son trip à chaque tentative (avec ses pages avec une trentaine de cases, mises en valeur par le format inhabituel du bouquin).
Mais en revenant à des conventions plus Sin Cityesqueet des plot devices parachutés juste pour faire avancer l’histoire, Miller a voulu, sans doute volontairement, s’interdire toute logique. Mais au fond, il a complètement perdu les pédales, ne comprenant plus du tout ce qui a fait la gloire de son travail passé. Et là, le nom de George Lucas me vient à l’esprit. Dessiné depuis sa tour d’ivoire, en solitaire, en se fantasmant un Batman qui cassent la gueule à des musulmans, Holy Terror est son Episode 1,2,3 réunis en une seule bédé, un îlot d’intolérance et d’incompréhension de sa propre logique, un beau bouquin aux intentions vraiment moches, qui prouve qu’il est meilleur avec un Batman fou qu’avec un pseudo-Batman au racisme débile. C’est son “Tintin au pays du Maghreb” à lui. On devrait tendre toujours l’oreille pour écouter ce racisme. Car même si l’on est pas concerné, d’une certaine manière, c’est toujours un peu de nous que l’on parle.
Dans les dents 25
Mar 20th
Vous n’imaginez pas comme ça m’a manqué, de parler d’illustrés…
Pour cette reprise, Dans les dents va s’attarder sur deux coups de cœur. Ouais, je vais tenir un article entier sans dire du mal ou presque.
On va faire par ordre alphabétique.
New Mutants, écrit par Zeb Wells (l’auteur de l’arc génial du Lezard avec Bachalo dans Spider-Man) a fait un run parfait sur un titre dont je doutais de la pertinence (déjà, dans le tout premier Dans les Dents !). Après tout, il n’y avait aucune raison à rassembler cette bande de gosses des années 80, la section junior des X-Men à part “Hé regardez les mecs, c’est les mômes que vous kiffiez il y a 20 ans”. Mais chez les New Mutants, il y a toujours eu une alchimie particulière. Comment ne pas aimer son leader malhabile, Canonball aka Sam Guthrie, qui se donne à fond mais pas toujours de la bonne façon… A ses côtés, Sunspot, Karma, Warlock, Cypher (peut-être mon préféré, un pouvoir purement intello, celui de comprendre et décoder n’importe quel langage ou code) qui est revenu à la vie, normal, it’s comic book), Magma et Illyana / Magik, la sœur de Colossus revenue des limbes. Et puis il y a Danielle Moonstar, l’indienne qui a perdu ses pouvoirs mais pas sa grande gueule. Et t’sais quoi, ça fait plaisir de voir cette équipe de mutants qui ne bougent pas, ces personnages réguliers qui n’ont pas ou peu changé, Fantastic Four style. Tu verrais le grand barnum qui se passe en ce moment dans le titre vedette Uncanny X-men, tu sais plus qui est qui, qui est membre, sympathisant ou simplement touriste. En plus en y repensant, il y a eu moins de coucheries entre eux qu’en trois saisons de Gossip Girl. À ce qu’on m’a dit.
Mais après les événements de Second Coming, l’équipe est démoralisée. Shan (Karma) se fait amputer de la jambe. Warlock est traumatisé d’avoir été forcé à tuer. Oui, même les êtres techno-organiques ont une âme. Sam décide de prendre toutes l’équipe en balade, histoire de resserrer les liens. Arrivée en hélicoptères à la datcha, nuit devant le coin du feu, ils y sont tellement bien qu’on se croirait en Haute Normandie. C’est à ce moment que ressortent des démons tout droit venus du passé. Des enfants utilisés il y a (20 ans en bd dans l’arc Inferno… 1989, gars !) quelques années pour tenir les portes des Limbes ouvertes. A vrai dire, j’ai plutôt bonne mémoire surtout pour ce genre de références qui nous renvoie aux sweet 12 ans, quand tu lisais encore tes bédés dans Special Strange, vu que l’import était bien limité à l’époque. Mais là, le souvenir de ces gosses s’était complètement vaporisé. Ils ont littéralement été chercher cette histoire dans les limbes. Aujourd’hui, ce sont devenu des armes au service d’un général un peu fou comme Kadhafi mais de la marine US. Ce mec a littéralement établi. Une base. Militaire. US. En. Enfer. Même George W. n’aurait pas osé, à moins que l’Enfer soit doté d’armes de destruction massive, là encore, on attend confirmation de Google Maps.
Le danger est donc sérieux. Les New Mutants sont donc face à leur équivalent infernal, twisted et forcément un peu violent. Et bien glauque. L’un d’eux a le sang qui se transforme en armure (genre mousse expansée de sang) dès qu’il se fait couper. Et puis celui avec plusieurs bouches autour du corps avec des dents coupantes. Ou encore la démone capable de sentir et influer sur les phéromones. En gros, quand quelqu’un souffre, elle jouit. Et puis j’aime bien Trista dont le pouvoir est de parler à l’envers ce qui va créer un loop neuronal qui va contrôler celui qui l’écoute, Je suis certain de connaitre des gens qui l’ont dans la vraie vie, ce pouvoir.
Ils se font laminer méthodiquement et sans ménagement. Puis vont se faire torturer sans ménagement. Ce qui va donner des moments super-héroïques très WTF :
Le pire, c’est que ça fonctionne, simplement en respectant cette règle sacro-sainte : ne jamais la jouer trop facile pour les héros qui vont devoir faire des choix moraux bien plus audacieux que de garder ou non Brice Hortefeux au gouvernement. New Mutants (volume 3 quand même) me faisait souvent penser à un titre un peu nostalgique, le genre à te mater du coin de l’œil sur le présentoir pour te faire “allez quoi, t’as aimé ces personnages il y a 20 ans, ça va encore marcher”. Généralement ce genre de concept ne passe pas le 7ème numéro à cause d’un manque de direction. Mais là, à ma grande surprise (it happened so fast !), Zeb Wells avait un plan derrière la tête. Destiné à l’origine à la formation de la relève de Cyclops, New Mutants vol 3 a réussi à se trouver une voix, en foutant ses personnages dans des situations extrêmes. Bien sur, c’est plus intéressant quand on connait Cannonball, Karma ou Illyana (la soeur de Colossus), mais en trouvant son tempo et un ton, il arrive à s’élever au dessus du simple teen super-héros book. Je suis à peu près certain que ce Fall of The New Mutants serait devenu un classique perso s’il avait été lu ado. Quoiqu’il en soit, un chouette run qui touche là où il faut. J’en suis heureux comme quand un des petits du quartier devient ministre.
De l’autre côté des titres X, on trouve Uncanny X-Force. Le précédent relaunch (X-force tout court) avait laissé tout le monde dubitatif. X-Force était une équipe de black-ops mastermindé par Cyclops et dirigée par Wolverine dont le but était d’aller tuer les ennemis des mutants un peu partout dans le monde sans se faire voir. Enfin sauf cet épisode où Wolsbane la fille loup irlandaise couche avec Hrimhari, le Prince-Loup d’Asgard, un délice pour les fans d’animaux qui perdent leurs poils. Enfin si on comprenait quelque chose à ce bordel, tant les pages étaient noires.
Une direction artistique entre noir, noir mat, noir brillant et noir goth, des histoires qui prenaient vraiment trop au sérieux de manière ridicule, bref rien n’allait. J’imagine que le teen fan de gore devait y trouver un peu son compte… mais là encore, ce n’était pas suffisamment bon. Et puis le fait de voir Wolverine en costume noir intégral pour passer inaperçu car, c’est bien connu, PERSONNE ne sait à quoi il ressemble alors le même en noir… C’était juste ridicule.
Puis Cyclops a du voir les chiffres de ventes de X-Force. Fini les black ops, l’heure est à l’espoir. Wolverine qui avait sans doute du temps à tuer, décide de monter sa troupe de black ops de son côté, sans rien dire à personne. Heureusement, malgré mes doutes initiaux, c’est bien mieux.
Rick Remember, en plus d’être accompagné par Jerome Opeña au dessin (une vraie découverte) a composé une équipe de tueurs “LoL&cool”. Bien sur, il y a toujours Archangel en mode déglingo. Psylocke (son actuelle, son ex, je sais plus où ils en étaient restés) est du voyage aussi. Mais c’est surtout l’ajout de Deadpool et de Fantomex qui fait toute la différence. Pour les débutants, Fantomex est un faux marseillais qui a un système nerveux externe sous la forme d’une soucoupe volante qui se vient généralement se cacher dans sa bouche. High concept science ! Il est arrogant (rappel 2 : marseillais) à cause de son sang nano-activé qui l’empêche d’éffleurer l’éventualité d’un être supérieur à lui-même. Même Dieu ou Supercopter. S’il y a bien un mec qui résume le concept d’Awesome, c’est lui.
Et puis Deadpool que tous les joueurs de Marvel Vs Capcom 3 connaissent bien maintenant. On me demande souvent (en cours de partie, pour me déconcentrer) s’il est aussi fou en BD… Réponse : ouais, les gars. D’ailleurs, on le voit faire ce genre de trucs dans Uncanny X-Force :
Leur première mission, moralement discutable, sera d’aller tuer Apocalypse, revenu à la vie sous la forme d’un garçon de 6, 7 ans et qui est déjà en train de se faire endoctriner par des @jeunesUmp pour devenir le dictateur du futur qui contrôlera le monde. Tuer un enfant qui n’a encore rien fait, c’est un choix moral qu’on s’est tous posé depuis “Maman, j’ai raté l’avion”, avec une machine à remonter le temps à disposition.
Et puis il y a ce genre de moments savoureux, où c’est bricolé une Bat-Cave spécial X-Men. Une Cavern-X remplie de memorabilia de ses années passées à l’école de Xavier.
Dessins réussis, humour pour égayer un concept lourdo, Remember est un des gars qui monte chez Marvel (il écrit Venom, l’histoire d’un soldat paraplégique à qui l’on inocule du symbiote pour qu’il retrouve l’usage temporaire de ses jambes. Bien sur, le Venom, demandez à Spider-Man, c’est dangereux car il provoque des troubles comportementaux plus intenses que le Doliprane. “What could go wrong ?” après tout). Même le One Shot 5.1 où ils assassinent des Reavers (les evil cyborgs australiens) avant que Cyclops et Magneto ne s’aperçoivent de quoique ce soit est vraiment hilarant. Uncanny X-Force est la bonne surprise de l’année pour les X-titles, le genre de comics qui te donne envie de faire “Sahtek, cousin !”
Maintenant, des lecteurs m’ont demandé mon avis sur le costume de Wonder Woman. Le nouveau, celui-là.
C’est pas évident de mettre le doigt sur un instant précis. Il n’y avait alors que trois chaines de télévision alors (c’est si vieux que ça), mais quand j’ai vu Wonder Woman pour la première fois à 4 ans, j’ai compris, comme un déclic, que j’aimais les femmes. Elle avait tout. Les bottes, le bustier, le lasso, les bracelets. Et elle kickait des nazis. Les éléments de la femme parfaite, surtout pour un gamin impressionnable de première année de maternelle. Linda… merci. Mais du coup, tu fais pas n’importe quoi avec Wonder Woman.
Robotics avait déjà consacré un long article au changement de costume qui a eu lieu en comics en juillet dernier. Elle avait alors le même leggings mais noir. Et surtout un petit blouson années 90 ridicule.
Bon, là, l’actrice, je ne la connais pas suffisamment et c’est une bonne chose. Il est toujours préférable d’avoir un acteur low-key pour un rôle de super-héros. Mon choix naturel, c’était Odette Yustman, vue dans Cloverfield.
Commençons par les aspects réussis de cette néo Wonder Woman.
- Pas de blouson années 90 (comme en ce moment en BD). Voir le lien plus haut.
- La ceinture (rappelons que dans la version Linda Carter, c’est d’elle que Wonder Woman tirait toute sa force, donnant ainsi un plot device assez facile aux nazis pour la capturer et l’enfermer dans un bunker tout aussi nazi, planqué quelque part aux USA. Ah les années 70, aimez-la ou quittez-la.
- Les étoiles disparues, car elles pouvaient horripiler les gens genre Besancenot et Mélanchon, le club des anti-américains primaires. Hey, les gugus, Wonder Woman, à la base, c’est quand même une pin-up de combat un peu bondage pour distraire les soldats pendant la WWII. Je dis ça aussi pour ceux qui voyaient WW la première série comme une métaphore du lesbianisme, un truc que, je peux le jurer ici, je n’ai pas senti lors de mon premier visionnage au tout début des années 80.
- La tiare
- Les lèvres rouges. I’m all for it.
Les moins, forcément.
- Les bottes. Pas rouges. Je suis certain qu’il s’agit d’une erreur. J’espère qu’ils sont en train de corriger ça.
- La couture visible sur le pantalon. Les mecs, quoi !
- Je suis dubitatif sur le bustier. C’est un peu comme le S de Superman Returns, en relief. Quand il ne bouge pas, en photo, ça va presque. Enfin c’est vite dit, comme tout ce qui concerne ce film… Mais au moindre mouvement c’était la cata. Et là, il faut que ça tienne. Curieux de voir ça en mouvement. Wink
- La consistance et plus globalement la couleur. On dirait un de ces horribles déguisements d’Halloween. Allez, il y en a des pas mal. Mais souvent, on ne sait plus si c’est un truc en vente ou un cosplay. Oui comme ces filles qui s’habillent en jaune pour faire Pikachu. Genre ces trucs :
Ow, mes yeux. Enfin, vous voyez maintenant ce que je veux dire pour la texture…
On en oublierait presque le costume de Lois Lane dans Smallville. mmmm
Du coup, les photoshoops ont commencé à fleurir sur Internet, qui vont jusqu’à rajouter des bretelles au bustier. Pour fix the problem. Il y en a des plutôt réussis.
Celui avec retour au short étoilé est signé du talentueux Ty Templeton. De très bon web-comics, btw.
Mon préféré est peut-être celui-là, plus simple, bottes fixed, futal plus sombre :
Et puis, les haters gonna hate-eurs, il n’y a pas si longtemps, Wonder Woman devenait Star Sapphire. Urgh. Heureusement, ça n’a pas duré :
Allez on croise les doigts, à bientôt. Robotics, même bat-chaîne, même bat-heure.
Dans les dents 16 ninjas VS vampires
Aug 31st
Pick of the Week, direct : Prince of Power (la minisérie qui occupe le créneau d’Hercules pendant une absence prolongée a.k.a la mort) se termine comme en préambule à Chaos War. Et Amadeus Cho dégomme Thor avec un gourdin de l’Olympe relié à une Gameboy “Dot Clear Matrix”. C’est à peu près aussi génial que ça en a l’air.
All-New Wonder Woman 602. À peu près la même chose que les autres numéros. Ça parle, ça fight, les amazones sont pourchassées jusque dans un temple taillé dans la pierre (serait-ce la Turquie ? Ou un hommage à l’Empire des Loups ?). Pas grand chose là-dedans.
Le monde X est envahi par des vampires. Et les X-Men se disent qu’il faut ressusciter Dracula, qui est un peu aux vampires ce que Mitterrand était aux socialistes, une espèce de grand manitou surpuissant capable de ramener de la stabilité dans la Force, quitte à tuer (politiquement) les Rocard qui voudraient s’en emparer.
J’ai un problème général avec les vampires, comme si le sujet avait été trop utilisé, et que personne n’arrive à y trouver de nouveaux twists un peu innovants. Et scoop, ce n’est pas en les collant chez les X-Men qu’on trouvera des angles différents. Pire, dans X-Men 2, Jubilée nous parle de sa douleur de devenir vampire… d’une voix off bien sirupeuse, un peu le genre de soupe qu’on peut entendre dans les trailers de Twilight (pas vu, pas lu). “Every second I delay is like a knife-twist in my soul.” Storm et Gambit partent dans un one-shot à la recherche du corps de Dracula. Bonne alchimie entre les deux potos et surtout un Bachalo en ultra forme. Lovely :
Blade a droit à son X-crossover complètement inutile qui nous explique pourquoi il va à la rencontre des X-Men à San Francisco. Autant dire que ce n’est pas de la lecture utile, Direct Matin est nettement plus conseillé dans le genre. Et le dessin. No comment. Mais à force de lire les comics, il y a deux-trois signes qui ne trompent pas quand on lit un numéro 1. Commencer une série en l’incluant dans un cross-over, c’est en général se tirer une balle dans le pied dans les prochains mois, simplement parce que toute l’existence du titre ne repose pas sur son univers, ses personnages… pas de consistance, juste une présence dans un scénario plus grand, une présence pas forcément utile. Et le crash-test dummy du jour, c’est Namor qui va se battre contre des vampires sousmarins. Et il va devoir récupérer la tête de Dracula ou un MacGuffin du genre. Évitable (Je m’interdis (encore) de vous montrer des images de ce comics, Ariel Olivetti fait parti des gus dont le dessin shoopé et maladroit ne m’a jamais intéressé. Namor va couler d’ici quelques mois, vous l’avez lu ici en premier.)
Pendant ce temps, Astonishing X-Men 35 termine enfin l’atroce run de Warren Ellis. Un an pour 6 numéros, on a eu le temps de se lasser et toute la gamme donne l’impression que finalement, ce n’était pas suffisamment important pour faire attention. Ils font comme tout le monde, ils sont passés à autre chose. Pour les amoureux d’Ellis sur X-Men, il reste l’atroce Xenogenesis. Et donc après un an, ils ont enfin trouvé leur ennemi surprise, un petit vieux qui est jaloux des X-Men parce que, hé tu vois, ils ont l’air sexy.
Parfois les runs très long et retardés de toute part peuvent être sauvé par la lecture en relié. Là, c’est non et non.
Je n’ai pas compris ce qu’il y avait de Secret dans Superman Secret Origin. Le sixième et dernier numéro vient de sortir et c’est l’heure du bilan. C’est sans doute ce que j’ai préféré lire de la part de Geoff Johns en deux ans. Pourtant, il n’y a aucun nouveau twist, pas de nouvel angle, juste l’histoire classique de la rencontre de Lois et de Superman, dessinée par Gary Frank. Et, on l’avait déjà vu dans Supreme Power, Frank est sans doute le mec qui sait le mieux dessiner des mecs en apesanteur que je connaisse. Bon, avec Toriyama mais c’est pas comme si il avait eu le choix, lui. Lecture peinard d’un soir que tu peux te refaire sans honte dans 3,4 ans.
X-Factor 208 revient sur des bonnes bases, celui d’un soap opéra mutant, avec un fond de conspiration. Depuis 3 abs X-Factor est régulièrement le meilleur des titres X, mais il est difficile d’en parler ici sans spoiler ce qu’il s’y passe de mois en mois. Alors que les comics s’orientent vers des sorties en hardcover ou TPB, des histoires conçues pour tenir dans 6 (ou un chiffre du genre) numéros, Peter David essaye de constamment maintenir l’intérêt en balançant de la nouveauté et de cliffhanger labélisés Shockvalue. X-Factor est typiquement le genre de comics beaucoup plus intéressant à lire en format mensuel qu’en relié.
spoilers à mort dans le prochain paragraphe:
Rictor voit débarquer Rahne qu’il a foutu en cloque 7 mois plus tôt. Evidemment, elle débarque au plus mauvais moment, quand Rictor allait coucher avec Shatterstar. Surprise, on ne l’a pas prévenu que Rictor était devenu bi tandis que Shatterstar a abandonné les épaulettes, les armes et les ceintures à poches des années 90 pour mieux chopper des mecs. Layla est toujours aussi crâneuse comme on aime, Madrox est drôle et dans le numéro suivant, Longshot va au casino. Fun reading.
Shadowland est le gros crossover “event” de Daredevil. On va résumer en quelques phrases. Acculé une fois de plus, Daredevil se retrouve à la tête de The Hand, le clan de ninjas (principalement) newyorkais malgré la hausse de l’immobilier. Du coup, ils vivent plutôt dans les égouts. Ses amis, ses collègues costumés, tout le monde est inquiet pour lui car… c’est pas le genre de truc qu’on ferait si on est bien dans sa tête, de prendre la tête d’un clan de ninjas, pensent-ils. Gens de peu de foi, ils n’imaginent sans doute pas qu’on pourrait faire des choses incroyables avec une armée de ninjas à ses ordres.
Mon plan si je récupère une armée de ninjas
– reprendre le contrôle de Montgallet
– récupérer tous les Direct Matin dès qu’ils sont mis sur les stands, tous les matins. HAHAHA
– que tous les ninjas s’inscrivent au PS et qu’ils votent pour n’importe quel candidat des primaires sauf Ségolène, qu’elle se prenne une taule
– les envoyer pour que les restaurants appliquent, manu militari s’il le fait, la TVA à 5%
Mais Daredevil s’est cru plus malin que le mal qui le ronge. D’abord, il tue Bullseye puis son cerveau fait un psychocouak. Un peu comme quand, ado, on se murge la gueule avec les copains. “Hé, j’vais faire genre j’suis bourré, trop marrant” alors qu’on est déjà cuit. Daredevil se retrouve en pleine schyzo qu’il croit contrôler et attaque ses propres potes Cage, Iron Fist, Spider-Man etc. Fallait pas jouer aux cons avec les ninjas.
Beaucoup de titres à suivre, pas forcément intéressant ou carrément déstabilisant. Shadowland Blood on the Street nous propose de retrouver une dream team du ter-ter : Silver Sable, the Shroud, Misty Knight et… Paladin. Wow. Je connais un bon paquet de lecteurs de comics mais alors des fans de Paladin… Au moins, ça sent la fraicheur. Et en fait, ces titres satellites sont parfois plus intéressants à lire que les machins officiels où l’histoire n’avance pas trop. Shadowland : Power Man 1 de Van Lente (le mec de Hercules, là, voir plus haut) présente un nouveau Power Man, plus jeune et dynamique que l’original qui de toute manière n’utilise plus son pseudo depuis qu’il a choppé une carte UMP. Un ghetto fighter comme on n’en avait plus vu depuis longtemps.
Du bon boulot, East coast, baby. Reste une interrogation : qui sera le prochain Daredevil (le ramdam médiatique du moment) ? Iron Fist ? Black Panther ? Hervé Morin ? Une femme ? Ou Murdock lui-même ? Pour un event Daredevil, on ne peut pas dire qu’on l’aura beaucoup vu. Mais entre vampires et ninjas, mon cœur balance vers les cagoulés.
Allez, à la sem’ prochaine, même bat-chaine.
Dans les Dents XIII façons de tuer Batman par la honte.
Aug 5th
… où l’on voit que le fils de Wolverine chausse du 47.
Allez, rien qu’un petit œil sur les deux titres X qui sortent la même semaine. Uncanny (X-Men 526) se focalise sur Hope, Cyclops et une des 5 nouveaux mutants détectés par Cerebra. Une base intéressante mais malheureusement, c’est servi par l’horrible dessin de Whilce Portacio. Man, ce mec, je le kiffais… en 1991. A sa décharge, ça a l’air rushé au possible. Mais c’est à la limite du regardable.
Une page, au pif :
2010, mec, qu’est ce qui se putain d’passe ?!
Et c’est d’autant plus dommage pour le titre phare, pile après Second Coming. Et avec un backup assuré par un Olivier Coipel en feu. Ow Marvel, qu’est-ce que tu fais, c’est lui qu’il fallait mettre sur Uncanny…
X-men Legacy nous propose un Magneto en mode “vieux beau” à la Richard Gere et une Rogue en mode baby sitting de mutants mineurs en Inde. Rien de fabulous so far, mais Carey delivers. Et au moins c’est regardable.
Cette image va parfaitement expliquer ce qui se passe dans Wonder Woman.
Et comme disait le faux Vador dans Spaceballs : “Absoluuutely nothing !“
En fait, elle devient more or less la même chose. Ce qu’on savait déjà à peu près via flashback, apparitions ou interview de Straz. Mais au moins, hé, elle ne fait pas le tour des USA à pinces comme Superman.
Petit interlude : À la demande de quelques lecteurs cégétistes, j’ai lu Batman The Widening Gyre, la dernière série de Kevin Smith. En entier. Merci les gars, vous avez trouvé un nouveau moyen de me faire dire encore du mal du pauvre Kevin Smith qui nous sort daube sur daube en ce moment. En plus, c’est la suite directe de la notoriously affreuse mini-série où le Joker propose à celui qui le libère de prison… de l’enculer. No shit, c’est aussi dans le lien précédent.
Et mon dieu… C’est aussi nul qu’on le dit. Vraiment. Ce n’est pas seulement honteux, c’est aussi à se demander comment des gens cautionnent ce fanfic. Pas forcément les acheteurs (hé ho, j’l’ai évité ce coup-ci), mais surtout l’éditeur, le directeur de publication, tout ça. Tout ce que vous allez voir a été adoubé par ces mecs.
Ca commence sur les chapeaux de roue avec un rabbin qui meurt en gros, bien visible, sur une double splash-page entière. Sur les fucking chapeaux de roue.
Le simple fait que cette série commence par un mec qui crève, comme pour souligner l’échec de Batman qui n’arrive pas à le sauver, six numéros qui vont se terminer en apothéose. Car déjà, le premier num’ est corsé. Kevin Smith a l’habitude de nous faire du cul débilou à toutes les sauces. Mais il s’est cru malin de le faire avec Batman plus qu’avec Green Arrow ou Daredevil. Ça commence par une Poison Ivy putassière qui propose à Batman de devenir sa langue de chevet.
Jeez. Batman, pas con, il est immunisé depuis des années à tous les pollens que Poison Ivy pourrait lui balancer à la gueule… Tous sauf… sauf…
Ah Kevin, putain de fumeur de weed qui ramène tout à ça… Tout le problème est peut-être là finalement… Même si le dessinateur, un pote de Kevin Smith (copinage !) y met du sien :
Lui, il tutoie le minable très souvent, genre avec cette image tirée du premier numéro, avec Batman qui s’est fait casser la gueule. Oh comme ça te donne envie de lire la suite.
L’idée de la série est pourtant intéressante. Elle tourne autour de Batman qui ne fait confiance à personne et qui essaye de lâcher un peu prise. Il retrouve sa long lost lover Silver St Cloud avec qui il va rapidement reprendre une relation amoureuse digne d’une “séance de vie de couple Ikéa”, tandis que la nuit, en uniforme de Batman, il va retrouver Baphomet un nouveau chasseur de caille-ra. Et il va aussi apprendre à lui faire confiance aussi. Le twist, c’est que l’un des deux est un traitre et que Batman, devenu débile l’espace de six numéros, se rendra compte trop tard de son erreur. Bah ouais, mec, fallait pas donner un Google Maps de la Batcave. Duh ! C’est tellement moins subtil que Batman R.I.P (où les némesis de Batman s’unissaient pour le faire basculer complètement dans la folie. Hé, mais c’est Batman, rienàfout, il avait prévu le coup car c’est le plus fort, il s’est préparé des personnalités de rechange, au cas où ça devait arriver. Même pas mal, le Batman que j’aime) que ça fait pitié.
Mais ici, Bruce Wayne, oscillant entre doutes et confiance, se laissera parfois aller. Et tu n’as pas envie de lire ça, c’est sale. Comme par exemple quand il tabasse Silver St Cloud cette femme qu’il vient de demander en mariage. Hé ça arrive à tout le monde de se gourer, même à Batman ? Enfin, en parlant de tromper, c’est ce que fait Bruce avec sa future femme. Avec Catwoman. C’est comme si Kevin Smith n’avait jamais lu Batman et extériorisait tous ses fantasmes fanfic-esques sur six numéros. Y’avait vraiment personne pour lui dire “stop, mec, ça suffit tes conneries”.
Et c’est pas fini. Un gag récurent fait office de fil rouge. Bruce Wayne se fait appeler DeeDee par Silver et tout le monde se demande pourquoi. Alfred, Robin, puis Aquaman qui avait épié le couple en train de baiser sur la plage (au secours ! Le roi des océans, merde quoi). Bref, tu sens le big reveal arriver, gros comme une maison Century 21.
Viens l’inimaginable volume 6 où Silver s’explique.
Ce qui veut dire..
Bah merde alors. Lire Batman devient pire que dans ton pire cauchemar avec Christine Boutin.
Allez, le bouquet final. Pour mettre à l’aise Baphomet, Batman lui fait part de son expérience. A l’époque où il débutait (arrive un flashback du cultissime Batman : Year One de Miller/Mazuchelli), lorsqu’il avait décidé d’impressionner des mafieux… Et bien…
Ouais. Parfaitement. Batman s’est pissé dessus. Merci les mecs, fermeture de shakra puissance maxi. Trop, c’est trop. Kevin Smith, va chier. DC, STOP ! Et si vous aimez, c’est que vous avez tort. Ça peut très facilement s’expliquer de nos jours grâce à des courbes et des graphiques très précis.
Un peu d’air chez DC quand même… Je n’aurai jamais cru que j’apprécierais autant le relaunch de Flash (num 4, là). Soyons clair : Barry Allen est aujourd’hui un perso décalé, revenu après 20 ans d’absence, encore plus jeune, comme Cher. Mais c’est un perso assez chiant dont on ne m’a pas encore persuadé de la pertinence du retour. Ce problème sera bientôt résolu avec une autre série, plus ciblée sur la Flash family avec Wally West et tous les autres. Le vrai attrait de ce retour, c’est Francis Manapul, le dessinateur qui a une vraie fibre rétro à la Darwyn Cooke qui s’exprime par le biais d’une histoire bien rétro, avec une espèce de routine très Silver Age de Heroes VS Villains. Et les méchants de Flash ont toujours été pour moi d’un ridicule flagrant. Non mais regardez là : Captain Cold, Golden Glider, Kadabra… et puis là, c’est le grand retour de Mirror Master ce qui nous donne des trucs assez wacky comme un miroir géant marqué :
De l’action rétro tu veux, vers Flash tu fonceras.
Pick of the Week : Le dernier arc de Wolverine Weapon X se termine merveilleusement bien (au num’ 15). Petit rappel (j’en parlais abondamment ici), il s’agit d’une nouvelle race de Deathlok qui débarquent du futur façon Terminator et qui flinguent toute la future génération de héros, du débutant ridicule au jeune garçon pré-pubère. Le twist intéressant, c’est que Jason Aaron renverse le cliché habituel de l’homme transformé en machine “qui redécouvre son humanité parce que l’homme donne une conscience à la machine”. Non non, déjà vu tout ça. Le bonhomme qui a servi à créer un de ces Deathlok n’est autre qu’un serial killer qui n’a pas l’ombre d’une idée rédemptrice. Au contraire, c’est la machine qui va faire tilt comme ma X360 et qui va lutter contre cette partie humaine qui, au contraire, s’accommoderait bien d’un massacre. Et le mieux, c’est qu’on voit à peine Wolverine là-dedans, escorté qu’il est par tous les New Avengers plus d’autres keums lambdas. Genre Steve “je suis le nouveau Nick Fury” Rogers. Tu peux pré-commander ton trade chez ton magasin préféré, cet arc de Wolverine Weapon X est totalement Airwolf.
Et si tu te demandes ce qu’est l’image “Dans les dents” de la semaine, c’est Frank Castle, le Punisher, découpé en rondelle par Daken le fils carboncopy de Wolverine, qui est revenu d’entre les morts comme Ikki mais sous la forme de Franken-Castle, bien décidé à se venger du sale mouflet. Et aussi débile que ce pitch puisse paraitre, c’est à ranger du côté comics rigolo qui se lit d’une traite.
Dans les dents 10, Stars and Stripes
Jul 4th
Les chinois, les rois des kicks perpendiculaires.
Hey, c’est le 4 juillet, la fête nationale américaine et les USA perdent cette semaine la plus patriotique des héroines.
Wonder Woman 600 commence par cette page.
Linda Carter qui t’explique Wonder Woman blablabla le symbole etc, ce qu’elle represente. A vrai dire, j’ai compris en voyant Wonder Woman dès mes 4 ans que j’aimais les femmes, surtout quand elle cogne des nazis avec des bottes rouges en renvoyant des balles avec ses bracelets blindés. Ow et les vertus du “Lasso of truth”, c’est venu plus tard. Donc elle peut me raconter n’importe quoi, j’y vais.
Episode anniversaire comme Superman 700 la semaine dernière et Batman 700 donc multi-histoires. La première c’est du Gail Simone et George Pérez, qui nous fait ce qu’il fait de mieux :
Un bref épisode comme un goût d’adieux…
Une autre de ces histoires est assurée par Amanda Conner qui se la joue casual joke. Il ne manque plus que “It’s over 9000 !” et on avait la totale des vannes lol internet. Rather cool pour ces quelques pages, comme un hommage féminin à la WW de 1940, qui débuta comme une héroïne kinky cool pour militaires loin de chez eux.
Une autre un peu étonnante assurée par Geoff Johns, un peu plus pontifiante, nous présente une Wonder Woman qui court derrière une petite fille, façon le petit lapin blanc. Une porte et vooush, un flash de lumière. Changement d’ambiance et de dessinateur. Wonder Woman se retrouve à courir dans une allée sombre à balancer des coups de pied à des Mister Smith lambdas en costards. Elle ne sait plus qui elle est, où elle va, ni rien.
Ouais, son uniforme a changé.
Signé Jim Lee. Oh ce n’est pas la première fois que ça arrive. Un tel évenement s’est déjà produit et je vais prouver en deux images que le mauvais goût n’a pas été inventé par les années 80 mais par les 90’s.
Les 90’s. Le blouson. Les ceintures partout. Doctor Alban, 2 Unlimited et Masterboy. Toute une époque. Pauvre Deodato, obligé de faire n’importe quoi. L’uniforme 2010 (qui va sans doute durer 18 mois le temps de revenir à des bases saines en bottes rouge), canalise tout ce qui comptait dans les années 90 en comics, à part les poches autour de la ceinture pour y mettre des trucs forcément indispensables mais qu’on ne verra jamais. Fini les jambes nues, welcome les leggings. Ce design nous prend un peu par surprise (hé, bien joué, c’est Classic Wonder Woman sur la couv) mais problème : t’aime, t’aime pas, mais il sent déjà un peu le vieux.
Et l’histoire… bon il n’y en a pas encore. C’est Straz (Rising Stars ou Superman 700 de la semaine dernière, donc, qui est revenu sur Terre en mode Real TV) qui reboote tout. Il n’y a qu’une dizaine de pages, presque un teaser où elle se bat, nous montre son meilleur profil. Mais on sent que JMS aka The Straz essaye de faire comme d’habitude, prendre une bac à jouets qui ne lui appartient pas pour mettre un bazar pas possible. Un peu comme quand ton petit voisin débarquait chez toi, éclatait tous tes légo pour en faire un amalgame de n’importe quoi. Quel petit connard, quand j’y pense. Straz, c’est un peu lui. Remember Spider-Man, ses Spider-Totems, Peter Parker qui se fait manger un œil… Je ne vois pas vraiment l’intérêt de gommer le statut de déesse de Wonder Woman, de mixer ses origines… de la rendre plus jeune (alors que bon, elle a 2000 ans et +, elle s’en moque normalement, de l’âge), de la rendre orpheline (comme Superman et Batman)… sauf si c’est pour faire sa propre sauce. Sans parler de tous les problèmes de continuité folle (du genre Hyppolyta, la mère de Wonder Woman qui aida les Alliés durant la guerre, ou encore le passé récent de WW avec Max Lord). Tout ça sent le bouton magique “retour rapide” dans quelques mois. Ow et le dialogue poussif entre l’Oracle émo-goth et la new Wonder Woman n’aide en rien :
L’ironie de l’affaire, c’est que ça arrive quand même la semaine de la fête nationale ce qui vaut à l’affaire un coverage maximal, jusqu’aux lumières de Fox News. 301 commentaires au moment où j’écris ces lignes, et au moins les 3/4 laissés par des Eric Zemmour riquains en feu. Priceless. Où l’on trouvera quand même des gens pour se plaindre que tout ce qui lui reste, c’est cette étoile communiste sur le front. Les emblèmes du drapeau US ne m’ont jamais paru très pertinent. Après tout, elle devrait plutôt porter les couleurs de la Grèce. Ou d’Athènes. Bref, le bénéfice du doute.
Le pick de la semaine, c’est The Invicible Iron Man Annual 1. Dans lequel on ne voit même pas Iron Man. Tout ce gros numéro est consacré au Mandarin, le némésis le plus culte d’Iron Man qui n’a pas été selectionné pour les films. Ce chinois magicien était devenu depuis des années un personnage gag, Fu Manchu + sorcelerie, plus personne ne savait comment l’utiliser correctement depuis des années.
Je t’ai retrouvé ça. Kiffe kiffe, mec :
Alors, c’est vrai, c’est mo-moche. Mais c’est ça, en gros, l’image qui restait de ce méchant génial. Matt Fraction a trouvé un twist génial pour le rendre menaçant, intéressant et crédible. Il le remet à sa place au panthéon des fous maléfiques de la Marvel, loin devant Balkany. Rappellons que c’est quand même un Maoiste impérial, le genre de contradiction qui tuerait même Mitterrand une deuxième fois.
Le Mandarin capture un réalisateur chinois qui vient juste de recevoir une palme. Et puis sa femme aussi, comme ça, le chantage est plus facile. Et ce gros mégalo veut faire de l’art : un film à sa gloire. Sa vie, son oeuvre, si possible en humiliant Iron Man et le tout sans voir le moindre poil de moustache de Tony Stark, sauf sous la gueule d’un pantin tout naze. Un processus cool et rigolo déjà utilisé dans un de mecs comics préférés ever, dans Harley and Ivy où les deux scélérates montent un blockbuster où elles explosent Batman et ses bat-copains.
Tout le comics sera la lutte créative de ce réalisateur qui essaye à la fois de découvrir la vérité sur ce fou, faire un film en gardant le director’s cut et puis surtout libérer sa femme. Il y a un meta-discour assez rigolo . Après tout, c’est l’histoire d’un auteur qui lutte -et échoue- dans son combat face à une autorité éditoriale trop interventionniste, un parallèle facile avec le run hit & miss de Matt Fraction sur Uncanny X-men). Mais bon, tout ça, c’est de la meta-analyse, le principal, c’est que c’est vraiment un archi-bon épisode d’Iron Man, un de plus depuis que Fraction a repris le titre il y a quelques années. Le Mandarin a été repositionné comme un fou mégalo aux bagouzes magiques qui réecrit sa légende, plus mytho qu’un gangsta rappeur chinois. Et merde, le Mandarin y fait du kung fu angulaire.
Et si tu as lu jusqu’ici, je t’offre le meilleur passage de l’épisode 7 d’Iron Man. Cadeau, cousin !
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